Lettre d’information de novembre 2012

Cantines scolaires – Pourquoi RPB veut du bio ?

Pour protéger l’eau, l’air, les sols et la biodiversité : la bio est un mode de production agricole autonome et respectueux de l’environnement et du bien-être animal, excluant notamment l’emploi de substances de synthèse (engrais et pesticides), et dont les produits sont certifiés par un organisme tiers de contrôle.

Pour améliorer la qualité de notre alimentation :

  •  l’agriculture biologique propose des produits frais, elle bannit les colorants, conservateurs et autres composants chimiques,
  • elle utilise plus fréquemment des céréales semi complètes ou complètes plus riches en fibres, et ses produits contiennent davantage de matière sèche et de micronutriments.

Pour développer et revaloriser les emplois : l’agriculture bio emploie près de 30% de main-d’oeuvre en plus que l’agriculture conventionnelle.

Parce que ce n’est pas forcément plus cher sous réserve de :

  • commencer par les aliments les moins chers et dont les caractéristiques peuvent se rapprocher de celles des produits classiques,
  • travailler avec des fruits et légumes de saison plus facilement disponibles, à maturité et moins chers,
  • valoriser les protéines d’origine végétale (céréales et légumineuses),
  • faire des repas à 4 composantes, au lieu de 5 habituellement servis,
  • proposer des portions de viande en accord avec les recommandations diététiques,
  • privilégier l’introduction de produits bruts (fruits et légumes).

Réagir Pour Beaucaire - repas bio cantines scolaires

(Source – Guide de la restauration collective du Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)

Parce que le département du Gard est pionnier dans le développement du bio :

  • 2ème département français en nombre de producteurs bio avec 550 producteurs,
  • 10ème département français en surfaces bio avec plus de 9 000 ha,
  • leader national du développement des produits biologiques en restauration collective,
  • 1er par le nombre de producteurs en Languedoc-Roussillon et leader régional en fruits et légumes et vins bio.

Parce que le marché des produits bio est en pleine expansion : le marché de produits bio a connu en effet une croissance moyenne annuelle de 10 % entre 1999 et 2005. En 2008, les ventes aux consommateurs finaux de produits biologiques ont même progressé de 25 % par rapport à 2007. D’où une conversion croissante d’exploitations en bio.

Pendant ce temps notre ex-syndicaliste agricole, ex-président de la Cave coopérative de Beaucaire, ex-vice-président de la Chambre d’agriculture du Gard et accessoirement maire de Beaucaire et président de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence, rêve d’urbaniser en zone agricole au-delà de la rocade et justifie l’extension de la carrière GSM en zone AOC Costières de Nîmes par la valorisation d’une spécialité locale : le granulat. Il ferait mieux, selon nous, d’aider l’installation d’agriculteurs bio sur la commune pour alimenter les cantines scolaires.

Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom… !

Le Conseil municipal de Beaucaire envisage d’offrir une route neuve à l’école privée confessionnelle « d’Alzon » qui entamerait une partie de la Montagnette. La majorité municipale vient de faire le premier pas dans ce sens en votant une révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme.

Pourquoi ? On nous dit : « Parce qu’on ne peut pas laisser à la rue tant de charmants bambins ». Ne pourraient-ils pas aller dans les écoles publiques ? « Non, elles sont surchargées ». Mais si les écoles de Beaucaire sont surchargées et incapables d’accueillir tous les enfants vivant sur la commune, c’est sans doute qu’il serait nécessaire d’en construire une autre ? « Oui, mais la commune de Beaucaire n’en a pas les moyens ». Ah bon ? Elle a les moyens d’offrir des travaux très complexes (et donc coûteux) pour construire l’accès d’une école privée, mais pas pour construire une nouvelle école publique ?

De toute façon, certains parents ne souhaitent pas mettre leurs enfants à l’école publique mais à l’école libre.

Vous avez dit « libre » ? Mais quelle liberté ? Celle qui permet d’accepter à la fois l’argent des parents (car l’école « libre » est payante) et l’argent de la commune et de l’Etat ?

Rappelons que la désignation des « écoles libres » est introduite en 1850 (par la loi du 15 mars 1850 dite « loi Falloux », article 17) et sa définition toujours en vigueur aujourd’hui : « Les écoles fondées et entretenues par les communes, les départements, ou l’Etat, prennent le nom d’écoles publiques. Les écoles fondées et entretenues par des particuliers ou des associations prennent le nom d’écoles libres ».

Sans répondre à ces arguments on nous en assène un autre : « Vous ne voudriez tout de même pas que ce magnifique bâtiment beaucairois disparaisse ?!… ». Bien sûr que non, mais n’y a-t-il aucun autre moyen ? La Mairie doit-elle vraiment employer des fonds publics pour sauver un bâtiment privé alors que, ces dernières années, elle a revendu d’aussi magnifiques édifices parce qu’elle était incapable de les entretenir ??! C’est d’ailleurs sans doute pour cette même raison qu’en 1826 la commune de Beaucaire en fit don à la Congrégation de la Vierge chargée de gérer le Petit Séminaire…

Il serait peut-être temps de rappeler l’adage de notre République laïque :

Fonds publics pour les écoles publiques, fonds privés pour les écoles privées !

Rappelons également que le bâtiment qui abrite cette école ne date pas du moyen-âge*, mais du deuxième quart du XIXème siècle et qu’il est dans un état plus que problématique. A cause de cela, il coûtera très cher en réfections régulières. Et qui paiera ? On peut deviner : M. Lachaud, ou son successeur, viendra pleurer et faire pleurer devant les médias sur les centaines de petites victimes potentielles. Et on trouvera un M. Bourbousson pour sortir le portefeuille des contribuables.

Certes, le cadre est plaisant mais il y aurait possibilité, en modifiant son affectation et avec peu de frais (privés), de le conserver.

Quant à l’établissement privé, il peut toujours se reconstruire ailleurs. Mme Cellier, lors du dernier Conseil municipal, signalait que d’Alzon disposait d’un budget de 12 millions d’euros. Le collège de Manduel a coûté moins que cela !

* Note : le Petit Séminaire s’est installé en 1823 dans le Château des Comtes de Porcellets offert par la Ville à cet effet. Repris par la Ville en 1906, il a été racheté par une société civile. De l’antique château des Porcellets, il ne reste aujourd’hui que très peu de choses.

