Paru dans le Midi Libre, article de Maria Dutron
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Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de recevoir notre lettre d’information, la voici !
La gestion de crise de l’inondation du 18 au 19 mai 2013 et les tentatives d’explications données en conseil municipal par le Maire sont symptomatiques des errances et des approximations du premier magistrat et de sa majorité. Mais les faits sont là : près de deux cents voitures, stationnées sur le parking du Casino de Beaucaire, se sont retrouvées dans l’eau, plus ou moins immergées dans un bain de boue.
Malgré tout c’est avec la précision d’un horloger suisse qu’il annonce que les portes de la banquette ont été fermées vers 21 h (sic) alors que le débit du Rhône était selon lui de 4 573 m³ / seconde (re-sic). Midi Libre du 24 mai 2013.
«C’est pas ma faute» semble dire le Maire dans des propos confus où il met en cause les services de l’Etat qui n’ont pas pris la peine de l’informer d’une «montée brutale et soudaine» laissant penser qu’on avait dû faire face à un raz-de-marée plutôt qu’à une crue dont le Rhône est coutumier. Ceci expliquerait alors la cécité des caméras de vidéo-surveillance implantées sur le parking du Casino.
Comment cela a-t-il pu se produire dans une ville où la cote du Rhône est mesurée et disponible sur internet (http://www.vigicrues.gouv.fr/
Toujours est-il que ce soir-là, le Maire n’était pas à Beaucaire au moment où les habitants du centre-ville auraient apprécié sa présence.
Pour en savoir plus, un article plus complet sur ce dossier : lire l’article.
Les chiffres ce n’est pas trop le truc de la municipalité. On le savait déjà pour les finances, on le découvre pour la lecture de la cote du Rhône, mais voyez plutôt, ce n’est pas tout.
Niko Pneu : cette entreprise a reçu en juillet 2012, contre notre avis, 150 000 € prélevés sur nos impôts pour évacuer ses pneus 45 jours au plus tard après le versement de cette somme.
10 mois plus tard, les pneus sont toujours là.
Papy et Mamy école : le 13 décembre 2012, les élus de la majorité, contre notre avis, ont cru pouvoir payer 14 € pour 2 heures de travail par jour ces braves gens. Le 22 mai 2013, contraints par le code du travail, ils ont été obligés de voter un salaire de 18 € par heure.
Dans le même registre, est-il légal de laisser le soin à des personnes qui ne sont pas assermentées par la Préfecture de réguler le trafic à des heures de grande circulation ? A cette question M. le Maire répond que les papy et mamy «ne font pas la circulation». On vous laisse juge de la sincérité de cette réponse.
Colis de Noël : souhaitant faire bénéficier nos aînés d’un colis de Noël, les élus de la majorité à l’initiative du président du CCAS, s’affranchissant du code des marchés publics, en ont acquis pour 24 000 € en deux fois sans mise en concurrence. Or le code des marchés publics donne obligation à recourir à une procédure adaptée avec mise en concurrence dès que la dépense prévue est supérieure à 15 000 €.
Cela s’appelle du saucissonnage de marché public et Didier Corrias devrait savoir que c’est un acte puni par la loi.
Viticulteurs : M. le Maire aime à dire qu’il porte sur ses épaules le poids de l’avenir de 12 000 viticulteurs dont 80 % dans le Gard.
Renseignements pris, il y a actuellement dans le Gard 6700 exploitations agricoles dont 3600 viticulteurs. A noter que parmi ces derniers un quart vend son vin directement et pour les 2700 autres, tous ne vendent pas leur vin à Moncigale.
Un peu plus de sérieux dans les chiffres rendrait la parole de notre maire crédible aux yeux des autorités qui elles, n’en doutons pas, connaissent la réalité des chiffres de l’agriculture gardoise.
Tous ces exemples démontrent la mauvaise foi et le manque d’implication des élus de la majorité dans les dossiers dont ils ont la charge.
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C’est sûr, la dernière crue du Rhône, avec ses petits 7000 m³/seconde au plus fort de l’évènement, sera vite oubliée pour la majorité des Beaucairois, mais pas par les utilisateurs du parking du Casino qui ont vu leur voiture baignée par les eaux boueuses du Rhône. Même s’il est du devoir de chacun de prendre soin de ses biens, il faut rappeler que la responsabilité de la Mairie de Beaucaire est engagée auprès des utilisateurs du parking du Casino qui ont vu leur véhicule endommagé par le Rhône.
