Voeux 2013

Les voeux 2013 de RPB

Chers Amis,

Voilà cinq ans que l’association Réagir Pour Beaucaire était créée à l’initiative de personnes ayant participé activement à la campagne électorale des municipales en 2008. Les débats qui nous avaient permis l’élaboration d’un programme cohérent, structurant et raisonnable, c’est-à-dire sans démagogie, devaient être prolongés et approfondis malgré la défaite. Parce que l’investissement et l’intérêt des citoyens pour la chose politique ne se limitent pas aux invectives et fausses rumeurs colportées au moment des campagnes électorales, il nous apparaissait essentiel de travailler sur la durée en scrutant à la loupe les choix de la nouvelle municipalité qui s’était engagée à rompre avec la politique de la dynastie André.

L’analyse approfondie de l’ordre du jour de chaque conseil municipal, les choix du maire et son autoritarisme de plus en plus assumé lors des conseils municipaux ne laissent plus de place au doute quant à la réalité de la rupture promise en 2008.

Un retour rapide sur quelques promesses sur lesquelles s’était engagé M. Bourbousson est un cruel exercice pour lui :

Définir un plan d’urbanisme directeur pour maîtriser la politique d’urbanisation à long terme et harmoniser le développement de la ville » condamnant « l’urbanisation au coup par coup au gré des demandes et des opportunités.

Alors que nous réclamons depuis le début de son mandat une révision générale du plan local d’urbanisme, la majorité municipale se contente de révision simplifiée à la faveur de projets industriels ou immobiliers. La création d’un quartier à l’ouest de la rocade sur le site de la Tapie, prolongeant ainsi la ruée vers l’or immobilier des années André/Cellier est une impasse qui condamne un peu plus la cohésion et l’équilibre de notre ville. Le ‘vivre ensemble’ n’est pas qu’une formule policée de communicant. Il exige une réflexion en profondeur afin de reconstruire du lien entre les quartiers et les communautés, d’offrir à ses habitants des équipements publics, des écoles, des salles de réunions.

Il faudra attendre les derniers mois du mandat de M. Bourbousson pour que soient évoquées, au cours de l’élaboration du plan d’aménagement et de développement durable, l’interconnexion des différents quartiers de la ville par des voies douces, la préservation de l’environnement et des terres agricoles. On ne peut qu’être d’accord, mais alors, pourquoi ne pas mettre en œuvre ces préceptes en réalisant des pistes cyclables sur les boulevards rénovés ? Et pourquoi, alors, proposer des terres agricoles classées en AOC Costières de Nîmes à l’entreprise GSM ?

Dans les deux cas, on frôle l’imposture !

Les voeux 2013 de RPB
Que penser aussi de l’engagement de la liste Beaucaire Espoir sur le rétablissement de la propreté ? Le constat dressé à l’époque était cinglant :

Beaucaire est une ville sale, les rues ne sont pas nettoyées efficacement et les ordures ménagères y sont empilées à toute heure.

Nul besoin de changer un seul mot à cette profession de foi aujourd’hui !

Avant de nettoyer les rues beaucairoises, il paraît nécessaire de remettre à plat toute la filière de collecte et de traitement des ordures sur le territoire. Si la CCBTA assure le ramassage des ordures avec pas moins de huit passages par semaine dans le centre-ancien, c’est l’obscur et opaque syndicat mixte Sud Rhône Environnement qui a la responsabilité du traitement et du recyclage. Recyclage délégué à l’entreprise Ecoval 30 qui n’a jamais réalisé de bénéfice depuis sa création et dont l’avenir paraît incertain aujourd’hui. Avec pour conséquence une taxe d’enlèvements des ordures ménagères qui risque de flamber si Ecoval met la clef sous la porte. Mais tout cela ne semble pas émouvoir notre ex-candidat à la députation.

Pour expliquer la saleté des rues, les élus de la majorité évoquent en chœur l’incivisme et l’insolvabilité de certains habitants et que face à cela il n’y a rien à faire. Vous savez donc à quoi vous attendre si vous réélisez M. Bourbousson en 2014 :

Beaucaire sera une ville sale, les rues ne seront pas nettoyées efficacement et les ordures ménagères y seront empilés à tout heure jusqu’en 2020.

