Nos ordures valent de l’or ? Peut-être pas pour tous!

Une grande complexité

Comment expliquer l’augmentation régulière de la taxe de prélèvement des ordures ménagères (cette année plus de 4 %) ? Est-il possible d’infléchir cette tendance alors que le coût de la gestion des déchets en France a doublé en 10 ans ? RPB a tenté de répondre à ces questions en rencontrant les différents acteurs de la gestion des déchets à Beaucaire : d’un côté la CCBTA qui assure la collecte et de l’autre le syndicat mixte Sud Rhône Environnement (SRE) qui a la responsabilité du traitement (tri et valorisation) et qui délègue une partie de ses activités à l’entreprise Ecoval à partir d’un contrat de délégation de service public (DSP). Voir lettre d’information d’octobre 2011.

Comme le pointe le dernier rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des déchets ménagers et assimilés :

l’organisation intercommunale mise en place atteint une grande complexité et peut se révéler peu efficiente. Ces situations, qui résultent d’évolutions inabouties, laissent donc subsister plusieurs niveaux de gestion, ce qui peut être préjudiciable.

Il conviendrait donc de rationaliser cette organisation pour atteindre l’efficience ardemment souhaitée par les usagers de ce service public.

Brun dehors, brun dedans !

Un mensonge répété dix fois reste un mensonge… Mais répété 10 000 fois, il devient une vérité. Parmi les mensonges répétés des milliers de fois par Marine le PEN on trouve :

  • 400 000 à 500 000 nouveaux immigrés arrivent sur le territoire national chaque année.

Or les chiffres officiels de l’INSEE sont de moins de 150 000

  • l’immigration, de part notamment les aides sociales, coûte à la collectivité 60 milliards d’euros par an.

Or un bilan exhaustif des recettes et dépenses que génèrent les populations étrangères hors communauté européenne aboutit en fait à un solde positif de 10 milliards (voir tableau ci-après).

Bilan financier de la collectivité liées à la population étrangère

SOLDE POSITIF !!

Rose dehors, blanc dedans !

Dans la plus pure tradition radicale, notre maire utilise tous les moyens pour esquiver le débat d’idées.

Parce que le danger du nucléaire est omniprésent dans nos têtes depuis Fukushima, nous avions demandé dès le 8 octobre un débat lors du conseil municipal du 10 novembre. Nous voulions, après en avoir débattu, émettre un avis sur les mesures de protection civiles prévues en cas d’accident nucléaire majeur dans notre région, l’une des plus nucléarisée de la planète. Peine perdue !

Un mois plus tard, la veille du conseil, un mail à l’entête du Pôle Culture, Patrimoine et Festivités nous indiquait qu’il existait bien un volet nucléaire dans le plan communal de sauvegarde, lequel prévoyait une dérisoire distribution de pastilles d’iode «antidote» aux rayonnements.

Le jour du conseil, le cabinet du maire tentait en vain de nous joindre par téléphone ; enfin, dernière tentative pour éviter le débat, à l’entrée du conseil, M. le Maire nous demandait de passer dans son bureau pour en discuter. On retrouve bien là la culture radicale où à grand renfort d’intrigues, d’alliances dans les couloirs, de pressions amicales, on évite les batailles idéologiques.

C’est en utilisant ces stratagèmes que M. Bourbousson a pu réunir autour de son nom des personnes de sensibilité de gauche et des sympathisants du FN qui cautionnent depuis maintenant trois ans les embrouilles du maire.

Dette publique : à qui profite le crime ?

Nos dirigeants le disent, la France, étouffée par la dette publique, sacrifie ses générations futures en s’adonnant à des dépenses sociales inconsidérées. La cause de l’endettement de l’Etat serait due à l’irresponsabilité du modèle social français. Ainsi le 1er mars 2010 le regretté Raymond Barre disait :

Il faut bien faire comprendre aux Français qu’ils mènent une vie douce et douillette, mais que ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui auront à régler la dette. Ce n’est pas correct.

Alors vous ne le saviez peut-être pas mais vous avez la vie douce et vous êtes en plus les heureux détenteurs d’une dette publique qui s’élève à 26 000 € par habitant, enfants compris.

