Notre fameux journal que vous avez peut-être eu la chance de trouver dans votre boîte aux lettres et que vous pouvez également consulter au format PDF !
Cliquez sur le lien pour voir le journal de décembre 2010 : Les trois singes décembre 2010
Notre fameux journal que vous avez peut-être eu la chance de trouver dans votre boîte aux lettres et que vous pouvez également consulter au format PDF !
Cliquez sur le lien pour voir le journal de décembre 2010 : Les trois singes décembre 2010
A l’ordre du jour du dernier Conseil municipal figurait l’approbation de l’actualisation des tarifs 2011 des services publics communaux dont ceux du Conservatoire de musique à rayonnement communal et de la Base nautique. De part l’épanouissement physique et intellectuel qu’elles procurent, utiles au développement de l’enfant et de l’adolescent, les activités sportives et culturelles se doivent, selon nous, d’être accessibles au plus grand nombre. Elles font partie du socle républicain indispensable à tout citoyen en devenir au même titre qu’un enseignement public laïque de qualité. Alors nous avons demandé une fois de plus à ce que le quotient familial soit appliqué à ces activités. Nous avons essuyé une fois de plus une fin de non-recevoir au motif qu’il est déjà bien suffisant que les tarifs soient dégressifs pour les fratries. La majorité ne se lasse pas d’être hors-sujet…
Alors que le nombre d’employés municipaux a explosé depuis deux ans, alors que la Mairie s’est dotée d’une société de distribution d’outils de communication (conseil municipal du 16 décembre), la communication ne passe plus, la preuve en quatre actes :
Pour les prochaines actions de «communication», comptons donc sur le «don» de notre maire (Midi Libre du 20 décembre «Bourbousson, un élu dans le secret» où le maire affirme «Je coupe le feu» en appliquant le pouce mouillé sur le patient et en faisant des croix) : le message se fera par télépathie… Que n’utilise-t-il pas son don pour empêcher les dépenses de la commune de flamber !
Comme Monsieur Jourdain (1), M. Bourbousson fait de la politique sans le savoir…
Notre maire répète sans cesse :
Je ne fais pas de politique… pas de politique….
Etrange affirmation…
En effet, le mot «politique» vient du grec (du mot «polis», la cité) et signifie très exactement «gestion, organisation de la Cité».
Donc, ce que font le Maire et ses Conseillers municipaux, chaque fois qu’ils s’occupent à gérer notre bonne cité de Beaucaire, c’est de la politique au sens propre. Les réunions des Commissions municipales, c’est de la politique. Le Conseil municipal, c’est de la politique.
Chaque fois qu’un citoyen s’intéresse à sa ville, c’est de la politique. Qu’il demande qu’on goudronne son tronçon de rue ou qu’il se plaigne de la hausse des impôts, c’est de la politique…
Alors, nous suggérerons à M. Bourbousson, si vraiment il ne fait pas de politique, qu’il s’y mette rapidement car c’est pour ça qu’il a été élu : pour travailler à la gestion de sa ville !
(1) Monsieur Jourdain est le personnage principal d’une pièce de Molière « Le Bourgeois Gentilhomme ». Il découvre avec ravissement ( et étonnement) qu’il s’exprime en prose, tous les jours de sa vie, depuis sa naissance, car la prose est la manière ordinaire de s’exprimer ( opposée à la poésie). En fait, le problème de M. Jourdain est un problème de vocabulaire…
Intervention des élus de gauche au conseil municipal de Beaucaire du 16 décembre 2010
Après le départ de la Gendarmerie pour Bellegarde, Beaucaire ne devrait plus avoir de commissariat de la Police nationale. C’est un projet que nous désapprouvons totalement et qui illustre bien la nocivité du gouvernement conduit par les mentors nationaux de Mmes Cellier et Arèse, MM. Bourbousson et André, gouvernement mis en place par M. Sarkozy qui poursuit son programme de casse de tous les services publics.
Nous, élus de gauche, n’avons jamais eu le culte d’une police omniprésente, notamment de la police répressive utilisée trop souvent pour réprimer les étudiants, les travailleurs, voire les pompiers comme ce fut le cas récemment lorsqu’ils expriment leur mécontentement, mais nous estimons que la Police est nécessaire pour protéger la sécurité des personnes dans notre pays. Cette mission doit être exercée par la Police et la Gendarmerie nationale car ces deux corps sont les seuls à en avoir les compétences et le pouvoir.
Or dans notre ville, qui compte aujourd’hui plus de 15 000 habitants, où sévit une très forte délinquance, où le trafic de drogue est en augmentation constante et s’étale au grand jour, trafic qui pourrit la vie des habitants, que fait l’Etat ? Il décide de supprimer le commissariat et regrouper, en les diminuant fortement, les forces de police à Tarascon.
Face à cette catastrophe, que fait le maire ?
Dans un premier temps, rien, puisque dès octobre c’est Réagir pour Beaucaire, puis la presse qui ont appris la nouvelle à la population. Dans un deuxième temps M. Bourbousson a approuvé implicitement le projet (Midi Libre du 15/11) en assurant que « les services de base demeureront ». Puis, en retard comme d’habitude et sentant monter le mécontentement de la population, il déclare aux journaux le 21/11 qu’il est contre le projet de fusion. Le 22/11 il rencontre enfin le cabinet du ministre de l’intérieur puis tente de rassurer la population sans rien apporter de concret. Enfin, ayant appris le 3/12 qu’une pétition contre le projet circulait en ville, la mairie, courant toujours après l’événement, décide d’en faire circuler une seconde.
Devant une telle impéritie, que peut-on penser ? Simplement que les Beaucairois ont beaucoup de soucis à se faire quant à l’avenir du commissariat.
L’autre composante de la droite demande une réunion extraordinaire du conseil municipal, on peut se demander pourquoi. En effet, outre le fait qu’ils sont d’indéfectibles soutiens au pouvoir des démolisseurs en place, ils semblent oublier que lorsque, dans les années 80, les élus de gauche les invitaient à réagir contre le projet de départ de la Gendarmerie pour Bellegarde, M. André leur conseillait de s’occuper de leurs affaires et déclarait que la Gendarmerie ne quitterait pas Beaucaire. Quelques mois plus tard, la Gendarmerie était à Bellegarde.
