Alternatives au nucléaire

Ah ces écolos et leurs idées farfelues ! Qu’ils retournent dans leurs Cévennes avec leurs chèvres et qu’ils s’éclairent à la bougie en fumant des pétards !

C’était avant Fukushima, depuis…

Mais comment se passer du nucléaire ?

Mise en place d’une politique volontariste en matière d’énergies renouvelables

Contrairement à une idée largement répandue selon laquelle l’Allemagne compterait sur le nucléaire français pour compenser la fermeture définitive de ses centrales nucléaires programmée en 2022, ce pays fournit à la France de l’électricité en période de grand froid.

Victime du lobby nucléaire, ayant un retard considérable, La France doit combler son retard dans les énergies renouvelables. Elle est au 14ème rang européen en éolien, produit 54 fois moins d’électricité photovoltaïque que nos voisins germaniques…

Contrairement au Danemark, à la Chine ou à l’Allemagne, la France ne dispose pas de filière industrielle dans les énergies renouvelables pourtant porteuses d’emploi. Au contraire, nombre d’entreprises du secteur ferment depuis la remise en cause des aides au photovoltaïque décidée par le gouvernement en 2010 .

Dans de nombreux pays, l’éclatement des lieux de production vers les lieux de consommation (petit hydraulique, méthanisation, géothermie, éolien…) est en cours, permettant à de nombreuses communes d’être auto-suffisantes. Cela permet en outre de réduire les « pertes en ligne » qui absorbent 7 % de la production française (électricité qui disparaît entre les lieux de production concentrés le long des fleuves et les lieux de consommation).

Une remise en cause du système français de production d’électricité qui s’inspirerait de ce que font nos voisins est nécessaire, elle répondrait au souhait d’une majorité de citoyens.

Lutte contre le gaspillage

20 % de l’électricité consommée pourrait être économisée grâce à une gestion plus fine des bâtiments et des espaces publics et privés (éclairage, chauffage, isolation). Le gaspillage de l’électricité en France est lié à l’abondance de la ressource due au nucléaire et par là à son faible coût très artificiel. En effet, celui-ci ne tient pas compte du coût du démantèlement des centrales nucléaires (Brennilis en Bretagne, arrêtée en 1985, n’est toujours pas démantelée), ni du coût du retraitement des déchets radioactifs stockés dans des conditions scandaleuses en Sibérie ou dans le sous-sol champenois en attendant de savoir le retraiter. Un beau cadeau pour les générations futures !

Peu à peu des initiatives sont prises pour inciter les citoyens et les entreprises à isoler leurs bâtiments (ex. thermo-photographie aérienne permettant de déceler les fuites thermiques). Ces initiatives devraient être encouragées par les pouvoirs publics, d’autant plus qu’elles sont aussi créatrices d’emploi dans le secteur de l’isolation.

Réorientation de la recherche

Si aujourd’hui une consultation nationale sur les choix énergétiques avait lieu, la recherche dans le domaine des énergies renouvelables serait plébiscitée, contrairement à ce qui fut fait dans les années 70, époque où le tout nucléaire fut choisi par quelques élites sous la présidence de Giscard.

Cette nécessaire réorientation de la recherche ouvrirait des perspectives dont on perçoit de plus en plus l’immense potentiel : les grands groupes industriels comme Total consacrent désormais 10 % de leur budget recherche aux énergies renouvelables, le journal Le Monde titrait « Le solaire s’impose comme l’énergie du futur», en Allemagne on ferme les centrales nucléaires, en Espagne les centrales thermiques solaires s’implantent… Les lignes bougent, mais la pression des lobbies des industries nucléaires et fossiles sur les politiques est énorme.

Seule une forte mobilisation citoyenne pourra modifier la donne.

Budget primitif 2011 : décryptage

Beaucaire ville riche

Il existe un indicateur qui permet de traduire globalement la richesse de la commune. Il s’agit du volume budgétaire qui est la somme des montants d’investissement et de fonctionnement. Pour Beaucaire il est de 1918 € par habitant au BP 2011 alors que la moyenne nationale était de 1687 € par habitant en 2009 pour les communes de la même strate démographique. Ce résultat tend à prouver une fois de plus, que, contrairement aux apparences, Beaucaire est une commune riche, mais où les richesses sont très mal réparties. La philosophie d’une municipalité soucieuse de l’intérêt de tous devrait être de faire profiter tout le monde de ces richesses.

