Paru dans le Midi Libre
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En 2014, ce n’est pas un bilan sur 3 ans mais sur 30 (trente) ans que les Beaucairois seront appelés à tirer. Trois décennies au cours desquelles les André père et fils, Cellier, Arèse, Cambi, Bourbousson, ont occupé l’espace politique local, les uns étant alternativement les adjoints des autres, 30 ans où la gestion des ego de ces vieux routards de la politique beaucairoise a pris le pas sur une saine gestion de la ville avec des conséquences gravissimes pour notre cité.
Faire du neuf avec du vieux est un art difficile, gageons que les Beaucairois lassés par ceux-là aspireront à un profond changement du paysage politique local.
(*) terme médical pour désigner l’indifférence d’un individu à sa propre maladie.
Le Maire annonçait en août dernier son entrée au conseil d’administration de BELVEDERE, groupe détenant MONCIGALE (ex-CHAIS BEAUCAIROIS) qui vient d’établir son siège social à Beaucaire. Face au déclin de MONCIGALE (depuis la prise de contrôle par BELVEDERE les effectifs sont passés de 354 à 250 personnes et les résultats de 2,6 M € de bénéfices à 7 M € de pertes), le Maire affirmait « il vaut mieux être dedans que dehors pour savoir ce qui se passe ».
Il nous a ensuite gratifiés d’une prestation orale sur ce sujet lors d’un entretien accordé à la station de radio RAJE début octobre. Ceci aura permis aux auditeurs d’apprécier sa connaissance du dossier, illustration évidente de son implication dans la défense de l’outil de travail beaucairois. Morceaux choisis : « La marque SOBRESKI la vodka, c’est 10 milliards d’euros, la dette de l’entreprise c’est 375 M d’euros ».
Après vérification, ces propos se doivent d’être rectifiés :
« SOBRESKI » : dommage, en fait le nom de la marque est SOBIESKI,
« 10 milliards d’euros » : raté, l’estimation de la valeur du groupe BELVEDERE qui détient la marque SOBIESKI ne dépasse pas 1 milliard d’euros,
« la dette de l’entreprise c’est 375 M € » : encore raté, elle approche plutôt des 600 M € d’après la dernière publication des comptes.
Communiquer de telles inexactitudes témoigne d’une profonde ignorance du dossier et de fait d’une réelle indifférence vis-à-vis des menaces qui pèsent à court terme sur les salariés de MONCIGALE. On en arriverait presque à se demander si cette désinvolture n’est pas la cause de la suspension de l’entrée de M. BOURBOUSSON au conseil d’administration de BELVEDERE. Sujet que M. TRYLINSKI, PDG du groupe, refusait étonnamment de commenter dans son entretien accordé au Midi Libre du 12 octobre.
Le détail des comptes de la gestion des ordures ménagères et autres déchets est-il passé à la lessiveuse géante d’Ecoval ? En tout cas pas de trace de cette synthèse dans le dernier rapport d’activités de la CCBTA, collectivité en charge de ce service, alors que la loi l’impose depuis le décret du 11 mai 2000. Dans le même temps, la taxe d’ordures ménagères a augmenté cette année de plus de 4 % à Beaucaire.
Si des agents de la CCBTA assurent le ramassage de nos poubelles (ordures ménagères et sacs jaunes), garantissent la propreté de notre ville, gèrent les déchetteries sur la communauté, c’est le syndicat mixte Sud Rhône Environnement qui a la responsabilité du traitement de nos poubelles à Beaucaire depuis 2000. Il le fait en confiant les rebuts de notre société consumériste à la très odorante usine Ecoval qui absorbe aussi les déchets de toutes les communes adhérentes aux syndicats : Uzès, Les Baux de Provence, Tarascon, etc…, alors que Fourques, Vallabrègues et Bellegarde se délestent de leurs poubelles en faisant appel au SITOM Sud Gard qui les brûle dans l’incinérateur de Nîmes. Vaste écheveau qu’il convient de démêler pour espérer comprendre tous les arcanes financiers de ce marché très juteux.
