La vidéosurveillance ne sert presque à rien

La vidéosurveillance ne sert presque à rien

10 mai 2018 Par Michel Deléan – Mediapart.fr

Le sociologue Laurent Mucchielli vient de publier une étude qui ramène l’efficacité de la vidéosurveillance à des proportions très modestes. L’apport de cette technologie, par ailleurs extrêmement coûteuse, est assez négligeable dans les enquêtes judiciaires.

Chaque jour ou presque, des petites villes, voire des villages, cèdent à la mode de la vidéosurveillance, censée leur amener un “plus” indiscutable en termes de sécurité. Les élus font campagne sur ce thème, les pouvoirs publics encouragent les communes à s’équiper et un lobby industriel très actif en tire des confortables bénéfices.

À la suite de la Grande-Bretagne (qui en est depuis largement revenue), et surtout à partir de l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la France s’est progressivement entichée de cette technologie coûteuse, qui devait à la fois prévenir la délinquance, faciliter sa répression et lutter contre le terrorisme. Mais qu’en est-il dans les faits ?

 

Le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’université d’Aix-Marseille, vient de publier une étude qui ramène l’efficacité de la vidéosurveillance à des proportions très modestes (Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance, Armand Colin). L’apport de cette technologie dans les enquêtes judiciaires ne serait en effet que de 1 % à 3 %, démontre l’auteur, chiffres à l’appui. Jusqu’ici, pourtant, seules les chambres régionales des comptes ont épinglé le coût excessif de ces équipements (à Saint-Étienne, Lyon et Nice notamment).

 

Pour cet ouvrage, Laurent Mucchielli a conduit trois enquêtes de terrain sur plusieurs mois, dans le cadre de « diagnostics locaux de sécurité ». Trois villes totalement différentes ont été auscultées : une petite, une moyenne et une grande, dont les noms ne sont pas rendus publics.

Dans la petite ville, un gros village devenu une petite ville-dortoir de 8 000 habitants, l’essentiel des actes de délinquance est constitué de cambriolages, de vols de voiture et sur les voitures. En 2008, le sous-préfet a écrit aux élus pour les encourager à s’équiper en vidéosurveillance et la commune a fini par le faire, en se dotant de 24 caméras. Une fois décomptées les aides de l’État et du département, l’installation a coûté 67 000 € à la commune, pour des frais de maintenance annuels estimés à 3 000 €.Sur deux ans, 470 infractions de délinquance de voie publique y ont été constatées, mais seulement 22 recherches d’images des caméras ont été fructueuses, soit un taux d’efficacité de 4,5 %. Encore s’agit-il pour une bonne partie de vols de voiture, l’efficacité dans les cambriolages n’étant que de 1,3 %. Malgré cela, les petites incivilités et le fameux « sentiment d’insécurité » amènent la commune à développer la vidéosurveillance.

La ville moyenne, elle, compte 18 500 habitants (70 000 pour l’agglomération). Pauvreté et problèmes sociaux sont assez élevés, et la délinquance une réalité : cambriolages, vols de voiture (et sur les voitures), vols de deux-roues et dégradations pour l’essentiel. 22 caméras dernier cri (rotatives à 360 degrés et dotées d’un zoom) ont été installées dans la commune, avec en outre un centre de supervision urbaine (CSU) qui emploie quatre personnes à temps plein six jours sur sept et un chef de service à mi-temps.

Le dispositif coûte plus de 300 000 € par an à la commune (investissement et fonctionnement). Mais les opérateurs s’ennuient devant leurs écrans. En moyenne, sur une semaine de six jours, un agent traitera quatre petits incidents (problèmes de circulation, de stationnement, d’encombrants…). Et seuls 6 % des 800 incidents constatés dans l’année relèvent de la délinquance. La vidéosurveillance n’a contribué à l’élucidation d’enquêtes policières que dans 2 % des cas. Seul effet notable des caméras : la délinquance s’est déplacée ailleurs.