Toujours plus

Heureusement, cette année, M. BOURBOUSSON a décidé de ne pas augmenter les impôts locaux. Doit-on pour autant interpréter cela comme un signe de l’assainissement des finances de la Mairie et notamment de la section de fonctionnement ? En fait pas vraiment. Ainsi certaines dépenses demeurent déraisonnables et c’est notamment le cas des charges exceptionnelles qui comprennent les subventions aux budgets annexes (fêtes, culture taurine et équestre, etc.). Elles étaient déjà anormalement élevées en 2010 et elles augmentent de plus de 9 % en 2011 pour passer à 889 000 €.

Et puis que dire des dépenses de personnel ? En premier lieu qu’elles sont relativement stables puisqu’elles passent de 715 à 706 € par habitant. Toutefois elles restent très nettement supérieures à la moyenne nationale pour les communes de cette strate démographique qui est de 625 € par habitant. On aurait donc souhaité les voir baisser. Malheureusement la tendance des effectifs apparaît inexorablement à la hausse. L’augmentation des frais de personnel de la Police municipale constitue une parfaite illustration de cette tendance. Les effectifs ont ainsi augmenté de 53 % entre 2008 et 2011 et pour quel résultat ?

Détecteur de mensonge

Lorsque M. le Maire fait une promesse de travaux, précipitez-vous vers les documents budgétaires et vous saurez vite s’il dit vrai. En effet pour qu’une opération d’investissement soit finançable par la Mairie, il faut qu’elle soit inscrite au budget.

Démonstration :

  • Opération 734 – Jeux d’enfants : M. le Maire a annoncé en conseil municipal qu’un projet de nouveau jardin allait être lancé sur les berges du Rhône en compensation de ceux qui ont été démontés sur le canal et remplacés par une terrasse de restaurant.
    Montant budgété en 2011 : 0 €.

    Donc à priori rien ne sera fait en 2011.

  • Opération 1015 – Rue Nationale : la Mairie s’est engagée à lancer les travaux de rénovation de la rue début 2012 et a indiqué que les appels d’offres pour la conception des travaux étaient lancés.
    Montant budgété pour des études de conception de cette opération en 2011 : 0 €.

    A moins que les cabinets d’architectes pratiquent bénévolement, il ne devrait donc rien se passer cette année.

Que ce soit dit, M. BOURBOUSSON, le discours est sans valeur, seuls les écrits valent engagement !

Effets d’annonce

Le budget 2010 affichait un programme d’investissement (i.e. de travaux) déjà peu ambitieux puisqu’avec 324 € par habitant de dépenses d’équipement brutes prévues nous étions très largement en-dessous de la moyenne nationale des communes de cette strate démographique qui est de 453 € pour 2009.

Le compte administratif 2010 qui a été approuvé fin avril est en quelque sorte le bilan comptable de la commune. Il permet de comparer ce qui a été réellement dépensé par rapport à ce qui était prévu. Alors pour les dépenses d’équipement brutes, le résultat pour 2010 est finalement de 187 € par habitant au lieu des 324 € prévus.

Pour l’essentiel cela ne veut pas dire que la Mairie a obtenu des marchés publics de travaux moins chers que prévus mais plutôt qu’elle a pris du retard dans l’avancement de ces projets. L’exemple le plus patent à ce sujet est bien entendu l’aménagement du boulevard Foch. Avec 187 € investis en 2010 par habitant, on peut véritablement dire que les Beaucairois n’en n’ont pas eu pour leur argent. Et il y a fort à parier que les 445 € par habitant inscrits au budget 2011 ne constituent qu’un nouvel affichage politique qui ne verra finalement qu’une faible réalisation.

A quand un niveau d’équipement à Beaucaire qui soit à la hauteur de ses richesses ? Parce que le peuple beaucairois le vaut bien…

Du moins c’est ce que nous, nous pensons.

La sécurité sociale ou le rêve américain

Alors que Barack Obama, le président de la si riche et si puissante Amérique a tant de mal à faire accepter le principe d’une sécurité sociale pour tous ses concitoyens, il semble opportun de se poser la question suivante : par quel miracle, nous, petits Français, grévistes compulsifs, fainéants, râleurs, jamais contents, manifestant pour tout et rien, bénéficions- nous de la sécu qui fait partie de notre quotidien comme l’eau, l’air, l’électricité ?