Point noir de la collecte des ordures sur le territoire de la commuté de communes : le centre-ville de Beaucaire. Malgré un passage quotidien des camions, il reste des citoyens indisciplinés qui sortent leurs poubelles à n’importe quelle heure, méprisant le travail des agents. Ce sont souvent les mêmes qui se vantent d’avoir fait sauter le procès-verbal rédigé par la Police municipale après constatation de l’infraction.
Lorsqu’en Conseil municipal, Claude Dubois évoque les immondices qui s’accumulent au coin des rues, il ne vise pas les agents de la CCBTA, mais les responsables politiques qui n’agissent pas efficacement pour circonscrire l’incivisme.
Nous invitons M. Bourbousson à plus de fermeté face à ceux qui ne respectent rien, tout en lui suggérant qu’un PV qui saute renforce l’impunité, discrédite l’action de la Police municipale, augmente la charge de travail des agents, contribue à l’augmentation de nos impôts et contrarie un très grand nombre d’électeurs…
Samedi 2 septembre au matin, les salariés de MONCIGALE nous ont fait part de leurs soucis, de leurs souffrance. Ils ont pu ainsi exprimer, crier leur colère, en constatant l’absence de projets et la dégradation de leurs conditions de travail.
Petit retour en arrière, en 2006, les CHAIS BEAUCAIROIS est une entreprise qui emploient 354 personnes et génèrent 2,6M€ de profits. En 2007 le groupe BELVEDERE (BVD) rachète le groupe MARIE BRIZARD, détenteur des CHAIS BEAUCAIROIS et le rebaptise MONCIGALE pour faire plus « noble », dixit le PDG. De 2007 à nos jours, les pertes cumulées s’élèvent à 14M€, 114 personnes ont quitté l’entreprise tandis que MONCIGALE sert de réserve de « cash », comme bien d’autres filiales, pour éponger les dettes abyssales de la « holding » BVD. Qu’à cela ne tienne, cela n’empêche pas M. ROUVROY, PDG de BVD, de déclarer dans la presse en février 2011 :
Nous avons stoppé l’hémorragie […] nous sommes ambitieux pour MONCIGALE […] nous avons sauvé l’emploi de centaines de salariés dans le Gard.
Avec l’installation du siège social de BVD sur Beaucaire c’est donc la communauté locale des « décideurs-menteurs » qui devrait gagner au moins une recrue. De fait il n’y a donc rien de surprenant à voir M. BOURBOUSSON s’inviter au conseil d’administration de BVD. Ainsi, malgré les 375M€ de dette de BVD, malgré une absence de publication des comptes depuis 3 ans, malgré la condamnation de M. ROUVROY par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour manipulation des cours de l’action BVD, malgré l’annulation du plan de sauvegarde pour non respect du plan de désendettement, « dormez tranquille salariés et beaucairois , une nouvelle usine ultra-moderne sera bientôt construite en zone industrielle et d’ici là surtout, n’oubliez pas de voter J. BOURBOUSSON à chaque fois que vous en aurez l’occasion ».
Cette fuite en avant est suicidaire.
Il serait plus judicieux que M le Maire s’emploie à sortir MONCIGALE du giron de BVD et à lui trouver un repreneur parmi les groupes vinicoles régionaux. L’entreprise n’a en effet pas besoin de spéculateurs qui ne visent que les taux de profits à 15% à cours terme que permet de dégager le grand casino des marchés financiers au prix de la casse de l’outil industriel.
