Lettre à Poncette Pilate, ou celle qui s’en lave les mains

Madame la Préfète,

        Nous sommes un groupe de citoyens Beaucairois qui venons
d’intervenir dans la cour de la mairie de notre commune dans laquelle,
depuis le 30 novembre 2021 et pour la 8ème année consécutive, se trouve
une crèche catholique.

        Nous vous rappelons que cette présentation, bien que déclarée
« exposition » par M. Sanchez, Maire de Beaucaire, est contraire à la Loi
du 9 décembre 1905 et a été déclarée illégale par le Tribunal Administratif.

        Notre manifestation de mécontentement peut être qualifiée du
titre « bon enfant » : il n’y a eu ni dégradation ni désordre mais un
simple ajout d’un pseudo-santon et d’un imprimé rappelant des articles
de la Loi de 1905.

        Cependant, il est possible de craindre que d’autres de nos
concitoyens, fâchés de la conduite de la municipalité de Beaucaire et de
l’impunité latente dont bénéficient ses agissements, ne prendront pas
toujours avec le même recul ces atteintes répétées aux lois de la
république et qu’il y aura alors trouble à l’ordre public. C’est
pourquoi nous vous demandons d’agir avec plus de fermeté, et de
rapidité, pour empêcher que surviennent ces faits dont vous seriez tenue
responsable.

        Nous vous prions de croire, Madame la Préfète, en l’assurance
de nos sentiments les plus respectueux mais aussi fatigués et inquiets
devant les actions délictueuses de plus en plus fréquentes de certains élus.

Merci mes bien chers frères et sœurs

Les mégamilliardaires, plus enrichis que jamais par la pandémie de Covid-19.

D’après les calculs de l’ONG de lutte contre la pauvreté Oxfam, les patrimoines des personnes les plus fortunées de ce monde ont plus progressé depuis mars 2020 que lors des dix années précédentes.

            C’est sous cet angle que le député LFI Adrien Quatennens a interpellé les ministres et «le Président des riches», , parlant d’une pandémie «paradis pour les plus riches».

Dans sa réplique, le ministre des Comptes publics (et ancien socialiste) Olivier Dussopt a tout d’abord mis en cause la méthodologie de l’ONG tout en l’utilisant pour vanter la politique économique d’Emmanuel Macron («les rapports successifs d’Oxfam ont aussi montré que notre pays fait partie de ceux dans lesquels les mécanismes de redistribution sont les plus solides»). «La présentation qui en est faite confond la valorisation boursière d’un groupe avec la fortune personnelle des dirigeants du groupe. 2e biais : comparer la valorisation d’un groupe entre mars 2020, moment où la bourse était au plus bas dès le déclenchement du covid, et octobre 2021, moment où la bourse était au plus haut», a développé Dussopt.

          Cécile Duflot, DG d’Oxfam France, cingle en retour : «Que voulez-vous que je vous dise ? En être à recycler des pauvres éléments de langage moisis : les chiffres, c’est ceux de Forbes, c’est la méthode de calcul que lui et ses collègues ministres ont dû utiliser pour remplir leur déclaration de patrimoine. Bref c’est idiot.»

Elle ajoute : «Sur le fond, refuser de regarder la réalité de la sécession des ultra riches (en analysant seulement 1er et dernier décile), c’est passer à côté d’un risque majeur de fragmentation de la société.»

            Sur Twitter, le responsable du plaidoyer de l’ONG, Quentin Parrinello, a également contre-argumenté contre le patron du Budget, notamment sur les critiques méthodos : «C’est simplement la norme pour évaluer la fortune d’un individu. C’est d’ailleurs la norme appliquée également par l’Autorité de transparence de la vie publique.»

            Quant aux bornes temporelles choisies pour son rapport, Oxfam l’assume et le revendique : «Oui, nous comparons un point bas, mi-mars 2020, aux données fin 2021. La bourse ne s’est pas relevée magiquement, mais grâce à l’intervention publique. C’est ce phénomène qui est à l’origine de l’explosion de fortune des milliardaires. C’est ce phénomène que nous documentons.»