Lors de la précédente tentative de suppression du commissariat, M. André a refusé de participer à la manifestation qui a eu lieu sur le pont entre Beaucaire et Tarascon.
Ces élus semblent donc totalement disqualifiés pour intervenir sur ce grave problème.
Mmes Cellier, Arèse, MM. André et Bourbousson paraissent les uns plus préoccupés de bien joué leur rôle de valets du pouvoir en place et l’autre de ne pas compromettre son investiture par l’UMP lors des prochaines élections, que par la sécurité des Beaucairois.
Leurs seules actions dans ce domaine ont été de mettre en place une Police municipale pléthorique, mais malheureusement sans grands pouvoirs, et des caméras au fonctionnement aussi aléatoire que coûteux dont l’efficacité est fortement contestée par de nombreux spécialistes mais aussi par les Beaucairois qui l’expérimentent depuis 15 ans.
Sur ce point, nous souhaiterions qu’un bilan de la lutte contre l’insécurité au niveau de la commune soit réalisé et publié.
En conclusion, nous, élus de gauche, demandons que soit organisée dans les meilleurs délais, car il est déjà bien tard, une réunion à laquelle seraient invités les représentants syndicaux de la Police ainsi que la population afin de déterminer les actions les plus à même de faire avorter ce projet néfaste.
Installé à Beaucaire depuis 15 ans, cet outil devait à l’origine surveiller les délinquants. Aujourd’hui, selon sa nouvelle appellation, il est censé protéger les citoyens.
Les Beaucairois qui servent de cobayes depuis 15 ans savent au quotidien que ni la surveillance des délinquants, ni la protection des citoyens ne sont assurées de manière satisfaisante par ces caméras.
La vidéosurveillance n’enraye pas la vente de drogue sous les caméras à deux pas de la mairie, pas plus qu’elle ne gêne les cambrioleurs qui cambriolent sous les caméras Place Vieille, pas plus qu’elle n’empêche les voyous de se canarder à deux reprises rue Nationale sous les caméras, devant les locaux de la Police municipale.
De même, les caméras sont totalement inefficaces face aux agressions verbales, à l’intimidation dont sont victimes les personnes qui s’aventurent sur le territoire des petites frappes beaucairoises.
De plus, comme l’a rappelé le capitaine Rodriguez mardi soir ici-même, le centre-ville de Beaucaire avec ses ruelles est très difficile à surveiller. Cet outil n’est pas adapté à la configuration de notre cité. Peut-être faudrait-il en informer M. le Préfet qui, face à la montée de la délinquance et des incivilités, n’a qu’un mot à la bouche : caméra, caméra, caméra.
Un grand coup-de-pied dans la fourmilière est nécessaire pour remettre de l’ordre dans ce centre-ville qui se dégrade de jour en jour comme en ont témoigné les habitants, excédés par l’immobilisme de la mairie, lors de la réunion de quartier de mardi dernier.
Depuis plusieurs années, nous réclamons le retour de la police de proximité supprimée par Sarkozy. Seules des patrouilles de police, à pied, nombreuses, à heures irrégulières (alors que M. le Maire affirme que « La Police municipale patrouille à pied tous les soirs à 19 h »), seraient en mesure de sécuriser le centre-ville et mettraient fin aux trafics en tous genre.
D’autres mesures, telle l’interdiction de la circulation aux voitures aux heures « de pointe » du marché de drogue doivent être envisagées.
La lutte contre ce commerce est paraît-il du domaine de la police antidrogue dont les enquêtes sont longues, compliquées, fragiles, et ne doivent pas être perturbées par des actions intempestives de la police locale. Peut-être, mais ce que veulent les Beaucairois, ce ne sont pas des actions coup de poing renouvelées tous les deux ans, c’est l’éradication définitive de ce mauvais remake de l’Hydre de Lerne qui empoisonne notre vieille ville.
Ce ne sont pas quelques caméras subventionnées à grands frais par nos impôts qui ont permis de contrer ces dérives, bien au contraire elles ont servi de prétexte pour ne rien faire d’autre et ont ainsi contribué au développement exponentiel de la délinquance.
Il n’y a plus de place au pseudo-discours sécuritaire à Beaucaire, ni à « l’idéologie technologique », il faut de l’efficacité, des moyens humains en police et en éducateurs et vite !
Rose Marie Cardona, Claude Dubois, Christiane Rott élus de gauche au conseil municipal de Beaucaire.
Réagir Pour Beaucaire écrit au Midi Libre et revient sur la composition des commissions municipales qui ont été renouvelées après les démissions de deux élus de la majorité. Le texte ayant été tronqué lors de sa parution dans la rubrique PAROLES DE DRAC , nous vous livrons l’intégralité de la lettre qui ne se contentait pas de relever les méthodes cavalières de M. le Maire, mais pointait aussi l’absence de culture démocratique au sein de la majorité municipale. Jugez vous même :
Le maire de Marseille a une équipe municipale, le maire de Tarascon a un conseil municipal, le maire de Beaucaire lui, a une majorité municipale. Quand M. Bourbousson invite la population beaucairoise à une inauguration, à une cérémonie, soit il le fait en son nom propre, soit avec ses adjoints et sa majorité. Et depuis peu il n’invite plus aucun élu d’opposition. Plus fort même, quand il dit se battre pour le maintien du commissariat à Beaucaire il y associe sa majorité et les Beaucairois, en excluant l’opposition qui pourtant s’est mobilisée bien avant lui. Monsieur le Maire veut-il ainsi oublier qu’il n’a été élu que par 41 % des Beaucairois et veut-il, dans une croyance enfantine d’un coup de baguette magique, faire ainsi disparaître ceux qui n’ont pas voté pour lui ? Ceci serait anecdotique si une véritable démocratie s’exerçait par ailleurs. Mais les commissions municipales (dont on a réélu récemment et à grand peine les membres suite aux démissions de deux adjoints) soit ne se réunissent pas, soit ne sont que le lieu d’entérinement de décisions prises par ailleurs, en réunions hebdomadaires de la majorité. Le seul intérêt que pourrait trouver l’opposition à un tel comportement antidémocratique est que ce maire et sa majorité prennent l’entière responsabilité de tous leurs faits et actes !
