Voeux 2012

Cette nouvelle année qui débute s’annonce riche en évènements. Et puisque l’engagement politique des membres de RPB ne fait plus aucun doute, il paraît naturel que notre collectif s’intéresse de près aux futures élections présidentielle et législative. Sans perdre de vue, bien sûr, que notre priorité reste et restera le suivi et l’analyse des affaires de la commune afin de pouvoir offrir une vraie alternative aux Beaucairoises et Beaucairois en 2014.

L’élection présidentielle en France constitue le pivot de notre démocratie. Spectacle savamment mis en scène depuis les conférences de presse du Général de Gaulle aux incursions guerrières d’un Nicolas Sarkozy dans une cité pour dénoncer les racailles et préconiser un lavage à grande eau, je veux dire au carsher. La campagne qui précède les deux scrutins se résume souvent à une bataille d’images, de petites phrases, de promesses aussi vite oubliées que promptes à être adressées.

Dommage car le peuple Français est avide de discussions, de débats, d’échanges, comme l’a montré celui autour de la demande d’adoption du traité Européen en 2005. Vote bafoué, faut-il le rappeler, par un autre traité re-bricolé et adopté par voix parlementaire et dont les peuples européens paient aujourd’hui les conséquences : crises financières à répétition, chômage de masse et austérité budgétaire.

Alors puisque la parole nous est offerte à l’occasion de cette élection, nous invitons tout le monde à :

  •  lire les programmes des différents candidats,
  • se souvenir du passé de chacun afin de déterminer la sincérité et la cohérence de la démarche proposée,
  • ne pas être aveuglé par le barnum médiatique perpétuel défilant dans les petites lucarnes où un buzz sur internet chasse un emballement médiatique après un sordide fait-divers.

Souvenons- nous du débat initié par l’association ATTAC autour de la taxe Tobin dont la mise en œuvre permettrait le prélèvement d’un impôt sur les transactions financières. Qui aurait pu croire il y a encore quelques mois que celle-ci figurerait dans le programme du très libéral Sarkozy ? L’idée a fait son chemin, portée par des militants et des citoyens engagés, et a rencontré l’oreille d’un président qui moquait cette idée il y a encore peu de temps. Difficile dans ces conditions d’accorder beaucoup de crédit au futur candidat mais l’idée est sur la table et doit maintenant être débattue par tous les électeurs.

Le monde capitaliste est en crise. Preuve est faite depuis 2008 que le libre échange n’est pas un système en capacité de se réguler sans le cadre souverain et légitime de la loi. L’ultralibéralisme n’a plus le vent en poupe et ses anciens apôtres, M. Sarkosy en tête, tentent de faire oublier un passé qui ne passe pas.

Même le Front National opère un virage à 180° en abandonnant sur le bas coté son programme économique inspiré par la révolution libérale de Reagan. Il cache ce passé où il vitupérait contre l’Etat, contre les fonctionnaires trop nombreux, contre l’impôt sur le revenu et pour la privatisation de l’école et du système de santé, contre la retraite à 60 ans. Aujourd’hui le FN se présente comme le parti des travailleurs et des sans-grades. Etait-il présent pour autant dans les manifestations contre la réforme des retraites ou les politiques d’austérité ? Non. Aujourd’hui son discours séduit, il s’adapte à l’air du temps mais il n’oublie pas ses fondamentaux puisque son fond de commerce est le rejet de l’autre.

Alors nous non plus nous n’oublions pas ses fondamentaux. Nous n’oublions pas que le FN c’est d’abord une petite entreprise familiale grâce à laquelle les LE PEN ont fait fortune (avec nos impôts notamment). Nous n’oublions que le FN compte parmi ses cadres et ses idéologues des révisionnistes, des adeptes du IIIème Reich, mais aussi des sympathisants de régimes totalitaires antisémites comme ceux de Syrie ou d’Iran. L’idéologie du Front National doit donc être combattue sans relâche. Elle est dangereuse pour la démocratie, dangereuse pour notre ville où les différentes communautés vivent entremêlées.