Tout est dit, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer. Si l’Etat s’est endetté, c’est pour vous garantir la douceur de vivre. Et oui parce que les salaires qui stagnent c’est doux, les suppressions de postes d’enseignants, d’infirmières, de policiers, c’est doux, les médicaments et les majorations d’honoraires de médecins déremboursés c’est doux, les plans sociaux c’est très doux, les stages et les CDD à répétition c’est très doux, les chômeurs en fin de droit c’est très très doux. Par contre les bénéfices des banques c’est dur, les bonus des traders c’est dur, les parachutes dorés c’est très dur, le doublement de la rémunération du président de la république c’est très très dur. Fini le laxisme, le gouvernement et les marchés financiers vous proposent le régime grec 100% amaigrissant. Vive la rigueur et l’austérité car ces 26 000 € il faut les payer.

Comment ne pas se sentir coupable face à un tel chiffre ? Pourtant vous payez vos impôts, n’est-ce pas? En moyenne pour 2010, l’impôt sur le revenu c’est 850 € par habitant et par an. Vous n’êtes pas comme cette Liliane Betancourt ou ces entreprises du CAC 40 qui peuvent se payer des conseillers fiscaux ou envoyer des mallettes en Suisse ou aux Iles Caïman. Et bien figurez-vous que les exonérations fiscales consenties par la droite depuis 10 ans associées à la fraude fiscale sont une perte pour l’Etat qui revient à 1700 € par habitant et par an. C’est-à-dire qu’avec sa politique de réduction d’impôts et de laxisme vis-à-vis des paradis fiscaux qui profite aux familles et aux entreprises les plus riches, le gouvernement se prive de l’équivalent de deux fois ce que vous payez en impôts sur le revenu.

Et ce n’est pas tout, car qui dit dette dit intérêts payables aux banques. Pourtant ce n’est qu’à partir de 1974 que l’Etat a pu emprunter auprès des banques commerciales. C’est même devenu carrément obligatoire depuis 1992 avec les accords de Maastricht. Alors qu’avant, l’Etat pouvait emprunter directement à la banque centrale à taux «zéro». C’est ce qu’on appelait à l’époque faire «marcher la planche à billets». Mais aujourd’hui ce sont l’équivalent de 700 € par habitant et par an qui sont payés aux banques en guise d’intérêts.

En résumé vous payez 850 € à l’Etat. L’Etat ne demande pas les 1700 € dus par les plus riches, et paie 700 € aux banques. Résultat : un déficit public qui au fil des ans augmente la fameuse dette publique. Alors si sachant ça vous vous sentez toujours coupable et résigné au sujet des 26 000 € vous pouvez tourner la page.

En revanche si vous commencez à douter, vous pouvez toujours signer la pétition pour un «Audit citoyen de la dette» sur le site http://www.audit-citoyen.org

Caricature de RPB

Collège Eugène Vigne : 20 ans, 20 millions d’euros !

Lors de l’inauguration récente du Collège Eugène Vigne, le Président du Conseil Général rappelait le coût de l’ouvrage pour le Département : 20 millions d’euros, au bas mot ! Sans aucun doute possible, le plus cher du Gard ! C’est parce qu’il le vaut bien, diront les optimistes. Certes, ce sont de magnifiques locaux, accompagnés d’un gymnase haut de gamme, qui ne peuvent que redorer une image bien ternie et battre, enfin, en brèche, les effets de la désectorisation voulue par Sarkozy.

Mais que de temps perdu, que d’élèves sacrifiés, que de millions dilapidés qui auraient pu être si utiles ailleurs, depuis ce 5 décembre 1991 où le Conseil d’Administration du Collège demandait pour la première fois la reconstruction d’un édifice bâti pour l’essentiel près d’un demisiècle plus tôt et qui avait bien mal vieilli.