Projet de la mairie Sanchez d’une ZAC « Ville Sud Canal » à Beaucaire

une consultation du public est en cours sur le dossier d’autorisation environnementale.

Des membres de RPB se sont réunis pour étudier ce dossier afin de participer à l’enquête publique.

  Lisez ci-dessous leurs remarques :

Nous commençons par la remarque qu’il est scandaleux qu’une grande partie de la population soit exclue de cette enquête : en effet, elle n’est disponible que par voie électronique. Il est donc indispensable de disposer d’un ordinateur ou d’un smartphone et d’avoir accès à internet.

La mise à disposition sur support papier est proposée mais la demande doit se faire… par voie électronique : on croit rêver !

Ajoutons que devoir lire 180 pages et visualiser des cartes sur l’écran d’un smartphone ne rend pas la tâche des citoyens très facile… d’autant moins facile que les documents présentés sont parfois illisibles.

Une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté), ce n’est pas un lotissement !

* C’est urbaniser une zone de manière équilibrée, en relation avec les autres parties de la ville et susceptible d’avoir une vie sociale propre : ce n’est visiblement pas le cas.

Jeu des 7 erreurs entre le vrai projet (dessin de gauche) et le dessin de droite…

* On est tenus d’établir un budget propre et qu’il soit en équilibre à la fin, alors même que doivent y être inclus les achats de terrain, même anciens.

            Le projet :

* Une partie prévoyait une résidence senior non médicalisée de 98 logements (R+4 = 5 niveaux d’habitation, piscine, parking en sous-sol, accès sécurisé) : d’après les documents fournis, elle ne figure plus dans le projet de ZAC et semble être devenue un projet indépendant. D’ailleurs, le permis de construire a été délivré, peut être consulté en mairie et le panneau de chantier était encore en place le 2 décembre.

* Le reste du projet prévoit 450 logements et c’est là qu les choses se compliquent.

En imaginant une famille de 3 à 4 personnes par logement, cela veut dire entre 1500 et 1800 personnes nouvelles dans la ville et les véhicules leur appartenant.

Si des parkings ont bien été prévus, sous les immeubles à cause de la zone inondable, il est légitime de se demander s’ils seront en assez grand nombre quand on sait que les parkings existants, cours Sadi Carnot et Quai de la Paix, sont déjà très insuffisants.

Il est autorisé aussi de se poser des questions sur le trafic automobile qui va en résulter.                

La résidence donne sur une rue à sens unique déjà fortement empruntée et se dirigeant vers un pont métallique construit vers les années 30 du siècle dernier. Les personnes désirant se rendre à Nîmes devront l’emprunter et traverser toute la ville de l’autre côté du canal et nous savons que cet axe est déjà fortement emprunté pour ne pas dire congestionné à certaines heures. Les nombreux nouveaux usagers ne vont pas arranger les choses.

 Il est prévu une seconde sortie vers le chemin St Joseph vers une zone pavillonnaire sans vraiment de route ou de voies prévues pour un trafic important :cette circulation devenue intensive risque d’occasionner une gêne considérable aux résidents de ces lotissements. Encore faut-il que cette voie soit réalisée…

Pour permettre aux piétons d’accéder au centre ville, une seule passerelle franchit le canal à cet endroit et elle oblige les piétons, (parfois âgés puisqu’ il s’agit aussi d’une « Résidence Senior »), à traverser deux voies (le quai de la paix du côté Sadi Carnot et le quai du Général de Gaulle de l’autre) où passent, et parfois très vite, des véhicules. Pas réjouissant du tout.                                                                                                                                                                                                     Emprunter le seul autre passage piéton entre la ZAC et la ville, le long du pont métallique, oblige à un gros détour et à circuler au milieu d’un carrefour routier extrêmement dangereux.

Alors bonjour le trafic si les gens prennent leur véhicule pour déposer leurs enfants à l’école ou aller faire des courses car aucun magasin n’est prévu dans cette zone afin « de revitaliser le centre ville » dixit le maire !