Lettre d’information de juillet 2012

Le conseil municipal du 3 juillet n’a pas tenu toutes ses promesses. Pourtant, l’ordre du jour était séduisant avec plusieurs rapports d’activités (CCBTA, élimination des ordures ménagères, Veolia, GrDF, GSM ) soumis à la sagacité de nos élus et du premier d’entre eux en particulier. L’occasion était excellente pour débattre des actions et compétences de la communauté de communes, de mettre à plat les dysfonctionnements de la filière de collecte et de traitement des ordures ménagères, de critiquer l’activité des délégataires Veolia et GrDF. Mais elle intervenait sûrement trop tôt après l’indigestion électorale de M. Bourbousson qui n’a répondu à aucune question. Trop tôt aussi pour une opposition de droite toujours divisée et qui n’avait manifestement pas très bien préparé ce conseil.

Deux décisions que nous jugeons positives ont cependant retenu notre attention : la déclaration du maire annonçant que ses services avaient enfin sollicité l’aide de la préfecture pour résoudre le problème des constructions sans permis. Et la création d’un café des parents proposée par l’adjointe à l’éducation Mme Navarro (rare élue de la majorité qui semble connaître les dossiers dont elle a la responsabilité) qui s’inscrit dans une réflexion indispensable à Beaucaire sur la parentalité.

Pour le reste, à vous de juger.

Veolia a-t-elle tenté de tromper les élus beaucairois ?

L’examen du rapport annuel de Veolia (p.j.) fait apparaître des incohérences lui permettant d’afficher un taux de rendement du réseau d’eau potable conforme aux objectifs fixés dans le contrat de délégation de service public et d’échapper ainsi aux pénalités prévues.

Lors du conseil municipal, nous avons pointé et explicité ces incohérences, ce qui a poussé M. le maire à reporter l’adoption du rapport du délégataire, … qu’il a ensuite soumis au vote dans un grand élan d’étourderie !!!

Très surprenante aussi l’attitude de plusieurs adjoints de la majorité qui ont essayé à travers toutes sortes d’arguments spécieux de tenter de sauver le soldat Veolia : alors que nous parlions de Kwh, l’un nous répondait «variation saisonnière des coûts», un autre évoquait «les compteurs de la station de relevage oubliés» (le rapport de Veolia précise pourtant clairement qu’il s’agit de la station de production). Bizarre, bizarre… Ne sont-ils pas là pour défendre les intérêts des Beaucairois ?

Quelques éléments de réflexion tirés du rapport de Veolia pour l’année 2011 sur la commune de Beaucaire :

  • comment expliquer qu’en 2011, alors qu’on a prélevé 10,12% d’eau en moins dans la nappe (-140 645 m3), on ait utilisé 5,74 % d’électricité en plus (17 967 Kwh) ?
  • à titre de comparaison, l’année 2006 avait connu une baisse des prélèvements du même ordre (- 144 769 m3) et une baisse induite de la consommation d’électricité (- 30 930 Kwh), ce qui est logique.
  • alors que de 2005 à 2010 il fallait utiliser entre 225 et 236 Wh pour pomper 1 m3 d’eau, comment se fait-il qu’il en faille 265 Wh en 2011 ?

N’ayant aucune confiance vis-à-vis des élus en place pour éclaircir cette situation et en tirer toutes les conséquences dans l’intérêt des Beaucairois lors de la renégociation quinquennale du contrat prévue en 2013, nous adressons un courrier à l’Agence de l’eau, partie prenante dans cette affaire, en espérant que celle-ci fera toute la lumière sur ces incohérences.

Ci-dessous les extraits des pages 27 et 39 du rapport du délégataire Véolia que nous remettons en cause

Rapport Veolia 2012 page 27

Rapport Veolia 2012 page 39

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Qui doit-on croire lorsqu’est évoquée la situation de la filière du traitement des ordures ménagères ? Hélène Deydier qui déclare dans le Midi Libre du 27 juin 2012 que le syndicat qu’elle préside n’est pas indifférent à la situation d’Ecoval 30, menacée par un dépôt de bilan ? Ou le premier adjoint de la commune de Beaucaire qui évoque (en le sortant de son chapeau) au cours du conseil municipal du 3 juillet la création d’une régie temporaire pour reprendre l’activité de l’usine défaillante ?

Une chose est sûre : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères va augmenter comme nous l’avions écrit en décembre 2011 dans notre journal : cette prévision a été confirmée par M. Ledur en conseil municipal.

On est prié de croire sur parole les propos rassurants de ce dernier lorsqu’il évoque un plan B pour pallier le retrait de Théolia, l’actionnaire majoritaire d’Ecoval 30. Sans s’étonner du mutisme nerveux d’Hélène Deydier, pourtant responsable de ce dossier en tant que présidente du syndicat mixte Sud Rhône Environnement !

Nous resterons vigilants et attentifs à la situation des salariés, aux conditions de reprise de l’usine si un dépôt de bilan était prononcé dans les mois à venir et à la sincérité de l’action des élus responsables de ce service public.

CCBTA – Ponton – GSM

L’examen du rapport annuel d’activité de la CCBTA en conseil municipal est le seul moment où la démocratie directe peut s’exercer à propos de l’intercommunalité.

Ce 3 juillet 2012, nous avons questionné son président multicartes M.Bourbousson.

Parmi les compétences obligatoires de la CCBTA figurent :

  • la mise en œuvre d’un plan d’action foncière avec la Safer, des actions de soutien aux productions agricoles et aux AOC…,
  • pour les compétences optionnelles, la construction, l’entretien, la gestion d’établissements sportifs d’intérêts communautaires, l’élimination et la valorisation des déchets ménagers et assimilés, l’étude d’une politique de gestion des espaces boisés, des zones humides

Sur tous ces points et bien d’autres encore M. Bourbousson est resté muet, s’en remettant aux réponses évasives du directeur général des Services de la CCBTA appelé en renfort sous l’orage.

Quant à l’investissement des élus dans leur délégation, jugez par vous-même :

  • aucune réunion en 2011 du groupe de travail sur les déchets ménagers et assimilés alors que ce sujet est abordé à chaque conseil municipal et que 54 des 84 employés de la CCBTA y sont affectés,
  • si l’Office de tourisme de Beaucaire fait des efforts pour attirer 5 000 à 10 000 visiteurs en plus par an, aucune réunion de la commission tourisme de la CCBTA n’a eu lieu alors que cette compétence lui a été transférée.