En effet la ville est soumise au Plan de Prévention des Risques d’Inondation qui autorise les parcs de stationnement en zone d’aléa fort à condition qu’ils soient signalés comme étant inondables et que leur évacuation soit organisée à partir d’un dispositif de prévision des crues ou d’alerte prévu au Plan Communal de Sauvegarde.
Ainsi en octobre 2011, au cours d’un exercice de gestion de crue, mais aussi pendant la crue de novembre 2011, la Ville a activé le Plan Communal de Sauvegarde. Les portes de la ville ont été fermées, la télé-alerte actionnée, les propriétaires de véhicules menacés par la crue avertis et les véhicules restants mis en sécurité.
De même, pendant la récente crue et sur la base des niveaux annoncés pour la nuit du 18 mai par le site Vigicrues, la Ville d’Avignon n’a pas jugé nécessaire de fermer les portes de la ville, mais a fait préventivement évacuer le camping de la Barthelasse, a averti la population en lançant des messages d’alerte dans les rues par haut-parleur puis a fait mettre en sécurité, à ses frais, les 170 véhicules restants sur le parking de l’Oulle.
Le 18 mai dernier, la Ville de Beaucaire a décidé, en début de soirée, de fermer les portes de la cité et d’avertir une petite partie des riverains et propriétaires de voitures menacées, puis a laissé les voitures restantes prendre l’eau.
La suite aurait pu être simple. La ville aurait dû reconnaître ses torts, et assumer l’indemnisation des dégâts causés aux véhicules inondés. Elle aurait aussi dû prendre acte du mauvais fonctionnement de ses systèmes de prévention et de sauvegarde et en tirer les conséquences pour être plus efficace à la prochaine crue qui sera peut-être plus virulente. Fin de l’épisode !
Et bien non ! Au conseil municipal du mercredi 22 mai dernier, nous avons assisté à un déballage de la plus crasse mauvaise foi : sur la gestion de la crise qui aurait été parfaitement organisée et la responsabilité des dégâts qui serait à reporter sur les riverains qui ne s’informent pas et ne sont pas là quand on cherche à les contacter, sur le niveau des eaux qui est monté plus vite que prévu, sur les barrages qui ont dû délester, sur la vigilance orange qui n’a pas été activée et sur la nuit qui complique les choses…
Le summum a été atteint quand Monsieur le Maire a indiqué vouloir faire passer l’évènement en catastrophe naturelle. Mazette, pour une crue de 7000 m³ !!!
Quand on sait que, le samedi 18 mai, Vigicrues annonçait dès 21h45 que la crue atteindrait certainement dans la nuit la même ampleur que la crue de mars 2001 durant laquelle le pré avait été inondé, qu’un grand nombre de riverains ou sinistrés assure ne pas avoir été contacté, bien que présent à Beaucaire ou joignable, que les panneaux placés à l’entrée du Pré et censés prévenir les riverains de l’arrivée de la crue affichent 365 jours par an «Crue annoncée. Stationnement interdit» et que la Mairie, quand on lui demande une copie du Plan de Sauvegarde, répond que ce n’est pas possible car il est en révision (depuis 2011 semble-t-il), on ne peut que rester stupéfaits pas les déclarations du Maire.
En fin de séance de conseil Municipal, M. Bourbousson a annoncé que les sinistrés pouvaient aller le voir et qu’il s’occuperait d’eux, mais cela a-t-il été rendu public ? Une cellule d’accueil et d’information a-t-elle été mise en place ? Les sinistrés ont-ils été invités à déclarer leurs dégâts dans les temps ? Qu’a-t-il dit à ceux qui sont déjà venus le voir ? De se tourner vers leur assurance ?
Encore faut-il être assuré pour ce risque. Et que fait-il de la franchise à la charge de l’assuré ?
Décidément : Monsieur le Maire ne se refait pas.
Le Conseil municipal de Beaucaire tend de plus en plus à devenir une chambre d’enregistrement de décisions déjà appliquées. Et si le vote avait été majoritairement contre ?
Quelques exemples : on autorise la municipalité à embaucher du personnel qui travaille déjà depuis quelque temps…
On autorise des propriétaires privés à fermer un passage public (passage de l’Evêché), mais les grilles fermant le passage et la pancarte «Propriété privée, défense d’entrer» sont déjà installées…
On vote au mois de mai l’autorisation de dépenses effectuées aux mois de mars et avril…
Dans la nuit du 18 au 19 mai 2013, près de deux cents voitures, stationnées sur le parking du Casino de Beaucaire, se sont retrouvées dans l’eau, plus ou moins immergées dans un bain de boue. Comment cela a-t-il pu se produire dans une ville où la montée du Rhône est surveillée et où toute une série de précautions réglementaires est prévue au Plan Communal de Sauvegarde ?