Que dire aussi de la gestion du dossier Veolia dont les multiples épisodes alimentent les colonnes de notre journal et de notre lettre d’information ? Que faut-il penser de l’immobilisme de M. Bourbousson face à une entreprise qui réalise des marges à deux chiffres depuis plusieurs décennies aux dépens des Beaucairois ? La perspective « des travaux nécessaires au raccordement au réseau public » de la plaine et la subvention de Veolia pour les fêtes sont-elles les clefs qui permettent de comprendre sa complaisance ?

Quoi qu’il en soit, soyez certains que si nous sommes élus en 2014, les cadres de Veolia devront répondre de leur bilan et il n’est pas exclu qu’une action en justice soit nécessaire pour infléchir position de la multinationale. Imposer une baisse significative du prix de l’eau et une réelle maintenance des réseaux reste notre objectif prioritaire sans exclure un retour en régie municipale de la gestion de l’eau et de l’assainissement si les Beaucairois nous font confiance en 2014.

La candidature de M. Bourbousson à la députation en 2012 n’aura servi à rien si ce n’est à lui rappeler le crédit que lui accordent ses administrés (seuls 15 % de Beaucairois étaient satisfaits de son action). Elle l’a détourné de sa ville à la seule fin de satisfaire ses ambitions personnelles et de grossir encore ses rentes politiques. Il n’a prêté aucune attention lorsque la mairie de Tarascon s’est arrogé le droit de construire un ponton sur notre territoire. Interpellé en conseil municipal par les élus de gauche au sujet de ce dossier, il a seulement assuré qu’il était en contact avec son homologue et qu’il réfléchissait à un projet similaire. On est prié de le croire sur parole.

Dans le même registre, doit-on accorder beaucoup de crédit aux sorties indignées des élus de l’opposition de droite lorsqu’ils revendiquent le classement de Beaucaire en zone de sécurité prioritaire ? Le discours sécuritaire est un grand classique des veilles de campagne électorale à droite. Mais Réagir Pour Beaucaire n’a aucune leçon à recevoir sur ce terrain. Nous avons été les premiers à alerter en juin 2010 les Beaucairois sur la menace de fermeture du commissariat. Fermeture du commissariat voulue et exécutée par le gouvernement de Sarkozy, président déchu dont Mesdames Arèse et Cellier, dont Monsieur Christophe André et consorts osent encore se réclamer pour gesticuler sur le thème de l’insécurité ! Dans le même temps nous écrivions à tous les parlementaires du Gard pour solliciter leur soutien. Seul M. Lachaud nous a accordé une audience au cours de laquelle nous avons pu développer un argumentaire en faveur du maintien d’une unité de police nationale dans notre ville. En vain.

Nous n’oublions pas les nombreuses sorties de Jean-Marie André sur ce thème, ses virées nocturnes pour chasser le délinquant, ses gesticulations multiples au cours d’une période où la droite courait déjà après les voix du FN. Nous n’oublions pas non plus que les caméras de vidéo-surveillance installées en 1999 n’ont jamais pu endiguer les incivilités, les petits et gros trafics. Et la majorité municipale d’aujourd’hui ne fait que prolonger cette politique qui a montré ses limites depuis presque 20 ans.

De notre côté nous militons pour un redéploiement des forces de police municipale sur le terrain en limitant le personnel mobilisé à la surveillance des écrans, au nombre de 12 actuellement.

En 2014, il n’y aura pas au premier tour de vote utile pour contrer une éventuelle candidature FN. Ce parti, qui a collaboré avec toutes les majorités de droite depuis 1983, ne se combat pas seulement dans les urnes ou par de petits arrangements. Au contraire.

RPB réaffirme son ambition de réunir toutes les forces de la gauche beaucairoise en 2014 afin d’offrir aux Beaucairois une alternative à 30 ans de gestion hégémonique de la droite.

Nous appelons donc tous les Beaucairois animés par des valeurs progressistes, motivés par l’engagement citoyens et amoureux de leur ville à venir nous rejoindre pour construire ensemble notre projet pour 2014. L’avenir de Beaucaire, c’est aux beaucairois de le bâtir. L’époque des élus providentiels est révolue, place à l’intelligence collective !

Vous pouvez compter sur la détermination des membres de Réagir Pour Beaucaire

Pour changer la vie, commençons par changer la Ville !

Très bonne année 2013 !