Au moment même où une délégation de l’Office de tourisme participait aux salons du tourisme de Bruxelles et de Berlin, se tenait à Beaucaire une enquête publique pour aménager sur le territoire beaucairois un ponton au seul profit de la commune de Tarascon. M Fabre, maire de Tarascon, en attend 100 000 visiteurs par an livrés à domicile.

Aucun élu de Beaucaire n’a émis un avis sur le registre d’enquête publique, enquête menée dans la plus grande discrétion, le conseil municipal de Beaucaire n’a pas été informé de ce projet et ne s’est donc pas prononcé.

L’extension de la carrière GSM au-delà de l’emprise de la carrière Calcia sur des terrains agricoles classés AOC Costières de Nîmes était également à l’ordre du jour du conseil municipal du 3 juillet.

Interrogé sur le fait de savoir si les agriculteurs avaient été consultés en amont, M. Bourbousson fut pris de court : lui, l’ex-syndicaliste agricole, n’y a même pas pensé !

L’agriculture locale avait consenti un gros effort à la fin des années 80 en acceptant de laisser 200 ha de terres agricoles aux carriers en échange des terrains situés au nord de la commune vers St-Roman. Cette transaction était à l’époque consentie «pour solde de tout compte».

Quelque 20 ans plus tard, les carriers reviennent à la charge et veulent 45 ha de plus, prétextant «fournir des produits locaux de qualité reconnue, limiter les distances de transports».

A l’AOC ‘graviers des costières’ en circuit court nous préférons notre vin AOC Costières de Nîmes, c’est pourquoi nous avons voté contre cette délibération.

Lettre d’information de mai 2012

Une situation troublante

Le dernier conseil municipal a été l’occasion d’une violente passe d’armes entre M. Bourbousson et l’opposition de droite. L’affrontement avait pour objet une somme de 300.000 € provisionnée par la STATIM, société immobilière qui a piloté la construction du lotissement des Caunelles, et que cette dernière aurait oublié de reverser à la commune…

Dans une intervention émaillée de sous-entendus, M. Ledur avait qualifié cette situation de très troublante.

M. André a répliqué sur le même registre en mettant en cause l’impartialité de la majorité qui n’hésiterait pas à s’engager avec la même société sur un projet d’urbanisation au-delà de la rocade (lieu-dit La Tapie). Et d’affirmer que le surcoût des travaux d’adduction d’eau pour l’alimentation de la nouvelle caserne des pompiers était en lien avec le projet d’extension de la ville derrière la caserne.

Petit rappel. Voilà ce que nous écrivions dans la lettre d’information de janvier 2010 :

Dernier avatar en cours de l’héritage André Cellier, le coût de la viabilisation de la future caserne des pompiers : 1.062.766,80 € ! Cette dépense aurait pu être évitée si la caserne des pompiers s’était implantée dans la Zac de Genestet, déjà viabilisée, lorsque le 18 juin 2007 la municipalité Cellier André a décidé d’implanter la caserne au-delà de la rocade. « Pas d’urbanisation au-delà de la rocade » telle était pourtant la doctrine de la DDE et du PLU de Beaucaire. On ne peut s’empêcher dès lors de s’interroger sur les motivations réelles de cette très coûteuse décision. Lors du dernier conseil municipal certains propos ont éveillé notre attention : une mystérieuse lettre signée par l’ancien maire, un promoteur déjà très actif sur ce secteur, un agriculteur dont les terres jouxtent la caserne… Et si l’implantation de la caserne à cet endroit résultait d’une volonté cachée d’urbaniser le secteur de Saint-Roman après avoir massacré la colline des Caunelles ?

Bonnet blanc, blanc bonnet ?

Braquages dans la ville

Ne dites plus caméras de vidéo-surveillance mais caméras de vidéo-protection. Car protéger le citoyen est la nouvelle mission de cet outil. Avec l’efficacité que l’on sait : trois commerces ont été braqués en quelques jours à Beaucaire au mois de mai…

Réagir Pour Beaucaire le dit depuis sa création : arrêtons de jeter l’argent par les fenêtres (près d’un million d’euros par an pour la maintenance et le personnel mobilisé) et redéployons les forces de police sur le terrain. C’est urgent.

Pour ou contre les Arabes ?

Plus du quart des Beaucairois a voté pour l’extrême-droite au premier tour des présidentielles. Loin des interventions télévisées policées où Marine Le Pen tentait de nous faire croire qu’elle représentait le parti du peuple, qu’en est-il des propos du Beaucairois justifiant son adhésion aux thèses du front national ? Sans vouloir tomber dans la caricature, notre expérience de terrain nous a confrontés régulièrement à ces personnes et nous permet de proposer certains éléments de réponse. Ainsi, le propos frontiste local se résume souvent à la tirade suivante :

La gauche est pour les Arabes, Marine Le Pen est contre, et les Arabes, y’en a marre !

Le débat politique se trouve ainsi réduit à un positionnement en faveur ou en défaveur d’une catégorie à caractère ethnique de la population. Le propos nous révolte naturellement et nous renvoie de fait à une autre révolution, celle de 1789 dont le premier article de son texte fondateur stipule « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Ainsi, la rue beaucairoise est-elle capable, plus de deux siècles après la révolution française, de tenir un discours en complète contradiction avec son texte le plus républicain. Considérer que des personnes qui travaillent en France, qui paient leurs impôts en France, qui éduquent leurs enfants en France et dont certains parents ont parfois même donné leur vie pour la France (ex : contingents « indigènes » des première et seconde guerres mondiales) ne devraient pas être égales devant la Loi aux autres citoyens et ce, de par leur origine ethnique, c’est s’opposer aux fondements de la République.

Alors que ceux qui posent la question « pour ou contre les Arabes » sachent qu’en bafouant la déclaration des droits de l’Homme ils s’opposent à la patrie. Quant à nous, notre seule réponse est « Vive la République et vive la France ».

Stratégie politicienne

Un Parisien, permanent du FN ici, parachuté pour la course à la députation, s’en prend ces jours-ci à M. le maire de Beaucaire dans les colonnes de la presse régionale.