Le Front National ne sert qu’à faire peur et ne propose aucune solution crédible aux problèmes auxquels nous devons faire face. A l’échelle nationale c’est un empilement de mesures populistes et opportunistes (seul parti à proposer l’amnistie pour les PV de circulation routière). A l’échelle locale le FN a soutenu en 2008 l’élection de M. Bourbousson après avoir soutenu le clan André/Cellier/Arèse pendant des années. Voilà le vrai rôle du FN à Beaucaire, contribuer à faire et défaire les petits potentats de la droite locale. Son utilité publique est à l’image de sa connaissance des affaires communale ; elle est nulle.

Notre engagement depuis la création de l’association en 2008 ne faiblit pas. Notre ancrage dans le paysage politique local ne fait aucun doute. La publication de notre journal Les Trois Singes deux fois par an ainsi que la lettre d’information mensuelle mise en ligne sur notre site témoignent du dynamisme et de la détermination des membres de notre collectif.

La Fête des Libertés programmée le 13 juillet chaque année est un temps fort de la vie de notre association. Son succès ne se dément pas et le caractère populaire de cette manifestation est indéniable. Il ne tient qu’à nous de la faire vivre et de l’amplifier.

Notre voix est parfois entendue par les élus à la commande. Un audit sur le contrat liant la commune à Véolia va enfin être réalisé par un organisme spécialisé. Ne boudons pas notre plaisir, mais que de temps perdu entre les premières révélations de RPB et aujourd’hui. Une décision consentie après de multiples interventions en réunion publique, en conseil municipal où le conseiller Claude Dubois démontait seul les arguments de deux cadres de Véolia et au cours de laquelle les élus de la majorité approuvait docilement le rapport du délégataire, se positionnant ainsi en situation de faiblesse face au délégataire dans le cadre de la re-négociation quinquennale à venir.

Notre action de fond, par une connaissance approfondie des dossiers que nous étudions, nous permet de faire des propositions qui peu à peu dessinent notre programme électoral pour 2014.

A l’immobilisme et à la gestion au coup par coup du territoire actuelle, nous opposerons une réflexion globale dans le cadre d’une Révision Générale du Plan Local d’Urbanisme dès le début du mandat et avec un vrai souci de participation de la population à son élaboration. Car nous sommes convaincus par exemple que la réfection de la seule rue Nationale dont les travaux doivent débuter en 2013 devrait s’inscrire dans un projet d ‘ensemble visant à traiter toutes les problématiques de la vieille ville : sociale, architecturale, commerciale, culturelle, touristique…

Le re-déploiement des efforts en matière d’urbanisme sur le bâti existant signera l’arrêt de l’étalement urbain à l’ouest (10% du parc logements est vacant actuellement) et par la même le grignotage des terres agricoles encore plus fragilisées aujourd’hui avec les projets photovoltaïques.

Un ambitieux projet de jardins familiaux sera proposé aux beaucairois leur permettant à la fois de produire leurs propres fruits et légumes mais aussi de recréer du lien social, de renouer une proximité avec la nature, et d’envisager une approche plus saine de l’alimentation.

Nous exercerons une surveillance sans faille sur les sociétés ayant obtenu des délégations de services publics afin de faire baisser les coûts de ces services (Veolia).

Nous soutiendrons sans démagogie toute initiative visant à re-localiser l’économie et à maintenir l’emploi ici y compris dans l’agriculture vivrière de proximité.

D’une façon plus générale, une meilleure connaissance des dossiers et une plus grande rigueur dans la gestion des finances communales, permettront de dégager les fonds nécessaires à la mise en œuvre de notre politique qui vise à « ouvrir les fenêtres, à aérer Beaucaire » qui après trente ans de gestion de la clique André- Cellier, Bourbousson, Arèse et compagnie commence à sentir le rance.

Sur ce nous vous souhaitons à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2012. Cette année sera encore une fois une année de lutte et de combat dont le premier d’entre eux sera celui contre la résignation et le défaitisme.