Concernant le projet de fusion des commissariats de Beaucaire et de Tarascon M. Bourbousson a tout d’abord été fuyant en déclinant notre demande d’inscription du sujet à l’ordre du jour du dernier conseil municipal. Puis on l’a trouvé plutôt optimiste quand il a délaré à la presse le 17 novembre « On pourra déposer plainte à Beaucaire et le service dans la ville et à la campagne restera ». Quelques jours plus tard il affichait en pleine page du Midi Libre son opposition farouche au projet. Enfin le 25 il faisait encore la une du journal et vantait ses mérites dans cette nouvelle cause défendue auprès de deux conseillers du cabinet du Ministre. M. le Maire a ainsi indiqué « On a été très écouté et très entendu. Toutes les mesures demandées ont été actées avec eux. Le ministère va réétudier le projet… » Ces propos peuvent selon nous s’analyser de deux manières différentes. Soit les engagements du Ministère sont fermes et l’on peut se demander dans ce cas pourquoi M. BOURBOUSSON a attendu que le projet soit finalisé à 90% pour se mobiliser. Soit il ne s’agit que d’effets d’annonce visant à apaiser temporairement la colère locale. Dans un cas comme dans l’autre, quoiqu’il en soit, il ne s’agira que d’un exemple de plus du déficit d’implication de M. le Maire dans les affaires de sa commune.
Le 18 novembre 2010, nous apprenons dans la presse locale que le conseil d’administration de l’Institut St-Roman (anciennement St-Félix + Notre-Dame) avait décidé de déclarer l’établissement scolaire en cessation de paiement.
Un an auparavant, le 10 juillet 2009, contre l’avis des élus de gauche et écologiste, la droite locale dans son ensemble, sa diversité et sa grande générosité, avait accordé une garantie solidaire d’emprunt à l’Ogec St-Roman, Jean-Marie André se faisant alors donneur de leçon, Claude Mourlot garant de la règle et Cédric Durand défenseur de la qualité de l’enseignement privé. Quant à M. le maire, le débat ne l’intéressant visiblement pas, il coupa court à toute discussion. Il est vrai que ce n’est pas son argent, mais celui des Beaucairois.
Le montant de l’emprunt, 225 000 €, ne les a pas fait trembler. En premier lieu ces élus auraient dû se préoccuper de l’état des finances de l’emprunteur avant d’accorder leur caution. Soit ils ne l’ont pas fait, soit ils l’ont fait et -dans les deux cas- cela signe leur incompétence.
Gageons que le Crédit Coopératif, organisme prêteur, saura se tourner vers nous, contribuables beaucairois, pour récupérer ses billes sans état d’âme.
Ogec : Organisme de gestion de St Roman
M. Bourbousson a-t-il le bras moins long après le dernier remaniement ministériel ? Membre du Parti Radical Valoisien, représenté au sommet de l’état avant le jeux de chaises musicales de haut vol, il ne dispose plus de l’appui de M. Borloo qui a quitté le gouvernement en claquant presque la porte. S’amorce alors une nouvelle période de tensions entre les différentes composantes de la majorité présidentielle que les Beaucairois connaissent bien puisque cet affrontement pour obtenir le leadership de la droite est incarné localement par le duel fratricide qui oppose M. André, Mme Cellier, Mme Arèse d’un coté et M. Bourbousson de l’autre.
Le registre sur lequel se battent nos édiles de droite est malheureusement sans limites : insultes, coups bas, attaques personnelles, effets d’annonce. Tout y passe. Un avant goût initiatique de ce qui risque de se produire au niveau national à l’approche des élections présidentielles… et des législatives auxquelles prétend concourir le déjà « cumulard » maire de Beaucaire.
Le parallèle ne s’arrête pas là : on peut observer à Beaucaire, comme au sommet de l’Etat, le désastre que constitue une politique à la petite semaine et à très court terme, l’absence de perspectives de développement au service de l’intérêt général pour notre pays et notre ville. D’un côté un chef de l’Etat qui n’est préoccupé que par sa réélection, de l’autre M. Bourbousson qui rêve de doubler ses émoluments d’élu en décrochant un mandat de député. L’un chasse les roms pour appâter l’électeur du front national, l’autre les artistes mondains pour renforcer son statut de défenseur des traditions régionales, etc …
En tout cas, s’il ne profite plus du soutien d’un ex-ministre, il pourra toujours demander l’appui confraternel d’un illustre gardois, membre du même parti que lui, à savoir le premier magistrat, pour encore peut-être quelque temps, de Pont Saint Esprit…
Les élus de gauche au Conseil municipal de Beaucaire
Beaucaire le 13 novembre 2010
Monsieur le Préfet du Gard,
Par lettre en date du 17 septembre 2010 vous autorisez l’utilisation d’un forage pour alimenter une nouvelle habitation en zone non desservie par le réseau d’eau potable sur la commune de Beaucaire lieu dit Mas Monplaisir. Vous justifiez votre décision d’une part par le fait que le forage dessert une même famille au sein d’un ensemble bâti et d’autre part par la future extention du réseau d’adduction d’eau potable.
Par courrier en date du 9 février 2009 la DDASS du Gard avait délivré un avis défavorable à cette requête en raison de non conformité de l’échantillon d’eau analysé.
La procédure pour obtenir un avis favorable conformément au Code de la Santé Publique était indiquée au demandeur : analyse spécifique conforme réalisée par un laboratoire agréé par le Ministère de la Santé et rapport favorable d’un hydrogéologue agréé. Malgré nos recherches nous n’avons pas trouvé trace de l’analyse conforme ni du rapport favorable d’un hydrogéologue agréé.
La situation nouvellement créée nous interpelle :
Comment un représentant de l’Etat peut il passer outre l’avis de ses services en autorisant l’utilisation d’une eau insalubre pour alimenter une nouvelle habitation ?
Jusqu’à présent chaque autorisation de création de logement dans la zone non desservie par le réseau d’eau potable de la commune de Beaucaire est systématiquement soumise à l’obtention d’une analyse d’eau conforme au Code de la Santé Publique.
Cette exigence prévaut à juste titre pour les demandes d’extention réalisées au sein d’un même bâtiment, par un même propriétaire, au sein d’une même famille avec une rigueur extrême de la part des services de l’Etat .Qu’en est il désormais ?