Que vont devenir les bâtiments qui longent le quai (ancienne fabrique de chaises et concessionnaire Ford) ? Le nouveau projet ne le précise pas : ces bâtiments sont, d’après les plans fournis, exclus pour l’instant de la ZAC.

Les espaces verts

On prend en compte des déversoirs qui ne sont que des bacs à eau comme espace vert. Une blague ??? Une chose est sûre : en été, ils ne seront pas verts ! Aucun véritable espace vert (ombre, bancs, aire de jeux, etc) permettant la détente et la vie sociale n’est prévu.

Les piétons, toujours à la marge, même sur les projets idéalisés !

Les esquisses représentent les voies avec des voitures partout. C’est encore le 20ème siècle !!!

Et si on évoque une société sans voiture… ces projets nous font comprendre qu’il ne faut pas l’espérer à Beaucaire avant un certain temps…

Les déplacements doux


Les transports en commun
sont, en l’état actuel des choses, peu fréquents et déjà largement insuffisants (un autocar et la navette). Imaginons 1500 personnes de plus désirant éviter de prendre leur voiture…

Pour les futurs habitants de ce quartier, aller prendre le train à pied ou à vélo demanderait de circuler au milieu d’un trafic automobile dense. Il existe, au niveau de l’ancienne écluse, une petite passerelle métallique qui enjambe le canal en direction de la gare mais elle aboutit pour le moment dans un no man’s land peu avenant et qui ne permet pas de passer avec un vélo.

En outre, les abords de la gare demandent de gros travaux pour les rendre accessibles aux handicapés.

Où sont les équipements publics prévus dans cette ZAC ?

Pas de salle de réunion, pas d’aire de jeux, pas de boulodrome, pas de commerce, pas de services publics :

aucun lieu de vie…

                                                        Architecture

 Le stockage de l’eau sur les toits et dans les bassins de rétention va favoriser la prolifération de moustiques sur les lieux… tigres et autres variétés à venir….. Danger potentiel ! A vérifier si ce dispositif est toujours prévu.

Les logements vont se trouver à proximité du chemin de fer, la circulation automobile va être intense : il aurait été judicieux de procéder à une étude acoustique.                                                                                                              

 L’insonorisation prévue dans les immeubles ne peut suffire car, l’été, il est vital d’ouvrir largement les fenêtres. Les moyens anti-bruits envisagés devront être inclus dans le budget.

Il est dommage de réaliser une opération immobilière d’envergure qui aurait certes certains aspects positifs mais qui, telle que décrite dans les documents dont on dispose, présente de graves défauts de conception.

La participation du public se déroulera par voie électronique, à partir de la page internet du site de la préfecture du Gard pendant une période de 32 jours du 19 novembre 2021 ouverture au 20 décembre 2021 inclus

https://www.gard.gouv.fr/Publications/Consultation-du-Public

Le Maire de Beaucaire continue de mépriser la loi

C’est avec toujours autant d’indignation mais aussi beaucoup de lassitude que nous attirons l’attention des citoyens sur le mépris caractérisé que porte le Maire de Beaucaire envers les lois de la République et plus particulièrement celle dite de Séparation des Églises et de l’État.

En effet, pour la huitième année, la municipalité de Beaucaire a installé dans le hall d’honneur de la mairie une crèche catholique et ce, un mois plus tôt qu’auparavant.

Cette atteinte à la laïcité, l’association la Libre Pensée du Gard l’avait signalée à la Préfecture dès décembre 2014. Les années suivantes, l’association est intervenue par voie officielle, voie de presse et également par voie judiciaire auprès du Tribunal administratif, le plus souvent conjointement avec la Ligue des Droits de l’Homme.

Malgré sa condamnation en 2018, le maire a récidivé en 2019 et 2020. C’est alors, en janvier 2021, que la Préfecture du Gard est intervenue de manière plus nette, quoiqu’un peu tardive, en imposant une astreinte financière en cas de non démontage de cette crèche catholique. Cela représente un coût que Monsieur le maire va faire malheureusement payer aux contribuables beaucairois alors que ces mesures de rétorsion financière n’auraient dû atteindre que le responsable de ce « dépôt d’un objet délictueux privé dans un espace public », responsable « mystérieux » puisque, jusqu’à cette année, la crèche n’avait aucune origine financière claire, n’étant ni autorisée ni budgétisée par le conseil municipal.