La grande ville, enfin, est facile à identifier. 860 000 habitants, plus grand port français, ville commerçante et cosmopolite, sur la Méditerranée, elle « fait l’objet d’un imaginaire puissant et de constructions politico-médiatiques intenses, notamment en matière de criminalité », écrit l’auteur. En 2011, la médiatisation des règlements de comptes à la kalachnikov ont amené la mairie à doubler les effectifs de la police municipale en deux ans, et à lancer un plan d’équipement de 1 000 caméras de surveillance.

Un centre de supervision urbaine (CSU) a été créé, qui emploie 47 policiers municipaux et deux techniciens sept jours sur sept. Dans les faits, les images du CSU servent surtout à la vidéoverbalisation des véhicules. Elles n’ont permis d’élucider que de 1 % à 5,5 % des enquêtes policières. L’auteur estime le coût annuel total de la vidéoprotection à 7 millions d’euros pour la ville.

« Au regard des énormes problèmes socio-économiques de la ville, mais aussi de toutes les lacunes en matière de prévention de la délinquance (…) et même des lacunes en termes policiers (absence d’une police municipale de proximité capable de couvrir l’ensemble de la ville par ses patrouilles) ne devrait-on pas plutôt y voir un exemple assez édifiant de gaspillage d’argent public ? », demande l’auteur.

Selon lui, la « démagogie politique pollue gravement le débat sur la sécurité ». Il en veut notamment pour preuve les exemples de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et Nice (Alpes-Maritimes), villes pionnières en matière de vidéosurveillance, où les rodomontades de Patrick Balkany et Christian Estrosi n’ont pas empêché que des attentats soient commis, le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais et le 9 août 2017 devant le siège de la DGSI et de la SDAT. Localement et nationalement, le thème de l’insécurité reste une « ressource électorale pour certains élus », déplore Laurent Mucchielli. Selon le mot d’un de ses collègues sociologues (Luc Van Campenhoudt), « l’insécurité est moins un problème qu’une solution ».

 

Nouveaux passages piétons : handicapés s’abstenir !

En octobre 2016 la ville décide d’investir beaucoup d’argent pour mettre aux normes pour personnes handicapées l’ensemble des passages piétons du quai Général de Gaulle.

Dès le début des travaux, la ville  n’hésitait pas à remettre vertement à sa place une personne se plaignant des passages piétons existants et affirmait qu’elle allait enfin corriger les problèmes d’accessibilité et de sécurité sur le quai Général de Gaulle dans le respect des deniers publics :

Pourtant, début janvier 2017, les travaux sont achevés et les Beaucairois découvrent avec surprise que plusieurs  passages piétons mis aux normes pour personnes handicapées, pour une somme de 189 500€, débouchent sur des escaliers…

Ainsi, coté ouest, il faut franchir 3 marches

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Projet SUD CANAL: dossier amiante

Projet immobilier « Sud  Canal » : le Maire FN de Beaucaire se prend les pieds dans le tapis avant même le  premier coup de pioche.

Coût supplémentaire pour les Beaucairois:

environ 200 000 € (mis à jour le 26 février 2017)

Ce devait être la réalisation phare du premier mandat de Julien Sanchez, une vitrine destinée à prouver à tous que le FN sait gérer une ville et cela commence par un retentissant  fiasco sur fond de graves atteintes au code du travail, au code de l’environnement et la mise en danger d’employés municipaux lors du chantier de démolition des cabanons des anciens jardins familiaux de la ville.

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Un cabanon épargné sur parcelle AH 65

Lorsque le 12 février 2016, la ville résilie les contrats qui la lient aux utilisateurs des jardins familiaux situés au lieu-dit « La ville », il s’agit de reprendre la main sur les terrains qui doivent accueillir son grand projet  immobilier  « Sud Canal » et faire place nette  avant le démarrage du projet de construction de nouveaux logements de « qualité » destinés à attirer  une  population plus aisée à Beaucaire.

Sur le terrain se dresse une trentaine de cabanons, faits de bric et de broc, construits au fil du temps par les usagers des jardins.