Les beaucairois en délicatesse avec les services de l’Etat à propos de leurs analyses d’eau ou de leur système d’assainissement individuel ne vont ils pas faire référence à votre courrier du 17 septembre 2010 et proposer d’attendre l’arrivée très aléatoire du réseau d’eau potable pour se mettre en conformité avec la loi ?
Nous vous prions, M le Préfet, d’agréer nos respectueuses salutations .
Rose Marie Cardonna , Claude Dubois , Christiane Rott
Copie : Agence Régionale de Santé, Rédaction de Midi Libre
Les élus de gauche et écologiste
Conseil municipal de Beaucaire
Jean-Damien BOURBOUSSON
Mas Monplaisir
30300 Beaucaire
Beaucaire, le 20 novembre 2010
Monsieur,
Dans le Midi Libre du 19 novembre dernier, vous évoquez un « coup bas » qui vous seraitporté par notre lettre à M. le Préfet du Gard en date du 13/10/2010.
Ne vous étant pas destinée, elle interroge M. le Préfet. C’est de lui et de l’ARS que nousattendons une réponse crédible.
Midi Libre s’est tourné vers vous faute d’avoir obtenu une réponse de la part de M. le Préfet et de l’ARS pour réagir à notre courrier.
Un coup bas aurait été de saisir le Tribunal administratif en demandant l’annulation de votre permis de construire aux motifs :
Ne voulant pas en faire une affaire de personnes, nous n’avons pas saisi le Tribunal administratif.
Ce que nous défendons c’est une certaine idée faire de la politique : le passe-droit, le copinage, les protections portent gravement atteinte à la démocratie et contribuent à développer l’idée du « tous pourris ».
Par ailleurs vous affirmez être en possession d’une analyse d’eau conforme. Malgré nos recherches auprès du Service de l’urbanisme, nous n’avons pas pu retrouver ce document.
L’analyse qui nous a été présentée, n’émanant pas du seul laboratoire agréé officiel (Buisson Bertrand), est entachée de nullité.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos sincères salutations.
Rose Marie Cardona, Claude Dubois, Christiane Rott
Le Midi Libre a appris cette semaine aux Beaucairois le projet d’ores et déjà abouti de fusion des commissariats de Beaucaire et Tarascon. Ce projet se traduira par la fermeture du commissariat de Beaucaire et sera accompagné, on s’en doutait, d’une réduction des effectifs globaux qui devraient passer de 110 à 80. Nous avions déjà évoqué le sujet dans notre lettre d’information du mois d’octobre parue sur notre site internet. Nous n’avons pas manqué d’écrire officiellement au Maire afin que le sujet soit inscrit à l’ordre du jour du dernier conseil municipal. Le sujet n’a pas été évoqué au motif que M. le Maire n’était pas « prêt ». Prêt à quoi ? Une fois de plus à justifier l’injustifiable ? Que dire en effet d’un maire qui accepte sans broncher la politique de désengagement de l’Etat de ses amis politiques du gouvernement quand dans le même temps il augmente les effectifs de la police municipale et le nombre de caméras de vidéo-surveillance et ce aux frais des seuls contribuables beaucairois qui voient leur note d’impôts locaux augmenter ? Nous revendiquons, depuis la création de RPB, le redéploiement d’une véritable police de proximité circulant à pied, notamment dans le centre-ville. Nous sommes en effet convaincus qu’il s’agit-là d’un outil primordial pour la prévention de la délinquance grâce au lien humain qu’elle permet de maintenir entre les symboles de la justice républicaine et les habitants. Ceci contrairement à la vidéo-surveillance qui n’est qu’un moyen technique de dissuasion. Il est inutile ici d’entrer dans le détail des conséquences déplorables qu’aura ce projet en matière de délinquance dans une ville pourtant déjà considérée comme « sensible ». Il semble bien qu’une fois de plus, les connexions ministérielles dont se targue M. BOURBOUSSON soient plus utiles pour satisfaire ses ambitions de candidat à la députation que pour défendre l’accès aux services publics des Beaucairois. A l’instar des services publics de La Poste ou de l’eau potable, RPB appelle à la mobilisation.
Les Beaucairois voulaient du spectacle, ils en ont pour leurs impôts. La troisième adjointe avait déjà fait embaucher son fils en 2008 comme collaborateur de cabinet, donc à un salaire de cadre, de M. BOURBOUSSON. En juin dernier, elle a de plus été placée en garde à vue pour faux, usage de faux et travail dissimulé dans le cadre de la gestion d’une bodega du salon Taurin lors des fêtes de Beaucaire 2009. En effet, 30 000 € auraient été encaissés sur son compte personnel en lieu et place du compte de l’association dont elle est présidente. Au passage, nous en profitons pour souligner qu’un minimum d’éthique devrait suggérer à celle-ci de démissionner dans l’attente de son jugement.
ET PUIS, voici quelques mois, M. BOURBOUSSON a révélé en plein Conseil municipal que le fils de Jean-Marie ANDRE, adjoint à la culture sous l’ancienne municipalité, ne payait que 120 € de taxe sur le foncier bâti pour son hôtel particulier.
PLUS RÉCEMMENT était à l’ordre du jour de la commission urbanisme la régularisation d’une construction réalisée sans permis de construire par le fils de M. BOURBOUSSON sur les terrains de son père accessoirement situés en zone inondable.
DERNIERE MINUTE, c’est le quatrième adjoint, dépossédé de sa délégation aux festivités par M. BOURBOUSSON et soupçonné de détournement de bien commun qui abandonne le premier le « bateau ivre » en posant sa démission pour le 31 août.
Ces « égarements » de la droite locale pourraient nous réjouir, car de tels agissements ne peuvent que renforcer les chances de la gauche aux prochaines municipales. Toutefois, nous ne sommes pas des adeptes des calculs politiciens. Ce qui nous anime, c’est principalement de pouvoir proposer une alternative crédible au spectacle déplorable évoqué plus haut. Or, pour convaincre dans quatre ans, nous savons que c’est un combat quotidien qu’il faut mener et c’est celui que nous menons déjà depuis 2008. C’est aussi, et avant toute chose, un combat de citoyens engagés. De fait, à RPB toutes les tendances politiques de gauche sont représentées y compris la société civile. Sachez que pour rendre cette victoire possible, nous avons besoin dès à présent de l’aide de tous ceux qui partagent nos valeurs. Alors rejoignez-nous, venez participer à nos débats qui permettront de construire un programme et une équipe qui se mettra enfin au service de tous les Beaucairois !