S’il est aisé de lier le nom de Jules Ferry à l’école laïque et républicaine, qui connaît le nom de cet homme, ouvrier métallurgiste à 13 ans, ministre du Général de Gaulle à la libération, qui a créé la sécurité sociale et a drainé plus d’un million de personnes au cimetière du Père Lachaise en 1951, lors de ses obsèques ?

Un indice : son père, Antoine C., qui travaillait 12 heures par jour devant les hauts-fourneaux d’une vallée savoyarde fut renvoyé de son usine car il avait fait grève 7 jours durant afin d’améliorer le sort de ses collègues de travail. Son crime ? Il demandait la création d’une caisse de solidarité pour aider les familles de ceux qui, faute de protection, étaient mutilés par les coulées de métal en fusion.

Alors que la guerre de 14/18 éclatait et qu’Antoine dû partir au front, son fils embaucha à son tour dans une autre usine métallurgique, toujours en Savoie, il avait 13 ans. Commençait alors pour ce jeune homme une longue vie de militantisme syndical qui le conduisit au poste de ministre du travail de novembre 1945 à mai 1947.

En 18 mois, dans un pays dévasté, ruiné par 5 ans de guerre, cet homme pressé par le temps et par le patronat réussit tout de même à mettre en place les comités d’entreprise, les conventions collectives, le régime des prestations familiales, et, le 22 mai 1946, il instaura la Sécurité sociale pour tous.

Dans la même période, furent adoptés ce que nous appelons les « acquis du conseil national de la résistance » aujourd’hui mis en pièce par notre président : statut de la fonction publique, nationalisation d’EDF GDF, nationalisation des grandes banques de dépôts sur lesquelles lorgnent désormais sans vergogne les « grands capitaines d’industrie » tel Charles Beigbeider, celui de Poweo.

La collaboration de nombreux patrons avec l’occupant les ayant fragilisés, nombre d’entre eux n’en menaient pas large, craignant des représailles. Ils acceptèrent tout ou presque pour se faire oublier .C’est ainsi que les bas salaires furent majorés de 25 %, les hauts salaires de 15 % seulement malgré une faible résistance de leur syndicat le CNPF cher à Mme Parisot . Les temps et le pourcentage d’augmentation de salaire ont bien changé depuis.

Aujourd’hui, alors que le grand patronat a repris la main, qu’il est en position de force face à la division, à la léthargie des ouvriers, aux quatre millions de chômeurs, portant des coups sévères aux acquis sociaux avec la bénédiction d’un gouvernement aux ordres, qui se rappelle d’Ambroise Croisat ?

Le poulet à la tarasconnaise : spécialité amère

Fusion des commissariats – Le Maire jette l’éponge

Depuis le 1er juillet Beaucaire a intégré la Circonscription Interdépartementale de Sécurité Publique (CISP) Gard-Bouches du Rhône. En clair la fusion des commissariats de Beaucaire et de Tarascon est effective. M. le Maire s’est donc plié docilement à la volonté du Gouvernement en essayant de limiter les «dégâts». Résultat il ne restera à Beaucaire qu’un commissariat subdivisionnaire composé d’un effectif de douze personnes. Un commissariat en sursis car tous les policiers le savent, un commissariat de douze personnes n’est pas viable en raison des contraintes logistiques comme celles relatives au stockage des armes.

Hasard du calendrier, à l’heure où nous écrivons ces lignes, la Cour des Comptes présente un rapport intitulé «L’organisation et la gestion des forces de sécurité publique». Ce rapport indique que sur sur la période 2002-2010, l’Etat a «consacré des moyens croissants budgétaires, technologiques et humains» à la politique de sécurité publique. Or la Cour des Comptes constate « des moyens en diminution» depuis 2009 et critique la gestion des services de police, qui «se fait par objectifs en fonction des statistiques».

Le rapport met aussi en évidence le «rôle grandissant des polices municipales», le manque de policiers sur le terrain, les hausses de violences faites aux personnes, l’efficacité contestable de la vidéosurveillance, ou encore baisse drastique des moyens des forces de sécurité. Il semble que l’enquête de la Cour des Comptes ait été effectuée à Beaucaire…

Mais rassurez vous, comme l’avait dit le Préfet, nous pourrons compter sur les renforts d’Arles voire de Marseille pour des interventions encore plus rapides et efficaces.

