Lettre d’information d’août 2011

Questions naïves et estivales

Sur la crise

L’emploi de prénoms féminins pour nommer les tempêtes, les ouragans, les typhons n’est pas l’usage pour désigner les ratés de l’économie mondialisée. On lui préfère des termes techniques. Crise des subprimes en 2008, crise de la dette des Etats en 2011. Parce que l’affaire est compliquée, parce qu’il faut être initié pour comprendre la mécanique des échanges et du commerce, on circonscrit le débat entre spécialistes qui nous expliquent que nous vivons au-dessus de nos moyens (la preuve : nous sommes endettés) et que maintenant il va falloir se serrer la ceinture.

Sarkozy s’agite pour sauver la Grèce en juillet, Sarkozy s’agite pour sauver l’Europe en août, devra-t-il s’agiter à l’automne pour sauver le monde ? Mais il le fait les poches vides, pressé qu’il est par les investisseurs privés (fonds de pensions que vous nourrissez peut-être si vous possédez des assurances-vie), par les agences de notation, par les banques privées qui lui prêtent de l’argent qu’elles ont elles-mêmes emprunté à la Banque centrale européenne. Tiens, par exemple, ne serait-il pas judicieux de permettre aux Etats souverains d’emprunter directement auprès de la Banque centrale, sans commission ? Un peu comme les consommateurs toujours plus nombreux qui achètent directement leurs légumes chez les producteurs pour court-circuiter la grande distribution ? Question naïve ou stupide pour un économiste de tendance libérale, question de bon sens pour le simple citoyen qui achète des légumes.

Sur Belvédère

M. Bourbousson s’est affiché dans le Midi Libre du 2 août aux côtés d’un dirigeant de Belvédère qui a racheté la société beaucairoise Moncigale en 2007. Belvédère rencontre des difficultés financières depuis plusieurs années, son PDG vient d’être condamné par l’autorité des marchés financiers, le gendarme de la bourse, pour défaut d’information et manipulation de cours. Dans le même temps, on promet aux salariés la construction d’une unité moderne en zone industrielle. Mais avec quel argent ? Peut-être avec celui de M. Bourbousson qui entre au conseil d’administration.

Sur la droite à Beaucaire

Face à face d’anthologie qui opposa jeudi 23 Juillet la majorité de droite dirigée par M. Bourbousson et l’opposition de droite réincarnée en Christophe André. Théâtre des grandes manoeuvres : deux terrasses envahissantes de restaurants. Quelles différences entre ces deux personnalités ? Un simple boulevard, pas plus.

Sur Veolia encore

La majorité a permis à Veolia d’étendre son emprise sur la ville en lui offrant le contrat d’entretien du réseau pluvial, ceci sous la forme d’un avenant au contrat d’assainissement voté par la majorité municipale le 28 avril. Qui dit avenant, dit marché de gré à gré, c’est-à-dire sans avoir recours à une procédure d’appel d’offre, sans concurrence quoi. Pas mal pour un contrat d’au moins 800 000 €. Saisi par les élus de gauche, le préfet n’a rien trouvé à redire à cette procédure dans un courrier daté du 10 août. Circulez, y’a rien à voir ! semble nous dire le représentant de l’Etat. Alors la question est candide : M. Bourbousson défend-il avant tout les intérêts des Beaucairois ou ceux de Véolia ? Quant à savoir si Veolia est capable de déboucher un déversoir, un élément de réponse dans ce diaporama : Ca pue ! qui date de septembre 2010.

Lettre d’information de juillet 2011

L’école est finie !!!

A l’ordre du jour du dernier Conseil Municipal le renouvellement d’une convention entre le collège Eugène Vigne et la commune afin de permettre à une partie des enfants en surnombre à la cantine de la Condamines de prendre leurs repas à celle du collège. On pourrait se féliciter de cette collaboration entre collectivités locales, en l’occurrence ici la Mairie et le Conseil Général. Et puis les enfants de la Condamines apprécient la cuisine qui leur est servie au collège qui, conformément à la politique du Conseil Général favorise des approvisionnements diversifiés et locaux, la confection des repas sur place, et l’intégration de 20% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique dans les menus. Mais que dire de ceux qui continuent, souvent à contre-coeur, à manger la cuisine de la cantine municipale, approvisionnée en quasi-intégralité par un groupe de la région marseillaise et son discret repas BIO par mois. Que dire des travaux cosmétiques effectués par l’équipe Bourbousson et revendiqués dans le bilan de mi-mandat : faux plafond, remplacement des portes de classes en aluminium. Combien de temps encore le collège devra-t-il voler au secours de la Mairie pour que cette école fonctionne normalement ? Que dire de l’argument « bateau » déployé par la Mairie jusqu’à récemment pour ne pas en faire plus : contraintes budgétaires… En ce qui nous concerne nous pensons que la contrainte est plus d’ordre politique. L’éducation est elle une charge du présent ou un investissement pour l’avenir ? Clairement, la municipalité a sa réponse et ce n’est pas celle de RPB, ni maintenant ni en 2014.