Lettre d’information de décembre 2011

Le maire pas compétent

La question que souhaitaient poser les élus de gauche au conseil municipal sur l’installation d’une antenne relais à Beaucaire a été écartée pour des raisons de délai dépassé. Pour conclure son courrier daté du 12 décembre 2011, M. Bourbousson rappelait malicieusement un arrêt du Conseil d’Etat fixant les responsabilités de chacun et dédouanant les communes en les déclarant juridiquement incompétentes sur les dossiers de l’installation des antennes relais sur leur territoire.

Incompétence à géométrie variable quand elle est appliquée au cas de notre maire : en effet il a su trouver des arguments à opposer à l’entreprise Orange pour refuser l’implantation sur le gymnase de la Moulinelle mais se trouve tout à coup sans voix lorsqu’il s’agit de défendre les résidents d’une cité HLM concernés par le nouveau projet. Pour décrypter la pensée Bouboussonienne (ou son absence), il faut être capable d’analyser et d’expliquer une telle contradiction. A ce jour, nous n’avons pas percé le mystère.

Chronique d’un conseil ordinaire

Pouvait-on espérer une trêve des confiseurs à l’occasion du dernier conseil municipal de l’année 2011 ? Oui mais c’était sans compter la hargne, l’esprit vindicatif du Dauphin (comprendre Christophe André) pour qui la salle du conseil est et restera une arène qui doit célébrer celui qui parle le plus fort. Après les déclarations de candidature de Valérie Arèse et de notre matador de salon aux prochaines élections municipales, ces deux là s’affrontent à distance dans un combat sous-cape qui peut s’achever par une mise à mort politique. Voilà l’enjeu des deux années à venir pour les représentants de l’opposition de droite : tuer l’autre sans donner l’image d’un groupuscule désuni. On comprendra qu’avec de telles préoccupations l’avenir de Beaucaire ne constitue pas une priorité.

Et tout est bon pour se démarquer : les difficultés financières du Stade Beaucairois et l’avance versée par la mairie, la part communale consacrée à chaque enfant scolarisé, l’école de musique etc…

Christophe André n’a pas digéré le droit de réponse accordé à Georges Cornillon en conseil municipal, il s’indigne dans une déclaration où il se met en scène avec un port de micro presque parfait.

La baisse de la somme allouée par la mairie à chaque enfant scolarisé le fait hurler, qu’importe que ce monsieur soit adhérent à l’UMP et cautionne depuis plus de 4 ans les coupes dans les effectifs de l’Education Nationale (80 000 postes d’enseignants supprimés en 5 ans).

Cependant, toute la droite se retrouve lorsque l’opposition de gauche suggère une application du quotient familial pour le calcul des cotisations à l’école de musique. Tout y est passé : M. Durand parle de jeux vidéos coûtant aussi chers qu’un trimestre de cotisations, Mme Arèse d’une école accessible à tous pour peu qu’on s’en donne les moyens. Traduction : si les pauvres veulent faire de la musique, qu’ils arrêtent d’acheter des cochonneries à leurs enfants et qu’ils sortent de leur mentalité d’assistés. Les leçons gouvernementales ont été retenues.

Pendant ce temps le maire sollicite toujours ses administratifs pour répondre aux questions qui lui sont posées. Il sort de sa torpeur d’après banquet lorsqu’on parle agriculture. Un projet de ferme photo-voltaïque couvrant 700 ha de terres agricoles ? Pas de problème, il dégaine son analyse savante et parfois, il faut le dire, ésotérique. Il arriverait presque à nous faire oublier qu’il a présidé pendant de nombreuses années le très influent syndicat agricole FDSEA. Grand promoteur d’une agriculture intensive massivement subventionnée par l’Europe dont on mesure aujourd’hui les effets désastreux dans une des plaines les plus fertiles du Gard : friches, cabanisation, arrachage de vignes etc. M. Bourbousson se fâche lorsqu’on évoque cet héritage et s’en prend aux abeilles de M. Dubois. Et clos le conseil en nous souhaitant à tous de bonnes fêtes.

Belle chute non ?

Douce nuit

Après des années d’effets d’annonce une réunion publique a enfin eu lieu en décembre afin de présenter le bureau d’étude retenu pour la conception du projet de réfection des rues Nationale et Ledru-Rollin.