Les portes de la digue ont bien été fermées mais pas d’alerte dans la ville, pas d’annonce par téléphone…
Lors du Conseil municipal du 22 mai, la municipalité, au lieu de reconnaître les faits et le dysfonctionnement de ses services, s’est d’abord abritée derrière le bouc émissaire des services de la Préfecture qui ne les aurait pas avertis à temps. Mais la Préfecture est à 25 kilomètres du Rhône alors que les caméras de vidéo-surveillance donnaient, en direct, des images de la montée des eaux : à quoi servent-elles donc ?
On a ensuite affirmé qu’il n’était pas opportun de réveiller les gens en pleine nuit puis, de manière contradictoire, que tous les propriétaires avaient été prévenus mais qu’ils n’avaient pas pris la peine de se déranger !!!
Pourtant, les propriétaires que nous avons interrogés contredisent cette version des faits : ceux qui ont bougé leur voiture ont été prévenus par des amis, pas par la municipalité, et les autres n’ont reçu aucun appel.
Plus grave : l’occupant d’un camping-car a bien aperçu, dans la soirée, la Police municipale qui faisait sa ronde mais, comme on ne lui a rien dit, il n’a pas bougé et il s’est réveillé dans l’eau…
Une autre solution aurait pu être de faire évacuer les véhicules les plus exposés par la fourrière…
Une partie des membres de Réagir Pour Beaucaire 2014 était présente sur le marché de Beaucaire ce dimanche matin pour informer la population de son action sur Veolia.
Voir le tract distribué : une baisse du prix de l’eau est possible, qui a visiblement intéressé les personnes rencontrées.
La chaîne d’alerte prévenant les usagers du parking du Casino d’une crue n’a pas fonctionné samedi 18 mai.
Alors que les portes de la Banquette ont été fermées vers 22 h, aucun appel téléphonique n’a été lancé par les autorités pour prévenir les automobilistes des risques d’inondation. Que faisaient le maire et ses adjoints à cette heure alors que la menace était prévisible compte-tenu du niveau exceptionnel des précipitations ?
Nous demandons qu’une enquête soit conduite par élus de la majorité afin de déterminer les raisons et les origines de ce dysfonctionnement qui a privé beaucoup de conducteurs de leur moyen de locomotion. Comment se rendront-ils sur leur lieu de travail ?
M. Bourbousson doit des réponses à ses administrés sans se défausser de sa propre responsabilité.
Notre programme à consulter : Réagir Pour Beaucaire, le programme
Tous nos tracts : « Pour une baisse du prix de l’eau à Beaucaire », « La délégation des services publics à Beaucaire » (privatisation), « La gestion des déchets à Beaucaire », « La liste Réagir Pour Beaucaire », « L’éducation à Beaucaire », « La sécurité et la tranquillité publiques à Beaucaire ».
Accéder à tous les tracts
Résolument engagée à gauche afin de proposer une alternative à 30 ans d’une politique de droite à Beaucaire, l’association Réagir Pour Beaucaire cède la place au Collectif Réagir Pour Beaucaire.
Le travail réalisé depuis maintenant six ans par ses membres sert de socle à la constitution d’un programme de gauche pour les Elections Municipales de Beaucaire 2014. La cohérence de notre projet s’appuie sur l’ensemble de nos communications qui sont désormais disponibles en format numérique sur ce site.
Notre expertise reconnue dans les domaines de l’urbanisme, de l’environnement, de la politique de la ville, de l’agriculture dessine les contours de solutions locales et réalistes répondant aux besoins de toute la population.
La campagne est désormais lancée avec les candidatures annoncées à droite de M. Bourbousson et de M. André, deux anciens alliés qui aujourd’hui s’affrontent violemment dans des querelles stériles, Mme Arèse et le candidat FN.
De notre côté Claude Dubois et les membres du collectif Réagir Pour Beaucaire, militants associatifs, syndicaux ou politiques défendront leurs idées et leurs propositions avec conviction afin qu’une majorité conduise dès 2014 une politique dont le curseur sera vraiment à gauche.