Nos élus Rose-Marie CARDONA, Claude DUBOIS et Christiane ROTT sont à votre écoute (boîtes aux lettres à leur nom dans le hall d’accueil de la Mairie –tout de suite à gauche de la porte d’entrée- et site internet http://reagirbeaucaire.free.fr où vous pouvez également déposer vos commentaires et/ou suggestions). Le cap des 10 000 visiteurs du site a été atteint !!!
Népotisme : pratiqué par les papes, de l’italien « nipote », neveu.
En politique, le népotisme est caractérisé par les faveurs qu’un homme ou une femme au pouvoir montre envers ses parents ou amis, sans considération du mérite ou de l’équité, de leurs aptitudes ou capacités.
Le 21 septembre 2010 le permis de construire permettant de créer un logement dans une remise agricole au mas Montplaisir était signé par l’adjoint en charge de l’urbanisme.
Comment ne pas être choqué quand on sait que ce logement fut aménagé dès avril 2008 et qu’il est occupé depuis par le fils de Monsieur le maire ?
Comment ce dernier peut-il affirmer à deux élus de l’opposition de gauche qu’un permis était affiché lors des travaux en avril 2008 alors qu’aucun permis de construire n’avait alors été déposé ?
Vérification faite, un permis a bien été déposé, mais en janvier 2009 , il a été refusé.
Une deuxième demande de permis a été déposée en juin 2010 soit 2 ans après les travaux . C’est cette deuxième demande qui a reçu un avis favorable alors même que l’analyse d’eau signale la non-conformité de l’échantillon analysé.
Ca n’est pas sérieux. La multiplication des constructions illicites sur la commune est depuis fort longtemps un véritable fléau. Elle génère de nombreux désordres tant au niveau de la sécurité que de l’égalité des citoyens devant la loi et devant l’impôt. La plus extrême rigueur devrait être de mise pour lutter contre cette dérive qui concerne selon M. le Maire 387 constructions à Beaucaire, encore faudrait-il que le premier magistrat de la ville montre l’exemple.
Y a-t-il une malédiction Bourbousson ? On peut légitimement se poser la question en épluchant avec un peu d’attention l’avis d’imposition des taxes foncières :
Etrange non ? Surtout si on se rappelle cette belle déclaration concluant les tracts qui présentaient le programme d’un certain JiBé :
Nous prenons solennellement l’engagement devant toutes les beaucairoises et tous les beaucairois que l’ensemble du programme que nous vous proposons pour construire notre ville autrement est financièrement réalisable et se fera sans aucune augmentation des impôts locaux dépendants de la commune.
Alors, que s’est-il passé ? Que sont devenus les millions sur lesquels s’était endormie l’autre droite ? Il est probable que Monsieur Bourbousson, à l’instar de l’illustre Jacques Chirac, répondrait qu’ils ont fait pschiiiittttttt !!!
On admettra sans peine qu’une telle augmentation est plus facilement acceptable lorsqu’on cumule une indemnité de maire et de président de la communauté de communes (6 000 € excusez du peu) que si on gagne, comme la moitié des Français, moins de 1 600 € par mois…
Vous le savez déjà, RPB revendique, depuis sa création, le redéploiement d’une véritable police de proximité circulant à pied, notamment dans le centre-ville. Nous sommes en effet convaincus qu’il s’agit là d’un outil primordial pour la prévention de la délinquance grâce au lien humain qu’elle permet de maintenir entre les symboles de la justice républicaine et les habitants. Ceci contrairement à la vidéo-surveillance qui n’est qu’un moyen technique de dissuasion. Non seulement nos revendications n’ont jamais été entendues mais nos sources nous informent ces jours-ci que le projet de fusion des commissariats de Beaucaire et de Tarascon devrait voir le jour en 2011. Le commissariat de Beaucaire devrait ainsi disparaître au profit de celui de Tarascon. Comme tout bon projet gouvernemental de fusion il n’évitera pas non plus la restructuration. Les effectifs globaux qui sont actuellement de 110 devraient ainsi passer à 80. Il est inutile ici d’entrer dans le détail des conséquences déplorables qu’aura ce projet en matière de délinquance dans une ville pourtant déjà considérée comme «sensible». Il semble bien qu’une fois de plus, les connexions ministérielles dont se targue M. BOURBOUSSON soient plus utiles pour satisfaire ses ambitions de candidat à la députation que pour défendre l’accès aux services publics des Beaucairois. A l’instar des services publics de La Poste ou de l’eau potable, RPB restera donc vigilante et mobilisée.
Voici retranscrite dans son intégralité l’intervention de Jean-François Milesi qui animait la réunion publique sur les écoles et l’enseignement public à Beaucaire :
En préambule, il n’est peut-être pas inutile de signaler que cette réunion consacrée à l’Ecole Publique n’est pas motivée par l’actualité judiciaire ; c’est une problématique essentielle de la vie de la Cité, qui s’impose en cette période de rentrée, mais il est vrai que la démission de l’Adjointe à l’Enseignement, par la désorganisation ou les retards que cela risque d’occasionner, ne peut que nous rendre plus attentifs à ce sujet.
De même, si nous faisons un peu l’historique de la situation scolaire dans notre ville, ce n’est pas par nostalgie d’anciens combattants, mais parce que certaines prises de position, certains actes de gestion passés expliquent un certains nombre de difficultés présentes.
Dans cette trop rapide introduction, nous nous proposons d’évoquer des questions auxquelles Réagir Pour Beaucaire ne souhaite pas forcément imposer des réponses toutes faites : il s’agit de susciter un débat citoyen impliquant en premier lieu les acteurs que sont les parents et les personnels mais aussi l’ensemble de la population, afin de bâtir des propositions concrètes.