Comment qualifier les méthodes employées par l’Enseignement catholique dans la solution trouvée pour « sauver St Roman » ? (cf Midi Libre des 2 et 7 septembre 2011)
Pendant des années la Direction diocésaine et l’Union Départementale des Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique gèrent de façon catastrophique la fusion prévue entre les deux établissements beaucairois. Et leur incompétence entraîne la mise en péril de toute la nouvelle structure. Or, l’enseignement privé scolarise en Primaire 350 enfants que la Mairie serait bien en peine d’accueillir en urgence dans de bonnes conditions : pas de locaux, pas de places en cantine… Donc d’Alzon, avec sa réputation d’efficience, est accueilli en sauveur. Qu’importe que 6 licenciements « seulement » aient été prévus, c’est 15 lettres qui sont envoyées pendant les vacances, ce sont 15 personnes qui sont traitées en parias devant les grilles de leur école. Et celles qui restent ou viennent de Nîmes, du Grau du Roi ou de Vestric et Candiac, devront savoir, au nom de Dieu, donner de leur temps pour assurer les tâches non compressibles…
L’emploi de prénoms féminins pour nommer les tempêtes, les ouragans, les typhons n’est pas l’usage pour désigner les ratés de l’économie mondialisée. On lui préfère des termes techniques. Crise des subprimes en 2008, crise de la dette des Etats en 2011. Parce que l’affaire est compliquée, parce qu’il faut être initié pour comprendre la mécanique des échanges et du commerce, on circonscrit le débat entre spécialistes qui nous expliquent que nous vivons au-dessus de nos moyens (la preuve : nous sommes endettés) et que maintenant il va falloir se serrer la ceinture.
Sarkozy s’agite pour sauver la Grèce en juillet, Sarkozy s’agite pour sauver l’Europe en août, devra-t-il s’agiter à l’automne pour sauver le monde ? Mais il le fait les poches vides, pressé qu’il est par les investisseurs privés (fonds de pensions que vous nourrissez peut-être si vous possédez des assurances-vie), par les agences de notation, par les banques privées qui lui prêtent de l’argent qu’elles ont elles-mêmes emprunté à la Banque centrale européenne. Tiens, par exemple, ne serait-il pas judicieux de permettre aux Etats souverains d’emprunter directement auprès de la Banque centrale, sans commission ? Un peu comme les consommateurs toujours plus nombreux qui achètent directement leurs légumes chez les producteurs pour court-circuiter la grande distribution ? Question naïve ou stupide pour un économiste de tendance libérale, question de bon sens pour le simple citoyen qui achète des légumes.
M. Bourbousson s’est affiché dans le Midi Libre du 2 août aux côtés d’un dirigeant de Belvédère qui a racheté la société beaucairoise Moncigale en 2007. Belvédère rencontre des difficultés financières depuis plusieurs années, son PDG vient d’être condamné par l’autorité des marchés financiers, le gendarme de la bourse, pour défaut d’information et manipulation de cours. Dans le même temps, on promet aux salariés la construction d’une unité moderne en zone industrielle. Mais avec quel argent ? Peut-être avec celui de M. Bourbousson qui entre au conseil d’administration.
Face à face d’anthologie qui opposa jeudi 23 Juillet la majorité de droite dirigée par M. Bourbousson et l’opposition de droite réincarnée en Christophe André. Théâtre des grandes manoeuvres : deux terrasses envahissantes de restaurants. Quelles différences entre ces deux personnalités ? Un simple boulevard, pas plus.
La majorité a permis à Veolia d’étendre son emprise sur la ville en lui offrant le contrat d’entretien du réseau pluvial, ceci sous la forme d’un avenant au contrat d’assainissement voté par la majorité municipale le 28 avril. Qui dit avenant, dit marché de gré à gré, c’est-à-dire sans avoir recours à une procédure d’appel d’offre, sans concurrence quoi. Pas mal pour un contrat d’au moins 800 000 €. Saisi par les élus de gauche, le préfet n’a rien trouvé à redire à cette procédure dans un courrier daté du 10 août. Circulez, y’a rien à voir ! semble nous dire le représentant de l’Etat. Alors la question est candide : M. Bourbousson défend-il avant tout les intérêts des Beaucairois ou ceux de Véolia ? Quant à savoir si Veolia est capable de déboucher un déversoir, un élément de réponse dans ce diaporama : Ca pue ! qui date de septembre 2010.