Vingt ans ! Un délai démesuré et grotesque, à l’image de la haine vouée par Jean-Marie André au conseiller général de l’époque, le communiste Bernard Deschamps : il était hors de propos de permettre à ce dernier la réalisation d’un équipement de premier plan pour la ville et son avenir (rappelons que, depuis les lois de décentralisation de 1982, les collèges sont de la responsabilité du Conseil Général). Il y avait aussi des raisons encore plus mesquines : les lois de décentralisation avaient prévu que les mairies participeraient financièrement aux nouvelles constructions, mais de manière décroissante chaque année, pour atteindre 0 % en 2000. Il suffisait donc d’attendre cette date en utilisant tous les stratagèmes possibles pour retarder l’opération.

Mais Jean-Marie le Grand, ce Rhône de la pensée, voyait plus loin : il tenait avec le collège et ses élèves un otage de choix dont il entendait bien tirer rançon ! Il exigea donc, pour donner son accord, d’abord l’élargissement de la rue Henri Soulier (pourtant voie communale) aux frais du Conseil Général, puis le démontage, nettoyage et remontage de la chapelle à la vierge au bas de ladite voie, la reconstruction de l’école maternelle du Sizen, etc… Chantage chaque fois, hélas, réussi, sans que le dossier n’avance. Dans sa grande prévoyance, au lieu de geler les terrains nécessaires à la reconstruction sur place (en particulier ceux au-dessus de la station-service, aujourd’hui disparue, au bord de la route de Nîmes), il distribua allègrement des permis de construire, bloquant ainsi provisoirement toute solution in situ… Les emplacements proposés pour une reconstruction ailleurs étaient tous plus farfelus les uns que les autres : depuis le pied d’une falaise instable et dangereuse, dans une ancienne carrière (port du casque obligatoire !), non loin du Lycée professionnel, jusqu’à une zone inondable entre St-Joseph et la Croix Couverte (pilotis indispensables !). D’échec en échec, on en revint à la reconstruction sur place, avec vente par la Mairie, au prix du terrain à bâtir (!!!), de la zone occupée par l’école maternelle voisine. Rappelons qu’à la fin des années 70, la municipalité Boyer avait cédé pour le franc symbolique (!) les milliers de mètres carrés nécessaires à la construction du Collège Elsa Triolet. Autres temps autres moeurs ! Autres hommes aussi !

Donc, au début de ce siècle nouveau tout semble réglé, d’autant qu’un conseiller général UMP (M. Bataille) est élu : mais le potentat beaucairois voit en lui un rival potentiel dans son pré carré ; personne ne doit lui faire d’ombre ! Opportunément, alors que les engins commencent à rugir, que des préfabriqués sont installés pour accueillir les élèves pendant les travaux, un recours en justice fait tout capoter pour des litiges portant sur quelques centimètres concernant la dimension des bâtiments prévus ! Tout est à refaire ! Concours d’architectes, appels d’offres…

Quelques années et quelques centaines de milliers d’euros perdus plus tard, la construction commence : elle coïncide avec la chute de la maison André/Cellier au sein de laquelle travaillèrent au fil des mandats des élus aussi candides et politiquement vierges qu’André fils, Bourbousson Jacques ou Arèse Valérie…

La ténacité des parents d’élèves, des enseignants a fini par payer, eux qui ont porté cette lutte à bout de bras (tracts, grèves, délégations, barrages de routes…), mais que de pots cassés, que de gâchis humains ! RPB souhaite bonne route à ce beau vaisseau et à ses occupants !

L’Ecole est une chance, jamais un coût, n’en déplaise à ceux qui se demandent encore pourquoi ils ont été évincés de la Mairie en 2008 !

Antennes relais

Les antennes relais de téléphonie mobile sont-elles dangereuses pour la santé ? Oui pour les parents d’élèves d’enfants fréquentant le gymnase de la Moulinelle près duquel un projet d’implantation était programmé. Face au tollé, la Mairie refuse le projet au nom du principe de précaution et déplace le lieu d’installation sur… le toit d’une résidence HLM !!! A leur tour, les habitants se mobilisent, pétitionnent et sont superbement ignorés et méprisés par les élus en responsabilité et le bailleur Habitat du Gard.

Alors, deux poids deux mesures face à l’incertitude qui pèse sur l’innocuité des antennes relais ?

