France bleu le 06/11

Bonjour,

Dans le 7h00, à propos de la nomination à la vice-présidence du RN de M. Sanchez, vous ne donnez la parole qu’à des Beaucairois qui semblent satisfaits. Vous mentionnez que Julien Sanchez a été quasiment plébiscité en 2020 avec 60% lors des municipales.

Il suffirait pourtant de reprendre les résultats en voix et de faire un petit calcul de niveau CM2 pour réaliser que le RN, depuis 2014, ne reçoit que 3000 suffrages (à 200 ou 300 près) sur environ onze mille électeurs inscrits : depuis vingt ans, le FN à Beaucaire tourne autour des 30% des inscrits.

En 2020 c’est l’abstention record, à cause du COVID, qui a permis l’élection au premier tour et, s’il y avait eu un second tour, il est presque certain que le RN ne l’aurait pas emporté.

Essayez d’avoir plus de rigueur dans vos « micro-trottoirs » car je crains fort que le bleu de France Bleu ne tourne au Bleu-Marine !

Rappelons aussi que M. Sanchez salarie ou a salarié des identitaires comme chef de cabinet : Holly Harvey-Turchet, Damien Rieu et Sterligov et a côtoyé un nouveau mis en examen, le Cardinal Pastis pour un apéro partagé et allongé à l’eau bénite.

Salutations plutôt inquiètes d’un Beaucairois.

Beaucaire, n’oublions pas le 19 mars 1962

Cette date marque la fin d’un long drame colonial, commencé 190 ans plus tôt par la conquête de l’Algérie en causant la mort de plusieurs centaines de milliers d’Algériens. Cette sinistre aventure va aboutir à une guerre où se mêleront le sang et les larmes des futurs citoyens d’Algérie et ceux des Français tant Pieds-noirs que Métropolitains.

Même si tout n’a pas été résolu le 19 mars 62 entre les deux pays, il s’agit d’une date symbolique marquant la fin des combats armés et c’est pour cela qu’elle a été choisie officiellement par la République française pour être la « journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. »

Réagir Pour Beaucaire, et de nombreuses autres associations, ne veulent pas voir disparaître le souvenir de ce terrible conflit et de ces victimes, qu’elles soient d’un bord de la Méditerranée ou de l’autre.

C’est pour ces raisons qu’elles condamnent la scandaleuse décision de la municipalité de Beaucaire de supprimer le nom d’une rue de la ville rappelant cette date du 19 mars 1962.

Chaque année, pour ne pas laisser le maire Julien Sanchez falsifier l’histoire, ces associations se réunissent dans l’ancienne rue du 19 mars, pour, symboliquement, redonner à cette rue son nom initial.

En cette année 2022, exactement 60 ans après la fin de la guerre en Algérie, et particulièrement au moment où des discours révisionnistes circulent de façon insistante, il est encore plus important de marquer notre attachement aux valeurs de l’Histoire.

Une famille de migrants en grand danger à Beaucaire

 En effet, deux migrants palestiniens, un homme et sa femme enceinte, qui fuyaient la répression au Proche-Orient, sont arrivés en décembre 2021 à Beaucaire et M. le maire les a logés, dans une cour en plein vent, sous un escalier, dans des conditions déplorables, et, surtout, en toute illégalité !

 Depuis, leur enfant est né et, malgré la venue d’un archange aux ailes tricolores, leur situation ne s’est pas améliorée.

Pourtant, la ville dispose de deux églises, prêtes à les recevoir. Et M. le maire aurait pu les faire héberger, de façon légale et moins indigne, chez des particuliers, des gens très attachés aux traditions, et l’hospitalité en est une.

 Rappelons que RPB a, dès le début de l’affaire, contacté Madame la Préfète : celle-ci n’a toujours pas répondu.

Ce seront encore les Beaucairois qui vont devoir payer les amendes pour hébergement illicite !

Lettre à Poncette Pilate, ou celle qui s’en lave les mains

Madame la Préfète,

        Nous sommes un groupe de citoyens Beaucairois qui venons
d’intervenir dans la cour de la mairie de notre commune dans laquelle,
depuis le 30 novembre 2021 et pour la 8ème année consécutive, se trouve
une crèche catholique.

        Nous vous rappelons que cette présentation, bien que déclarée
« exposition » par M. Sanchez, Maire de Beaucaire, est contraire à la Loi
du 9 décembre 1905 et a été déclarée illégale par le Tribunal Administratif.