Il s’agit de SOGREAH (Société grenobloise d’études et d’applications hydrauliques), cabinet d’ingénierie spécialisé dans les aménagements hydrauliques. Avec une telle compétence, la Mairie ambitionne sans doute « d’endiguer » le déclin économique du centre-ville à moins qu’il ne s’agisse de faire « barrage » à la délinquance.

Quoiqu’il en soit la municipalité a indiqué qu’elle souhaitait construire le projet en concertation avec les usagers, commerçants et habitants notamment. Pensant donner du crédit à son propos, M. le Maire a fait distribuer aux participants ce qu’il a appelé un « questionnaire » mais qui n’était en fait probablement qu’un « pense-bête » permettant de faciliter la conduite de la réunion par les élus (voir document ci-dessous). Personne n’a ensuite été capable de dire : à qui serait diffusé le document, pour quelle date il fallait le retourner ni comment les décisions seraient prises à partir des réponses obtenues qui ne seront certainement pas toute convergentes. On pourra citer à titre d’exemples les questions de la piétonnisation ou du type de revêtement. Impossible non plus de savoir précisément quand ni comment le diagnostic, l’avant-projet et le projet seraient soumis à l’approbation des usagers.

En revanche l’objectif de démarrage des travaux début 2013 est dorénavant officiel. D’ici là M. Bourbousson a indiqué qu’il « avait un contact pour faire venir 15 nouveaux commerçants dans la rue ». Ces propos aussi irréalistes que fantaisistes n’auront trompé personne et nombreux sont ceux qui savent dorénavant que l’avènement d’un projet conforme aux attentes des usagers ne se fera pas sans la vigilance et la détermination de ces derniers.

Voici le document sur lequel la Mairie souhaite que les usagers du quartier de la rue Nationale s’expriment pour élaborer le projet de réfection :

Questionnaire rue Nationale

Remerciements

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Certainement des pas de géant pour les personnes les plus démunies qui voient arriver une foule de pères Noël tous plus salvateurs les uns que les autres.

S’il en est un certainement plus authentique, c’est bien le père Noël vert (pas l’écolo, celui du Secours populaire !). Jean-Pierre Mirales vient de laisser la place à son successeur.

Nous tenons à le remercier ici pour son dévouement et pour toute l’énergie qu’il a apportés durant ces années passées auprès des plus démunis.

Notre souhait le plus cher serait, bien sûr, que le Secours populaire comme toutes autres organisations du genre n’aient plus de raison d’être.

Urbanisme : n’en jetez « PLU »…

En finir avec l’urbanisation au coup par coup (…), définir un plan d’urbanisme directeur pour maîtriser la politique d’urbanisation à long terme

tels était les mots de M. Bourbousson pendant la campagne électorale. La révision générale du Plan Local d’Urbanisme (PLU) devait donc être une priorité du mandat. Car c’est vrai, l’élaboration ou la révision générale du PLU est un acte politique majeur de la commune. Il permet de partager un diagnostic avec la population et de bâtir un projet urbanistique à long terme qui assoit la vision politique de la majorité municipale. Il est vrai que l’exercice est difficile. Il faut suffisamment de clairvoyance pour comprendre les enjeux du développement local et suffisamment de courage politique pour mener à bien un projet qui au nom de l’intérêt général ne pourra pas satisfaire à tous les intérêts particuliers. A Beaucaire, après trois ans et demi de mandat, point de révision générale à l’ordre du jour, l’enquête publique pour la 9ème révision simplifiée vient même de s’achever.

Si nous sommes élus en 2014, la révision du PLU sera une priorité.

Brève : comités de vigilance

Le maire applique avec ferveur les idées de Sarkozy et du FN en créant des comités de vigilance dans les quartiers résidentiels de la ville. Main dans la main, M. Bourbousson et le préfet ont pourtant justifié la fusion des commissariats par une meilleure efficacité des services de police sur le territoire. Sauf dans les quartiers résidentiels apparemment…

Les nouveaux déserteurs

Mon arrière-grand-oncle, ayant fui la misère, exilé au Canada, revint en France en 1914 pour mourir sur le front.

S’il n’était pas revenu, il aurait été considéré comme déserteur. Il n’aurait alors plus pu revenir sur le sol natal sauf à risquer au mieux la prison, au pire le peloton d’exécution.