La célébration de la Fête du travail aura lieu cette année à 10h30 face à l’Hôtel de ville. La réalité de la crise, son impact sur l’emploi et sur la remise en cause des acquis sociaux, nécessitent que tous les acteurs politiques et syndicaux se mobilisent pour faire de cette fête un rassemblement massif. Réagir Pour Beaucaire sera présente pour soutenir toutes les initiatives qui oeuvrent pour la défense de la dignité des travailleurs.
[Edit] du 1er mai : malgré la pluie, la Fête du travail s’est déroulée dans la bonne humeur. Quelques photos de la matinée :
Le libéralisme est à la liberté ce que la musique militaire est à la musique.
Les dizaines de licenciements prévus au sein de Moncigale sont la conséquence locale d’une doctrine économique promue par un parti politique, l’UMP, auquel appartiennent les duettistes Christophe André et Valérie Arèse. C’est en effet bien le libéralisme financier qui a permis à Belvédère de spéculer, de s’endetter puis d’utiliser les entreprises bénéficiaires du groupe pour tenter de se renflouer.
Voir ces deux UMPistes s’époumoner en conseil municipal contre le maire de Beaucaire à propos de Moncigale relève de l’imposture et du calcul politicien.
Certes le maire n’est pas exempt de reproches tant ses prises de position depuis des mois se révèlent incohérentes et déplacées. Nos deux agités veulent faire croire qu’ils auraient pu influer sur le devenir de Moncigale : pure duperie de leur part. Qu’auraient-ils fait de plus ?
Les pouvoirs des élus locaux en matière industrielle sont limités : ils peuvent créer une zone industrielle (ce que la municipalité Boyer fit dans les années 70 à Beaucaire), ils fixent le montant de la taxe locale sur les entreprises, ils peuvent accompagner un industriel dans son parcours d’installation et c’est à peu près tout.
Dans le cas de Moncigale, la ville pourrait aider les salariés, s’ils le souhaitent, à créer une scop (société coopérative ouvrière).
Une première table ronde ayant déjà eu lieu à l’automne sans résultat positif, la demande au Préfet d’une nouvelle « table ronde » réunissant tous les acteurs, y compris des représentants de la direction de Belvédère, les représentants syndicaux, mais aussi le délégué régional du Ministère du redressement productif et des membres de la Chambre d’agriculture (la viticulture serait impactée par une réduction ou la disparition de l’activité de Moncigale) peut-elle être encore envisagée ?
Face à un tel gâchis nous devons tous nous interroger : où sont les origines du mal ?
La politique ultra-libérale, où la loi du marché, la concurrence libre et non faussée, la dérèglementation, le libre-échange…, devaient tout régler après la chute du totalitarisme des pays de l’Est à la fin des années 80, est un échec.
En réalité, l’idéologie ultra-libérale ne fait qu’engendrer drames sociaux, licenciements, fermetures d’usines et chômage.
L’économie mondiale doit être encadrée, les politiques ne peuvent offrir l’humanité en pâture à la finance mondiale. A notre niveau, il nous appartient d’inciter au développement d’une économie locale qui serve une demande locale. Parce qu’un modèle construit sur une direction polonaise, un actionnariat fait de fonds de pensions caribéens et ayant ses débouchés en Chine, n’est pas viable à long terme.
L’une des nombreuses promesses du candidat Bourbousson en 2008 est-elle sur le point d’être tenue ? C’est en tout cas ce que prétendent l’intéressé et son premier adjoint lorsqu’ils projettent de «vendre» des m³ d’eau à Fourques en raccordant le réseau de cette commune directement à la station de pompage Les Arves, propriété de la ville de Beaucaire. Cette canalisation constituerait «l’épine dorsale» à partir de laquelle toute la plaine pourrait être desservie.
L’idée n’est pas nouvelle car déjà suggérée à l’ancienne municipalité André/Cellier, mais qui l’avait rejetée à l’époque pour incompatibilité politique, le maire de Fourques ayant le mauvais goût, selon eux, de trop pencher à gauche.
Sur le papier, l’idée est séduisante : le délégataire Veolia prend en charge la pose d’une canalisation jusqu’au canal Philippe Lamour sans que la commune n’ait à verser 1 liard. En contrepartie c’est Veolia qui aurait l’exclusivité de la vente de l’eau à Fourques et cela pour une durée de 20 ans.