        Notre manifestation de mécontentement peut être qualifiée du
titre « bon enfant » : il n’y a eu ni dégradation ni désordre mais un
simple ajout d’un pseudo-santon et d’un imprimé rappelant des articles
de la Loi de 1905.

        Cependant, il est possible de craindre que d’autres de nos
concitoyens, fâchés de la conduite de la municipalité de Beaucaire et de
l’impunité latente dont bénéficient ses agissements, ne prendront pas
toujours avec le même recul ces atteintes répétées aux lois de la
république et qu’il y aura alors trouble à l’ordre public. C’est
pourquoi nous vous demandons d’agir avec plus de fermeté, et de
rapidité, pour empêcher que surviennent ces faits dont vous seriez tenue
responsable.

        Nous vous prions de croire, Madame la Préfète, en l’assurance
de nos sentiments les plus respectueux mais aussi fatigués et inquiets
devant les actions délictueuses de plus en plus fréquentes de certains élus.

Merci mes bien chers frères et sœurs

Le Maire de Beaucaire continue de mépriser la loi

C’est avec toujours autant d’indignation mais aussi beaucoup de lassitude que nous attirons l’attention des citoyens sur le mépris caractérisé que porte le Maire de Beaucaire envers les lois de la République et plus particulièrement celle dite de Séparation des Églises et de l’État.

En effet, pour la huitième année, la municipalité de Beaucaire a installé dans le hall d’honneur de la mairie une crèche catholique et ce, un mois plus tôt qu’auparavant.

Cette atteinte à la laïcité, l’association la Libre Pensée du Gard l’avait signalée à la Préfecture dès décembre 2014. Les années suivantes, l’association est intervenue par voie officielle, voie de presse et également par voie judiciaire auprès du Tribunal administratif, le plus souvent conjointement avec la Ligue des Droits de l’Homme.

Malgré sa condamnation en 2018, le maire a récidivé en 2019 et 2020. C’est alors, en janvier 2021, que la Préfecture du Gard est intervenue de manière plus nette, quoiqu’un peu tardive, en imposant une astreinte financière en cas de non démontage de cette crèche catholique. Cela représente un coût que Monsieur le maire va faire malheureusement payer aux contribuables beaucairois alors que ces mesures de rétorsion financière n’auraient dû atteindre que le responsable de ce « dépôt d’un objet délictueux privé dans un espace public », responsable « mystérieux » puisque, jusqu’à cette année, la crèche n’avait aucune origine financière claire, n’étant ni autorisée ni budgétisée par le conseil municipal.

Cette année, M. le Maire, non content de récidiver et de faire durer cette installation plus longtemps encore, croit pouvoir tourner la loi de deux manières.

D’abord, en jouant l’alibi culturel : le confusionnisme trop souvent et savamment manipulé entre le cultuel et le culturel : il fait croire qu’il s’agit d’une exposition de santons. Mais l’argument a déjà été examiné et rejeté par le Tribunal administratif puisqu’une exposition semblable, les Santonales, se tient déjà dans une salle communale. Pourquoi doubler cet évènement, sinon pour « justifier » l’installation d’une crèche religieuse dans la mairie ? Et d’ailleurs, s’il ne s’agissait que d’un évènement « festif », pourquoi ne pas se contenter de santons représentant des métiers anciens et non des personnages religieux ? Rappelons aussi que, contrairement à ce que prétend le maire, « les santons [ne] sont [pas] un des trésors de notre patrimoine communal » : nul santonnier n’a jamais exercé à Beaucaire ni à ses alentours jusqu’en 2014. Non, il ne s’agit pas de « mettre en valeur le savoir-faire et le travail des artisans santonniers de la région», pour la simple raison que Beaucaire n’est pas située en « terre de santonniers » provençale mais en Languedoc. Notons d’ailleurs que M. Sanchez ne qualifie plus sa crèche de « provençale », puisque le Tribunal administratif le lui avait interdit mais qu’il joue sur le flou de la « région » concernée. Si on veut valoriser nos « Traditions », pourquoi ne pas valoriser celles qui avaient réellement cours dans notre ville ?

La véritable raison de cette pseudo « exposition-vitrine du savoir-faire régional » est d’en profiter pour installer à nouveau, au mépris de la loi et des jugements, une crèche religieuse dans un bâtiment de la République.