Aujourd’hui, alors que la patrie semble en danger face à la crise financière, une nouvelle catégorie de déserteurs a fait son apparition : ceux qui, à l’instar du MEDEF, menacent de quitter le territoire et de s’installer dans les pays voisins si l’Etat venait à les taxer plus lourdement.

Certains artistes, sportifs ou grands patrons l’ont fait depuis longtemps pour échapper au fisc. Non seulement ils peuvent revenir sur le territoire national mais en plus ils sont parfois décorés de la légion d’honneur, voire promus par le chef de l’Etat au rang d’ambassadeur de la France lors de grandes manifestations internationales comme la Foire universelle de Shanghai. Serait-on déserteur uniquement si l’on est pauvre ?

La menace d’interdiction du territoire national, de déchéance de la nationalité française et de saisie des avoirs en France suffiraient à en dissuader plus d’un de déserter.

Les déserteurs par RPB

Enseignement privé à Beaucaire : état des lieux

Le 1er septembre, 15 employés sur 19 de l’Institut Saint-Roman sont reçus pour un entretien préalable au licenciement par un administrateur judiciaire, dans la conciergerie de l’ex Saint- Félix (cf. articles de Midi Libre des 30 août et 2 septembre). Le lycée, ouvert en 1989, est fermé brutalement en cette rentrée, et 10 professeurs sont mutés à Alès, Nîmes, Sète ou Lunel.

Comment en est-on arrivé là ?

Depuis quelques années l’Enseignement catholique vit des heures difficiles sur Beaucaire. Notre-Dame suit son bonhomme de chemin, avec plus de 300 élèves en primaire et 8 classes au collège, mais a des locaux exigus, et pas de marge d’investissement. Saint-Félix (école, collège, lycée, CAP ébénisterie, internat) a des difficultés à entretenir, chauffer, mettre aux normes ses bâtiments anciens.

La Direction diocésaine veut depuis des dizaines d’années un rapprochement entre les deux établissements pour mutualiser les ressources. Tout le monde se doute qu’il y aura des suppressions de postes, que ce soit parmi les personnels OGEC, ou parmi les enseignants : on ne pourra maintenir le même nombre de classes par niveau.

Décisions arbitraires

Et le directeur diocésain, assisté du président de l’Union départementale des organismes de gestion, prend, sans concertation, des décisions arbitraires : mettre le primaire à Saint-Félix, alors que les parents habitent pour la plupart au centre-ville, le collège et le lycée à Notre-Dame, alors que les internes sont toujours logés à Saint- Félix… Et il garde le personnel, qui était au minimum dans chaque établissement, pour éviter de faire des vagues : un directeur du collège, une directrice du lycée, une directrice de l’école, deux CPE, les surveillants, les secrétaires, les comptables, les ATSEM…

Décisions autoritaires

La suppression de l’internat pour raisons de sécurité accélère la baisse des effectifs, fragilisant ainsi la pérennité du lycée qui ferme brutalement à la rentrée 2011, sur décision autoritaire de l’Enseignement catholique.

Suite à cette gestion désastreuse, les difficultés financières deviennent insurmontables. L’établissement est mis en redressement judiciaire en janvier 2011. Il risque la fermeture totale. La mairie prépare un plan d’urgence pour recevoir les 350 élèves de primaire. Alors un établissement catholique privé se manifeste en Zorro ! D’Alzon, appelé par les présidents nouvellement nommés des associations propriétaires. Le matériel : mobilier, informatique… est racheté à vil prix et le nouveau chef d’établissement ne reprend pas 16 personnes : le directeur du collège-lycée St Roman qui négocie financièrement son départ et les 15 personnes citées.

Le travail effectué jusqu’alors par le personnel licencié le sera désormais par du personnel déjà en place tournant sur les différents sites de d’Alzon : 20 secrétaires, 20 surveillants, 9 hommes d’entretien, 5 comptables. Même le directeur du collège est déjà directeur adjoint sur Nîmes ! Une assistante maternelle seulement est gardée, peut-être que certaines seraient réembauchées plus tard.