Tout d’abord, il parait difficile de séparer totalement la situation locale du contexte national : depuis plusieurs années, le gouvernement met en œuvre son dogme qui vise à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ; les Ministres de l’Education Nationale successifs, en dernier lieu Darcos puis Chatel, l’ont appliqué avec un zèle tout particulier, au rythme de 15 à 16.000 suppressions de postes par an (ce sera encore le cas en septembre 2011), alors même que la démographie contredit les discours officiels et que la population scolaire augmente ; c’est particulièrement vrai à Beaucaire où les effectifs des écoles publiques, maternelles et primaires, sont passés d’environ 1.300 à 1.500 élèves entre 2008 et 2010 (dont 532 en maternelles et 966 en primaire). Ce qui occasionne, nous allons le voir, des problèmes aigus de locaux, puisqu’il ne reste que 43 places disponibles pour l’ensemble des 5 écoles maternelles et seulement 18 pour les 6 écoles primaires !! En tout cas, on en vient presque à regretter le Ministre Allègre, qui parlait de « dégraisser le mammouth » ; il y a belle lurette qu’il n’y a plus de gras : hier, on mordait dans le muscle, aujourd’hui, c’est à l’os qu’on s’attaque : si quelques classes ont dû être ouvertes ces dernières années pour éviter que les moyennes par division ne deviennent insupportables, néanmoins, une CLIS (Classe d’Intégration Scolaire) a été fermée à l’Ecole Nationale en 2009 ; ces structures qui accueillent 12 enfants au maximum sont destinées à traiter les situations de handicap (d’ordre cognitif, mental, auditif, visuel ou dyspraxique…). De la même façon, les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) sont dépouillés de leurs moyens, alors même que Beaucaire concentre de multiples difficultés économiques, sociales et culturelles…Aujourd’hui, on s’attaque même aux personnels non titulaires, aux emplois précaires que sont les Auxiliaires de Vie Scolaire ou les Contrats Uniques d’Insertion (ex CAE : contrats d’accompagnement vers l’emploi) pour faire des économies. On pourrait encore évoquer les projets de suppression des écoles maternelles pour les remplacer par des « jardins d’enfants » payants ; à ce sujet, comment oublier le mépris et la méconnaissance des apprentissages qui se jouent en maternelle de la part du sieur Darcos qui s’indignait que l’on exige des diplômes pour enseigner en Maternelle, alors qu’il suffit à l’en croire, de savoir changer les couches-culottes ?! Tous les prétextes sont bons (réforme, rythmes scolaires, surcharge de travail des enfants….) pour justifier une vision purement comptable et financière de l’Ecole, vision dont les plus faibles sont les premières victimes.
Si l’on peut reprocher au maire actuel de se réclamer d’une majorité nationale qui applique une telle politique, on doit cependant reconnaître que son Conseil Municipal a fait l’effort d’embaucher un Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles (les ATSEM) par classe, ce qui n’était plus le cas depuis longtemps…
Il faut rappeler aussi que depuis les premières lois de Décentralisation, en 1983, les charges de construction, de fonctionnement et d’équipement des écoles relèvent des communes ; celles des collèges sont du ressort des départements et donc du Conseil Général (E.Vigne et E.Triolet), les Lycées comme le Lycée professionnel Paul Langevin dépendent de la Région. Les personnels enseignants, pour tous les établissements sont des fonctionnaires d’Etat ; en ce qui concerne les personnels de service, pour les écoles ce sont des agents municipaux ; pour les collèges, depuis la deuxième vague de décentralisation, en 2004/2005, ces personnels ont pu –pour la plupart, pas tous-choisir entre l’Etat et le Département…
Ces généralités rappelées, un petit retour en arrière s’impose : de 1959 à 2008, soit un demi-siècle, Beaucaire n’a connu que 2 équipes municipales qui ont dirigé la Ville pendant une durée équivalente et, toutes deux, ont eu un maire instituteur : José Boyer puis Jean-Marie André (ce dernier suppléé, sur le papier, par Mme Cellier lors de ses dernières années de mandat). Mais là s’arrête le parallèle car autant pour le premier l’Ecole était un investissement, une forme d’idéal républicain, autant pour l’autre, elle fut une charge, un poids, voire une monnaie d’échange, un objet de marchandage et de chantage, voire de prise d’otages pour de sordides mobiles politiciens. Beaucaire et sa jeunesse en paient encore le prix ! En effet, jusqu’en 1983, l’implantation des écoles a suivi le développement de la ville : au milieu du XXième Siècle, elles étaient situées dans ce qui est aujourd’hui le Centre ancien, ou en zone agricole, comme à Saujan ou plus tard à Nourriguier (ces 2 établissements étant aujourd’hui fermés) ; le développement de l’activité industrielle à Garrigues Planes autour de la cimenterie et de la brasserie, avec les cités ouvrières des Castors et des Houblons, fut accompagnée de l’implantation d’une école maternelle et primaire. Quand la ZUP sortit de terre, il y eut au cœur de celle-ci, l’Ecole de Puech-Cabrier, puis, vers 1980, celle de La Moulinelle, érigée en lien avec cet outil mis au service de la jeunesse qu’est la Halle des Sports. C’était là que se situait alors la limite de la ville avec, à proximité, au milieu de champs en friche, les baraquements d’un futur collège que l’Etat avait implantés dans la perspective du développement jusqu’à Beaucaire de la Zone Industrielle de Fos, qui devait devenir la Ruhr de la Méditerranée. Le choc pétrolier de 1974 mit un terme à ces espérances et il fallut tout la combativité des parents et des enseignants pour que les baraquements deviennent le Collège Elsa Triolet.