Alors, si vous avez aimé la reconduction du contrat d’eau et d’assainissement en 2007 pour une durée de 15 ans sans que la commune n’exerce le moindre contrôle de l’activité du délégataire, si vous avez apprécié l’attribution du marché de remplacement des branchements au plomb sans appel d’offre, signé les yeux fermés par la vertueuse Mme Cellier, alors vous adorerez la confiance désintéressée de la majorité municipale qui s’apprête à confier un chantier de plus d’un million d’euros à Veolia. Sans mise en concurrence, sans commission d’appel d’offre. En toute transparence…
La durée de l’amortissement calculée sur un coin de table est une aubaine pour Veolia qui exploiterait cette mine d’or pendant 20 ans. Vingt ans de plus à se remplir les poches sur le dos des Beaucairois.
Une autre solution est possible : organiser une commission d’appel d’offre afin de mettre en concurrence les entreprises capables de poser cette canalisation et garder la maîtrise de la vente de l’eau qui appartient aux Beaucairois sans avoir à prolonger notre «partenariat» avec l’ogre Veolia.
Que nous apprend le budget prévisionnel de la dernière année de mandat de M. Bourbousson ? Une fois de plus que la commune a de l’argent et donc des marges de manœuvre car son volume budgétaire est largement au-dessus de la moyenne des communes de population équivalente. Malheureusement les qualités de gestionnaire de M. le Maire pèsent sur l’usage de cette manne et donc sur le niveau de service rendu aux Beaucairois. Avec un niveau d’investissement élevé on pourrait croire que le maire mise sur l’avenir. Que nenni ! A la fin de l’année comptable, le bilan montrera une fois encore que moins de 50 % des investissements auront été réalisés.
Alors pourquoi diable un tel écart entre la prévision et la réalisation si le budget est disponible ? Pour mieux comprendre, il est nécessaire de préciser le qualificatif «disponible» appliqué au budget municipal. Tout d’abord, l’augmentation constante des dépenses de fonctionnement (personnel, fêtes, etc.) fait que le montant annuel pouvant être transféré sur les opérations d’investissement est en chute libre. Il passe ainsi de 2,5 M€ en 2012 à 0,96 M€ en 2013. Ensuite parce que les opérations d’investissement sont financées dans le budget prévisionnel par des emprunts. Naturellement ces emprunts ne sont pas signés, ils ne le seront que si les opérations débutent. C’est pourquoi la municipalité ne se précipite pas pour exécuter son budget d’investissement en totalité car elle serait alors tenue d’emprunter 6 M€ supplémentaires alors qu’elle est déjà endettée à hauteur d’environ 10 M€. Elle pratique donc ce que l’on appelle couramment de «l’affichage budgétaire». C’est-à-dire qu’elle inscrit comme en 2012 une prévision d’investissement à hauteur de 13 M€ alors qu’elle sait dès le départ qu’elle n’en dépensera que 5. Il en résulte alors ce que l’on appelle un manque de sincérité budgétaire. Ceci dit, il est vrai que par les temps qui courent, sincérité et politique ne font plus nécessairement bon ménage. Alors un peu plus un peu moins…
Selon nous, faire de la politique au sens noble du terme, c’est avant tout être capables de faire des choix, de les justifier et de les assumer. Aussi le vote du budget est-il l’un des actes politiques majeurs car il est l’outil financier qui va permettre de réaliser les choix politiques. Il se doit donc à ce titre d’être «lisible». C’est-à-dire que les priorités doivent être facilement identifiables, ce qui n’est pas le cas dans la situation actuelle puisque les 5 M€ d’investissements qui seront finalement réalisés et qui sont de fait la priorité de M. Bourbousson sont perdus au milieu des 13 M€ prévus.
De notre côté, si nous sommes élus en 2014, nous nous engageons à présenter des budgets annuels sincères et à faire preuve de transparence afin que les Beaucairois comprennent vraiment quelles sont les marges de manœuvre de la commune et comment notre politique se traduirait budgétairement.
Ils se targuent de leur participation aux salons de tourisme en Europe : le Château de Beaucaire est l’unique monument de la région fermé les jours fériés et durant les vacances de Noël.
Ils plastronnent “Nouvelle signalétique urbaine, pour mieux circuler dans votre ville” : deux larges boulevards rénovés sans pistes cyclables, pourtant obligatoires depuis la loi LAURE de 1996.
Ils prétendent “donner un nouvel élan à la ville, en associant son potentiel patrimonial et commercial” : les voilà qui bradent des terrains mitoyens de la zone commerciale route de Nîmes pour y créer encore des locaux commerciaux, alors que de nombreuses surfaces restent vacantes au Forum et au cœur de la ville !
Conséquence concrète : l’opticien de la rue Nationale quitte le centre-ville.