Cette année, M. le Maire, non content de récidiver et de faire durer cette installation plus longtemps encore, croit pouvoir tourner la loi de deux manières.

D’abord, en jouant l’alibi culturel : le confusionnisme trop souvent et savamment manipulé entre le cultuel et le culturel : il fait croire qu’il s’agit d’une exposition de santons. Mais l’argument a déjà été examiné et rejeté par le Tribunal administratif puisqu’une exposition semblable, les Santonales, se tient déjà dans une salle communale. Pourquoi doubler cet évènement, sinon pour « justifier » l’installation d’une crèche religieuse dans la mairie ? Et d’ailleurs, s’il ne s’agissait que d’un évènement « festif », pourquoi ne pas se contenter de santons représentant des métiers anciens et non des personnages religieux ? Rappelons aussi que, contrairement à ce que prétend le maire, « les santons [ne] sont [pas] un des trésors de notre patrimoine communal » : nul santonnier n’a jamais exercé à Beaucaire ni à ses alentours jusqu’en 2014. Non, il ne s’agit pas de « mettre en valeur le savoir-faire et le travail des artisans santonniers de la région», pour la simple raison que Beaucaire n’est pas située en « terre de santonniers » provençale mais en Languedoc. Notons d’ailleurs que M. Sanchez ne qualifie plus sa crèche de « provençale », puisque le Tribunal administratif le lui avait interdit mais qu’il joue sur le flou de la « région » concernée. Si on veut valoriser nos « Traditions », pourquoi ne pas valoriser celles qui avaient réellement cours dans notre ville ?

La véritable raison de cette pseudo « exposition-vitrine du savoir-faire régional » est d’en profiter pour installer à nouveau, au mépris de la loi et des jugements, une crèche religieuse dans un bâtiment de la République.

Il tente aussi une autre démarche de justification de sa crèche en la rendant « officielle », en faisant voter une délibération du conseil municipal approuvant « le principe de l’organisation chaque année de manifestations autour des fêtes de Noël, la mise en place de crèches… »

La démarche est spécieuse puisque le projet ne parle que de « crèches » (au pluriel !), sans spécifier si elles se tiennent dans le cadre de la loi républicaine, avec des santons non religieux, et que les mots « dans l’enceinte de la mairie » ne sont pas repris dans la délibération elle-même…

Dans le même ordre d’idée, l’organisation d’un concours de crèches pour les particuliers est en opposition avec la laïcité de l’état. Que dirait-on si une municipalité organisait un concours de ménorahs ou d’écritures de Sourates du Coran ?!

Enfin, si la Préfecture soumet la ville de Beaucaire au même type d’astreinte qu’en janvier dernier, 5000 euros par jour de maintien de la crèche illégale !, il serait bon que le coût de cette triste affaire ne retombe que sur lui et les conseillers municipaux ayant voté la délibération délictueuse. Ce n’est pas aux 70% de citoyens de la ville, et leurs élus, qui n’ont pas voté pour la liste de M. Sanchez, qui sont attachés à la Laïcité et à la légalité républicaine, de payer la facture !

Libre Pensée du Gard

Appel du 9 décembre 2021

Notre inquiétude est grande. Depuis maintenant de trop nombreuses années, la laïcité est l’objet de remises en cause qui en faussent le sens et la portée. Ses plus anciens adversaires l’utilisent pour exclure une partie d’entre nous et en font l’étendard de leur haine raciste tandis que certains en contestent les fondements et veulent enfermer chacun dans des identités figées. D’autres, enfin, y voient l’occasion de mettre en avant le fantasme d’une société amputée de toute diversité.

Par ces atteintes intolérables au contrat social, adversaires et faux amis de la laïcité s’acharnent à saper ce que la République a mis plus de deux siècles à construire. Il est urgent d’y mettre un terme.