Le Président,

Stéphane Linossier

Fête des Libertés 2012

Comme chaque année l’association Réagir Pour Beaucaire organise sa « fête des libertés » le vendredi 13 juillet à 19h à l’espace Daudet. Cette année Cuba est l’honneur puisque c’est un concert de SON, musique traditionnelle cubaine avec le groupe CONJUNTO JALEO et un congri, plat national cubain qui vous est proposé. La participation aux frais est de 13€ pour les adultes et 6€ pour les enfants entre 6 et 12 ans. A part le repas, une buvette sera aussi à la disposition des convives.

Les demandes de réservations ou de préventes peuvent être effectuées en nous écrivant directement sur notre site ou par téléphone au 06.34.43.07.61.

Voeux 2012

Cette nouvelle année qui débute s’annonce riche en évènements. Et puisque l’engagement politique des membres de RPB ne fait plus aucun doute, il paraît naturel que notre collectif s’intéresse de près aux futures élections présidentielle et législative. Sans perdre de vue, bien sûr, que notre priorité reste et restera le suivi et l’analyse des affaires de la commune afin de pouvoir offrir une vraie alternative aux Beaucairoises et Beaucairois en 2014.

L’élection présidentielle en France constitue le pivot de notre démocratie. Spectacle savamment mis en scène depuis les conférences de presse du Général de Gaulle aux incursions guerrières d’un Nicolas Sarkozy dans une cité pour dénoncer les racailles et préconiser un lavage à grande eau, je veux dire au carsher. La campagne qui précède les deux scrutins se résume souvent à une bataille d’images, de petites phrases, de promesses aussi vite oubliées que promptes à être adressées.

Dommage car le peuple Français est avide de discussions, de débats, d’échanges, comme l’a montré celui autour de la demande d’adoption du traité Européen en 2005. Vote bafoué, faut-il le rappeler, par un autre traité re-bricolé et adopté par voix parlementaire et dont les peuples européens paient aujourd’hui les conséquences : crises financières à répétition, chômage de masse et austérité budgétaire.

Alors puisque la parole nous est offerte à l’occasion de cette élection, nous invitons tout le monde à :

  •  lire les programmes des différents candidats,
  • se souvenir du passé de chacun afin de déterminer la sincérité et la cohérence de la démarche proposée,
  • ne pas être aveuglé par le barnum médiatique perpétuel défilant dans les petites lucarnes où un buzz sur internet chasse un emballement médiatique après un sordide fait-divers.

Souvenons- nous du débat initié par l’association ATTAC autour de la taxe Tobin dont la mise en œuvre permettrait le prélèvement d’un impôt sur les transactions financières. Qui aurait pu croire il y a encore quelques mois que celle-ci figurerait dans le programme du très libéral Sarkozy ? L’idée a fait son chemin, portée par des militants et des citoyens engagés, et a rencontré l’oreille d’un président qui moquait cette idée il y a encore peu de temps. Difficile dans ces conditions d’accorder beaucoup de crédit au futur candidat mais l’idée est sur la table et doit maintenant être débattue par tous les électeurs.

Le monde capitaliste est en crise. Preuve est faite depuis 2008 que le libre échange n’est pas un système en capacité de se réguler sans le cadre souverain et légitime de la loi. L’ultralibéralisme n’a plus le vent en poupe et ses anciens apôtres, M. Sarkosy en tête, tentent de faire oublier un passé qui ne passe pas.

Même le Front National opère un virage à 180° en abandonnant sur le bas coté son programme économique inspiré par la révolution libérale de Reagan. Il cache ce passé où il vitupérait contre l’Etat, contre les fonctionnaires trop nombreux, contre l’impôt sur le revenu et pour la privatisation de l’école et du système de santé, contre la retraite à 60 ans. Aujourd’hui le FN se présente comme le parti des travailleurs et des sans-grades. Etait-il présent pour autant dans les manifestations contre la réforme des retraites ou les politiques d’austérité ? Non. Aujourd’hui son discours séduit, il s’adapte à l’air du temps mais il n’oublie pas ses fondamentaux puisque son fond de commerce est le rejet de l’autre.

Alors nous non plus nous n’oublions pas ses fondamentaux. Nous n’oublions pas que le FN c’est d’abord une petite entreprise familiale grâce à laquelle les LE PEN ont fait fortune (avec nos impôts notamment). Nous n’oublions que le FN compte parmi ses cadres et ses idéologues des révisionnistes, des adeptes du IIIème Reich, mais aussi des sympathisants de régimes totalitaires antisémites comme ceux de Syrie ou d’Iran. L’idéologie du Front National doit donc être combattue sans relâche. Elle est dangereuse pour la démocratie, dangereuse pour notre ville où les différentes communautés vivent entremêlées.