Ils pérorent du haut de leur estrade et jugent accessoire l’avis des Beaucairois : la réunion publique du 4 février sur le Plan local d’urbanisme, enjeu majeur pour l’avenir de la ville, n’a fait l’objet que d’une maigre publicité dans la presse.
Les élus de gauche : Rose-Marie CARDONA, Claude DUBOIS et Christiane ROTT
Né à Beaucaire en 1955 au sein d’une famille d’ouvriers, deux enfants
Technicien agricole de formation, apiculteur professionnel depuis plus de trente ans
Elu de gauche au conseil municipal
Après le service militaire, tout en créant une exploitation apicole, j’ai travaillé dans l’agriculture, le BTP, l’irrigation et le service plein-champ de Procida jusqu’en 1983.
Mon parcours professionnel m’a naturellement orienté vers l’écologie : je mesure au quotidien les effets néfastes, radicaux et irréversibles liés à la mondialisation des échanges, à l’usage des pesticides, aux méfaits de la chimie sur notre environnement et notre santé.
Depuis 1990 je contribue avec des amis à la protection de l’environnement beaucairois mis à mal par les municipalités successives : projet de décharge départementale d’ordures à Cante Perdrix, Saria, la destruction de la colline des Caunelles en 2003 (que nous parviendrons à limiter, 32 hectares seront urbanisés au lieu des 84 prévus), projet de centrale à gaz «Poweo» au milieu du vignoble des Costières de Nîmes, … l’action pour limiter les nuisances de l’usine Ecoval se poursuit.
Depuis 2008 en tant qu’élu municipal d’opposition je me suis impliqué plus particulièrement dans certains dossiers : Veolia, Spanc, Urbanisme, Ponton sur le Rhône, filières des Déchets ménagers.
Ce fut l’occasion de découvrir le manque d’implication des élus en place depuis 30 ans, lesquels délèguent à tout va (Veolia, SRE , Statim …) sans exercer le moindre contrôle.
Beaucaire doit se doter d’élus qui s’impliquent dans les dossiers mais aussi sur le terrain et pas seulement au premier étage de l’hôtel de ville ou autour des arènes.
Ainsi le projet de création de nombreux jardins familiaux, la baisse du prix de l’eau, la remise en cause de la taxe annuelle dûe au titre du Spanc, la réorganisation de la filière de collecte et de traitement des déchets ménagers, la défense des intérêts de la commune, la maîtrise des dépenses… sont autant d’éléments qui peuvent concourir à l’augmentation du pouvoir d’achat et à la lutte contre la précarité.
Albert Jacquard, Pierre Rabhi, Stéphane Hessel, Paul Lafargue sont des penseurs dont je me sens proche.
«La sobriété heureuse», «solutions locales face au désordre global» -deux concepts qui guident ma démarche depuis plus de trente ans- sont applicables à l’échelle d’une ville comme Beaucaire et pourraient s’avérer salvateurs.
69 ans
Enseignante à la retraite
Elue de gauche au conseil municipal
Née en Angleterre en 1944 de grands parents de nationalités belge, française, britannique et grecque, j’ai trouvé à Beaucaire mes racines. J’y suis arrivée en 1965, par amour pour un beaucairois et y ai trouvé une famille, une cité, un travail.
La première fois que j’ai vu Beaucaire, j’arrivais un soir de la gare de Tarascon et, sur le pont, j’ai été éblouie par la beauté de cette ville, les toits se blottissant autour des clochers de N.D des Pommiers et de St Paul, le château dominant le Rhône, le canal, les arbres… je garde le même amour pour cette ville, et je désire qu’elle reste belle, accueillante, qu’on y vive bien, et qu’on soit heureux d’y être.
Enseignante pendant 37 ans à Saint-Félix, je me suis investie avec jubilation dans le fonctionnement de cette institution beaucairoise. Et en même temps, je me suis syndicalisée (CFDT puis CGT) pour faire avancer et maintenir les droits des personnels enseignants et employés (sous-payés et méprisés) de l’enseignement privé.
A la retraite, je suis devenue présidente d’une association culturelle, et je me suis présentée aux élections municipales de 2008, pour que les valeurs de gauche de fraternité, de justice sociale, de prise en main de sa propre vie puissent être mises en place.
J’ai été élue, mais la majorité de Mr Bourbousson bafoue le vote des beaucairois, écarte les élus de la minorité de toute concertation, de toute participation aux prises de décision, et même de toute invitation aux manifestations de la vie beaucairoise… Il faut rétablir une vraie démocratie à Beaucaire !!