Par contre, au cours des trente dernières années, sous les municipalités André, Cellier et, dernièrement, Bourbousson, la population de Beaucaire a augmenté, grosso modo, de 10% mais la surface bâtie, elle, a explosé, a doublé durant la même période, une surface entièrement consacrée à la spéculation immobilière, aux lotissements et aux zones commerciales ; mais rien pour les équipements publics, pas une salle pour les associations, pas un lieu pour le développement de la vie citoyenne et culturelle, rien qui ne structure l’espace…Aucune école n’a été bâtie pour accompagner cette expansion qui a aussi correspondu à un déplacement sans précédent du centre de gravité urbain. Aucune école mis à part le déplacement de l’Ecole maternelle du Sizen dans l’enceinte de la Condamine, dans des conditions rocambolesques qu’il faut rapidement rappeler. Comme dit précédemment, J.M. André a toujours considéré l’Ecole comme une charge ou comme un moyen de pression : la reconstruction du Collège Vigne, qui touche enfin cette année à son terme, en est une illustration parfaite, caricaturale même ; la première demande de restructuration date de décembre 1991, voilà 20 ans déjà….La décentralisation fait que le Conseil Général doit en être le maitre d’œuvre, mais la commune doit proposer des terrains, soit pour déménager le collège soit pour agrandir son assise sur place. Le conseiller général de l’époque s’appelle Bernard Deschamps, il est communiste ; ce qui est insupportable pour monsieur André : les terrains proposés pour déplacer le collège sont tous, pour une raison ou une autre, inconstructibles ; par contre, le chantage financier sur le Conseil Général est permanent : on lui demande d’élargir la rue Henri Soulier, voie communale ; la chapelle, au bas du collège, est démontée, restaurée, reconstruite, elle aussi aux frais du département ; le terrain adjacent du Sizen, nécessaire à la reconstruction sur place, est vendu par la mairie au département au prix du terrain à bâtir, plusieurs dizaines de milliers d’euros- alors que la Municipalité Boyer avait vendu pour le Franc symbolique le terrain nécessaire à la construction d’Elsa Triolet- ; André exige et obtient également que la reconstruction de l’Ecole du Sizen, qui est de la responsabilité de la commune, soit également prise en charge par le Conseil Général…Bref, durant ces 20 années perdues en marchandages indécents, les bâtiments du Collège ont beaucoup souffert, les enfants de Beaucaire aussi, son image s’est dégradée, la mixité sociale y a disparu, aggravée ces derniers temps par la suppression de la sectorisation voulue par Sarkozy, mesure mise en œuvre depuis longtemps à Beaucaire dans le Primaire, qui a conduit à la ghettoïsation des écoles du centre ville en amont et du collège Vigne, en aval. Tant et si bien, que malgré des installations flambant neuves, ce collège a perdu 2 classes en cette rentrée et il va falloir les efforts de tous, Mairie comprise, pour qu’il retrouve la confiance des parents et redevienne un outil de développement local. Ces difficultés s’expriment aussi à travers le mal être des personnels : il n’y a pas si longtemps, 4 ou 5 ans je crois, c’est la totalité de l’équipe enseignante de l’Ecole rue Nationale qui a demandé et obtenu sa mutation sous d’autres cieux d’une année sur l’autre, alors que l’efficacité au service des enfants passe aussi par la stabilité des équipes qui en ont la charge, et donc la prise en compte par les élus locaux de leurs difficultés, de leurs projets, de leur parole….
Si vous le permettez, je voudrais dire un dernier mot sur l’Histoire récente qui éclaire le présent : en 1989, Beaucaire a défrayé la chronique sur le plan national, à travers l’instrumentalisation politicienne de ses écoles par J.M.André et son équipe ; cette année-là, il décida d’exclure 42 enfants des listes d’inscription dans les écoles, puis des cantines et des transports scolaires, au motif qu’en raison de leurs origines, ils constituaient un handicap pour leurs camarades d’études, en violation de toutes les règles internationales. Cet élu, qui espérait ainsi chasser sur les terres du Front National, fut condamné à Grenoble mais les écoles de Beaucaire, leur image, en ont été durablement salis !
Vous le voyez, un quart de siècle de mépris, de désintérêt pour l’Ecole Publique, ici, nécessite une mobilisation, une réflexion et des actions fortes pour reconstruire. Il y a d’abord, cela a déjà été évoqué, le manque de places et la vétusté de certains locaux. Tout est plein : le seul local susceptible de pouvoir accueillir une éventuelle classe supplémentaire est, aujourd’hui, le logement de fonction de la Condamine ! Mais, enfin, pour la première fois depuis bien longtemps, la municipalité actuelle évoque la possibilité d’une école nouvelle, près du canal et de la capitainerie, sur les surfaces libérées des projets extravagants de Marinas caressés par André et Cellier. D’une part, ce projet, s’il se réalise demandera du temps : il ne saurait donc, en aucun cas, justifier le blocage actuel d’environ 50.000 euros de travaux qui s’imposent dans les écoles existantes. Par ailleurs, on annonce qu’il s’accompagnerait de la disparition de 2 écoles du Centre Ancien (Le Château et Nationale) : on peut se demander si cette décision ne précipiterait pas la mort du cœur historique, déjà déserté par bien des services publics ou commerciaux. Si l’on a à cœur de le revitaliser ne serait-il pas possible de profiter d’une construction nouvelle pour dédoubler les écoles existantes et offrir aux élèves qui les fréquenteraient plus d’espaces, plus de services, plus de moyens par exemple pour l’expression théâtrale, les Arts plastiques, le sport en salle etc. ? Fermer 2 écoles pour en ouvrir une ne va pas en tout cas augmenter sensiblement les capacités d’accueil, ce qui est pourtant l’une des difficultés actuelles…On peut aussi s’interroger sur la pertinence du lieu choisi : il est davantage tourné vers le Sud et le quartier St Joseph, des zones où l’expansion urbaine parait condamnée depuis les inondations de 2003. Ne serait-il pas plus judicieux d’examiner aussi (mais cela ne condamne pas forcément le projet municipal) l’opportunité d’une nouvelle école dans les zones nouvellement urbanisées, à l’Ouest ou au Nord, avec là aussi des structures comme une salle polyvalente, un jardin, une place publique, des aires de sport qui permettent l’émergence d’une vraie vie de quartier, qui structurent ces étendues aujourd’hui invertébrées où les populations n’ont aucun lieu, aucune occasion de se rencontrer, de se parler, de se connaître…Ces questionnements sont d’autant plus urgents que les derniers projets de révision du Plan Local d’Urbanisme laissent entrevoir une volonté d’urbaniser au-delà de la Rocade, mais aussi autour de la nouvelle caserne des pompiers. Le lien entre urbanisme, équipements collectifs, services publics comme les écoles, est absolument indispensable, ou alors on se précipite vers des villes éclatées, inhumaines et invivables !