Peut-être serait-il utile au nom du devoir de mémoire, de rappeler que le FN, par la voix de son délégué départemental M. Ruty et de son responsable cantonal M. Boyer, a appelé à voter pour la liste Beaucaire Espoir conduite par M. Bourbousson en 2008, appui qui a sans doute contribué à son succès (voir document ci-dessous).

Ainsi, depuis 2008, des membres ou sympathisants du Front national sont aux manettes à Beaucaire avec l’inefficacité que l’on sait.

Manger à tous les râteliers pour assurer sa survie politique, telle est la stratégie de M. Bourbousson.

Ainsi, après avoir fait les yeux doux au FN avant les municipales, après avoir soutenu Georges Frêche aux régionales, après avoir fait des pieds et des mains pour être photographié aux côtés de Sarkozy en meeting à Montpellier avant les présidentielles, après s’être déclaré proche de Jean-Louis Borloo, nous ne serions pas étonnés de le voir faire encore une fois le grand écart en soutenant au deuxième tour des législatives la candidate du parti socialiste si celle-ci parvient à franchir le premier tour. Sans arrière-pensées évidemment…

Dernière minute : Le suspens, savamment entretenu par M. Bourbousson, est enfin levé. Dans son blog, il évoquait sa suppléante aux élections législatives sans la nommer. Désormais nous savons qu’elle se prénomme… Gérard. Du grand professionnalisme !

FN Vote Municipales 2008

Fête des Libertés 2012

Cette année RPB vous donne rendez-vous le 13 juillet à l’espace Daudet pour sa traditionnelle Fête des libertés.

Au programme, le groupe de SON cubain Conjunto Jaleo ainsi qu’un repas cubain : congris con pollo.

Enquête publique : PPRi

La valeur agronomique des terres de la plaine de Beaucaire compte parmi les plus significatives du département. L’accumulation des couches de limon, déposées par les crues du Rhône au cours de l’ère quaternaire en est certainement la principale raison, même s’il est vrai que certaines zones basses, situées sous le niveau de la mer, sont confrontées à des remontées de sel. Dès qu’il a été capable d’assainir cette plaine marécageuse, l’homme s’est approprié ces terres pour les mettre en valeur et a adapté son mode de vie à la fréquence des inondations. Ainsi, l’architecture des mas de la plaine en témoigne encore aujourd’hui.

Il est vrai que la cinétique dite « lente » des crues du Rhône permet de bénéficier d’un délai suffisant pour mettre en sécurité aussi bien les hommes que les troupeaux, ainsi que l’essentiel du matériel. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit en 2003. Malgré ces avantages, cette plaine n’est malheureusement pas épargnée par la crise du modèle agricole dominant. Et les symptômes sont comme partout ailleurs lisibles dans le paysage : étalement urbain, « cabanisation », friches etc.

La transition vers un modèle à la fois plus respectueux de l’environnement et permettant aux exploitants de vivre dignement de leur activité passera certainement par le développement des circuits courts, de l’agriculture biologique, un accès à la terre facilité pour les jeunes agriculteurs, le retour à des exploitations à « taille humaine » etc… A noter que ces démarches font l’objet d’incitations significatives, notamment de la part de la Chambre d’agriculture et du Conseil général du Gard.

Les documents du PPRi mis à l’enquête publique montrent une exposition à l’aléa inondation de la plaine à un niveau principalement fort et secondairement modéré. Or, il est précisé dans le règlement qu’en zone d’aléa fort la construction de hangars agricoles est interdite et qu’en zone d’aléa fort et modéré la construction de châssis et serres de plus de 1,80 m de hauteur est interdite. Il est clair que l’impossibilité de construire de nouveaux hangars agricoles ne facilitera ni l’accès à la terre de jeunes agriculteurs, ni la réduction de la taille des exploitations.

Ces éléments de règlement semblent donc aller à l’encontre de la pérennisation d’une activité agricole pourtant séculaire dans cette zone inondable. Ceci est d’autant plus surprenant qu’à contrario, une activité industrielle comme les unités de production d’électricité d’origine photovoltaïque, est quant à elle autorisée.

On peut par ailleurs s’interroger sur l’opportunité de règles aussi strictes au vu de la difficulté rencontrée par les pouvoirs publics à faire respecter les règles actuelles. Les constructions illicites dans la plaine se comptent en effet par dizaines et leur nombre est en constante augmentation.

Création d’un appontement pour paquebots

Voici l’intégralité d’un courrier envoyé au maire de Beaucaire par le conseiller d’opposition Claude Dubois au sujet d’un projet de création d’un appontement pour paquebots se situant sur les territoires de Tarascon et… Beaucaire, ce que tout le monde semble avoir oublié.

De passage au service urbanisme de la ville de Beaucaire, j’ai découvert l’existence d’un projet de création d’un appontement pour paquebots à passagers en rive gauche du Rhône au Nord du château de Tarascon.

La publicité relative à l’enquête publique a été bien discrète, elle ne figure pas sur le site internet de notre commune.
Un courrier arrivé en mairie le 31 janvier 2012 vous informe de la signature de l’arrêté inter préfectoral autorisant cette construction.
Il est indiqué que l’installation ne concerne que la commune de Tarascon.
Vous n’êtes pas sans savoir que le territoire communal empiète sur la rive gauche du fleuve.
Cet élément a semble-t-il échappé aux services administratifs concernés : CNR, Diren LR et Paca, préfectures…ainsi qu’à la commune de Tarascon et à M le commissaire enquêteur.
Les documents graphiques figurants dans le dossier soumis à enquête publique ne sont pas assez précis pour déterminer la limite entre les deux communes.
Des documents tel que les relevés parcellaires, le plan de masse, le zonage du POS de Tarascon, absents du dossier , permettraient de déterminer précisément les limites de parcelle et de commune .Seul le n° de la parcelle concernée est fournit : parcelle N°4985.
Cependant l’examen visuel des documents graphiques du dossier soumis à l’enquête publique indique qu’une partie de l’installation (ducs d’Albe, ponton) sera implantée sur la commune de Beaucaire.
Le conseil municipal de Beaucaire n’a pas été consulté sur ce dossier concernant le territoire communal, pourquoi ?
La commune de Beaucaire pourrait me semble-t-il demander quelques contreparties auprès de la commune de Tarascon pour l’usage qui sera fait du territoire beaucairois.

En attendant de votre réponse, veuillez agréer, M le Maire l’expression de mes respectueuses salutations.