Il tente aussi une autre démarche de justification de sa crèche en la rendant « officielle », en faisant voter une délibération du conseil municipal approuvant « le principe de l’organisation chaque année de manifestations autour des fêtes de Noël, la mise en place de crèches… »

La démarche est spécieuse puisque le projet ne parle que de « crèches » (au pluriel !), sans spécifier si elles se tiennent dans le cadre de la loi républicaine, avec des santons non religieux, et que les mots « dans l’enceinte de la mairie » ne sont pas repris dans la délibération elle-même…

Dans le même ordre d’idée, l’organisation d’un concours de crèches pour les particuliers est en opposition avec la laïcité de l’état. Que dirait-on si une municipalité organisait un concours de ménorahs ou d’écritures de Sourates du Coran ?!

Enfin, si la Préfecture soumet la ville de Beaucaire au même type d’astreinte qu’en janvier dernier, 5000 euros par jour de maintien de la crèche illégale !, il serait bon que le coût de cette triste affaire ne retombe que sur lui et les conseillers municipaux ayant voté la délibération délictueuse. Ce n’est pas aux 70% de citoyens de la ville, et leurs élus, qui n’ont pas voté pour la liste de M. Sanchez, qui sont attachés à la Laïcité et à la légalité républicaine, de payer la facture !

Libre Pensée du Gard

Appel du 9 décembre 2021

Notre inquiétude est grande. Depuis maintenant de trop nombreuses années, la laïcité est l’objet de remises en cause qui en faussent le sens et la portée. Ses plus anciens adversaires l’utilisent pour exclure une partie d’entre nous et en font l’étendard de leur haine raciste tandis que certains en contestent les fondements et veulent enfermer chacun dans des identités figées. D’autres, enfin, y voient l’occasion de mettre en avant le fantasme d’une société amputée de toute diversité.

Par ces atteintes intolérables au contrat social, adversaires et faux amis de la laïcité s’acharnent à saper ce que la République a mis plus de deux siècles à construire. Il est urgent d’y mettre un terme.

La laïcité est un principe issu des valeurs fondatrices de notre contrat politique commun. La liberté, d’abord, car elle garantit à chacun une liberté de conscience absolue, de pratiquer le culte de son choix ou d’en changer, comme le droit de n’en pratiquer aucun et de contester les dogmes et leurs pratiques. L’égalité car, en assurant la séparation des cultes et de l’état et la stricte neutralité de celui-ci vis-à-vis de ceux-là, elle implique de respecter les droits et libertés de toutes et tous sans discriminations. La fraternité car elle s’ancre dans l’universelle humanité qui précède en chacun de nous la diversité de nos appartenances. Malgré les obstacles qu’ils ont rencontrés et qu’ils rencontrent encore, ces principes sont inséparables d’une société ouverte à l’Autre et respectueuse des choix de chacune et chacun. Les remettre en cause, au nom du soupçon, de l’amalgame ou de la haine de telle ou telle religion, en désignant celui ou celle qui serait l’ennemi de la République et de nos libertés, ne fera qu’alimenter la division, le ressentiment et la violence.

C’est pourquoi, nous réaffirmons notre attachement à l’esprit et à la lettre de la loi de 1905 et à sa conséquence, la neutralité de l’État et des services publics. Nous en avons plus que jamais besoin pour affronter, ensemble, les défis posés aujourd’hui par l’urgence sociale, l’urgence environnementale, l’urgence démocratique

C’est pourquoi nous condamnons les actes et les propos qui feraient de la laïcité une arme d’exclusion ou de discrimination ou l’alibi d’une assignation à résidence, comme ceux qui justifieraient la prééminence d’un dogme sur les lois de la République.

C’est enfin pourquoi nous nous engageons à respecter et faire respecter ces principes et que nous appelons les pouvoirs publics à s’engager dans la même voie et à être irréprochables en la matière.

Une page d’Histoire pas encore tournée des Français tombés sous des balles françaises

Mais le but de cet évènement est aussi de rappeler l’affreuse injustice des fusillés pour l’exemple de 1914-1918, condamnés sous des prétextes parfois insignifiants à la mort et au déshonneur, après des conseils de guerre improvisés et sommaires, afin de stimuler des troupes traumatisées par l’horreur des combats et faire oublier les erreurs et les incompétences des officiers.