Le Front National ne sert qu’à faire peur et ne propose aucune solution crédible aux problèmes auxquels nous devons faire face. A l’échelle nationale c’est un empilement de mesures populistes et opportunistes (seul parti à proposer l’amnistie pour les PV de circulation routière). A l’échelle locale le FN a soutenu en 2008 l’élection de M. Bourbousson après avoir soutenu le clan André/Cellier/Arèse pendant des années. Voilà le vrai rôle du FN à Beaucaire, contribuer à faire et défaire les petits potentats de la droite locale. Son utilité publique est à l’image de sa connaissance des affaires communale ; elle est nulle.

Notre engagement depuis la création de l’association en 2008 ne faiblit pas. Notre ancrage dans le paysage politique local ne fait aucun doute. La publication de notre journal Les Trois Singes deux fois par an ainsi que la lettre d’information mensuelle mise en ligne sur notre site témoignent du dynamisme et de la détermination des membres de notre collectif.

La Fête des Libertés programmée le 13 juillet chaque année est un temps fort de la vie de notre association. Son succès ne se dément pas et le caractère populaire de cette manifestation est indéniable. Il ne tient qu’à nous de la faire vivre et de l’amplifier.

Notre voix est parfois entendue par les élus à la commande. Un audit sur le contrat liant la commune à Véolia va enfin être réalisé par un organisme spécialisé. Ne boudons pas notre plaisir, mais que de temps perdu entre les premières révélations de RPB et aujourd’hui. Une décision consentie après de multiples interventions en réunion publique, en conseil municipal où le conseiller Claude Dubois démontait seul les arguments de deux cadres de Véolia et au cours de laquelle les élus de la majorité approuvait docilement le rapport du délégataire, se positionnant ainsi en situation de faiblesse face au délégataire dans le cadre de la re-négociation quinquennale à venir.

Notre action de fond, par une connaissance approfondie des dossiers que nous étudions, nous permet de faire des propositions qui peu à peu dessinent notre programme électoral pour 2014.

A l’immobilisme et à la gestion au coup par coup du territoire actuelle, nous opposerons une réflexion globale dans le cadre d’une Révision Générale du Plan Local d’Urbanisme dès le début du mandat et avec un vrai souci de participation de la population à son élaboration. Car nous sommes convaincus par exemple que la réfection de la seule rue Nationale dont les travaux doivent débuter en 2013 devrait s’inscrire dans un projet d ‘ensemble visant à traiter toutes les problématiques de la vieille ville : sociale, architecturale, commerciale, culturelle, touristique…

Le re-déploiement des efforts en matière d’urbanisme sur le bâti existant signera l’arrêt de l’étalement urbain à l’ouest (10% du parc logements est vacant actuellement) et par la même le grignotage des terres agricoles encore plus fragilisées aujourd’hui avec les projets photovoltaïques.

Un ambitieux projet de jardins familiaux sera proposé aux beaucairois leur permettant à la fois de produire leurs propres fruits et légumes mais aussi de recréer du lien social, de renouer une proximité avec la nature, et d’envisager une approche plus saine de l’alimentation.

Nous exercerons une surveillance sans faille sur les sociétés ayant obtenu des délégations de services publics afin de faire baisser les coûts de ces services (Veolia).

Nous soutiendrons sans démagogie toute initiative visant à re-localiser l’économie et à maintenir l’emploi ici y compris dans l’agriculture vivrière de proximité.

D’une façon plus générale, une meilleure connaissance des dossiers et une plus grande rigueur dans la gestion des finances communales, permettront de dégager les fonds nécessaires à la mise en œuvre de notre politique qui vise à « ouvrir les fenêtres, à aérer Beaucaire » qui après trente ans de gestion de la clique André- Cellier, Bourbousson, Arèse et compagnie commence à sentir le rance.

Sur ce nous vous souhaitons à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2012. Cette année sera encore une fois une année de lutte et de combat dont le premier d’entre eux sera celui contre la résignation et le défaitisme.

Communiqué de presse : guerre des ego

Anosodiaphorie* ?