Fait à Beaucaire le 02/03/2012

Claude Dubois

Lettre d’information de décembre 2011

Le maire pas compétent

La question que souhaitaient poser les élus de gauche au conseil municipal sur l’installation d’une antenne relais à Beaucaire a été écartée pour des raisons de délai dépassé. Pour conclure son courrier daté du 12 décembre 2011, M. Bourbousson rappelait malicieusement un arrêt du Conseil d’Etat fixant les responsabilités de chacun et dédouanant les communes en les déclarant juridiquement incompétentes sur les dossiers de l’installation des antennes relais sur leur territoire.

Incompétence à géométrie variable quand elle est appliquée au cas de notre maire : en effet il a su trouver des arguments à opposer à l’entreprise Orange pour refuser l’implantation sur le gymnase de la Moulinelle mais se trouve tout à coup sans voix lorsqu’il s’agit de défendre les résidents d’une cité HLM concernés par le nouveau projet. Pour décrypter la pensée Bouboussonienne (ou son absence), il faut être capable d’analyser et d’expliquer une telle contradiction. A ce jour, nous n’avons pas percé le mystère.

Chronique d’un conseil ordinaire

Pouvait-on espérer une trêve des confiseurs à l’occasion du dernier conseil municipal de l’année 2011 ? Oui mais c’était sans compter la hargne, l’esprit vindicatif du Dauphin (comprendre Christophe André) pour qui la salle du conseil est et restera une arène qui doit célébrer celui qui parle le plus fort. Après les déclarations de candidature de Valérie Arèse et de notre matador de salon aux prochaines élections municipales, ces deux là s’affrontent à distance dans un combat sous-cape qui peut s’achever par une mise à mort politique. Voilà l’enjeu des deux années à venir pour les représentants de l’opposition de droite : tuer l’autre sans donner l’image d’un groupuscule désuni. On comprendra qu’avec de telles préoccupations l’avenir de Beaucaire ne constitue pas une priorité.

Et tout est bon pour se démarquer : les difficultés financières du Stade Beaucairois et l’avance versée par la mairie, la part communale consacrée à chaque enfant scolarisé, l’école de musique etc…

Christophe André n’a pas digéré le droit de réponse accordé à Georges Cornillon en conseil municipal, il s’indigne dans une déclaration où il se met en scène avec un port de micro presque parfait.

La baisse de la somme allouée par la mairie à chaque enfant scolarisé le fait hurler, qu’importe que ce monsieur soit adhérent à l’UMP et cautionne depuis plus de 4 ans les coupes dans les effectifs de l’Education Nationale (80 000 postes d’enseignants supprimés en 5 ans).

Cependant, toute la droite se retrouve lorsque l’opposition de gauche suggère une application du quotient familial pour le calcul des cotisations à l’école de musique. Tout y est passé : M. Durand parle de jeux vidéos coûtant aussi chers qu’un trimestre de cotisations, Mme Arèse d’une école accessible à tous pour peu qu’on s’en donne les moyens. Traduction : si les pauvres veulent faire de la musique, qu’ils arrêtent d’acheter des cochonneries à leurs enfants et qu’ils sortent de leur mentalité d’assistés. Les leçons gouvernementales ont été retenues.

Pendant ce temps le maire sollicite toujours ses administratifs pour répondre aux questions qui lui sont posées. Il sort de sa torpeur d’après banquet lorsqu’on parle agriculture. Un projet de ferme photo-voltaïque couvrant 700 ha de terres agricoles ? Pas de problème, il dégaine son analyse savante et parfois, il faut le dire, ésotérique. Il arriverait presque à nous faire oublier qu’il a présidé pendant de nombreuses années le très influent syndicat agricole FDSEA. Grand promoteur d’une agriculture intensive massivement subventionnée par l’Europe dont on mesure aujourd’hui les effets désastreux dans une des plaines les plus fertiles du Gard : friches, cabanisation, arrachage de vignes etc. M. Bourbousson se fâche lorsqu’on évoque cet héritage et s’en prend aux abeilles de M. Dubois. Et clos le conseil en nous souhaitant à tous de bonnes fêtes.

Belle chute non ?

Douce nuit

Après des années d’effets d’annonce une réunion publique a enfin eu lieu en décembre afin de présenter le bureau d’étude retenu pour la conception du projet de réfection des rues Nationale et Ledru-Rollin.

Il s’agit de SOGREAH (Société grenobloise d’études et d’applications hydrauliques), cabinet d’ingénierie spécialisé dans les aménagements hydrauliques. Avec une telle compétence, la Mairie ambitionne sans doute « d’endiguer » le déclin économique du centre-ville à moins qu’il ne s’agisse de faire « barrage » à la délinquance.

Quoiqu’il en soit la municipalité a indiqué qu’elle souhaitait construire le projet en concertation avec les usagers, commerçants et habitants notamment. Pensant donner du crédit à son propos, M. le Maire a fait distribuer aux participants ce qu’il a appelé un « questionnaire » mais qui n’était en fait probablement qu’un « pense-bête » permettant de faciliter la conduite de la réunion par les élus (voir document ci-dessous). Personne n’a ensuite été capable de dire : à qui serait diffusé le document, pour quelle date il fallait le retourner ni comment les décisions seraient prises à partir des réponses obtenues qui ne seront certainement pas toute convergentes. On pourra citer à titre d’exemples les questions de la piétonnisation ou du type de revêtement. Impossible non plus de savoir précisément quand ni comment le diagnostic, l’avant-projet et le projet seraient soumis à l’approbation des usagers.

En revanche l’objectif de démarrage des travaux début 2013 est dorénavant officiel. D’ici là M. Bourbousson a indiqué qu’il « avait un contact pour faire venir 15 nouveaux commerçants dans la rue ». Ces propos aussi irréalistes que fantaisistes n’auront trompé personne et nombreux sont ceux qui savent dorénavant que l’avènement d’un projet conforme aux attentes des usagers ne se fera pas sans la vigilance et la détermination de ces derniers.