2 500 condamnations à mort par les Conseils de guerre, 639 Fusillés pour l’exemple,des milliers pourrissant dans les geôles des bagnes militaires.

Continuons d’exiger la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple de 14-18 !!!!

Même un siècle après, une injustice mérite d’être réparée.
Une proposition de loi vient d’être déposée par des députés de la France Insoumise pour la Réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple :demandons à tous nos députés de la soutenir !!!

Huit jeunes Gardois furent ainsi condamnés à mort « pour l’exemple ».
          7 furent exécutés : Charles Pellet, de la Grand Combe, a échappé de justesse à l’exécution, son innocence ayant été reconnue par hasard, in-extremis.
     Le 11 septembre 1914,Joseph Eymonet, de Villeneuve-lès-Avignon, a été fusillé pour s’être absenté une nuit entière, égaré, de nuit, au milieu d’une forêt pendant la pagaille générale de la retraite  et Albert Arjaillès, de Trèves, pour s’être enfui, en proie à la panique.
Le 7 décembre 1914, Louis Macchia, de Nîmes, est exécuté pour mutilation volontaire,malgré le rapport médical indiquant que la balle à l’origine de sa blessure a bien été tirée à une certaine distance de lui.
     Le 27 août 1915, Félix Fabre, d’Aulas, est fusillé pour « avoir favorisé la désertion à l’ennemi de deux soldats», c’est-à-dire pour ne pas avoir tiré dans le dos de ses camarades qui désertaient.
     Le 6 octobre 1915,Emile Roux, deSaint-Hilaire de Brethmas, est condamné pour des actes commis en état d’ivresse. Et peu importe que ce soit l’armée elle-même qui distribuait généreusement vin et alcool : « « l’ivresse n’est pas une circonstance atténuante ».
Le 15 mai 1916,Philippe Dalen, un enfant de Barjac, est fusillé pour une absence d’une nuit. Alors même qu’il était revenu à temps pour participer à l’attaque prévue, il est condamné à mort pour abandon de poste devant l’ennemi : il avait 19 ans !      Alfred Loche, de Bessèges, fut fusillé parce que trop simple d’esprit pour se justifier lors de son procès.      L’un des juges du conseil de guerre refusa l’examen mental en affirmant : « Loche n’a jamais été bon à rien. Sa mort, du moins, servira d’exemple ! »
     C’est le seul à avoir été réhabilité en 1934. Malgré la preuve écrite de son innocence retrouvée quelques jours après son exécution, il fallut à sa mère, soutenue par la LDH et l’ARAC, 20 ans d’un combat acharné pour obtenir justice.

Non à la Guerre, à toutes les guerres !


11 novembre 2021
8ème Rassemblement Pacifiste gardois à 14h45 à Rousson
Espace Jean Jaurès, parking de la mairie de Rousson.

Nous invitons tous les citoyens à venir exprimer avec nous leur attachement à la Paix
devant le Monument pour la Paix de Rousson, seul monument pacifiste du Gard.

Ce rassemblement demande la fin de toutes les guerres et l’arrêt des productions et ventes d’armes. Il est organisé par la Libre Pensée du Gard, en collaboration avec la LDH, l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), le Mouvement de la Paix, l’Union Pacifiste, ainsi que d’autres associations soucieuses de Paix et les syndicats CGT et FO.

Pêcheurs en eaux troubles

La pêche aux cathos…



Les eaux, qu’elles soient naturelles, bénites, lourdes ou de Lourdes, sont de moins en moins limpides et de plus en plus troubles et nauséabondes…
Notre inénarrable Macron est allé ce vendredi 16 juillet à la pêche aux catholiques à Lourdes.
La pêche aux cathos…
Qui le sait ?

S’il n’a pas pris de gifle, cette fois, il y a eu un bel esclandre lors du bain de foule : un poisson râleur n’a pas apprécié les singeries du Tartuffe, l’a fait savoir haut et fort
et a été évacué sans tendresse par les gardiens du saint patron… dans un grand silence médiatique.


La Laïcité et lui…

On pourrait finalement en sourire tant les atteintes à la loi de laïcité, par le chanoine Macron, se sont multipliées comme les petits pains depuis son apparition sur la scène publique

Pétain et lui…

Mais, cette fois-ci, l’affront à la République Laïque est monté d’un cran. Depuis le vote de la loi de 1905, aucun Président n’était venu à Lourdes officiellement sauf… Philippe Pétain, alors le « sauveur de la France ».