Une réunion au Casino a rassuré les parents. Mais comment vont-ils accepter de ne plus avoir de contact direct (des permanences seront assurées !) mais par internet : payer la cantine, lire le cahier de texte, recevoir des SMS en cas d’absence de leur enfant… Comment les élèves vivront-ils l’absence des personnes qui les entouraient jusqu’à présent ?

Et quelle confiance faire à une structure qui n’a aucun scrupule à mettre à la porte 15 personnes dans des conditions indignes, et qui se targue de promouvoir des valeurs d’amour et de partage ?

Pétrole vert

Excellente initiative que celle de l’entreprise BFS (Bio Fuel System) qui entend utiliser les algues pour absorber le CO² et démarche de ce fait des entreprises telles les centrales thermiques à énergies fossiles et les cimenteries (gros producteurs de CO²) pour vendre son procédé. C’est ainsi que naturellement Italcementi, propriétaire de Calcia, a été contacté.

Secret industriel et concurrence obligent, l’affaire aurait exigé une grande discrétion.

C’était sans compter sur le plan com de notre maire candidat aux législatives qui, ayant eu vent des balbutiements de ce projet, a cru nécessaire d’en parler à la presse, n’hésitant pas au passage à impliquer des entreprises telles Calcia et Sanofi au risque de faire capoter le projet.

Préparons nos valises !

En cas d’accident nucléaire à Pierrelatte, l’Etat met en place un Plan Particulier d’intervention (PPI).

Voici ce qui est prévu :

  • à 2 km de la centrale : évacuation
  • à 10 km de la centrale : confinement (54 000 habitants)
  • à 100 km (zone Fukushima) : RIEN (2,6 M d’habitants)
  • à 300 km (zone Tchernobyl) : RIEN (28,4 M d’habitants)

On s’occupe de tout !

Aux States, au Japon, en Ukraine, en France, depuis 50 ans «ceux qui savent» nous expliquent que le risque nucléaire est calculé, maîtrisé et nous les croyons.

Enfin de moins en moins.

Voilà que nos installations françaises, hyper-surveillées, contrôlées, maîtrisées, auditées, font l’objet d’un nouvel audit sur la sécurité, audit rendu nécessaire par la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps : Fukushima qui continue 9 mois après l’explosion de déverser son magma radioactif dans la nappe phréatique et l’océan.

Navigation à vue

Est-il rassurant de constater que nos dirigeants naviguent à vue face au risque nucléaire (et économique) et ne réagissent que lorsqu’ils sont au pied du mur ?

Le risque nucléaire est un risque majeur, particulièrement dans notre région sud-est, l’une des plus nucléarisées de la planète. La récente action des militants de Greenpeace qui ont réussi à se glisser dans la centrale de Nogent/Seine démontre que les sites ne sont pas totalement sécurisés et sont vulnérables face à des attaques de terroristes déterminés. Sans parler d’évènements naturels majeurs comme les inondations ou les sécheresses qui peuvent mettre en péril le fonctionnement d’une centrale.

Les citoyens doivent s’emparer sereinement, objectivement, du débat sur la production électrique en France, sans a priori et sans tabous. C’est ce que nous avions proposé à M. le Maire lors du Conseil municipal du 10 octobre dernier.

Courage fuyons

Il a fui le débat comme il pourrait fuir Beaucaire si les installations de Marcoule, Tricastin ou Cruas étaient défaillantes.

Ayons conscience que «ceux qui savent» sont dépassés dès lors qu’un réacteur se met à fondre. La seule solution qu’ils nous proposeraient alors serait la fuite en abandonnant pour des décennies Beaucaire, comme c’est le cas actuellement autour de Fukushima pour plus d’un million de Japonais.

EDF et les centrales nucléaires par RPB

Bourbousson Golden Boy !

Le Maire annonçait en août dernier son entrée au conseil d’administration de BELVEDERE, groupe détenant MONCIGALE (ex. CHAIS BEAUCAIROIS), qui vient d’établir son siège social à Beaucaire. Lorsque Claude Dubois lui a demandé lors du Conseil municipal de novembre dernier ce qu’il comptait faire à la fois en tant que Maire et éventuel administrateur de Belvédère pour sauver les emplois de MONCIGALE, il a répondu :

Il vaut mieux être dedans que dehors pour savoir ce qui se passe.