En 2014, ce n’est pas un bilan sur 3 ans mais sur 30 (trente) ans que les Beaucairois seront appelés à tirer. Trois décennies au cours desquelles les André père et fils, Cellier, Arèse, Cambi, Bourbousson, ont occupé l’espace politique local, les uns étant alternativement les adjoints des autres, 30 ans où la gestion des ego de ces vieux routards de la politique beaucairoise a pris le pas sur une saine gestion de la ville avec des conséquences gravissimes pour notre cité.

Faire du neuf avec du vieux est un art difficile, gageons que les Beaucairois lassés par ceux-là aspireront à un profond changement du paysage politique local.

(*) terme médical pour désigner l’indifférence d’un individu à sa propre maladie.

Discours Fête des Libertés

Beaucairoises et Beaucairois, chers amis !

Permettez-moi, en ce jour de Fête des Libertés, de vous faire partager quelques moments d’actualités qui nous prouvent, s’il fallait en douter, que les libertés demeurent encore écornées ici comme ailleurs.

Je voudrais, tout d’abord, revenir sur le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé le Japon et qui ont provoqué la plus importante catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl.

Le 11 mars dernier, les réacteurs des centrales de Fukushima sont entrés en fusion entraînant le rejet de vapeur radioactive. Des nuages radioactifs qui ont fait le tour du Monde…

Pour autant, les autorités japonaises, les dirigeants de Tepco l’exploitant, se sont voulu rassurants ! Mensonges ! Ils ont été et sont encore dépassés par l’ampleur de cette catastrophe. Et tous de clamer que le nucléaire demeure l’énergie la plus sûre. Mensonges !

Mensonges encore de la part du gouvernement UMP et du président Sarkozy. Non la France ne doit pas s’arc-bouter au tout nucléaire ! L’Allemagne a fait le choix de sortir progressivement du nucléaire. Cela est possible ! Prétendre le contraire ne tient qu’à protéger des intérêts particuliers au profit de notre sécurité et de notre avenir dans un monde durable.

Je veux ensuite évoquer les soulèvements populaires, qui de la Tunisie à l’Égypte en passant par la Syrie et le Yémen, ont permis et sont en train de chasser du pouvoir des dictatures, trop longtemps soutenues par les gouvernements européens ! Bien sur, il est trop tôt pour augurer de l’avenir. Mais soyons solidaires de ces luttes qui nous prouvent qu’aucun système n’est éternel.

Solidaires aussi avec les Indignés d’Espagne qui réinventent une démocratie directe où le peuple reprend la parole face aux gouvernants inféodés au FMI. Soutien et solidarité encore pour le Peuple grec victime des erreurs de son Gouvernement, victime des banques et du système financier mondialisé.

Ces luttes démocratiques, ces révolutions citoyennes et sociales constituent un formidable espoir qu’ici à Beaucaire comme en France nous puissions retrouver une nouvelle forme de démocratie, construite et validée par le vote. Et je veux citer là Stéphane Hessel : « Prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. On rejoint le courant de l’histoire et le grand courant de l’histoire doit se poursuivre grâce à chacun. »

Nous devons rester vigilants critiques et constructifs pour provoquer la seule alternance utile à la France, celle du peuple de gauche.

Nous devons nous unir, nous mobiliser pour diffuser nos idées pour que Réagir pour Beaucaire puisse assumer toutes ses responsabilités en 2014.

Enfin, je terminerai en remerciant le Conseil général et la municipalité pour leur aide, l’ensemble des bénévoles qui font la réussite de cette fête des libertés.

Bon appétit, et n’oubliez pas la lutte continue !

Fête des Libertés 2011

La fête des libertés 2011 présentée par Réagir Pour Beaucaire aura lieu le mercredi 13 juillet 2011 à partir de 19h, base nautique de Beaucaire.

Au programme : apéritif, buvette, couscous (10€) et concert gratuit avec le groupe le Rock à Lili

Réservez vos places dès à présent en nous contactant à l’adresse reagirbeaucaire@free.fr

Les Estivales de Beaucaire vues par RPBEt pour les jeunes, y a quoi ?!

Intervention rassemblement au Planet à Beaucaire le 1er mai 2011

Quelle idée de vouloir se rassembler par un beau dimanche de mai, en pleines vacances scolaires !