Au-delà de cette problématique locale, nous devons nous interroger sur l’utilisation que nous faisons du téléphone portable. Avons-nous besoin de surfer sur Internet, de regarder la télévision à chaque coin de rue, des services que les opérateurs proposeront à l’avenir ? Dans l’affirmative, il faudra accepter de voir les acteurs du marché (Bouygues, Orange, SFR et bientôt Free) multiplier l’installation d’antennes relais au-dessus de nos têtes pour satisfaire la demande.

Editorial des 3 singes n°7 (2e semestre 2011)

Le bilan de mi-mandat semble être un exercice obligé des droites beaucairoises.

D’un côté une majorité municipale qui imprime, au frais du contribuable, un livret dans lequel on cherche avec difficulté la mise en oeuvre des nombreuses promesses de M. Bourbousson faites en 2008, de l’autre un tract pitoyable à l’initiative du GEM où ne figure aucune proposition concrète.

La critique est aisée mais l’art est difficile, qu’ont-ils fait de Beaucaire, ceux du GEM, pendant les 25 ans où ils étaient aux affaires ?

Nous avions, au début du mandat de M. Bourbousson, salué et approuvé quelques décisions qui semblaient aller dans le bon sens : recrutement d’ATSEM pour les écoles maternelles, interdiction des OGM (à notre initiative) sur le territoire, instauration d’un climat plus serein dans la commune… Ce qui a, semble-t-il, alimenté la paranoïa du clan André-Cellier-Arèse qui pense toujours que nous sommes responsables de leur défaite en 2008. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois et reines…

Aujourd’hui RPB garde le cap et inscrit sa démarche dans l’idée de vous offrir une vraie alternative en 2014. Nous critiquons, certes, mais nous sommes capables de faire des propositions concrètes dont la mairie aurait d’ores et déjà dû s’emparer si elle était vraiment animée par le souci de l’intérêt général : baisse du prix de l’eau par un meilleur contrôle du délégataire Veolia, révision globale du plan local d’urbanisme qui, si nous étions écoutés, permettrait d’éviter les erreurs du passé en matière d’étalement urbain et d’asseoir les projets de la commune en matière d’équipements publics, etc. Et ce n’est pas fini ! Notre travail de fond se poursuit. Ainsi notre enquête en cours sur la collecte et le traitement des déchets auprès des acteurs locaux de la filière débouche une fois encore sur des propositions concrètes figurant dans le journal version PDF pages 6 et 7.

A l’heure où de grandes incertitudes pèsent sur l’avenir, vous ne devez pas douter de notre détermination à aller jusqu’au bout de notre démarche citoyenne qui doit nous conduire jusqu’aux élections municipales 2014.

Bonnes fêtes à tous !

Veolia continue de se goinfrer sur le dos des Beaucairois !

On le savait déjà : le renouvellement du contrat de Veolia par la majorité André/Cellier/Arèse en 2008 relève soit de l’incompétence crasse, soit du mépris des usagers citoyens, soit… Car comment expliquer une décision autant défavorable aux usagers ? A chacun de se faire une opinion !

L’analyse des termes de ce contrat le confirme : la part fixe que paye chaque usager (l’abonnement) a augmenté de près de 50 %, que vous soyez petit ou gros consommateur. Cette nouvelle tarification pénalise avant tout les ménages aux revenus modestes. Plus la consommation est faible, plus le prix du m3 équivalent augmente. En plus de son caractère antisocial marqué, cette tarification n’incite pas à des économies d’utilisation de l’eau. En revanche, elle garantit à Veolia des recettes fixes élevées quelle que soit la quantité d’eau facturée. La formule d’évolution automatique du prix de l’eau qui permet d’ajuster les tarifs chaque année est largement défavorable aux usagers, qu’on en juge : le rythme annuel d’augmentation du prix de l’eau est de 2,95 % depuis 2008, un chiffre largement supérieur à celui de l’inflation. Le principe consiste à faire évoluer les prix de manière inflationniste sans tenir compte de l’évolution des charges réelles du service. Charges réelles que la municipalité accepte allégrement de ne pas connaître.

Incroyable, mais vrai !