A l’ordre du jour du dernier Conseil Municipal le renouvellement d’une convention entre le collège Eugène Vigne et la commune afin de permettre à une partie des enfants en surnombre à la cantine de la Condamines de prendre leurs repas à celle du collège. On pourrait se féliciter de cette collaboration entre collectivités locales, en l’occurrence ici la Mairie et le Conseil Général. Et puis les enfants de la Condamines apprécient la cuisine qui leur est servie au collège qui, conformément à la politique du Conseil Général favorise des approvisionnements diversifiés et locaux, la confection des repas sur place, et l’intégration de 20% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique dans les menus. Mais que dire de ceux qui continuent, souvent à contre-coeur, à manger la cuisine de la cantine municipale, approvisionnée en quasi-intégralité par un groupe de la région marseillaise et son discret repas BIO par mois. Que dire des travaux cosmétiques effectués par l’équipe Bourbousson et revendiqués dans le bilan de mi-mandat : faux plafond, remplacement des portes de classes en aluminium. Combien de temps encore le collège devra-t-il voler au secours de la Mairie pour que cette école fonctionne normalement ? Que dire de l’argument « bateau » déployé par la Mairie jusqu’à récemment pour ne pas en faire plus : contraintes budgétaires… En ce qui nous concerne nous pensons que la contrainte est plus d’ordre politique. L’éducation est elle une charge du présent ou un investissement pour l’avenir ? Clairement, la municipalité a sa réponse et ce n’est pas celle de RPB, ni maintenant ni en 2014.
La compagnie LOUXOR spectacle a présenté « Human 2 O », un spectacle sur le Rhône mêlant arts du cirque et machineries flottantes. Tout public, gratuit, mettant en valeur le patrimoine fluvial et rappelant cette préoccupation majeure que sera l’accès à l’eau pour les générations futures, cette manifestation culturelle a été une des plus intelligentes que l’on ait vues sur Beaucaire depuis longtemps. La municipalité serait-elle en train d’amorcer une révision de sa politique culturelle ? Souhaitons le.
N’importe quel maquignon (*) pourrait vous le dire : pour entamer une négociation serrée avec une partie adverse, ne dîtes pas oui les yeux fermés dès le début du match. Si nous étions aux responsabilités, nous aurions voté contre le rapport du délégataire pour la distribution de l’eau afin d’arriver en position de force au moment de la re-négociation quinquennale du contrat en 2013. Une fois encore la majorité municipale a raté le coche et a approuvé sans sourciller des chiffres fantaisistes présentés par deux cadres de Véolia. Le débat démocratique et public qui aurait dû s’engager entre TOUS les élus du conseil municipal et les représentants du marchand d’eau s’est résumé à un dialogue musclé entre Claude Dubois et les représentants de la multinationale. Tout semblait joué d’avance puisqu’aucun membre de la majorité ne s’est exprimé sur le fond du dossier. Le Maire a évoqué un nouveau cahier des charges pour clore une discussion qui a semblé l’ennuyer.
Christophe André, qui semble bien connaître l’arrière cuisine de ces négociations, a perfidement évoqué au cours du débat la participation de Véolia au sponsoring des corridas. Penser que le Maire ait pu être attendri par la participation financière du groupe à cette manifestation taurine est une idée qui n’engage que lui.
(*) Maquignon : n. m.
1.Marchand de chevaux. – Marchand de bestiaux peu scrupuleux et truqueur.
2.Négociateur ou entremetteur malhonnête, syn. margoulin
Une mairie ne se gère pas en maquignon inféodé aux puissances de l’argent (RPB 2011)
Notre fameux journal que vous avez peut-être eu la chance de trouver dans votre boîte aux lettres et que vous pouvez également consulter au format PDF !