Certains commentateurs parlent d’une tradition vieillotte appelée à disparaître, d’autres, plus généreux, évoquent la Fête du Travail : le 1er mai serait donc un jour férié comme les autres, avec un petit air de St Valentin, de fête des grands-mères ou des secrétaires !

Le 1er mai, comme le 8 mars – journée internationale pour les Droits des Femmes, ne mérite pas cette banalisation…

Car le travail et les salariés, sont-ils vraiment à la Fête ?

Etaient-ils à la Fête celles et ceux qui, à Beaucaire, ces dernières semaines, ont été contraints de se mettre en grève pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires, que ce soit à STRADAL, dans le bâtiment, à AXIMA, dans les travaux publics, dans les transports DECOUX ou encore dans la grande distribution comme à CARREFOUR où le personnel féminin en particulier est soumis au temps partiel imposé et à des horaires de travail éclatés ??

Doit-on oublier que le 1er mai a connu un baptême de sang en 1886, à Chicago, quand la police abattit 6 ouvriers qui manifestaient pour la journée de 8 heures ?

Peut-on oublier qu’en France même, à Fourmies dans le Nord, en 1891, pour les mêmes revendications (journée de 8 heures, semaine de 48 heures) 10 travailleurs trouvèrent la mort face aux forces de Police aux ordres du grand patronat du Textile et des Mines ?

Ou encore ce 1er mai 1929 à Berlin où, en pleine ascension du nazisme, 33 manifestants furent abattus ?

Aujourd’hui même, dans certains pays du Sud de la Méditerranée, des hommes et des femmes vont risquer leur vie pour ces droits élémentaires que sont la liberté d’expression et de rassemblement, la possibilité de s’organiser dans des Syndicats ! Et c’est dans la patrie des Droits de l’Homme que certains essaient de diviser les travailleurs en pointant du doigt ces pays et ces peuples en quête de liberté !

On essaie de nous faire peur avec les droits et libertés conquis ailleurs, quand tout devrait nous porter à nous en réjouir !

Aujourd’hui, nous entendons dans certaines bouches résonner des accents vieux de 70 ans, quand le Maréchal Philippe Pétain proclamait le 1er mai comme « Fête du Travail et de la Concorde Sociale et Nationale », comme si rien ne séparait les salariés de ceux qui tirent profit de leur travail, comme si les intérêts de madame Bettencourt étaient les mêmes que ceux de la caissière de Carrefour !!Comme si les intérêts et les préoccupations des 40 patrons des 40 entreprises qui dominent la Bourse de Paris étaient identiques à ceux de leurs salariés, 40 patrons dont on vient d’apprendre que leurs salaires de base s’élevaient à 90 millions d’euros annuels, sans parler de leurs stock-options, parachutes dorés et primes diverses.

505% même d’augmentation pour le patron de Michelin, une augmentation à 3 chiffres quand les salariés, dans les meilleurs des cas, doivent se contenter d’un seul chiffre, et encore-après la virgule, derrière le zéro !

Comment ne pas être écœurés par l’évocation de cette prime présidentielle qui ne concernerait que les entreprises privées de + de 50 salariés, dont le montant est laissé à l’appréciation forcément généreuse, n’en doutons pas, des patrons et des actionnaires dont on connaît le grand cœur ! Et encore, elle ne serait versée que si l’entreprise réalise des bénéfices supérieurs à ceux de l’année précédente : ainsi, il suffit à TOTAL qui a réalisé 13 milliards d’Euros de profits de ne faire que 12 milliards l’an prochain pour être exonéré !

Les traders, financiers, spéculateurs ont rénoué avec leur train de vie doré, mais c’est aux premières victimes de la crise, travailleurs en activité ou privés d’emploi, qu’ils présentent l’addition : retraites démantelées, Sécurité Sociale défigurée, licenciements boursiers, souffrance au travail, gestion par le stress avec les résultats que l’on connaît : les 60 suicides de France Télécom et tant d’autres que l’on ne connaît pas, comme ce cadre qui, il y a tout juste un an, s’est donné la mort, dans son bureau, dans son entreprise, ici à Beaucaire !

Nous payons leur crise : les fonctionnaires ne sont pas épargnés, dont un départ à la retraite sur 2 seulement est remplacé, avec pour résultat un affaiblissement, une dégradation des services rendus au Public, que ce soit à la Poste ou à l’Hôpital.