Voici le document sur lequel la Mairie souhaite que les usagers du quartier de la rue Nationale s’expriment pour élaborer le projet de réfection :

Questionnaire rue Nationale

Urbanisme : n’en jetez « PLU »…

En finir avec l’urbanisation au coup par coup (…), définir un plan d’urbanisme directeur pour maîtriser la politique d’urbanisation à long terme

tels était les mots de M. Bourbousson pendant la campagne électorale. La révision générale du Plan Local d’Urbanisme (PLU) devait donc être une priorité du mandat. Car c’est vrai, l’élaboration ou la révision générale du PLU est un acte politique majeur de la commune. Il permet de partager un diagnostic avec la population et de bâtir un projet urbanistique à long terme qui assoit la vision politique de la majorité municipale. Il est vrai que l’exercice est difficile. Il faut suffisamment de clairvoyance pour comprendre les enjeux du développement local et suffisamment de courage politique pour mener à bien un projet qui au nom de l’intérêt général ne pourra pas satisfaire à tous les intérêts particuliers. A Beaucaire, après trois ans et demi de mandat, point de révision générale à l’ordre du jour, l’enquête publique pour la 9ème révision simplifiée vient même de s’achever.

Si nous sommes élus en 2014, la révision du PLU sera une priorité.

Enquête publique ferme photovoltaïque

Voici l’intégralité de l’avis joint au registre de l’enquête publique à propos de la 9ème révision simplifiée du PLU.

La procédure citée en objet doit permettre d’adopter une réglementation spécifique sur la zone de la plaine où sera implanté le projet de ferme photovoltaïque. Cette zone est en effet actuellement classée en zone agricole et il s’agit donc d’y autoriser l’implantation d’une activité industrielle de production d’électricité d’origine solaire pour une durée déterminée à savoir 25 ans.

En premier lieu il convient de rappeler que l’emprise du projet est de 700 hectares ce qui représente près de 10% du territoire communal. Il nous semble que changer l’affectation d’une telle surface constitue un changement substantiel de l’économie du PLU. De fait la procédure à laquelle vous avez recours ne nous apparaît pas adaptée d’autant plus que d’autres projets conséquents sont actuellement en cours d’élaboration sur la commune. Par ailleurs l’article L 123-13 al 5 du code de l’urbanisme précise que la procédure de révision simplifiée peut être mise en œuvre lorsque la révision a pour seul objet la réalisation d’une construction ou une opération, à caractère public ou privé, présentant un intérêt général notamment pour la commune ou pour toute autre collectivité. Or que ce soient les propriétaires des terrains concernés ou le porteur du projet il s’agit en tout état de cause de personnes privées. De plus il convient de rappeler que l’électricité produite n’aura pas pour vocation à satisfaire la demande locale mais plutôt à être réinjectée dans le réseau global dont les flux sont régis par les lois de l’offre et de la demande du marché international de l’énergie. Il en résulte que le caractère d’intérêt général pour la commune ou toute autre collectivité n’apparait pas de manière évidente. Une procédure de révision, donnant lieu à l’établissement d’un nouveau diagnostic global du territoire communal et à une participation active de la population serait donc à nos yeux plus légitimes voire plus réglementaire.

Concernant le paragraphe 2.3.1 « Articulation avec les objectifs du SCOT Sud-Gard » il est indiqué que le projet est en conformité avec le SCOT dans la mesure où il permet le maintien des activités agricoles. Il nous semble que l’affirmation de la conformité du projet aux objectifs SCOT en matière agricole mériterait d’être étayée notamment en partant du rappel de ces objectifs. A notre connaissance, le document d’orientation générale (DOG) du SCOT, opposable au PLU indique en effet que le projet se situe dans une zone de paysage et d’agriculture de terre humide à préserver. L’implantation d’une ferme photovoltaïque au sol avec culture de fourrage ou mise en pâture des terres n’apparait donc pas de manière évidente comme un projet préservant une agriculture de terres humides.

La justification de l’impact du projet sur la dynamique agricole locale nous semble d’autant plus importante que la circulaire du 18 décembre 2009 de M. le Ministre BORLOO relative au développement et au contrôle des centrales photovoltaïques au sol précise que :

l’installation d’une centrale solaire sur un terrain situé dans une zone agricole, dites zone A du PLU, est généralement inadaptée compte-tenu de la nécessité de conserver la vocation agricole des terrains concernés.

Il manque par ailleurs, au delà des engagements pris par le porteur du projet vis à vis de la Chambre d’Agriculture dont les aspects financiers ne sont pas rappelés dans le dossier, une analyse de l’impact que pourrait avoir l’effet « jurisprudence » du projet sur la dynamique agricole départementale. En effet on sait que la valeur à la vente des terres agricoles concernées peut être estimée à environ 10 000€ / ha tandis que le loyer qui sera perçu par les propriétaires au titre de la location des terres par EDF-EN sera d’environ 3000€/an/ha soit bien plus que ce que rapportent actuellement les cultures. Les revenus des bénéficiaires se trouveront ainsi sécurisés et ce sans rien faire pendant 25 ans. Ils vont ainsi passer du statut d’agriculteur à celui de « rentiers ». N’est ce pas contre-productif en termes d’image vis-à-vis d’une agriculture que l’on souhaite dynamique et réorientée vers les productions locales et le circuit court ? Face à une agriculture en crise, ne sera-t-il pas difficile de refuser des projets du même type, ou de taille plus réduite dans d’autres secteurs du département après avoir accepté celui de Beaucaire ? Pourra-t-on considérer comme irrecevable les demandes d’autres agriculteurs souhaitant sécuriser leur revenu pendant 25 ans au nom de la préservation des terres agricoles quand une implantation aura été acceptée sur les terres parmi les plus fertiles du département ?

Lettre aux néo-Beaucairois

Le promeneur qui s’aventure aujourd’hui en centre-ville aura du mal à imaginer ce qu’était le coeur de la cité il y a 25 ans : très animé, point de ghetto alors, mais une centaine de petits commerces égayant les rues Nationale, Ledru-Rollin, des Bijoutiers, de Nîmes et place de la Mairie : quincailler, traiteurs, bouchers, charcutiers, pâtissiers, boulangers, épiciers, droguistes, marchands d’articles de sport, de camping, de chasse et pêche, de vélos, de cyclomoteurs, de disques, de vin, de chaussures, de nouveautés, d’électroménager, de jouets, de lait, de fleurs, de pâtes, de peinture et papier peint, assureurs, bureaux de tabac, pressing, modiste, chapeliers, maroquinier, bazar, horlogers, pharmaciens, bijoutiers, électriciens, photographes, serruriers, réparateurs de chaussures, poissonniers, tailleurs…

Comment en est-on arrivé à la situation actuelle ?

