Décidément, Monsieur le Maire de Beaucaire a un problème avec les enfants de sa commune : début septembre, il juge que ceux dont la langue maternelle n’est pas le français constituent un handicap pour leurs petits camarades de classe et un coût exorbitant pour la collectivité ; heureusement qu’au siècle dernier, tous ceux dont le patronyme se terminait par –i, -o, -a, -ez, ou autres consonances allogènes n’avaient pas à subir pareil ostracisme, sans quoi notre beau pays aurait été privé de bien des talents, à commencer par celui du premier magistrat de notre commune.
Fin janvier, il récidive : finie la cantine pour les écoliers dont les parents, négligents ou en trop grande difficulté sociale pour réagir, ne sont pas en règle : ta cantine (ou ta commune, ou ton pays, rayez la mention inutile) tu l’aimes -c’est-à-dire tu la paies- ou tu la quittes.
Et voilà que les jeunes beaucairois vont être privés du Festival du Film Scolaire qui se déroule à Tarascon : plus de subvention municipale pour les transports, pour cause d’incompatibilité d’humeur entre « notre » maire et le président de cette manifestation. Alors que, après les tueries de Janvier, l’unanimité semblait faite autour de la nécessité de l’éducation à l’image, qu’elle soit de presse (coucou Charb, Cabu et Wolinski), publicitaire ou cinématographique.
En enfermant la jeunesse beaucairoise dans un désert culturel et un insupportable ghetto social, Monsieur le Maire rêve-t-il d’importer sur notre territoire le modèle Lunellois afin de justifier la future croisade à laquelle il semble aspirer? A force d’exacerber les tensions et d’aviver les plaies …
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