C’est la deuxième fois que Macron « s’associe » avec Pétain, après le discours du 11 novembre dernier où il réhabilitait ce général de la première guerre mondiale.



Le parallèle Macron-Pétain

Pétain était Chef de l’État Français. C’est sans doute ce terme de « chef » qui plaît bien à Macron.
De fait, ce personnage public, élu (encore) au suffrage universel, prend progressivement lui aussi un rôle de chef.
Chef de guerre, c’est ainsi la posture qu’il prend dans sa politique africaine au Mali avec le succès que l’on sait.
Chef de l’État façon « Maréchal nous voilà », incontesté et gouvernant seul sans partage depuis 4 ans, il tisse sa toile antidémocratique, à coup de lois et décrets concernant autant les libertés citoyennes sanitaires, philosophiques, syndicales, religieuses…
Chef de parti, il place des pions bien serviles aux postes clés. Il pulvérise les par/s politiques d’opposition ou les fait infiltrer comme les métastases d’un cancer…



Disciples…

Malheureusement, des apprentis sorciers comme lui, fils de Pétain, faux dévots et tartuffes, ne manquent pas.

         A Beaucaire, nous avons notre spécialiste en la matière avec ses crèches coûteuses en mairie et ses procession bras dessus-bras dessous avec le curé.

          Mais notre présidente de région, Carole Delga, n’est pas très à cheval non plus sur la question laïque : en avril 2016, elle associe la Pompe République et la Pompe Catholique pour des reliques à Saint-Gilles avec messe et évêque.   



Tout cela est très grave et n’augure rien de bon pour l’avenir de notre pays. Ce qui est inquiétant n’est pas que ces personnages existent, ils ont existé de tous temps, c’est l’état d’électro-encéphalogramme plat de la société civile.
Si les citoyens ne se réveillent pas, les Droits de l’Homme disparaîtront d’un coup de balayette et hop ! à la poubelle ; même pas jaune, la poubelle, mais grise. Faut pas rêver, ça ne se recycle pas comme ça, les Droits de l’Homme acquis de haute lutte depuis plus de deux siècles.








De sac et de corde *

Il est question de « justice » façon western, avec l’avis de recherche affiché sur les murs : il ne manque plus que la somme en euros et l’image du bandit, et ça se passe de nos jours à Beaucaire, comme nous l’avons appris par l’article de Francis Foussard, sur le site « Beaucaire En Commun » : « CCBTA, Voleur un jour, voleur toujours » !

Qu’a donc fait ce « dangereux criminel » ? Il a voulu vendre des sacs poubelles de la Communauté sur un vide-grenier. Ce qui est répréhensible bien sûr, mais la chose a été jugée : il a été condamné pour ce délit en 2014 et a payé sa dette à la société.

Pourtant, tel un chasseur de primes, ou Javert poursuivant Jean Valjean, M. Martinez, président de la CCBTA, également maire de Bellegarde, poursuit cet agent de sa vindicte à l’aide d’un placard dans la presse (Midi Libre du 22 juin) et d’affiches au format géant sur la façade du siège de la CCBTA, comme, en Chine, les Dazibao dénonciateurs à l’époque de la révolution culturelle de Mao.

Non content d’user et abuser de la justice, puisqu’il a fait de nombreux appels, jusqu’au Conseil d’Etat, aux frais des contribuables, M. Martinez, insatisfait de la dernière décision prise, qui lui donne tort, se permet maintenant de critiquer publiquement les Juges et la chose jugée !

Nous avions déjà un grand cow-boy « démocrate » en la personne du maire de Beaucaire, M. Sanchez, nous en avons maintenant un deuxième et le fait que leurs noms riment n’est pas finalement leur seul point commun…

La Terre d’Argence devient terre d’Urgence pour le retour de la Raison et de la Démocratie.

* L’expression signifie qu’une personne mérite les pires sanctions. Autrefois, les hommes « de sac et de corde » désignaient les soldats qui pillaient les villes et qui auraient alors mérité d’être pendus. Cependant, on attribue également l’origine de cette expression au règne du roi Charles VI sous lequel de nombreux rebelles auraient été jetés par-dessus les ponts enfermés dans des sacs de toile fermés par des cordes.