La laïcité est un principe issu des valeurs fondatrices de notre contrat politique commun. La liberté, d’abord, car elle garantit à chacun une liberté de conscience absolue, de pratiquer le culte de son choix ou d’en changer, comme le droit de n’en pratiquer aucun et de contester les dogmes et leurs pratiques. L’égalité car, en assurant la séparation des cultes et de l’état et la stricte neutralité de celui-ci vis-à-vis de ceux-là, elle implique de respecter les droits et libertés de toutes et tous sans discriminations. La fraternité car elle s’ancre dans l’universelle humanité qui précède en chacun de nous la diversité de nos appartenances. Malgré les obstacles qu’ils ont rencontrés et qu’ils rencontrent encore, ces principes sont inséparables d’une société ouverte à l’Autre et respectueuse des choix de chacune et chacun. Les remettre en cause, au nom du soupçon, de l’amalgame ou de la haine de telle ou telle religion, en désignant celui ou celle qui serait l’ennemi de la République et de nos libertés, ne fera qu’alimenter la division, le ressentiment et la violence.

C’est pourquoi, nous réaffirmons notre attachement à l’esprit et à la lettre de la loi de 1905 et à sa conséquence, la neutralité de l’État et des services publics. Nous en avons plus que jamais besoin pour affronter, ensemble, les défis posés aujourd’hui par l’urgence sociale, l’urgence environnementale, l’urgence démocratique

C’est pourquoi nous condamnons les actes et les propos qui feraient de la laïcité une arme d’exclusion ou de discrimination ou l’alibi d’une assignation à résidence, comme ceux qui justifieraient la prééminence d’un dogme sur les lois de la République.

C’est enfin pourquoi nous nous engageons à respecter et faire respecter ces principes et que nous appelons les pouvoirs publics à s’engager dans la même voie et à être irréprochables en la matière.

Une page d’Histoire pas encore tournée des Français tombés sous des balles françaises

Mais le but de cet évènement est aussi de rappeler l’affreuse injustice des fusillés pour l’exemple de 1914-1918, condamnés sous des prétextes parfois insignifiants à la mort et au déshonneur, après des conseils de guerre improvisés et sommaires, afin de stimuler des troupes traumatisées par l’horreur des combats et faire oublier les erreurs et les incompétences des officiers.

2 500 condamnations à mort par les Conseils de guerre, 639 Fusillés pour l’exemple,des milliers pourrissant dans les geôles des bagnes militaires.

Continuons d’exiger la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple de 14-18 !!!!

Même un siècle après, une injustice mérite d’être réparée.
Une proposition de loi vient d’être déposée par des députés de la France Insoumise pour la Réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple :demandons à tous nos députés de la soutenir !!!

Huit jeunes Gardois furent ainsi condamnés à mort « pour l’exemple ».
          7 furent exécutés : Charles Pellet, de la Grand Combe, a échappé de justesse à l’exécution, son innocence ayant été reconnue par hasard, in-extremis.
     Le 11 septembre 1914,Joseph Eymonet, de Villeneuve-lès-Avignon, a été fusillé pour s’être absenté une nuit entière, égaré, de nuit, au milieu d’une forêt pendant la pagaille générale de la retraite  et Albert Arjaillès, de Trèves, pour s’être enfui, en proie à la panique.
Le 7 décembre 1914, Louis Macchia, de Nîmes, est exécuté pour mutilation volontaire,malgré le rapport médical indiquant que la balle à l’origine de sa blessure a bien été tirée à une certaine distance de lui.
     Le 27 août 1915, Félix Fabre, d’Aulas, est fusillé pour « avoir favorisé la désertion à l’ennemi de deux soldats», c’est-à-dire pour ne pas avoir tiré dans le dos de ses camarades qui désertaient.
     Le 6 octobre 1915,Emile Roux, deSaint-Hilaire de Brethmas, est condamné pour des actes commis en état d’ivresse. Et peu importe que ce soit l’armée elle-même qui distribuait généreusement vin et alcool : « « l’ivresse n’est pas une circonstance atténuante ».
Le 15 mai 1916,Philippe Dalen, un enfant de Barjac, est fusillé pour une absence d’une nuit. Alors même qu’il était revenu à temps pour participer à l’attaque prévue, il est condamné à mort pour abandon de poste devant l’ennemi : il avait 19 ans !      Alfred Loche, de Bessèges, fut fusillé parce que trop simple d’esprit pour se justifier lors de son procès.      L’un des juges du conseil de guerre refusa l’examen mental en affirmant : « Loche n’a jamais été bon à rien. Sa mort, du moins, servira d’exemple ! »
     C’est le seul à avoir été réhabilité en 1934. Malgré la preuve écrite de son innocence retrouvée quelques jours après son exécution, il fallut à sa mère, soutenue par la LDH et l’ARAC, 20 ans d’un combat acharné pour obtenir justice.