La culture à Beaucaire ? C’est possible !

La compagnie LOUXOR spectacle a présenté « Human 2 O », un spectacle sur le Rhône mêlant arts du cirque et machineries flottantes. Tout public, gratuit, mettant en valeur le patrimoine fluvial et rappelant cette préoccupation majeure que sera l’accès à l’eau pour les générations futures, cette manifestation culturelle a été une des plus intelligentes que l’on ait vues sur Beaucaire depuis longtemps. La municipalité serait-elle en train d’amorcer une révision de sa politique culturelle ? Souhaitons le.

Eaux troubles

N’importe quel maquignon (*) pourrait vous le dire : pour entamer une négociation serrée avec une partie adverse, ne dîtes pas oui les yeux fermés dès le début du match. Si nous étions aux responsabilités, nous aurions voté contre le rapport du délégataire pour la distribution de l’eau afin d’arriver en position de force au moment de la re-négociation quinquennale du contrat en 2013. Une fois encore la majorité municipale a raté le coche et a approuvé sans sourciller des chiffres fantaisistes présentés par deux cadres de Véolia. Le débat démocratique et public qui aurait dû s’engager entre TOUS les élus du conseil municipal et les représentants du marchand d’eau s’est résumé à un dialogue musclé entre Claude Dubois et les représentants de la multinationale. Tout semblait joué d’avance puisqu’aucun membre de la majorité ne s’est exprimé sur le fond du dossier. Le Maire a évoqué un nouveau cahier des charges pour clore une discussion qui a semblé l’ennuyer.

Christophe André, qui semble bien connaître l’arrière cuisine de ces négociations, a perfidement évoqué au cours du débat la participation de Véolia au sponsoring des corridas. Penser que le Maire ait pu être attendri par la participation financière du groupe à cette manifestation taurine est une idée qui n’engage que lui.

(*) Maquignon : n. m.

1.Marchand de chevaux. – Marchand de bestiaux peu scrupuleux et truqueur.
2.Négociateur ou entremetteur malhonnête, syn. margoulin

Une mairie ne se gère pas en maquignon inféodé aux puissances de l’argent (RPB 2011)

Conseil municipal du 18 juillet 2011

Conseil municipal – Veolia

Mesdames et messieurs les élus, le conseil municipal de Beaucaire réuni ce jour doit se prononcer sur le Rapport annuel du délégataire 2010 que Veolia nous a remis.

Ce rapport est censé nous expliquer comment le fermier a géré en 2010 le service d’eau de notre ville, conformément aux termes du contrat d’affermage signé 1er janvier 2008. L’examen du rapport révèle que les dispositions du contrat n’étaient pas respectées, aussi nous avons reporté le 07/06/2011 le vote dans l’attente des explications du délégataire. J’ai expliqué ici comment Veolia s’y était pris pour nous faire croire que les objectifs de rendements prévus au contrat étaient atteints (Volume de service, années de 343 jours …).
Depuis nous avons entendu les explications de Veolia en commission consultative des services publics locaux réunie le 01/07/2011.

Pour sa défense le fermier a pratiqué la technique de l’enfumage, nous racontant que le rapport était conforme à telle ou telle réglementation approuvée par l’association des maires de France, élaborée en partenariat avec les marchands d’eau ….

Ce n’est pas ce que nous contestons. Ce que nous reprochons au fermier, c’est de ne pas avoir tenu ses engagements prévus à l’article 21-2 du contrat :

Fin 2009 le réseau d’eau de Beaucaire aurait dû afficher un rendement de 65 % et un indice de perte de 14,5 m3/j/km.

Cet objectif n’étant pas atteint fin 2010, le fermier a présenté dans son rapport des calculs de rendement et d’indice de perte qui ne respectent pas les termes du contrat tels que défini à l’article 21 :

  • Volume annuel consommé par les abonnés du service affermé 839104 m3 = 60,47%
  • Volume annuel produit par les installations du service affermé 1387558 m3

Pour atteindre les 65% prévu au contrat Veolia ajoute depuis 3 ans un volume forfaitaire, estimé, et constant de 65 000 m3 pour les besoins de services .Ceci n’est pas prévu dans le contrat.Ce volume n’était que de 25 682 m3 en 2005, 26 118 m3 en 2006, 8500 m3 en 2007.