RPB propose d’instaurer un tarif progressif (plus vous consommez, plus vous payez cher le m3 d’eau) favorisant la lutte anti-gaspillage. Cette révision des prix devra bien sûr s’accompagner d’une baisse importante du coût de l’abonnement ainsi que d’une révision de la formule d’indexation des prix (calculée au détriment du consommateur et au bénéfice du délégataire) qui a montré sa nocivité pour les consommateurs. Les petits consommateurs moyens et bien sûr les consommateurs modestes verraient baisser considérablement leur facture.

Depuis 3 ans, RPB a alerté la nouvelle majorité municipale sur les agissements de Veolia. On devrait attendre des élus responsables des affaires municipales une vigilance de tous les instants face à ces méthodes de voyous.

Qu’on en juge : la municipalité a accepté de faire payer par les usagers des moyens qui auraient dû être normalement à la charge de Veolia : c’est la sectorisation du réseau. Elle consiste à découper le réseau en soussecteurs équipés de compteurs permettant de mesurer le débit en temps réel afin de faciliter à Veolia la recherche des fuites. Fuites dont les abonnés avaient payé la réparation avant la signature du contrat actuel.

Il n’appartient pas aux usagers de financer cette opération puisque celle-ci relève de la responsabilité de Veolia, rappelée dans le contrat. Veolia a toujours eu au titre des contrats d’affermage antérieurs une obligation de résultats. Les moyens pour atteindre ces résultats ne relèvent, en droit, que de ses propres choix et de sa responsabilité.Veolia a obtenu de la municipalité de faire payer aux usagers la totalité du coût du remplacement des branchements en plomb, alors que ces mêmes usagers ont déjà payé ce renouvellement au cours des contrats d’affermage précédents conclus avec la Compagnie Générale des Eaux, devenue Veolia. Que sont donc devenues les sommes encaissées avant 2008 au titre du renouvellement des branchements ?

De plus, l’argument avancé par Veolia (Veolia affirmait que la suppression des branchements plomb est une obligation légale) pour convaincre la municipalité est erroné.

Dans le cas d’une décision de remplacement des branchements plomb qui subsistent, une participation importante de Veolia aurait dû être exigée au titre des redevances déjà payées par les abonnés et le chantier traité en application du code des marchés publics afin d’obtenir les meilleures conditions financières.

De plus, on a pu remarquer que les montants finalement payés par les abonnés du service dépasseront de 932 180 € les montants correspondants prévus au contrat.

Dans ces conditions et pour préparer efficacement la renégociation quinquennale prévue dans le contrat, il apparaît nécessaire, pour la municipalité, de mandater un cabinet d’experts capable d’analyser les comptes de la société afin d’évaluer le coût réel du service et de donner un avis argumenté en droit sur les diverses dispositions du contrat.

RPB le répète depuis maintenant trois ans : les comptes de Veolia sont fantaisistes et si la majorité municipale s’en donne les moyens, elle peut obtenir une baisse conséquente du prix de l’eau, estimée à 50 % minimum.

Il s’agit de volonté politique. Mais il paraît que M. le Maire ne fait pas de politique… malheureusement.

Le CNR

Le Conseil national de la résistance ou CNR a été créé dans le but de coordonner les différents mouvements de la résistance française tels que la presse, les syndicats ainsi que les différents partis politiques hostiles au gouvernement de Vichy. Il est né avant tout de la volonté ardente des Français de refuser la défaite et l’occupation allemande.

C’est le 27 mars 1943 qu’il tient sa première réunion et voit sa présidence confiée à Jean Moulin, alors missionné par le Général de Gaulle d’unifier l’ensemble des mouvements de la résistance. Malheureusement, peu après la création du CNR, Jean Moulin est dénoncé et capturé par les SS. Après trois jours de torture il décède pendant son transfert vers l’Allemagne sans avoir rien dévoilé à ses tortionnaires, ce qui les empêchera de démanteler le CNR. Par mesure de sécurité ce dernier met fin aux séances plénières et constitue alors un bureau exécutif de cinq membres représentant chacun un des principaux courants politiques de l’époque à savoir le parti communiste, le parti socialiste, les radicaux, la droite républicaine ainsi que les démocrates chrétiens. Ils élaborent alors ensemble un programme politique qui se compose de deux parties.