Non à la Guerre, à toutes les guerres !


11 novembre 2021
8ème Rassemblement Pacifiste gardois à 14h45 à Rousson
Espace Jean Jaurès, parking de la mairie de Rousson.

Nous invitons tous les citoyens à venir exprimer avec nous leur attachement à la Paix
devant le Monument pour la Paix de Rousson, seul monument pacifiste du Gard.

Ce rassemblement demande la fin de toutes les guerres et l’arrêt des productions et ventes d’armes. Il est organisé par la Libre Pensée du Gard, en collaboration avec la LDH, l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), le Mouvement de la Paix, l’Union Pacifiste, ainsi que d’autres associations soucieuses de Paix et les syndicats CGT et FO.

Pêcheurs en eaux troubles

La pêche aux cathos…



Les eaux, qu’elles soient naturelles, bénites, lourdes ou de Lourdes, sont de moins en moins limpides et de plus en plus troubles et nauséabondes…
Notre inénarrable Macron est allé ce vendredi 16 juillet à la pêche aux catholiques à Lourdes.
La pêche aux cathos…
Qui le sait ?

S’il n’a pas pris de gifle, cette fois, il y a eu un bel esclandre lors du bain de foule : un poisson râleur n’a pas apprécié les singeries du Tartuffe, l’a fait savoir haut et fort
et a été évacué sans tendresse par les gardiens du saint patron… dans un grand silence médiatique.


La Laïcité et lui…

On pourrait finalement en sourire tant les atteintes à la loi de laïcité, par le chanoine Macron, se sont multipliées comme les petits pains depuis son apparition sur la scène publique

Pétain et lui…

Mais, cette fois-ci, l’affront à la République Laïque est monté d’un cran. Depuis le vote de la loi de 1905, aucun Président n’était venu à Lourdes officiellement sauf… Philippe Pétain, alors le « sauveur de la France ».

C’est la deuxième fois que Macron « s’associe » avec Pétain, après le discours du 11 novembre dernier où il réhabilitait ce général de la première guerre mondiale.



Le parallèle Macron-Pétain

Pétain était Chef de l’État Français. C’est sans doute ce terme de « chef » qui plaît bien à Macron.
De fait, ce personnage public, élu (encore) au suffrage universel, prend progressivement lui aussi un rôle de chef.
Chef de guerre, c’est ainsi la posture qu’il prend dans sa politique africaine au Mali avec le succès que l’on sait.
Chef de l’État façon « Maréchal nous voilà », incontesté et gouvernant seul sans partage depuis 4 ans, il tisse sa toile antidémocratique, à coup de lois et décrets concernant autant les libertés citoyennes sanitaires, philosophiques, syndicales, religieuses…
Chef de parti, il place des pions bien serviles aux postes clés. Il pulvérise les par/s politiques d’opposition ou les fait infiltrer comme les métastases d’un cancer…



Disciples…

Malheureusement, des apprentis sorciers comme lui, fils de Pétain, faux dévots et tartuffes, ne manquent pas.

         A Beaucaire, nous avons notre spécialiste en la matière avec ses crèches coûteuses en mairie et ses procession bras dessus-bras dessous avec le curé.

          Mais notre présidente de région, Carole Delga, n’est pas très à cheval non plus sur la question laïque : en avril 2016, elle associe la Pompe République et la Pompe Catholique pour des reliques à Saint-Gilles avec messe et évêque.   