Cliquez sur le lien pour voir le journal de juillet 2011 : Les trois singes juillet 2011
On le savait déjà : le renouvellement du contrat de Veolia par la majorité André/Cellier/Arèse en 2008 relève soit de l’incompétence crasse, soit du mépris des usagers citoyens, soit… Car comment expliquer une décision autant défavorable aux usagers ? A chacun de se faire une opinion !
L’analyse des termes de ce contrat le confirme : la part fixe que paye chaque usager (l’abonnement) a augmenté de près de 50 %, que vous soyez petit ou gros consommateur. Cette nouvelle tarification pénalise avant tout les ménages aux revenus modestes. Plus la consommation est faible, plus le prix du m3 équivalent augmente. En plus de son caractère antisocial marqué, cette tarification n’incite pas à des économies d’utilisation de l’eau. En revanche, elle garantit à Veolia des recettes fixes élevées quelle que soit la quantité d’eau facturée. La formule d’évolution automatique du prix de l’eau qui permet d’ajuster les tarifs chaque année est largement défavorable aux usagers, qu’on en juge : le rythme annuel d’augmentation du prix de l’eau est de 2,95 % depuis 2008, un chiffre largement supérieur à celui de l’inflation. Le principe consiste à faire évoluer les prix de manière inflationniste sans tenir compte de l’évolution des charges réelles du service. Charges réelles que la municipalité accepte allégrement de ne pas connaître.
RPB propose d’instaurer un tarif progressif (plus vous consommez, plus vous payez cher le m3 d’eau) favorisant la lutte anti-gaspillage. Cette révision des prix devra bien sûr s’accompagner d’une baisse importante du coût de l’abonnement ainsi que d’une révision de la formule d’indexation des prix (calculée au détriment du consommateur et au bénéfice du délégataire) qui a montré sa nocivité pour les consommateurs. Les petits consommateurs moyens et bien sûr les consommateurs modestes verraient baisser considérablement leur facture.
Depuis 3 ans, RPB a alerté la nouvelle majorité municipale sur les agissements de Veolia. On devrait attendre des élus responsables des affaires municipales une vigilance de tous les instants face à ces méthodes de voyous.
Qu’on en juge : la municipalité a accepté de faire payer par les usagers des moyens qui auraient dû être normalement à la charge de Veolia : c’est la sectorisation du réseau. Elle consiste à découper le réseau en soussecteurs équipés de compteurs permettant de mesurer le débit en temps réel afin de faciliter à Veolia la recherche des fuites. Fuites dont les abonnés avaient payé la réparation avant la signature du contrat actuel.
Il n’appartient pas aux usagers de financer cette opération puisque celle-ci relève de la responsabilité de Veolia, rappelée dans le contrat. Veolia a toujours eu au titre des contrats d’affermage antérieurs une obligation de résultats. Les moyens pour atteindre ces résultats ne relèvent, en droit, que de ses propres choix et de sa responsabilité.Veolia a obtenu de la municipalité de faire payer aux usagers la totalité du coût du remplacement des branchements en plomb, alors que ces mêmes usagers ont déjà payé ce renouvellement au cours des contrats d’affermage précédents conclus avec la Compagnie Générale des Eaux, devenue Veolia. Que sont donc devenues les sommes encaissées avant 2008 au titre du renouvellement des branchements ?
De plus, l’argument avancé par Veolia (Veolia affirmait que la suppression des branchements plomb est une obligation légale) pour convaincre la municipalité est erroné.
Dans le cas d’une décision de remplacement des branchements plomb qui subsistent, une participation importante de Veolia aurait dû être exigée au titre des redevances déjà payées par les abonnés et le chantier traité en application du code des marchés publics afin d’obtenir les meilleures conditions financières.
De plus, on a pu remarquer que les montants finalement payés par les abonnés du service dépasseront de 932 180 € les montants correspondants prévus au contrat.
Dans ces conditions et pour préparer efficacement la renégociation quinquennale prévue dans le contrat, il apparaît nécessaire, pour la municipalité, de mandater un cabinet d’experts capable d’analyser les comptes de la société afin d’évaluer le coût réel du service et de donner un avis argumenté en droit sur les diverses dispositions du contrat.