Détruire ces cabanons, souvent recouverts par des tôles d’amiante-ciment, ne devait pas poser de problèmes particuliers  mais la ville décide de se passer des services, normalement obligatoires,  d’une société spécialisée dans le désamiantage et lance, le 24 mars 2016,  les engins de chantiers  à l’assaut des cabanons de la parcelle AH 12… et de leurs tôles d’amiante-ciment.

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Un élu irresponsable

Julien Sanchez, Maire Front National, est au pouvoir à Beaucaire depuis 22 mois et on pourrait penser qu’il assume son rôle de gestionnaire.

Hélas, on ne peut que rester stupéfaits de le voir fuir régulièrement ses responsabilités et essayer de masquer son manque d’ambitions pour la ville par de puérils : « Ce n’est pas de mon ressort! Adressez-vous à… ! »

On pourrait  aussi penser, au vu des arguments qu’il avance, qu’il n’a effectivement pas le pouvoir de prendre certaines décisions. Une analyse de quelques cas emblématiques  démontre que  Julien Sanchez  choisit délibérément de ne pas s’exposer personnellement  sur des dossiers importants pour les  Beaucairois.

Ces dérobades répétées présentent l’avantage  politique évident Continuer la lecture

Réunion sécurité et tranquillité publiques : chiffres et propositions

Sécurité : état des lieux et propositions

Nous mettons à votre disposition le diaporama diffusé lors de notre réunion publique sur la sécurité et la tranquillités publiques. Un travail qui dresse un état des lieux de la situation à Beaucaire et liste nos propositions. Cliquez sur l’image pour le consulter :

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Tract n°6 : sécurité et tranquillité publiques à Beaucaire

Réagir Pour Beaucaire vous présente son 6e tract sur le thème de la sécurité et la tranquillité publiques à Beaucaire, une priorité de notre liste pour les prochaines élections municipales de Beaucaire.
A ce titre, une réunion publique se tiendra le mardi 25 février à 18h30, au local de campagne, 12 rue de l’Hôtel de Ville. Venez nombreux !

Consultez notre tract n°6 en cliquant sur ce lien : lire le tract n°6

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Lettre d’information de septembre 2013

De la drogue à Beaucaire

Si des petits caïds jouent parfois des coudes pour s’approprier des espaces de vente de stupéfiants en centre-ville, c’est en campagne que vient d’être découvert une vaste plantation de cannabis dans une des plaines les plus fertiles du Gard. La nouvelle a été largement commentée en ville et sur internet où les forums d’articles consacrés au sujet ont été pris d’assaut par les apprentis politologues, les nouveaux apôtres de la présomption d’innocence, les farfelus… et les lucides.

Les apprentis politologues sont nombreux car nous sommes en France et ici plus qu’ailleurs la politique n’est jamais très loin.

Les nouveaux apôtres de la présomption d’innocence rappellent avec éloquence l’un des principes d’équité de notre nation, même si dans un passé récent ils pouvaient dénoncer avec la même ardeur une partie de la population forcément coupable.

Les farfelus sont là pour révéler une fumeuse théorie du complot qui vise à casser l’un des candidats aux élections, car, argumentent-ils, « six mois avant les élections, c’est pas innocent ».

Les lucides prennent un peu de recul et se rappellent qu’en France il y a plusieurs millions de consommateurs de cannabis. Ils constatent que les dealers de rue, les plus exposés et les plus vus dans la chaîne du réseau, ne peuvent rivaliser avec les grossistes qui valsent avec les millions d’euros. Les premiers flambent leur bénéfice au volant de grosses berlines et finissent souvent en prison, les seconds comptent leurs liasses au fin fond d’une vaste propriété en savourant un grand cru millésimé.
Puis finissent parfois en prison.

C’est une réalité qui discrédite tous les discours sécuritaires tenus depuis près de 30 ans à Beaucaire. Elle disqualifie les propos simplistes sur le lien supposé entre criminalité et immigration et rappelle toute la complexité d’un problème qui s’affranchit des clivages sociaux.

Conseil municipal

Vendredi 27 septembre se tiendra le prochain Conseil Municipal. Venez y assister ! Rendez-vous à la Mairie, salle du Conseil à 18h00.