La première est un plan d’action qui concerne la résistance intérieure française qui liste les actions à mener dans l’immédiat dans la perspective de la libération. De ce fait sont créés les comités départementaux de libération (CDL) qui regroupent les comités de villes et villages dont le but est de faire participer à l’échelon communal, local et dans les entreprises tous les Français à la lutte contre l’ennemi, notamment en entrainant les volontaires à une lutte armée ainsi qu’à combattre contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi.

La deuxième est une sorte de programme de gouvernement qui vise à administrer la France après la libération et qui marque la volonté des différents partis politiques constituant le CNR à rester unis pour rétablir l’indépendance politique et économique de la France.

Ce programme, très empreint de rénovation sociale, prévoit :

  • le retour à la nation : des grands moyens de production monopolisés, des sources d’énergies, des richesses du sous sol, des compagnies d’assurance et des banques,
  • le développement et le soutien des coopératives de production d’achat et vente agricoles et artisanales,
  • le droit d’accès dans le cadre de l’entreprise aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires et la participation des travailleurs à l’économie,
  • le droit au travail et au repos,
  • un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire permettant à chacun de vivre avec sa famille dans la sécurité et la dignité,
  • la garantie du pouvoir d’achat national par une politique de stabilité de la monnaie,
  • la reconstitution d’un syndicalisme indépendant doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale,
  • la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement,
  • une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir leurs jours dignement,
  • et la mesure la plus importante sans doute : un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail ; ceci avec gestion du dispositif orchestrée par des représentants des intéressés et de l’Etat.

Même si le souffle réformateur dont il était porteur est vite retombé, le programme du CNR a cependant été appliqué après la guerre. Peu à peu, il s’est effacé avec les premières élections, la majorité des Français souhaitant un retour aux structures habituelles. A partir de 1946-1947, plus aucun conseil départemental de libération n’a de rôle effectif.

Il n’en reste pas moins que nombre de conquêtes sociales arrachées à un patronat en position de fragilité à la Libération du fait de leur collaboration active pendant l’occupation y trouvent leur socle : la Sécurité sociale, les retraites généralisées, les grands services publics, les comités d’entreprises, les lois sociales agricoles, le droit à la culture pour tous etc.
À l’heure où ces conquêtes chèrement payées sont menacées ou démantelées méthodiquement au nom de la «nécessaire adaptation à la mondialisation», en un temps où les groupes financiers et industriels assoient de plus en plus leur pouvoir sur la presse, le riche héritage du CNR mérite de ne pas sombrer dans l’oubli.
Il nous permet en effet de mesurer le terrain perdu depuis le déclenchement de la contre-révolution libérale, mais aussi de nous rappeler que le «contrat social» du CNR est aux antipodes de celui qu’un Medef redevenu fort et arrogant, avec l’appui du gouvernement, tente aujourd’hui de nous imposer.
Les détracteurs du CNR affirment que la France n’a plus les moyens financiers de ses ambitions sociales, mais oublient sciemment de dire que la richesse produite aujourd’hui dans ce pays est bien supérieure à celle produite au sortir de la guerre.

Après la guerre froide, les idéologues du libéralisme ont fait croire à nos dirigeants politiques que liberté de l’argent rimait avec liberté de l’individu. Pourtant, plusieurs crises économiques plus loin, le dogme de «l’argent roi» s’est converti en «argent fou» et l’on ne peut que constater ce que nos aïeux savaient déjà, à savoir que seul un pacte social tel que celui défini par le CNR en son temps est capable de garantir les libertés fondamentales des individus.

Science fission

12 août 2012, salle du conseil municipal de Beaucaire

Depuis quelques jours la fièvre monte, tous y pensent mais personne n’ose le dire, chacun s’arrange avec cette cruelle réalité : les stocks d’eau en bouteille sont épuisés, les navettes de camions depuis les zones non contaminées sont de plus en plus espacées, le réseau d’eau de la ville a été fermé hier par mesure de sécurité.

En campagne, les forages sont encore utilisés, à contre-coeur, pour nourrir les bêtes, la Compagnie Bas-Rhône Languedoc a cessé depuis deux semaines de puiser dans le Rhône, les cultures sur le plateau ne sont plus irriguées, les arbres fruitiers perdent leurs feuilles laissant apparaître les dernières pêches flétries.