De plus, le contrat impose au délégataire des engagements en matière d’entretien du réseau remarquablement modestes. Malgré cette modestie et les moyens importants accordés par la commune, payés par les usagers, ils sont loin d’être atteints.

Cette persistance dans l’incompétence dure depuis plusieurs décennies. Le réseau d’eau de Beaucaire fut construit entre 1959 et 1971 avant d’être confié à la CGE ancêtre de Veolia en 1974 .Pendant 34 ans, Véolia a laissé péricliter le réseau d’eau de la commune .Le rendement étant tombé à 50% en 2008.

Dans ces conditions :

  • Le conseil municipal de Beaucaire doit rejeter le rapport annuel d’exploitation 2010.
  • Veolia trompant les abonnés beaucairois et ne respectant pas les termes du contrat, doit se voir appliquer les pénalités prévues à l’article 57.2.2.c du dit contrat.
  • Le non respect des dispositions contractuelles révèle une grave défaillance de Veolia qui justifie une procédure de déchéance. La municipalité serait bien avisée de l’engager.

Conseil municipal du 16 décembre 2010

Intervention des élus de gauche au conseil municipal de Beaucaire du 16 décembre 2010

Une grave menace pèse sur Beaucaire : la fermeture du commissariat.

Après le départ de la Gendarmerie pour Bellegarde, Beaucaire ne devrait plus avoir de commissariat de la Police nationale. C’est un projet que nous désapprouvons totalement et qui illustre bien la nocivité du gouvernement conduit par les mentors nationaux de Mmes Cellier et Arèse, MM. Bourbousson et André, gouvernement mis en place par M. Sarkozy qui poursuit son programme de casse de tous les services publics.

Nous, élus de gauche, n’avons jamais eu le culte d’une police omniprésente, notamment de la police répressive utilisée trop souvent pour réprimer les étudiants, les travailleurs, voire les pompiers comme ce fut le cas récemment lorsqu’ils expriment leur mécontentement, mais nous estimons que la Police est nécessaire pour protéger la sécurité des personnes dans notre pays. Cette mission doit être exercée par la Police et la Gendarmerie nationale car ces deux corps sont les seuls à en avoir les compétences et le pouvoir.

Or dans notre ville, qui compte aujourd’hui plus de 15 000 habitants, où sévit une très forte délinquance, où le trafic de drogue est en augmentation constante et s’étale au grand jour, trafic qui pourrit la vie des habitants, que fait l’Etat ? Il décide de supprimer le commissariat et regrouper, en les diminuant fortement, les forces de police à Tarascon.

Face à cette catastrophe, que fait le maire ?

Dans un premier temps, rien, puisque dès octobre c’est Réagir pour Beaucaire, puis la presse qui ont appris la nouvelle à la population. Dans un deuxième temps M. Bourbousson a approuvé implicitement le projet (Midi Libre du 15/11) en assurant que « les services de base demeureront ». Puis, en retard comme d’habitude et sentant monter le mécontentement de la population, il déclare aux journaux le 21/11 qu’il est contre le projet de fusion. Le 22/11 il rencontre enfin le cabinet du ministre de l’intérieur puis tente de rassurer la population sans rien apporter de concret. Enfin, ayant appris le 3/12 qu’une pétition contre le projet circulait en ville, la mairie, courant toujours après l’événement, décide d’en faire circuler une seconde.

Devant une telle impéritie, que peut-on penser ? Simplement que les Beaucairois ont beaucoup de soucis à se faire quant à l’avenir du commissariat.

L’autre composante de la droite demande une réunion extraordinaire du conseil municipal, on peut se demander pourquoi. En effet, outre le fait qu’ils sont d’indéfectibles soutiens au pouvoir des démolisseurs en place, ils semblent oublier que lorsque, dans les années 80, les élus de gauche les invitaient à réagir contre le projet de départ de la Gendarmerie pour Bellegarde, M. André leur conseillait de s’occuper de leurs affaires et déclarait que la Gendarmerie ne quitterait pas Beaucaire. Quelques mois plus tard, la Gendarmerie était à Bellegarde.

Lors de la précédente tentative de suppression du commissariat, M. André a refusé de participer à la manifestation qui a eu lieu sur le pont entre Beaucaire et Tarascon.

Ces élus semblent donc totalement disqualifiés pour intervenir sur ce grave problème.