Alors croyez-le, les trafiquants n’ont qu’à bien se tenir !

Le poisson à la beaucairoise : spécialité à l’anis

Parmi les serpents de mer qui reviennent régulièrement à la surface des eaux troubles beaucairoises, il en est un qui ne manque pas de saveur : l’ouverture de l’écluse du canal sur le Rhône qui permettrait de transporter les ciments de Calcia par voie d’eau jusqu’au fleuve puis Fos, Lyon…

Cet argument, déjà avancé par Elie Bataille, repris par nos édiles actuels pour argumenter en faveur de la réouverture de l’écluse, vaudrait à Beaucaire un succès au moins équivalent à celui du Pitalugue dans le Vieux port (Marius, Fanny et César).

Ceux qui ont vu manoeuvrer des péniches dans le canal -prendre le virage à angle droit et s’aligner ainsi sur l’écluse- se souviennent des énormes vagues qui venaient frapper les berges et faire tanguer les bateaux amarrés le long des quais.

Le spectacle des plaisanciers du port à l’heure de l’apéro, à bord de leurs embarcations transformées en pitalugue à chaque passage des péniches cimentières, accrochés à leur bouteille de pastis, nous ravit par avance.

Nul doute que les poissons du canal s’inviteraient à l’apéro !

Les lois de la physique

Beaucaire est un laboratoire expérimental de physique appliquée, grandeur nature : le volume d’un corps a tendance à se dilater lorsqu’il est chauffé.

Notre bonne ville en est un exemple parfait qui voit, à chaque degré centigrade gagné aux thermomètres des façades, se dilater les terrasses des bars et autres gargotes; tables, chaises et parasols doublent ou triplent allègrement leur emprise au sol, quand ce ne sont pas des tunnels plastifiés aux qualités esthétiques discutables ; toute cette armée de pieds métalliques, bardée de faux marbre, s’étale, se glisse, rampe, se met à dégouliner, entre les arbres, sur les quais, les trottoirs, les berges, grignote même les chaussées et offre aux piétons les plus valides de faire preuve de leurs dons athlétiques, pour slalomer, sauter en hauteur ou en longueur, s’essayer au franchissement des haies, quand ce n’est pas dérouler une splendide faena au nez et au museau des bus et autos médusés.

C’est que par temps de grand’soif chaque centimètre carré vaut de l’or et son pesant de boisson anisée. Malheur donc aux piétons, surtout s’ils ont la mauvaise idée d’être handicapés : fauteuils roulants et béquilles s’abstenir ! Quant aux malvoyants, ils sont priés de s’équiper d’appareils à ultra-sons sophistiqués pour éviter les empilements d’obstacles en tous genres qui leur sont proposés. Ne parlons même pas des nourrissons qui auraient la fâcheuse idée de se lancer dans une traversée de boulevards à bord d’une poussette !

Décharges sauvages à BeaucaireStore d’un commerce local bien en vogue, et autres détritus dans la nature.
Les espaces publics retrécissent, les décharges sauvages se multiplient.

Espaces publics privatisés

Nos espaces publics sont privatisés, parfois au mépris de notre sécurité, au nom du gain ! Foin des règlements et des concessions, vive la joyeuse loi de la jungle ! Il semblerait même qu’on ait fait déguerpir d’une place un manège pour enfants qui commettait le sacrilège d’amputer un de ces établissements d’une vue imprenable sur le canal.

Sur la Côte d’Azur et en d’autres lieux du littoral, les citoyens ont reconquis «le chemin des douaniers», ce petit sentier qui longe la mer, propriété inaliénable de l’Etat et donc des promeneurs, et que certains propriétaires fortunés s’étaient ingénié à privatiser, à l’abri de leurs clôtures. Piétons de Beaucaire, flâneurs de tout poil, frères et soeurs en tranquilles déambulations, reconquérons nos trottoirs et, peut-être, sous les pavés… la plage ?

Indignez-vous !

Se sentant l’âme verte au point de se précipiter au pied de platanes centenaires menacés, ils montrèrent peu d’empressement à s’indigner une fois les talons tournés et les arbres tronçonnés.