RPB le répète depuis maintenant trois ans : les comptes de Veolia sont fantaisistes et si la majorité municipale s’en donne les moyens, elle peut obtenir une baisse conséquente du prix de l’eau, estimée à 50 % minimum.
Il s’agit de volonté politique. Mais il paraît que M. le Maire ne fait pas de politique… malheureusement.
Le Conseil national de la résistance ou CNR a été créé dans le but de coordonner les différents mouvements de la résistance française tels que la presse, les syndicats ainsi que les différents partis politiques hostiles au gouvernement de Vichy. Il est né avant tout de la volonté ardente des Français de refuser la défaite et l’occupation allemande.
C’est le 27 mars 1943 qu’il tient sa première réunion et voit sa présidence confiée à Jean Moulin, alors missionné par le Général de Gaulle d’unifier l’ensemble des mouvements de la résistance. Malheureusement, peu après la création du CNR, Jean Moulin est dénoncé et capturé par les SS. Après trois jours de torture il décède pendant son transfert vers l’Allemagne sans avoir rien dévoilé à ses tortionnaires, ce qui les empêchera de démanteler le CNR. Par mesure de sécurité ce dernier met fin aux séances plénières et constitue alors un bureau exécutif de cinq membres représentant chacun un des principaux courants politiques de l’époque à savoir le parti communiste, le parti socialiste, les radicaux, la droite républicaine ainsi que les démocrates chrétiens. Ils élaborent alors ensemble un programme politique qui se compose de deux parties.
La première est un plan d’action qui concerne la résistance intérieure française qui liste les actions à mener dans l’immédiat dans la perspective de la libération. De ce fait sont créés les comités départementaux de libération (CDL) qui regroupent les comités de villes et villages dont le but est de faire participer à l’échelon communal, local et dans les entreprises tous les Français à la lutte contre l’ennemi, notamment en entrainant les volontaires à une lutte armée ainsi qu’à combattre contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi.
La deuxième est une sorte de programme de gouvernement qui vise à administrer la France après la libération et qui marque la volonté des différents partis politiques constituant le CNR à rester unis pour rétablir l’indépendance politique et économique de la France.
Ce programme, très empreint de rénovation sociale, prévoit :
Même si le souffle réformateur dont il était porteur est vite retombé, le programme du CNR a cependant été appliqué après la guerre. Peu à peu, il s’est effacé avec les premières élections, la majorité des Français souhaitant un retour aux structures habituelles. A partir de 1946-1947, plus aucun conseil départemental de libération n’a de rôle effectif.
Il n’en reste pas moins que nombre de conquêtes sociales arrachées à un patronat en position de fragilité à la Libération du fait de leur collaboration active pendant l’occupation y trouvent leur socle : la Sécurité sociale, les retraites généralisées, les grands services publics, les comités d’entreprises, les lois sociales agricoles, le droit à la culture pour tous etc.
À l’heure où ces conquêtes chèrement payées sont menacées ou démantelées méthodiquement au nom de la «nécessaire adaptation à la mondialisation», en un temps où les groupes financiers et industriels assoient de plus en plus leur pouvoir sur la presse, le riche héritage du CNR mérite de ne pas sombrer dans l’oubli.
Il nous permet en effet de mesurer le terrain perdu depuis le déclenchement de la contre-révolution libérale, mais aussi de nous rappeler que le «contrat social» du CNR est aux antipodes de celui qu’un Medef redevenu fort et arrogant, avec l’appui du gouvernement, tente aujourd’hui de nous imposer.
Les détracteurs du CNR affirment que la France n’a plus les moyens financiers de ses ambitions sociales, mais oublient sciemment de dire que la richesse produite aujourd’hui dans ce pays est bien supérieure à celle produite au sortir de la guerre.