Tout cela est très grave et n’augure rien de bon pour l’avenir de notre pays. Ce qui est inquiétant n’est pas que ces personnages existent, ils ont existé de tous temps, c’est l’état d’électro-encéphalogramme plat de la société civile.
Si les citoyens ne se réveillent pas, les Droits de l’Homme disparaîtront d’un coup de balayette et hop ! à la poubelle ; même pas jaune, la poubelle, mais grise. Faut pas rêver, ça ne se recycle pas comme ça, les Droits de l’Homme acquis de haute lutte depuis plus de deux siècles.








De sac et de corde *

Il est question de « justice » façon western, avec l’avis de recherche affiché sur les murs : il ne manque plus que la somme en euros et l’image du bandit, et ça se passe de nos jours à Beaucaire, comme nous l’avons appris par l’article de Francis Foussard, sur le site « Beaucaire En Commun » : « CCBTA, Voleur un jour, voleur toujours » !

Qu’a donc fait ce « dangereux criminel » ? Il a voulu vendre des sacs poubelles de la Communauté sur un vide-grenier. Ce qui est répréhensible bien sûr, mais la chose a été jugée : il a été condamné pour ce délit en 2014 et a payé sa dette à la société.

Pourtant, tel un chasseur de primes, ou Javert poursuivant Jean Valjean, M. Martinez, président de la CCBTA, également maire de Bellegarde, poursuit cet agent de sa vindicte à l’aide d’un placard dans la presse (Midi Libre du 22 juin) et d’affiches au format géant sur la façade du siège de la CCBTA, comme, en Chine, les Dazibao dénonciateurs à l’époque de la révolution culturelle de Mao.

Non content d’user et abuser de la justice, puisqu’il a fait de nombreux appels, jusqu’au Conseil d’Etat, aux frais des contribuables, M. Martinez, insatisfait de la dernière décision prise, qui lui donne tort, se permet maintenant de critiquer publiquement les Juges et la chose jugée !

Nous avions déjà un grand cow-boy « démocrate » en la personne du maire de Beaucaire, M. Sanchez, nous en avons maintenant un deuxième et le fait que leurs noms riment n’est pas finalement leur seul point commun…

La Terre d’Argence devient terre d’Urgence pour le retour de la Raison et de la Démocratie.

* L’expression signifie qu’une personne mérite les pires sanctions. Autrefois, les hommes « de sac et de corde » désignaient les soldats qui pillaient les villes et qui auraient alors mérité d’être pendus. Cependant, on attribue également l’origine de cette expression au règne du roi Charles VI sous lequel de nombreux rebelles auraient été jetés par-dessus les ponts enfermés dans des sacs de toile fermés par des cordes.

Tenue (honteuse) de soirée

Tenue (honteuse) de soirée

 Dans les municipalités respectables, il est une tradition républicaine, les soirs d’élection, qui consiste pour le maire à annoncer les résultats des différents bureaux de vote. A Beaucaire, cela se faisait dans la salle du conseil, de façon plutôt solennelle, et il y avait habituellement foule.

Ce dimanche 20 juin, les candidats de Gauche, et quelques camarades venus les soutenir, étaient donc venus attendre les résultats du 1er tour des élections Départementales.

 Mais la soirée n’avait pas la solennité habituelle en mairie de Beaucaire.

D’abord, la salle du conseil n’avait rien de festif ni de joyeux : peu de monde, aussi bien du côté des sicaires du RN que du côté des représentants des autres candidats. Dès vingt heures, on se serait plutôt cru vers 4 ou 5 heures du matin, à la fin d’un banquet.

En outre, il était tout chose, Julien Sanchez, presque grognon même. L’ambiance n’y était pas. En fait, les nouvelles n’étaient pas celles qu’attendaient les R Nistes. Ils espéraient Austerlitz, ils ont été déçus. Grouchy n’arrivait pas à Waterloo et, à chaque arrivée d’un nouveau décompte, c’était Blücher qui annonçait un score moins bon que prévu. Pourtant, sur Beaucaire et ses environs, le RN restait majoritaire en suffrages exprimés mais, par rapport aux inscrits, ce n’était pas brillant, moins de 20% alors qu’ils espéraient un plébiscite !