Se sentant l’âme bleue au point de se précipiter dans un cortège pour défendre le commissariat en danger, ils montrèrent peu d’empressement à s’indigner une fois les talons tournés et les poulets envolés.

Se sentant l’âme noire au point de se précipiter dans les bras de quelque bonimenteur illuminé, ils montrèrent peu d’empressement à s’indigner une fois les talons tournés et la liberté confisquée.

Editorial des 3 singes n°6 (1er semestre 2011)

Alors que l’été envahit nos esprits avec son cortège d’insouciance, d’oisiveté, de convivialité, il semble utile de nous arrêter quelques instants sur la saison écoulée afin de tenter de décrypter les évènements survenus durant cette période et d’en tirer des leçons utiles à l’avenir de l’humanité.

Le printemps 2011, c’est d’abord le printemps arabe. Ces Arabes, considérés par le Front National comme des islamistes rétrogrades, se sont insurgés, contre toute attente, contre le totalitarisme et la corruption, au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Le printemps 2011, c’est aussi celui de la jeunesse «indignée» européenne, celle de Grèce et d’Espagne principalement, condamnée au chômage et à la précarité par la finance internationale et les politiques néolibérales. Cette jeunesse, ignorée par nos dirigeants, car considérée comme politiquement «inculte», a revendiqué le droit à un avenir décent. Ce printemps est aussi celui de la mise en échec des systèmes de gouvernance «descendants» où quelques dirigeants «soi-disant éclairés» prennent leurs décisions en petit comité et les font ensuite assumer par toute la population.

La production d’énergie nucléaire, organisation opaque s’il en est, a été mise en place dans les années 70 par une poignée d’ingénieurs, malgré les risques qu’elle faisait peser sur les générations futures. Et bien c’est la nature elle-même qui l’a mise en échec, à Fukushima, au Japon, rappelant ainsi aux techniciens que, quoiqu’on en dise, le risque «zéro» n’existe pas. L’exploration et l’exploitation des gaz de schiste ont été autorisées par M. BORLOO, l’homme du Grenelle de l’environnement, sous la pression du lobby pétrolier, et ce malgré les risques considérables de contamination de la ressource en eau dans des régions pourtant régulièrement confrontées à la sécheresse. Là c’est la mobilisation locale qui a permis, au moins pour le moment, d’enrayer une décision ministérielle inique.

Tout cela pour dire que la politique est un sujet trop important pour qu’il soit laissé aux seuls politiciens. La politique, ça nous regarde, ça vous regarde, car c’est eux qui en vivent mais c’est nous qui la subissons. Ainsi à Beaucaire, combien sont ceux qui décident de laisser VEOLIA faire des profits odieux avec le service public d’eau potable et d’assainissement, ceux qui décident des principes de rénovation de la rue Nationale sans jamais y mettre les pieds, ceux qui suppriment des jardins d’enfants pour en faire des terrasses de café : ils sont 3. Et pourtant, combien sont ceux qui paient leur facture d’eau en augmentation constante, ceux qui déplorent le naufrage de la rue Nationale, ceux qui emmènent leurs enfants jouer au jardin d’enfant de Tarascon : ils sont des milliers ! Alors localement, nationalement, internationalement, nous détenons le pouvoir car nous sommes les plus nombreux.

La politique, c’est l’affaire des citoyens !

Révision du contrat d’affermage pour le service public de l’eau

Le contrat d’affermage du service public de l’eau, renouvelé en 2008 au très grand profit de Veolia, prévoit que les tarifs de base ainsi que les formules de variation pourront être soumis à révision tous les cinq ans. Cette révision pourra donc intervenir au 1er janvier 2013 et devrait permettre aux élus de la majorité de faire valoir les droits des consommateurs après des années de négligence de la part des majorités de droite et de mépris de Veolia.

Les révélations de RPB, qui dénonce depuis maintenant deux ans la gestion calamiteuse du délégataire historique, placent le maire et son équipe en position de force. Nous leur suggérons de commander un audit comptable des comptes de Veolia comme le prévoient les articles R2222-1 et R2222-4 du Code général des collectivités locales tout en convoquant la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) afin que cette négociation ne soit pas entachée de suspicion.