Lettre d’information de juillet 2013

Au nom des 6 000 foyers beaucairois oubliés par le PLU de M. Bourbousson

La révision du PLU, lancée le 27 juin 2008, n’avance pas et deux semaines de plus ou de moins après cinq ans d’attente ne changent rien à l’affaire.

Contrairement à ce qu’affirme M. le maire, le report de 13 jours du vote du projet de PLU ne va pas pénaliser les Beaucairois, mais plutôt mettre en lumière l’extrême fragilité de la majorité municipale et son manque d’implication dans ce dossier.

En effet, le 18 juillet 2013, M. Bourbousson a été incapable de réunir sa majorité pour voter son projet de Plan Local d’Urbanisme, acte majeur de la vie d’une commune et d’une mandature.

M. le Maire perd son sang-froid et fait de la politique, de la mauvaise politique, de la politique politicienne et de l’électoralisme en nous accusant de «lâcheté, de prise d’otage, de fins bassement électoralistes».

Avec ses élus de la majorité qui ne sont jamais venus au conseil municipal, ceux qui ne viennent plus et ne donnent pas leur procuration, ceux qui ne peuvent pas voter car intéressés financièrement par la révision du PLU, M. le maire est bien mal placé pour donner des leçons de civisme et de citoyenneté à l’opposition (article ‘Riposte’ du 21/07/2013 dans la presse locale).

M. Bourbousson croit que gérer l’urbanisme d’une ville se limite à définir les nouveaux terrains constructibles. Pourtant, réviser un Plan Local d’Urbanisme consiste aussi à prévoir les emplacements réservés aux ouvrages publics, aux installations d’intérêt général. Comment peut-on prévoir d’ajouter de futurs logements sans prévoir les écoles (voire un lycée d’Enseignement Général), les salles de réunion, les équipements sportifs et de loisirs,… nécessaires ?

Ainsi, il est tout à fait possible de densifier l’urbanisation du quartier de Garrigues Planes-ouest, encore faut-il aussi prévoir comment les habitants vont pouvoir vivre dans ce quartier (accès, services de proximité, commerces et bureaux… ).

En évaluant à quelques centaines le nombre de Beaucairois concernés par le report de vote de 13 jours, M. Bourbousson révèle son ignorance sur l’impact réel d’un PLU : en effet, ce sont les 6200 foyers beaucairois qui sont impactés par la révision du PLU et non les seuls Beaucairois qui vont voir leur terrain passer en zone constructible.

Nous avons une pensée particulière pour les professionnels du tourisme : dans les POS et PLU précédents, cette activité était qualifiée de pilier de l’économie beaucairoise avec l’agriculture et l’industrie, ce qui vaut à Beaucaire le titre de station touristique et pour M. le Maire une indemnité annuelle de 7295,46 € et de 3086,55 € pour chacun de ses adjoints (CM du 02/04/2008 page 17).

Or, à aucun moment dans le document de synthèse, le mot tourisme n’apparaît, ce qui donne la mesure du manque d’investissement des élus dans ce projet de PLU.

En déclarant que le report du vote du PLU concernait «plusieurs centaines de familles», M. le Maire se tire une balle dans le pied, sabordant son Plan local d’urbanisme. Au lieu de défendre les intérêts de l’ensemble des Beaucairois (plus de 6 000 foyers donc), ce plan a été conçu pour servir les seuls intérêts de ceux qui espèrent voir leur terrain devenir constructible.

Nous rappelons ici, sans la développer, l’incapacité de M. le Maire à faire appliquer les dispositions de l’actuel PLU sur sa commune : la cabanisation de la campagne beaucairoise et les propositions «dans l’air du temps écologique» (lutte contre l’étalement urbain, création de voies douces, arrêt de la bétonisation des terres agricoles et de l’imperméabilisation des sols,… ) qui ne sont pas suivies par la municipalité actuelle.

C’est pourquoi, au nom des 6000 foyers beaucairois oubliés par ce projet, nous nous abstenons et attendons avec impatience le retour de la consultation des services publics associés.