Mmes Cellier, Arèse, MM. André et Bourbousson paraissent les uns plus préoccupés de bien joué leur rôle de valets du pouvoir en place et l’autre de ne pas compromettre son investiture par l’UMP lors des prochaines élections, que par la sécurité des Beaucairois.

Leurs seules actions dans ce domaine ont été de mettre en place une Police municipale pléthorique, mais malheureusement sans grands pouvoirs, et des caméras au fonctionnement aussi aléatoire que coûteux dont l’efficacité est fortement contestée par de nombreux spécialistes mais aussi par les Beaucairois qui l’expérimentent depuis 15 ans.

Sur ce point, nous souhaiterions qu’un bilan de la lutte contre l’insécurité au niveau de la commune soit réalisé et publié.

En conclusion, nous, élus de gauche, demandons que soit organisée dans les meilleurs délais, car il est déjà bien tard, une réunion à laquelle seraient invités les représentants syndicaux de la Police ainsi que la population afin de déterminer les actions les plus à même de faire avorter ce projet néfaste.

Vidéosurveillance ou vidéo protection

Installé à Beaucaire depuis 15 ans, cet outil devait à l’origine surveiller les délinquants. Aujourd’hui, selon sa nouvelle appellation, il est censé protéger les citoyens.

Les Beaucairois qui servent de cobayes depuis 15 ans savent au quotidien que ni la surveillance des délinquants, ni la protection des citoyens ne sont assurées de manière satisfaisante par ces caméras.

La vidéosurveillance n’enraye pas la vente de drogue sous les caméras à deux pas de la mairie, pas plus qu’elle ne gêne les cambrioleurs qui cambriolent sous les caméras Place Vieille, pas plus qu’elle n’empêche les voyous de se canarder à deux reprises rue Nationale sous les caméras, devant les locaux de la Police municipale.

De même, les caméras sont totalement inefficaces face aux agressions verbales, à l’intimidation dont sont victimes les personnes qui s’aventurent sur le territoire des petites frappes beaucairoises.

De plus, comme l’a rappelé le capitaine Rodriguez mardi soir ici-même, le centre-ville de Beaucaire avec ses ruelles est très difficile à surveiller. Cet outil n’est pas adapté à la configuration de notre cité. Peut-être faudrait-il en informer M. le Préfet qui, face à la montée de la délinquance et des incivilités, n’a qu’un mot à la bouche : caméra, caméra, caméra.

Un grand coup-de-pied dans la fourmilière est nécessaire pour remettre de l’ordre dans ce centre-ville qui se dégrade de jour en jour comme en ont témoigné les habitants, excédés par l’immobilisme de la mairie, lors de la réunion de quartier de mardi dernier.

Depuis plusieurs années, nous réclamons le retour de la police de proximité supprimée par Sarkozy. Seules des patrouilles de police, à pied, nombreuses, à heures irrégulières (alors que M. le Maire affirme que « La Police municipale patrouille à pied tous les soirs à 19 h »), seraient en mesure de sécuriser le centre-ville et mettraient fin aux trafics en tous genre.

D’autres mesures, telle l’interdiction de la circulation aux voitures aux heures « de pointe » du marché de drogue doivent être envisagées.

La lutte contre ce commerce est paraît-il du domaine de la police antidrogue dont les enquêtes sont longues, compliquées, fragiles, et ne doivent pas être perturbées par des actions intempestives de la police locale. Peut-être, mais ce que veulent les Beaucairois, ce ne sont pas des actions coup de poing renouvelées tous les deux ans, c’est l’éradication définitive de ce mauvais remake de l’Hydre de Lerne qui empoisonne notre vieille ville.

Ce ne sont pas quelques caméras subventionnées à grands frais par nos impôts qui ont permis de contrer ces dérives, bien au contraire elles ont servi de prétexte pour ne rien faire d’autre et ont ainsi contribué au développement exponentiel de la délinquance.

Il n’y a plus de place au pseudo-discours sécuritaire à Beaucaire, ni à « l’idéologie technologique », il faut de l’efficacité, des moyens humains en police et en éducateurs et vite !

Rose Marie Cardona, Claude Dubois, Christiane Rott élus de gauche au conseil municipal de Beaucaire.

Brève : le pot de confiture

Après la délibération sur le rapport du délégataire Veolia 2009 lors du conseil municipal, Mme Cellier botte en touche : c’est pas moi c’est les administratifs qui m’ont dit de signer le contrat en 2008.

M. André : c’est pas que nous y’ avait aussi la gauche.

Un comportement qui ressemble à celui de grands enfants pris la main dans le pot de confiture.