Pour attester de la nécessité de définir de nouvelles dispositions d’évolution des nouveaux tarifs de base, il suffit de rappeler que durant l’année 2009, le tarif fermier eau a augmenté de 3,9 % et que Veolia « oublie » de joindre à son rapport annuel de délégataire depuis 2008 ses comptes prévisionnels…

Bourbousson en grève reconductible !

Bourbousson et la fusion des commissariats, par RPB

Après être resté indifférent au projet de fusion du commissariat organisé par ses amis politiques du gouvernement pendant des mois et ce malgré plusieurs alertes lancées par RPB (article dans la lettre d’info, demande de mise à l’ordre du jour du Conseil municipal, etc.), après avoir retourné sa veste, comme le fait si bien son mentor Nicolas S., devant la pression populaire, il s’est déclaré finalement, en pleine page du Midi Libre, contre ce projet.

M. BOURBOUSSON vous a proposé de signer une pétition à son initiative alors qu’une autre pétition circulait déjà à ce sujet depuis 10 jours.

Telle la «Mouche du coche» de La Fontaine, il se faufile gauchement sur l’échiquier politique, s’imaginant que les Beaucairois n’ont pas remarqué qu’il mangeait à tous les râteliers.

Pour la prochaine étape, RPB pense qu’une grève de la faim du maire serait une action de poids…

Récitation – La morale du «coche et la mouche» de Jean de la Fontaine

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

 

Hommage à un grand Beaucairois

Alors que le nouveau collège Eugène Vigne vient d’ouvrir ses portes lors de la dernière rentrée scolaire, les élus d’opposition de gauche au conseil municipal ont proposé le transfert de la statue d’Eugène Vigne dans l’enceinte du nouvel établissement au maire de Beaucaire et au président du Conseil général du Gard.

Cette statue, située à l’origine cours Gambetta, a été reléguée à l’entrée de l’école de la Condamine, au prétexte que l’école souhaitée par E. Vigne a d’abord siégé en ces lieux. Si la première école primaire supérieure créée à Beaucaire a bien été accueillie (et non construite) à la Condamine, il eût été normal qu’en 2002, la statue jugée indésirable sur le cours Gambetta par la municipalité André soit transférée dans le collège qui portait son nom.

Les raisons de cet exil sont peut-être à rechercher dans la vie, les idées et les actes de ce grand bienfaiteur de la ville. Qui fut donc Eugène Vigne ?

Né à Beaucaire en 1818, ce négociant en bois fortuné fut conseiller municipal dans l’opposition. Il lutta, sous le régime autoritaire du second Empire, contre le maire conservateur Crouzet. Il eut, avec ses amis, plusieurs fois maille à partir avec la police de ce régime et ce jusqu’à sa chute en 1870.

Dès 1866, avant Jules Ferry, il proposa la création à Beaucaire d’une école primaire supérieure, laïque et gratuite «une école où tout enseignement religieux serait proscrit, l’instruction religieuse devant appartenir à la famille».

On ne peut cependant l’accuser d’anticléricalisme car il stipula dans son testament en 1875 que, si l’école dont il assurerait le financement n’était pas fondée et ouverte 18 mois après sa mort, il lèguerait ses biens au Consistoire protestant de Nîmes «à charge pour lui d’établir des écoles à Beaucaire, ceci sans conditions, même sur le plan religieux».

L’école vit le jour, dans l’école de la Condamine en 1882, soit un an après sa mort.

Grâce à lui Beaucaire disposait d’une des premières écoles primaires supérieures du Gard. Eugène Vigne institua aussi un prix destiné «à stimuler le zèle des Beaucairois en matière de diffusion de l’instruction». Ce prix, qui couvrait à l’époque une bonne partie des frais de scolarité d’un élève, est aujourd’hui symbolique.

Craignant que l’exil de sa statue rue Jean Moulin plonge la mémoire de ce grand homme dans l’oubli définitif, nous souhaitons ardemment que la demande des élus de gauche soit prise en considération afin d’honorer un personnage exemplaire pour nous, qui a accordé ses principes avec ses actes contrairement à beaucoup des laudateurs actuels de la laïcité qui en parlent beaucoup mais ne font rien pour elle et quelquefois la combattent sournoisement.

Grâce à lui, l’école pour tous, laïque et gratuite, s’est inscrite dans la vie des Beaucairois.