Sécurité : des commerçants témoignent

Pourquoi tant d’obstination à dépenser de l’argent pour étendre le réseau de caméras de vidéo-surveillance ? 30 000 € supplémentaires débloqués au dernier conseil, pour quels résultats ? Car «le coeur du problème est l’installation dans tous les quartiers du centre-ville de guetteurs et de dealers qui vendent toutes sortes de drogues à toute heure de la journée et de la nuit sous les caméras de vidéo-surveillance». Non, ce n’est pas une déclaration politique, mais l’appel à l’aide lancé par 11 commerçants du centre-ville en 2011 aux députés Lachaud et Mourrut après «avoir essayé d’alerter les autorités locales».

Ils constatent avec amertume que les «commerces ferment les uns après les autres» et expriment leur désespoir face à une situation qu’ils jugent dramatique. Le sentiment d’insécurité contre lequel M. Bourbousson prétend lutter avec ardeur, ne cesse de gagner les esprits. Et dans la population progresse l’idée qu’une solution radicale, un grand coup de «kärcher» suffira à résoudre le problème.

L’article consacré à la sécurité dans notre dernier journal (cliquer pour ouvrir le journal dans un nouvel onglet) pointe les difficultés et la complexité du dossier de la sécurité. Reconquérir le terrain abandonné aux trafiquants dans le centre ancien relève avant tout d’une volonté politique. Il ne suffit pas d’ouvrir aux heures de bureau une annexe de la Police municipale sur la place Vieille si celle-ci est désertée par les forces de l’ordre dès le rideau fermé. Le soir de la proclamation de l’ouverture des fêtes de la Madeleine, vers 20 h, sur cette même place, de jeunes gens se sont affrontés à coups de marteau et de barre de fer sous les caméras de vidéo-surveillance, obligeant un cafetier à fermer.

Volonté de redéployer sur le terrain la Police municipale (aujourd’hui 12 agents sont affectés à la surveillance des images filmées par les caméras), soutenue par des élus investis et présents. Volonté de prévenir très en amont la délinquance en renforçant les mesures visant à lutter contre l’échec scolaire, en travaillant très étroitement avec les directeurs d’écoles, chefs d’établissements des collèges et lycée.

Voilà pourquoi les élus de gauche ont voté contre cette délibération. Quant aux élus de droite, demandez-leur ce qu’ils en pensent…

Encore et toujours de la politique M. le Maire.

Entretien des routes communales

Le maire de Beaucaire, Jacques Bourbousson, bien connu pour ses projets pharaoniques d’e centre de la tauromachie pour quelques 10 millions d’’euros, est incapable d’assurer la sécurité de ses administrés. Après la crue du Rhône où il a failli en ne prévenant pas les propriétaires des véhicules stationnés au pré, il n’a toujours pas fait nettoyer le bord des routes communales malgré la sécheresse et les risques d’’incendie. Nous sommes pourtant fin juillet. Est-ce qu’il attend qu’il y ait un drame ?

Etat des routes communales à Beaucaire

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Fête nationale

Quel sens donner à la dépose d’une gerbe au pied du Monument aux Morts par notre Maire le 14 juillet dernier ? Que voulait-il commémorer ? Ce geste prend tout son sens le 8 mai ou le 11 novembre lorsqu’il s’agit de commémorer la fin d’une guerre mais aucune bataille historique n’est répertoriée à la date du 14 juillet.

Sommes-nous témoins de l’instauration d’une nouvelle Tradition ? Connaîtrons-nous, un jour, les arcanes de la Pensée bourboussonienne ?

En attendant de les déchiffrer, RPB 2014 vous propose un rappel historique de cette journée de mémoire républicaine : lire la suite de l’article.

Sécurité : espaces publics en centre-ville

Espaces publics en centre-ville

Le retour à la confiance passe d’abord par une occupation physique et lisible du terrain, et par le maintien de services et de bâtiments publics exemplaires

La principale préoccupation en matière de sécurité concerne les réseaux de la drogue. Ces réseaux, bien que ne représentant que quelques dizaines de personnes, comprennent : les consommateurs locaux, les guetteurs (parfois de jeunes beaucairois âgés de moins de douze ans !), les dealers de rue, les commerces de couverture, les importateurs, les grossistes, etc.