L’ordre vient de la Préfecture et M. le Maire en donne lecture dans la salle du conseil bien trop petite pour accueillir la foule qui veut savoir :

Par arrêté n° 12082012, M. le Préfet du Gard ordonne à compter de demain matin 13 août 6 heures l’évacuation totale des communes de Villeneuve les Avignon, Aramon, Vallabrègues, Comps, Beaucaire, Fourques, Saint-Gilles, Nîmes.
Les populations concernées doivent envisager un éloignement pour une durée d’un mois au minimum, toutes informations utiles leur seront communiquées à leur adresse d’hébergement, adresse qu’ils doivent signaler au plus tôt au n° vert suivant : 00… MM. les Maires des communes concernées, les forces de police et de gendarmerie sont chargées de veiller à la bonne exécution du présent arrêté.

La stupeur cède rapidement la place à la colère, on n’est pas au Japon, les noms d’oiseaux fusent :

– Fumiers, salauds…

– Où je vais moi avec ma famille ?

– Partir ? Pour aller où ?

– Et mes chevaux ?

M. le Maire appelle au calme, en vain, le désespoir anéantit certains, rend fou les autres, les chaises volent, bousculade, échauffourées…, comment en est-on arrivé là ?

Deux années de sécheresse cumulées ont abaissé profondément le niveau des nappes phréatiques, l’absence de neige en hiver n’a pas permis de remplir les barrages, le peu d’eau lâchée dans les affluents du Rhône n’a pas suffi à stopper la prolifération des algues, celles-ci ont obstrué les pompes de refroidissement des réacteurs des centrales nucléaires de Cruas et de Tricastin, du combustible radioactif s’est échauffé en restant à l’air libre, il a fallu larguer dans le fleuve les dizaines de milliers de m3 d’eau, radioactive, utilisée pour refroidir les barres d’uranium. Le lit du Rhône est désormais radioactif, son eau ne peut plus être employée pour l’irrigation, la consommation humaine et animale, la toilette. Le sud de la vallée du Rhône, la Camargue sont désormais contaminés et ne pourront plus être habités par l’homme pendant des décennies.

Silence ! fission.

Chronique taurine

Si la course libre, les abrivados, gazes et autres bandidos ont toute leur place dans les fêtes locales où elles sont pratiquées depuis des lustres entre Vidourle et Durance, il est une dérive qui devrait inquiéter le milieu taurin.

Le taureau, seigneur de Camargue, est de plus en plus utilisé à des fins commerciales pour rameuter la foule autour de bistroquets et faire ainsi prospérer les affaires. N’est-ce-pas là rabaisser le noble animal à un rôle d’appelant quitte à le faire choir à terme de son piédestal ? La banalisation des encierros de bistrots reçoit de surcroît le soutien de certaines communes qui n’hésitent pas, comme Beaucaire, à mobiliser le personnel et utiliser le matériel communal (barrières, véhicules) sans sourciller ?

Le taureau de Camargue mérite mieux que cela.

L’acculturation de nos édiles

Au rond-point des Fontêtes trônait une oeuvre d’art représentant Beaucaire : une colonne sur deux pierres d’où jaillissait une fontaine d’eau.

Cette oeuvre réalisée par un artiste témoignait du mariage de l’eau et de la pierre, figures emblématiques de notre cité. Quels que soient les sentiments des Beaucairois sur cette oeuvre, celle-ci appartenait au patrimoine local.

De quel droit les élus actuels s’en autorisent-ils la destruction sans en avoir référé au préalable aux citoyens et au créateur de l’oeuvre ? On ne peut être qu’horrifié par les propos tenus par notre maire, se réjouissant de sa démolition. Rien ne l’autorise a être le censeur de la qualité d’une oeuvre dont la propriété artistique relève uniquement de son créateur. A quoi donc se résument la culture et l’art à Beaucaire lorsque notre premier magistrat s’autorise de juger de la «valeur» intrinsèque d’une oeuvre artistique ?

La misère culturelle de notre cité témoigne de l’incurie intellectuelle et morale de nos édiles.

Massacre à la tronçonneuse