Cela pose aussi le problème des déplacements et en particulier de la sécurité des enfants sur le chemin d’écoles de plus en plus éloignées des quartiers récents, de l’engorgement automobile aux heures de rentrée et de sortie, de son impact sur l’environnement ; le moment n’est-il pas venu de mettre à l’ordre du jour un Service de Transport Scolaire desservant par bus la périphérie urbaine, et plus seulement les écarts de la Plaine ?
Dans les autres domaines du ressort de la Mairie, ne faudrait-il pas dans une Zone d’Education Prioritaire comme la nôtre remettre en place vigoureusement des études surveillées, des groupes d’aide aux devoirs, et travailler très en détail, très en profondeur, tout ce qui concerne les activités périscolaires (au-delà du seul Centre Aéré) de façon à retirer certains enfants de la rue et à offrir au plus grand nombre l’accès à des domaines, à des modes d’expression, qu’ils ne peuvent trouver chez eux.
Ne peut-on aussi réfléchir à une aide véritable à la parentalité, à travers des dispositifs, des intervenants, qui permettent à des parents parfois dépassés, de réfléchir, de s’organiser, de retrouver une maîtrise perdue sur leurs enfants, en amont des problèmes, plutôt que d’invoquer de façon rituelle la suppression des allocations familiales ou la prison pour les parents d’enfants délinquants, mesures qui aggravent plus qu’elles ne règlent les problèmes ?
Enfin, en guise de dessert pour cette trop longue introduction, qui n’avait d’ailleurs pas pour objet de faire une revue détaillée et complète, il parait nécessaire d’évoquer les cantines, au sujet desquelles il semble que de nombreuses plaintes se fassent entendre : problèmes de rations et de quantité, à propos desquels les services municipaux répondent qu’un tiers des convives participeraient aux repas de façon indûe, soit parce que les enfants en question soit parce que les enfants en question seraient « oubliés » par leurs parents à midi, soit parce que les familles ne règleraient pas le forfait demandé. Le chiffre avancé parait ahurissant ! Soit les familles ont les moyens de payer et la Mairie est en droit de l’exiger, soit les familles sont en difficulté et les services municipaux savent très bien de quels services sociaux ils doivent se rapprocher, que ce soit le Centre Communal d’Action Sociale ou le Centre Médico-Social, mais il n’y a aucun argument valable pour que les rations servies demeurent insuffisantes et il est hors de question que les écoliers fassent les frais d’une politique d’austérité municipale ! Une autre demande remonte fortement, qui est celle de la compétence des personnels employés dans les cantines, surtout dans le domaine de la gestion des groupes d’enfants : beaucoup de contrats précaires (CUI/CAE) sont utilisés ; il serait temps que les élus se rendent compte que ces personnes ne sont pas seulement de la main d’œuvre bon marché, mais des citoyens en difficulté momentanée pour qui le contrat doit aussi comprendre un volet formation de façon à acquérir une qualification, un surcroît d’autonomie et de dignité. Il y en a assez de cette conception des contrats précaires qui consistent à ne voir en eux que de la main d’œuvre corvéable et jetable à merci : il y a d’abord et avant tout des êtres humains, des citoyens en quête de reconnaissance, d’utilité sociale et de dignité ! D’autant plus que la cantine, dans des villes en difficulté comme la nôtre est, pour beaucoup d’enfants, la seule occasion de prendre un vrai repas, vraiment équilibré, dans la journée et, avec du personnel compétent et bien formé, cela peut constituer une séquence éducative, tout aussi importante que d’autres dans la journée scolaire ! Il peut y avoir une approche pédagogique de l’alimentation ! C’est d’ailleurs l’un des enjeux de la cantine bio qui pourrait petit à petit se mettre en place, au lieu du simulacre actuel qui semble n’être qu’un effet d’annonce…
Ces dernières semaines, les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités se sont mobilisés de plus en plus massivement sur les retraites. Même si le texte a été voté à l’Assemblée, il reste encore le Sénat. Alors ne baissons pas les bras. Cette réforme, qui ne résout rien sur le moyen terme, est une des plus dures d’Europe. Elle constitue une mise à sac sans précédent du principe de solidarité entre les générations acquis de haute lutte par nos prédécesseurs. A l’heure où la collusion entre nos dirigeants et la haute finance internationale est de plus en plus évidente, les motivations de ce projet apparaissent de plus en plus clairement : préserver les profits du capital au détriment du travail. Parents, enfants, petits-enfants, nous sommes tous concernés car c’est l’équilibre de nos familles qui est en jeu. Alors pour battre en brèche cette arithmétique simpliste que nous servent nos élites, nous invitons tous les Beaucairois à entrer en résistance et à participer aux prochains mouvements interprofessionnels. Rendez-vous jeudi matin à 9h30 devant la passerelle du canal avec l’inter-syndicale en prélude à la manifestation de l’après-midi qui se tiendra à 15 h devant le Préfecture de Nîmes.
Contre les idées reçues et pour ne pas perdre tout espoir de victoire, nous vous invitons à regarder cette petite vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xeefhg_incultures-5-travailler-moins-pour_news
Cette article reproduit la lettre adressée à M. Bourbousson par RPB afin d’être informé sur les axes de la politique de sécurité et de prévention de la délinquance initiée par la majorité municipale.
Monsieur le Maire,
Votre programme de campagne électorale proposait « d’instaurer et développer le travail en réseau avec les différents partenaires et unités spécialisées responsables des missions de sécurité : Police nationale, Police municipale, Gendarmerie et Douanes ».
Nous avions relevé à l’époque la pertinence de cette proposition, même si selon nous ce travail en réseau devait aussi inclure les travailleurs sociaux et les établissements scolaires. Education, prévention et répression étant, toujours selon nous, des outils indispensables et complémentaires au service d’une seule et même politique.
Votre proposition nous est apparue pertinente, car nous sommes nous-mêmes convaincus que le décloisonnement des services et le travail partenarial sont une des clés de la réussite face à des problématiques aussi complexes que celle de la prévention de la délinquance et de la sécurité.
Aussi il nous serait agréable d’être informés sur les avancées de la municipalité en matière de travail en réseau depuis les élections de 2008. Plus précisément, pourriez-vous nous dire quelles sont les actions menées conjointement par la Police nationale, la Police municipale, la Gendarmerie et les Douanes ?
Nous vous en remercions par avance et vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.
Francis FOUSSARD
Le Président