Or, pour la prospérité de leur activité, ils ont besoin d’espaces publics peu fréquentés par la population et négligés par les autorités. De fait, les incivilités et les atteintes à la tranquillité publique qu’ils commettent ne sont pas gratuites. Il s’agit plutôt d’une stratégie visant à « occuper » la rue et à faire le « vide » autour d’eux. À ce titre, leur progression est indéniable dans le centre-ville.

La limitation des missions de la Police nationale s’est illustrée récemment à Beaucaire par une suppression du commissariat cautionnée par M. Bourbousson.

Or, face au désengagement de l’Etat, les réponses des droites locales restent les mêmes : davantage de policiers municipaux, l’armement de ces derniers, davantage de caméras, etc.

Le budget de fonctionnement de la Police municipale a ainsi augmenté de 56 % en 5 ans et d’autres concurrents à droite proposent déjà d’augmenter les effectifs de policiers municipaux de 75 %. Les enchères sont ouvertes ! Mais pour quels résultats et quel coût pour les Beaucairois ?

Ce que les droites locales ont oublié, c’est que le retour à la confiance passe d’abord par une occupation physique et lisible du terrain, et par le maintien de services et de bâtiments publics exemplaires. Or, l’on constate l’absence notoire des patrouilles pédestres, le départ progressif des services publics du centre-ville et la vétusté des façades de bâtiments communaux.

La formation d’une vraie Police municipale de proximité « à pied », la reconquête des lieux et des investissements conséquents dans le centre-ville sont des éléments du programme de RPB que nous développerons dans nos prochaines communications.

Pour en savoir plus

Consultez nos articles publiés depuis 2008 sur notre site internet sur le thème de la sécurité, et notamment ceux parus dans notre journal semestriel les 3 Singes.

Editorial des 3 singes n°9 (1e semestre 2013)

Les multiples rebondissements politico-judiciaires, l’inefficacité des décisions prises tant au niveau national que local, conduisent les Français en général, les Beaucairois en particulier, à rejeter tout ce qui touche de près ou de loin à la politique.
Le maire de Beaucaire déclare régulièrement en public qu’il ne fait pas de politique, suivi de près par ses opposants de droite qui justifient leur engagement par amour pour leur ville. Balivernes !

Ces belles déclarations ne font pas oublier que ceux qui s’affrontent aujourd’hui, Valérie Arèse, Christophe André, Michel Abric, Jean-Pierre Cambi, Jacques Bourbousson, sont tous issus du même sérail. Ils ont tous appartenu aux mêmes majorités dirigées par Jean-Marie André et sont donc comptables et responsables de l’état actuel de Beaucaire.

La sécurité ? Cela fait 30 ans que ce thème est repris par la droite et l’extrême-droite beaucairoise à la veille d’élections. Les caméras
de vidéo-surveillance devaient faire des miracles. Mais qui peut croire aujourd’hui qu’elles sont efficaces pour prévenir les incivilités et la délinquance ?

L’urbanisme ? Cela fait 30 ans que le territoire est vendu aux promoteurs immobiliers et aux grandes enseignes commerciales. L’extension irréfléchie de la ville à l’ouest, poursuivie par Jacques Bourbousson avec le projet de création d’un quartier sur le site de La Tapie, est une impasse. Le centre ancien a été délaissé par les responsables politiques qui n’ont rien fait pour le rendre attractif pour les Beaucairois, loin s’en faut ! Occupons-nous des résidents actuels avant de penser à faire venir de nouveaux habitants !
En 2014, il faudra faire le bilan de 30 ans de gestion de la ville par le même clan.
En 2014, place à la Politique !
Claude Dubois

Voeux 2013

Les voeux 2013 de RPB

Chers Amis,

Voilà cinq ans que l’association Réagir Pour Beaucaire était créée à l’initiative de personnes ayant participé activement à la campagne électorale des municipales en 2008. Les débats qui nous avaient permis l’élaboration d’un programme cohérent, structurant et raisonnable, c’est-à-dire sans démagogie, devaient être prolongés et approfondis malgré la défaite. Parce que l’investissement et l’intérêt des citoyens pour la chose politique ne se limitent pas aux invectives et fausses rumeurs colportées au moment des campagnes électorales, il nous apparaissait essentiel de travailler sur la durée en scrutant à la loupe les choix de la nouvelle municipalité qui s’était engagée à rompre avec la politique de la dynastie André.