Après la guerre froide, les idéologues du libéralisme ont fait croire à nos dirigeants politiques que liberté de l’argent rimait avec liberté de l’individu. Pourtant, plusieurs crises économiques plus loin, le dogme de «l’argent roi» s’est converti en «argent fou» et l’on ne peut que constater ce que nos aïeux savaient déjà, à savoir que seul un pacte social tel que celui défini par le CNR en son temps est capable de garantir les libertés fondamentales des individus.
Depuis quelques jours la fièvre monte, tous y pensent mais personne n’ose le dire, chacun s’arrange avec cette cruelle réalité : les stocks d’eau en bouteille sont épuisés, les navettes de camions depuis les zones non contaminées sont de plus en plus espacées, le réseau d’eau de la ville a été fermé hier par mesure de sécurité.
En campagne, les forages sont encore utilisés, à contre-coeur, pour nourrir les bêtes, la Compagnie Bas-Rhône Languedoc a cessé depuis deux semaines de puiser dans le Rhône, les cultures sur le plateau ne sont plus irriguées, les arbres fruitiers perdent leurs feuilles laissant apparaître les dernières pêches flétries.
L’ordre vient de la Préfecture et M. le Maire en donne lecture dans la salle du conseil bien trop petite pour accueillir la foule qui veut savoir :
Par arrêté n° 12082012, M. le Préfet du Gard ordonne à compter de demain matin 13 août 6 heures l’évacuation totale des communes de Villeneuve les Avignon, Aramon, Vallabrègues, Comps, Beaucaire, Fourques, Saint-Gilles, Nîmes.
Les populations concernées doivent envisager un éloignement pour une durée d’un mois au minimum, toutes informations utiles leur seront communiquées à leur adresse d’hébergement, adresse qu’ils doivent signaler au plus tôt au n° vert suivant : 00… MM. les Maires des communes concernées, les forces de police et de gendarmerie sont chargées de veiller à la bonne exécution du présent arrêté.
La stupeur cède rapidement la place à la colère, on n’est pas au Japon, les noms d’oiseaux fusent :
– Fumiers, salauds…
– Où je vais moi avec ma famille ?
– Partir ? Pour aller où ?
– Et mes chevaux ?
M. le Maire appelle au calme, en vain, le désespoir anéantit certains, rend fou les autres, les chaises volent, bousculade, échauffourées…, comment en est-on arrivé là ?
Deux années de sécheresse cumulées ont abaissé profondément le niveau des nappes phréatiques, l’absence de neige en hiver n’a pas permis de remplir les barrages, le peu d’eau lâchée dans les affluents du Rhône n’a pas suffi à stopper la prolifération des algues, celles-ci ont obstrué les pompes de refroidissement des réacteurs des centrales nucléaires de Cruas et de Tricastin, du combustible radioactif s’est échauffé en restant à l’air libre, il a fallu larguer dans le fleuve les dizaines de milliers de m3 d’eau, radioactive, utilisée pour refroidir les barres d’uranium. Le lit du Rhône est désormais radioactif, son eau ne peut plus être employée pour l’irrigation, la consommation humaine et animale, la toilette. Le sud de la vallée du Rhône, la Camargue sont désormais contaminés et ne pourront plus être habités par l’homme pendant des décennies.
Silence ! fission.
Si la course libre, les abrivados, gazes et autres bandidos ont toute leur place dans les fêtes locales où elles sont pratiquées depuis des lustres entre Vidourle et Durance, il est une dérive qui devrait inquiéter le milieu taurin.
Le taureau, seigneur de Camargue, est de plus en plus utilisé à des fins commerciales pour rameuter la foule autour de bistroquets et faire ainsi prospérer les affaires. N’est-ce-pas là rabaisser le noble animal à un rôle d’appelant quitte à le faire choir à terme de son piédestal ? La banalisation des encierros de bistrots reçoit de surcroît le soutien de certaines communes qui n’hésitent pas, comme Beaucaire, à mobiliser le personnel et utiliser le matériel communal (barrières, véhicules) sans sourciller ?
Le taureau de Camargue mérite mieux que cela.