Brève : économies

Lors du conseil municipal du 24 mars 2010, la majorité a fait voter un texte visant à limiter les frais de déplacements des personnes siégeant aux commissions municipales. Seules deux personnes seraient défrayées dorénavant. Nous rappelons aux contribuables Beaucairois que les élus, s’il s’agit d’eux, touchent déjà une indemnité pour assurer leurs fonctions (qu’ils n’ont pas oublié d’augmenter dès les premiers conseils de leur mandat) et qu’en matière d’économie il aurait été préférable de limiter les frais à un certain montant.

Intervention CM du 25/09/08 à propos de la révision simplifiée du PLU

Observations délibération D3 et D4 Conseil Municipal du 25 septembre 2008

Intervention de Claude Dubois à propos du 7ieme et 8ieme révision simplifiées du PLU

1er point

Le PADD (plan d’aménagement et de développement durable) de l’actuel PLU ne prévoit pas d’urbanisation au delà de la rocade. En ouvrant à l’urbanisation 240 Ha du territoire communal classé en zone agricole et en zone naturelle l’économie générale du PLU est remise en cause. Un nouveau PADD doit à notre sens définir les nouvelles orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble de la commune. Cela ne peut être fait que dans le cadre d’une révision du Plu.

2e point

Deux outils très utiles pour élaborer le futur PLU de Beaucaire vont être portés à la connaissance du public d’ici quelques mois : le recensement et le plan de prévention des risques d’inondation.
La sagesse voudrait que l’on attende ces deux documents avant d’ouvrir de nouveaux secteurs à l’urbanisation.
Nous rappelons que par excès de précipitation le tandem André Cellier dès qu’il fut élu a facilité l’urbanisation du bas de la route de Comps jusqu’alors peu construit avec les conséquences que l’on sait (Crue en 1994, digue de margailliers, crues en 2002 et 2003).

3e point

Nous pensions nous aussi dès 2001 que si une extention de la commune devait se faire ce devait être dans la zone déjà très mitée située à garrigues planes ouest. Nous l’avions d’ailleurs proposé lors de l’enquête publique du PLU en lieu et place de la colline des Caunelle massacrée depuis.
Dans la zone concernée par la 7ième révision simplifiée du Plu nous tenons à signaler qu’une partie non négligeable des terrains est située en zone inondable pouvant être recouverte par plusieurs mètres d’eau car à une altitude inférieure à 5m.
D’autre part l’activité agricole étant encore très présente sur certains secteurs la volonté de l’actuelle majorité de protéger les terres agricoles s’en trouve écornée.

4e point

L’ouverture à l’urbanisation de 240 Ha implique une multitude de conséquences dont voici une liste brève et sans doute incomplète :

  • 5 000 à 10 000 habitants supplémentaires donc création de crèches, écoles, collège, terrains de sports espaces de loisirs, espaces publics, culturels …
  • Un plan de circulation à mettre en place pour des milliers de véhicules qui devront chaque jours, plusieurs fois par jours couper la rocade.
  • Des réseaux d’eaux potables et d’assainissement avec stations de relevage à créer et à entretenir (quand on voit l’état des réseaux existants tels que les ont laissés vos prédécesseurs on peut penser qu’il y a d’autres priorités)
  • Des services publics à rendre de plus en plus excentrés (collecte des ordures …)
  • Une cohabitation difficile avec les agriculteurs (atomiseurs, tracteurs remorques agricoles …)
  • Les coûts induits par cette urbanisation pèseraient lourdement sur les finances communales.

C’est un investissement important pour la commune qui doit être quantifié avec précision.

5e point

Toutes ces questions méritent d’être étudiées nous semble-t-il dans le cadre de la 4iéme révision du PLU.
Un travail en profondeur avec des professionnels indépendants nous semble indispensable.

6e point

Pourquoi ces 2 sujets n’ont ils pas été évoqués lors de la réunion de la commission d’urbanisme du 4 septembre 2008 ? Pourquoi cet emballement ?

7e point

Une commission s’est elle réunie pour décider des 2 révisions simplifiées envisagées ? Si oui qu’elle ont été les observations des participants et qui étaient ils ?

Vous écriviez dans votre programme électoral :

Beaucaire souffre de l’absence d’une politique d’urbanisme d’ensemble conçue sur le long terme. L’urbanisation est revue au coup par coup, au gré des demandes et des opportunités, ce qui ne reflète pas une gestion responsable.

Nous vous demandons au vu de ce qui précède de retirer les 2 délibérations concernées.

Merci