L’analyse approfondie de l’ordre du jour de chaque conseil municipal, les choix du maire et son autoritarisme de plus en plus assumé lors des conseils municipaux ne laissent plus de place au doute quant à la réalité de la rupture promise en 2008.

Un retour rapide sur quelques promesses sur lesquelles s’était engagé M. Bourbousson est un cruel exercice pour lui :

Définir un plan d’urbanisme directeur pour maîtriser la politique d’urbanisation à long terme et harmoniser le développement de la ville » condamnant « l’urbanisation au coup par coup au gré des demandes et des opportunités.

Alors que nous réclamons depuis le début de son mandat une révision générale du plan local d’urbanisme, la majorité municipale se contente de révision simplifiée à la faveur de projets industriels ou immobiliers. La création d’un quartier à l’ouest de la rocade sur le site de la Tapie, prolongeant ainsi la ruée vers l’or immobilier des années André/Cellier est une impasse qui condamne un peu plus la cohésion et l’équilibre de notre ville. Le ‘vivre ensemble’ n’est pas qu’une formule policée de communicant. Il exige une réflexion en profondeur afin de reconstruire du lien entre les quartiers et les communautés, d’offrir à ses habitants des équipements publics, des écoles, des salles de réunions.

Il faudra attendre les derniers mois du mandat de M. Bourbousson pour que soient évoquées, au cours de l’élaboration du plan d’aménagement et de développement durable, l’interconnexion des différents quartiers de la ville par des voies douces, la préservation de l’environnement et des terres agricoles. On ne peut qu’être d’accord, mais alors, pourquoi ne pas mettre en œuvre ces préceptes en réalisant des pistes cyclables sur les boulevards rénovés ? Et pourquoi, alors, proposer des terres agricoles classées en AOC Costières de Nîmes à l’entreprise GSM ?

Dans les deux cas, on frôle l’imposture !

Les voeux 2013 de RPB
Que penser aussi de l’engagement de la liste Beaucaire Espoir sur le rétablissement de la propreté ? Le constat dressé à l’époque était cinglant :

Beaucaire est une ville sale, les rues ne sont pas nettoyées efficacement et les ordures ménagères y sont empilées à toute heure.

Nul besoin de changer un seul mot à cette profession de foi aujourd’hui !

Avant de nettoyer les rues beaucairoises, il paraît nécessaire de remettre à plat toute la filière de collecte et de traitement des ordures sur le territoire. Si la CCBTA assure le ramassage des ordures avec pas moins de huit passages par semaine dans le centre-ancien, c’est l’obscur et opaque syndicat mixte Sud Rhône Environnement qui a la responsabilité du traitement et du recyclage. Recyclage délégué à l’entreprise Ecoval 30 qui n’a jamais réalisé de bénéfice depuis sa création et dont l’avenir paraît incertain aujourd’hui. Avec pour conséquence une taxe d’enlèvements des ordures ménagères qui risque de flamber si Ecoval met la clef sous la porte. Mais tout cela ne semble pas émouvoir notre ex-candidat à la députation.

Pour expliquer la saleté des rues, les élus de la majorité évoquent en chœur l’incivisme et l’insolvabilité de certains habitants et que face à cela il n’y a rien à faire. Vous savez donc à quoi vous attendre si vous réélisez M. Bourbousson en 2014 :

Beaucaire sera une ville sale, les rues ne seront pas nettoyées efficacement et les ordures ménagères y seront empilés à tout heure jusqu’en 2020.

Que dire aussi de la gestion du dossier Veolia dont les multiples épisodes alimentent les colonnes de notre journal et de notre lettre d’information ? Que faut-il penser de l’immobilisme de M. Bourbousson face à une entreprise qui réalise des marges à deux chiffres depuis plusieurs décennies aux dépens des Beaucairois ? La perspective « des travaux nécessaires au raccordement au réseau public » de la plaine et la subvention de Veolia pour les fêtes sont-elles les clefs qui permettent de comprendre sa complaisance ?