Nous allons tenter d’y répondre à partir de notre vécu, fondé sur trois éléments.

L’arrivée aux affaires d’une nouvelle équipe municipale

Dirigée par Jean-Marie André, Mireille Cellier, accompagnés de Jacques Bourbousson, Valérie Arèse, elle met en place une nouvelle politique : finie l’urbanisation réfléchie, contrôlée par les élus, timorée disaient certains, place aux promoteurs, aux affairistes, au libéralisme débridé, on allait voir ce que l’on allait voir.

A grand coup de fanfaronnades médiatiques les nouveaux-venus montraient leurs muscles :

  • les Beaucairois ne trouvant pas de terrains constructibles sur la commune partaient dans les communes voisines, les nouveaux élus réagissaient en ouvrant à l’urbanisation le quartier St-Joseph au sud de la ville, en zone inondable, puis la ZAC de Genestet et le lotissement des Milliaires. Les promoteurs se frottaient les mains, les maisons émergeaient, mais aucun aménagement d’ensemble n’étant prévu, les équipements publics (écoles, jardins publics, commerces de proximité…) font aujourd’hui cruellement défaut.
  • les Beaucairois, n’ayant pas de grande surface sur place, allaient à Nîmes ou Avignon. Qu’à cela ne tienne, on allait faire venir la grande surface à Beaucaire. Enfin presque, en fait à Genestet, à 3 km du centre-ville, au bord de la rocade, pour faire plaisir au promoteur qui souhaitait capter la clientèle de passage. Ainsi les 70 millions de francs « d’évasion financière » vers Nîmes/Arles/Avignon (estimés par la CCI) resteraient sur Beaucaire.

Cet argument, repris il y a peu encore par André/Cellier en conseil municipal pour justifier les choix de l’époque, mérite que l’on s’y attarde un peu.

Si les petits commerçants beaucairois employaient la main-d’oeuvre locale et réinvestissaient leurs bénéfices localement, faisant ainsi tourner l’économie locale, on peut s’interroger : où le groupe Carrefour – Promodès réinvestit-il ses bénéfices ? A Beaucaire ? En Chine ? En Amérique latine ?

Autre argument pour justifier la venue d’une grande surface : la création d’emplois. De quels emplois s’agit-il ?

Premier constat : de nombreux employés des grandes surfaces n’habitent pas Beaucaire. Quant aux emplois, il s’agit de temps partiels subis pour la plupart, avec des horaires fractionnés pour un personnel désormais taillable et corvéable.

La main d’oeuvre agricole

De tout temps l’agriculture beaucairoise a attiré une main-d’oeuvre importante et peu qualifiée. Les grosses exploitations employaient des dizaines de journaliers chacune et quelques permanents.

Cette main-d’oeuvre issue du Massif Central (les gavots), d’Italie, d’Espagne, du Portugal, fuyant la misère, trouvait à Beaucaire du travail et s’y installait dans les logements modestes du centre-ville. Il suffit de parcourir l’annuaire téléphonique pour voir les noms de leurs nombreux descendants, dont certains ont tendance à oublier aujourd’hui le parcours précaire et difficile de leurs aïeux bien contents de trouver ici une terre accueillante.

L’exploitation agricole beaucairoise a évolué. Si le nombre d’exploitations et d’exploitants a fortement diminué, la nature même des exploitations agricoles a nécessité de plus en plus de main-d’oeuvre.

Ainsi, en avril 2002, alors que Chirac et Le Pen s’affrontaient au deuxième tour de l’élection présidentielle sur le thème de l’immigration, les agriculteurs gardois demandaient l’ouverture de 10000 contrats OMI (Office des migrations internationales) pour subvenir à leurs besoins. Plusieurs exploitations beaucairoises emploient des dizaines d’ouvriers, quelques-unes dépassant la centaine en période de récolte. Le recours à la main-d’oeuvre maghrébine docile et compétente s’est accentué après 1962. Ces Maghrébins, hébergés dans les mas dans des conditions bien souvent misérables, ne se rendaient en ville que le dimanche pour s’approvisionner et de ce fait étaient invisibles.

Aujourd’hui les exploitations se tournent vers les pays de l’Est et d’Amérique latine pour trouver de la main-d’oeuvre.

La loi sur le regroupement familial

Voulue par Giscard et Chirac, alors premier ministre, cette loi humaniste et économique, votée en 1976, permettait à la famille des travailleurs immigrés de s’installer en France dès lors qu’ils avaient un emploi stable et un logement. Ainsi ceux-ci n’étaient plus coupés de leurs proches pendant 10 mois par an et leur salaire restait en France.

A Beaucaire, cela s’est traduit par une arrivée massive de ces familles qui se sont installées en centre-ville dans les maisons libérées par leurs prédécesseurs, lesquels sont allés habiter dans les lotissements nouvellement créés. Ainsi, en 20 ans, un ghetto s’est créé en centre-ville, les petits commerces fermant les uns après les autres sous la double pression de la grande surface et de cette nouvelle population qui a créé ses propres commerces.

Les responsables politiques ne doivent pas céder aux modes du moment, aux lobbies. Les commerçants doivent faire du commerce, les promoteurs des maisons et les politiques de la politique, c’est-à- dire de la gestion de la cité. Quant aux agriculteurs, s’ils sont responsables de ces vagues d’immigrations successives, ils n’en sont pas coupables.

l’Ecole, une chance ! Pas une charge !

Après le service de distribution de l’eau potable, abandonné aux appétits d’une multinationale à laquelle aucune municipalité de Droite ne s’est avisée de demander des comptes, RPB a mis en débat l’Ecole Publique à Beaucaire, le 22 octobre.

Un état des lieux bien peu glorieux, après 25 ans de pouvoir André/Cellier : si la population s’est accrue de plus de 10%, si la surface urbanisée a plus que doublé, aucune nouvelle école n’a vu le jour depuis 1980. Les établissements existants sont aujourd’hui, pour certains, particulièrement vétustes ! Eugène Vigne, enfin reconstruit, a attendu 20 ans pour renaître, pris en otage par Jean-Marie André qui en avait fait un objet de chantage sur le Conseil Général pour essayer de «gratter» quelques avantages… La Droite locale a toujours considéré l’Ecole comme un coût à réduire, jamais comme un investissement d’avenir. Notre jeunesse, notre économie, en paient encore le prix ! Il est urgent de rattraper un quart de siècle de retard ! Ce n’est pas le chemin que semble vouloir prendre la municipalité actuelle qui mobilise les bétonnières des promoteurs et oublie tout équipement public dans ses projets !