 Soudain, alors qu’il manquait encore la moitié des résultats du canton, sans aucune explication, notre maire est sorti,  suivi de sa cour. Nous avons supposé qu’une tâche urgente appelait M. le Maire et qu’il serait de retour pour l’annonce des résultats officiels. Que nenni ! Il n’est jamais revenu : le capitaine avait abandonné son navire, laissant la place à son adjointe qui, malheureusement, n’a pas tardé à le suivre… On pouvait penser à la symphonie des adieux de Joseph Haydn.

Seules deux employées communales, dont la secrétaire générale, courageuses et méritoires, sont restées jusqu’au bout, vers onze heures passées. Lorsqu’elles nous ont communiqué les résultats complets, nous n’étions plus que 6 personnes dans la salle !

Il était pourtant essentiel de savoir quels candidats restaient en lice pour le second tour car ils devaient impérativement donner les ordres nécessaires pour l’impression du matériel de vote avant 23h !

 Nous avons été surpris et choqués de l’impolitesse de l’élu, de son mépris pour les citoyens présents. Il n’y a plus de tradition à Beaucaire !

 Cerise sur le gâteau, tout était tellement bien organisé que, lorsque nous sommes sortis de la salle du conseil, nous n’avons pu que constater que toutes les lumières de la mairie avaient été éteintes… Il a fallu la petite lueur d’un smartphone pour éviter une chute dans l’escalier et nous avons dû trouver la sortie à tâtons !!!

Du jamais vu dans le paysage électoral beaucairois !

                                                            Francis Labbe

Trios d’enfer.

Trios d’enfer.

Dans les représentations de personnages célèbres, il est fréquent de les montrer par groupes de 3 individus. Des « Trinités » parfois mystiques ont souvent peuplé notre vie quotidienne. Le personnage central est là pour mettre en valeur les deux autres car son charisme est reconnu : un Dieu, une Vierge, un grand personnage politique…

Plus récemment, de nombreuses affiches électorales ont largement exploité la ficelle trilogique pour mettre en valeur un binôme faiblard comme dans ces cafétérias ou fast-food pitoyables ajoutant des tonnes de chantilly insipide sur un dessert minable.

En particulier, nombre d’affiches et profession de foi présentaient, aux côtés des candidats, la photo de personnes non candidates ( !), un procédé apparemment légal mais assez malhonnête car susceptible de tromper les électeurs.  

Le RN a procédé de la sorte avec la Marine chaperonnant un couple parfois peu identifiable (cf Le Canard enchaîné du16/06 ). C’est comme si les électeurs ne votaient que pour la divinité centrale, les deux autres loustics étant interchangeables, humains, chèvres, sapins de Noël…

Le canton de Beaucaire n’a pas échappé à cette mode.

Deux exemples : M. Sanchez, trônant entre Mme Mondet et M. Fuster, pour tenter de redonner un peu de peps à un candidat peu brillant. M. Sanchez a d’ailleurs rédigé, à la place de ce dernier, une lettre parue dans la presse en son nom. M. Fuster est-il si incapable de se défendre et/ou de se promouvoir lui-même ?

Et que dire de ce maire de Bellegarde, véritable girouette politique professionnelle, qui aurait étincelé sous la IVème république : comme son homologue de Beaucaire, il paraît, tel un dieu en majesté, un peu surdimensionné, à la place des photos des remplaçants officiels. C’est au point que certains Bellegardais nous ont déclaré : « Moi, je vote pour M. Martinez » et se retrouvaient tout surpris d’apprendre qu’il n’était pas candidat ! Sans compter que ce trio était en réalité un quatuor puisqu’un génie de la propagande s’était avisé que ça ferait encore mieux si on ajoutait sur l’affiche le maire de Jonquières, pas candidat lui non plus !

A quand un contrôle préfectoral de ces pratiques pernicieuses visant à abuser les électeurs un peu ignorants ou myopes ?

Francis Labbe