Quoi qu’il en soit, soyez certains que si nous sommes élus en 2014, les cadres de Veolia devront répondre de leur bilan et il n’est pas exclu qu’une action en justice soit nécessaire pour infléchir position de la multinationale. Imposer une baisse significative du prix de l’eau et une réelle maintenance des réseaux reste notre objectif prioritaire sans exclure un retour en régie municipale de la gestion de l’eau et de l’assainissement si les Beaucairois nous font confiance en 2014.

La candidature de M. Bourbousson à la députation en 2012 n’aura servi à rien si ce n’est à lui rappeler le crédit que lui accordent ses administrés (seuls 15 % de Beaucairois étaient satisfaits de son action). Elle l’a détourné de sa ville à la seule fin de satisfaire ses ambitions personnelles et de grossir encore ses rentes politiques. Il n’a prêté aucune attention lorsque la mairie de Tarascon s’est arrogé le droit de construire un ponton sur notre territoire. Interpellé en conseil municipal par les élus de gauche au sujet de ce dossier, il a seulement assuré qu’il était en contact avec son homologue et qu’il réfléchissait à un projet similaire. On est prié de le croire sur parole.

Dans le même registre, doit-on accorder beaucoup de crédit aux sorties indignées des élus de l’opposition de droite lorsqu’ils revendiquent le classement de Beaucaire en zone de sécurité prioritaire ? Le discours sécuritaire est un grand classique des veilles de campagne électorale à droite. Mais Réagir Pour Beaucaire n’a aucune leçon à recevoir sur ce terrain. Nous avons été les premiers à alerter en juin 2010 les Beaucairois sur la menace de fermeture du commissariat. Fermeture du commissariat voulue et exécutée par le gouvernement de Sarkozy, président déchu dont Mesdames Arèse et Cellier, dont Monsieur Christophe André et consorts osent encore se réclamer pour gesticuler sur le thème de l’insécurité ! Dans le même temps nous écrivions à tous les parlementaires du Gard pour solliciter leur soutien. Seul M. Lachaud nous a accordé une audience au cours de laquelle nous avons pu développer un argumentaire en faveur du maintien d’une unité de police nationale dans notre ville. En vain.

Nous n’oublions pas les nombreuses sorties de Jean-Marie André sur ce thème, ses virées nocturnes pour chasser le délinquant, ses gesticulations multiples au cours d’une période où la droite courait déjà après les voix du FN. Nous n’oublions pas non plus que les caméras de vidéo-surveillance installées en 1999 n’ont jamais pu endiguer les incivilités, les petits et gros trafics. Et la majorité municipale d’aujourd’hui ne fait que prolonger cette politique qui a montré ses limites depuis presque 20 ans.

De notre côté nous militons pour un redéploiement des forces de police municipale sur le terrain en limitant le personnel mobilisé à la surveillance des écrans, au nombre de 12 actuellement.

En 2014, il n’y aura pas au premier tour de vote utile pour contrer une éventuelle candidature FN. Ce parti, qui a collaboré avec toutes les majorités de droite depuis 1983, ne se combat pas seulement dans les urnes ou par de petits arrangements. Au contraire.

RPB réaffirme son ambition de réunir toutes les forces de la gauche beaucairoise en 2014 afin d’offrir aux Beaucairois une alternative à 30 ans de gestion hégémonique de la droite.

Nous appelons donc tous les Beaucairois animés par des valeurs progressistes, motivés par l’engagement citoyens et amoureux de leur ville à venir nous rejoindre pour construire ensemble notre projet pour 2014. L’avenir de Beaucaire, c’est aux beaucairois de le bâtir. L’époque des élus providentiels est révolue, place à l’intelligence collective !

Vous pouvez compter sur la détermination des membres de Réagir Pour Beaucaire

Pour changer la vie, commençons par changer la Ville !

Très bonne année 2013 !

Le Président,

Stéphane Linossier