Les effluves de la route de Saint-Gilles

Quel que soit le temps, mais surtout en période estivale, un parfum «fécal» se dégage de la station de relevage des eaux usées située route de Saint-Gilles. Ces odeurs viennent alors titiller les narines «réjouies» des riverains et des passants.

En cas de pluies intenses, la station est saturée et la route de Saint-Gilles se transforme en «cloaque» d’où jaillissent des geysers d’eaux usées. Dans ces circonstances, riverains et passants devraient s’équiper de tenues étanches afin d’éviter tout risque de contamination.

La route de Saint-Gilles est de plus caractérisée par une circulation à forte allure des automobiles, ce qui, combiné à l’inondation de la route, augmente d’autant les risques de projections d’eaux usées et d’aquaplaning. La vitesse limite signalée par des panneaux a beau être de 50 km/h, rares sont ceux qui la respectent et ce malgré un trafic de centre-ville. Faudra-t-il un accident mortel pour que des ralentisseurs soient enfin installés ?

Pourquoi le Maire ne sollicite-t-il pas le Conseil Général, propriétaire de la voirie, pour qu’il effectue ces travaux peu coûteux et de bon sens ? Pourquoi ne demande-t-il pas à Veolia, délégataire du service public de l’assainissement, de revoir l’entretien et le dimensionnement de la station de relevage ?

Qu’il s’agisse de l’assainissement ou de la voirie, les riverains ont sollicité M. Bourbousson à moult reprises, mais ce dernier n’a jamais donné suite. RPB soutiendra toute initiative prise par les riverains et leur association «Les Aires» : pétitions au Maire, au Conseiller général du Canton, barrage de route, etc…, afin qu’enfin des mesures soient prises. Laissez nous vos suggestions d’action sur notre site, rubrique contact, ou en commentaire.

Urbanisme – à quand une vision durable ?

Il n’y a pas si longtemps, la ZAC de Genestet n’était encore qu’une olivette et la colline des Caunelles un massif de garrigue traversé par un sentier de grande randonnée. Et puis en 20 ans la surface urbanisée a été multipliée par 3.
Lotissements et zones commerciales font désormais partie du paysage de l’entrée de ville ouest en plus de la cimenterie. Saturation des établissements scolaires, effondrement du commerce en centre-ville et augmentation du trafic routier constituent une illustration quotidienne et durable des conséquences d’une telle politique.

La nouvelle majorité lors de la campagne électorale déplorait «l’absence d’une politique d’urbanisme d’ensemble conçue sur le long terme. L’urbanisation est revue au coup par coup, au gré des demandes, ce qui ne reflète pas une gestion responsable».

Définir un plan d’urbanisme directeur pour maîtriser la politique d’urbanisation à long terme et harmoniser le développement de la ville pour les années à venir,

était l’une des propositions de la liste Beaucaire Espoir.

Nous sommes pratiquement à mi-mandat et ce fameux plan d’urbanisme directeur n’est toujours pas à l’ordre du jour.
Bien au contraire, ce sont 4 projets de révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui ont été évoqués en moins d’une demiheure lors de l’avant dernière réunion de la commission urbanisme. Ces révisions doivent permettre, entre autres, d’urbaniser des parcelles agricoles au-delà de la rocade, à proximité du nouveau centre d’incendie et de secours. M. le Maire a eu beau jeu d’affirmer, il y a plus d’un an, que la desserte du centre de secours et d’incendie en eau potable et assainissement -qui a coûté pratiquement 1 million d’euros aux Beaucairoisn’était pas la tête de pont de l’extension urbaine au-delà de la rocade. Une fois n’est pas coutume, il s’agissait encore d’un mensonge. Ceci alors qu’il était le premier à déplorer l’ « expansion galopante de la ville vers l’ouest » durant la campagne électorale.

Il est temps de rappeler aux Beaucairois que l’espace n’est pas une ressource inépuisable et que sa consommation a forcément des limites et des revers. Tout d’abord l’étalement urbain empiète sur les surfaces naturelles et agricoles.
En zone naturelle, il porte atteinte au paysage et à la biodiversité.
En zone agricole, il est souvent source de conflits de voisinage entre les agriculteurs gênés dans leurs activités (accès aux parcelles, trafic routier, etc.) et les nouveaux habitants qui n’apprécient pas forcément, pour ne citer que cet exemple, les pulvérisations de pesticides devant leurs fenêtres.
Ensuite il nécessite des extensions de réseaux (eau potable, assainissement, voirie, etc.) dont la collectivité devra financer souvent une partie de l’investissement (ex. : conduite d’eau potable au-delà de la rocade) et presque toujours les frais d’entretien après la rétrocession des équipements à la commune.
Enfin, elle oblige la commune à anticiper sur les nouveaux besoins à satisfaire que vont générer ces nouveaux arrivants sous peine de voir ses équipements saturés, ce qui est le cas par exemple de beaucoup d’écoles beaucairoises du premier degré.
Donc, si l’urbanisation de nouvelles zones peut permettre ponctuellement à une commune de dégager des ressources (c’est ainsi par exemple que la municipalité André-Cellier a pu financer l’aménagement du canal en permettant l’urbanisation de la colline des Caunelles), le bilan à moyen terme n’est pas forcément rentable car de nouvelles charges de fonctionnement vont s’imposer.

Alors en continuant à changer la destination des espaces agricoles et naturels pour satisfaire des intérêts particuliers au rythme des 20 dernières années et ce en prenant en compte le projet de ferme photo-voltaïque d’ERDF qui occupera 10 % du territoire communal, que restera-t-il de ces espaces en 2030 ?
Quel étrange moyen de la part d’un Maire/Vice-président de la Chambre d’Agriculture de soutenir cette activité agricole. N’avons-nous plus besoin de l’agriculture pour nous nourrir, de la nature pour respirer ? On est bien loin de la «maîtrise de la politique d’urbanisation à long terme.»

A défaut de satisfaire ses promesses électorales, la municipalité a donc choisi une fois de plus la voie de l’opportunisme et de la facilité. Est-ce donc tout ce que l’on peut attendre d’un élu ? Nous ne le pensons pas.