Alternatives au nucléaire

Ah ces écolos et leurs idées farfelues ! Qu’ils retournent dans leurs Cévennes avec leurs chèvres et qu’ils s’éclairent à la bougie en fumant des pétards !

C’était avant Fukushima, depuis…

Mais comment se passer du nucléaire ?

Mise en place d’une politique volontariste en matière d’énergies renouvelables

Contrairement à une idée largement répandue selon laquelle l’Allemagne compterait sur le nucléaire français pour compenser la fermeture définitive de ses centrales nucléaires programmée en 2022, ce pays fournit à la France de l’électricité en période de grand froid.

Victime du lobby nucléaire, ayant un retard considérable, La France doit combler son retard dans les énergies renouvelables. Elle est au 14ème rang européen en éolien, produit 54 fois moins d’électricité photovoltaïque que nos voisins germaniques…

Contrairement au Danemark, à la Chine ou à l’Allemagne, la France ne dispose pas de filière industrielle dans les énergies renouvelables pourtant porteuses d’emploi. Au contraire, nombre d’entreprises du secteur ferment depuis la remise en cause des aides au photovoltaïque décidée par le gouvernement en 2010 .

Dans de nombreux pays, l’éclatement des lieux de production vers les lieux de consommation (petit hydraulique, méthanisation, géothermie, éolien…) est en cours, permettant à de nombreuses communes d’être auto-suffisantes. Cela permet en outre de réduire les « pertes en ligne » qui absorbent 7 % de la production française (électricité qui disparaît entre les lieux de production concentrés le long des fleuves et les lieux de consommation).

Une remise en cause du système français de production d’électricité qui s’inspirerait de ce que font nos voisins est nécessaire, elle répondrait au souhait d’une majorité de citoyens.

Lutte contre le gaspillage

20 % de l’électricité consommée pourrait être économisée grâce à une gestion plus fine des bâtiments et des espaces publics et privés (éclairage, chauffage, isolation). Le gaspillage de l’électricité en France est lié à l’abondance de la ressource due au nucléaire et par là à son faible coût très artificiel. En effet, celui-ci ne tient pas compte du coût du démantèlement des centrales nucléaires (Brennilis en Bretagne, arrêtée en 1985, n’est toujours pas démantelée), ni du coût du retraitement des déchets radioactifs stockés dans des conditions scandaleuses en Sibérie ou dans le sous-sol champenois en attendant de savoir le retraiter. Un beau cadeau pour les générations futures !

Peu à peu des initiatives sont prises pour inciter les citoyens et les entreprises à isoler leurs bâtiments (ex. thermo-photographie aérienne permettant de déceler les fuites thermiques). Ces initiatives devraient être encouragées par les pouvoirs publics, d’autant plus qu’elles sont aussi créatrices d’emploi dans le secteur de l’isolation.

Réorientation de la recherche

Si aujourd’hui une consultation nationale sur les choix énergétiques avait lieu, la recherche dans le domaine des énergies renouvelables serait plébiscitée, contrairement à ce qui fut fait dans les années 70, époque où le tout nucléaire fut choisi par quelques élites sous la présidence de Giscard.

Cette nécessaire réorientation de la recherche ouvrirait des perspectives dont on perçoit de plus en plus l’immense potentiel : les grands groupes industriels comme Total consacrent désormais 10 % de leur budget recherche aux énergies renouvelables, le journal Le Monde titrait « Le solaire s’impose comme l’énergie du futur», en Allemagne on ferme les centrales nucléaires, en Espagne les centrales thermiques solaires s’implantent… Les lignes bougent, mais la pression des lobbies des industries nucléaires et fossiles sur les politiques est énorme.

Seule une forte mobilisation citoyenne pourra modifier la donne.

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