Il nous a par la même occasion informés qu’il était détenteur de deux actions à 26 € pièce.

Mais qu’est-ce qu’une holding employant plus de 3600 salariés dont 750 en France et dont la valeur est estimée à 1 milliard d’euros est venue faire à Beaucaire ? Et puis comment notre premier magistrat avec ses 52 € d’actions espère-t-il peser dans les décisions stratégiques du groupe ?

Décryptage de RPB : début 2011, la dette de Belvédère, dont le siège est alors à Dijon, est estimée à 500 millions d’euros. Protégée par un plan de sauvegarde, son remboursement est échelonné sur 10 ans. Les créanciers, lassés du non-respect des échéances par Belvédère l’attaquent en justice et la Cour d’appel de Dijon met fin à la sauvegarde en juin 2011, ce qui oblige théoriquement l’entreprise à rembourser séance tenante l’intégralité de la dette. Dans le même temps, Moncigale obtient elle aussi du Tribunal de commerce de Nîmes son placement en procédure de sauvegarde. Moncigale étant filiale de Belvédère, cette dernière se retrouve donc de nouveau couvert par un plan de sauvegarde. Au vu de la clémence du tribunal de Nîmes, les dirigeants du groupe décident donc d’installer leur siège à Beaucaire.

Stupéfiant, la décision d’un tribunal peut être bafouée par un tribunal d’une autre région. De là à imaginer que la holding bourguignonne aurait cherché en s’implantant en Languedoc- Roussillon une terre moins hostile il n’y a qu’un pas.

Qu’en est-il maintenant des motivations de M. le Maire ?

Qu’est-ce qu’un «ex-professionnel» du syndicalisme agricole gardois vient faire dans un groupe industriel international ? Les perspectives électorales y sont sûrement pour quelque chose. 2012 les législatives, 2014 les municipales, c’est demain. Faute de pouvoir à ce jour défendre un bilan positif en matière d’emploi (on attend toujours les 400 emplois promis en zone industrielle), s’afficher comme défenseur des emplois de MONCIGALE, ça ne peut pas faire de mal. D’ailleurs une partie de la droite sortante ne s’y est pas trompée non plus. Ainsi, malgré son adhésion indéfectible aux valeurs du MEDEF, elle n’a pas manqué de s’afficher ostensiblement au milieu des salariés de l’entreprise beaucairoise lors de leur manifestation du 2 septembre. C’est ainsi qu’on a vu une Valérie Arèse issue d’une droite décomplexée venir pour se faire tirer le portrait et puis partir. Qui peut croire à la sincérité de sa démarche ?

Et puis, quand Belvédère affiche des projets d’investissement, une usine de spiritueux de 80 salariés en zone industrielle, que demander de plus ?

Un groupe en redressement judiciaire dont le jugement sera rendu début janvier et qui va certainement devoir céder ses deux marques les plus populaires pour rembourser ses dettes est incontestablement « très crédible » lorsqu’il parle d’investissement à Beaucaire, a fortiori dans un contexte de crise économique internationale majeure. Qu’à cela ne tienne, en période de campagne électorale, on le sait, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Peu importe, pour le maire, que cette usine ne voie pas le jour et que MONCIGALE mette la clé sous la porte en 2015. Ce qui compte, ce sont les législatives de 2012 et les municipales de 2014. Enfin pour finir il ne faut pas oublier qu’être « copain » avec un PDG qui gagne 570 000 € par an ça peut toujours être utile en période de campagne électorale.

Alors tout ça pour 52€, si ce n’est pas un investissement rentable??? En plus il paraît que ces derniers jours le cours de l’action Belvédère est reparti à la hausse…

Brève

Après avoir déménagé le siège social de la multinationale Belvédère à Beaucaire, le nouveau PDG Krzysztof Trylinski ne souhaite pas commenter l’éventuelle participation de Jacques Bourbousson au conseil d’administration. Ca ressemble à un coup de pied au…