Même les enfants ne sont pas épargnés, puisque malgré des effectifs scolaires plus nombreux, 16.000 enseignants vont disparaître à la rentrée, une saignée de 50.000 postes en 3 ans.

Ne parlons même pas des salaires : +0,5% en 2010, rien en 2011, rien en 2012 !

Ces agressions, sans précédent, contre le monde du Travail, pilotées par la Banque Centrale Européenne, les Bourse, le Fonds Monétaire International et les gouvernements d’inspiration peu ou prou libérale, ces agressions rencontrent une opposition de plus en plus forte des peuples et des travailleurs en Irlande, en Grèce, au Portugal, en Islande…il y a quelques semaines, ils étaient 200.000 dans les cortèges à Londres non pour acclamer un mariage d’opérette mais pour clamer leur soif de justice, pour que les vrais responsables paient.

Ici aussi, n’attendons pas après les promesses, électorales ou non, gagnons ou regagnons tout de suite ce qui peut l’être… Et sans nous tromper de colère ni de cible !

Car les vrais responsables, ceux qui nous ont mis en difficulté nous désignent comme coupables ceux qui sont plus pauvres, plus exploités, plus malheureux que nous.

Méditons les leçons de l’Histoire : ceux qui le 1er mai 1941 voulaient faire de cette date une journée de réconciliation entre exploiteurs et exploités célébraient également la Fête de leur chef : la Saint Philippe. Leurs héritiers d’aujourd’hui préfèrent eux aussi la célébration la Ste Jeanne d’Arc à la Défense des droits et revendications des travailleurs ; ils veulent égarer notre juste colère sur des voies sans issue de division, en exonérant, en dissimulant soigneusement les vrais coupables, qui eux sont bien propres sur eux, souvent bien blancs, souvent bien français, bien costumés, et parlent si bien à la télévision pour nous expliquer que nous devons consentir à encore plus de sacrifices !

Personne ne se battra à notre place, faisons dès maintenant en sorte, dans nos entreprises publiques ou privées que nous puissions fêter des avancées nouvelles le 1er mai 2012 ! Sans nous tromper de colère, sans confondre victimes et coupables !

Voeux 2011 : Le discours

Bonsoir Chers Amis,

Merci de nous avoir rejoints nombreux pour célébrer cette nouvelle année qui, je l’espère, sera riche en victoires militantes au nom de la solidarité et de la démocratie. Merci de réserver un accueil chaleureux à nos trois élus qui n’ont malheureusement pas eu la chance d’être invités aux voeux de la Mairie. Merci aussi à notre ami Juan Martinez, député du canton d’avoir fait le déplacement. Ce moment se doit d’être placé, comme l’année dernière, sous le signe de la convivialité et de la fraternité. Permettre aux militants de se retrouver, de mieux se connaître, de renforcer ce lien qui nous sera tellement indispensable pour mener à bien le travail qui nous attend en 2011, tel est l’objectif de la soirée. Alors surtout ne soyez pas timides, exprimez-vous.

Les voeux sont souvent un exercice formel d’autosatisfaction devant un public acquis d’avance. Alors cette année, une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de bouleverser un peu l’ordre des choses en essayant de reconnaître les talents de nos adversaires politiques et en commençant par le plus emblématique d’entre eux, à savoir M. le Maire. Alors parmi les nombreuses qualités du personnage, celle qui saute évidemment aux yeux c’est sa capacité à faire évoluer ses positions politiques. Ainsi, s’il a été « pour » l’implantation de la centrale électrique au gaz POWEO en zone agricole avant les élections de 2008, il s’est finalement déclaré « contre » entre les deux tours et a ainsi pu remporter les élections. En tant qu’élu dans le syndicalisme agricole depuis 33 ans, il s’est tout d’abord déclaré contre l’implantation de centrales photovoltaïques au sol en zone agricole. Il est vrai qu’implanter des installations industrielles en zone agricole, cela ne semblait pas raisonnable. Transformer les agriculteurs en spéculateurs fonciers, hypothéquer l’auto-suffisance alimentaire de demain pour satisfaire aux exigences écologiques d’aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne : EDF-EN est passée par là et vous connaissez la suite.

Vous allez nous dire à juste titre qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et, du moment que la ligne politique générale est claire et rassembleuse, alors il n’y a rien à ajouter. Là aussi, M. le Maire fait preuve de qualités hors pair dans sa capacité de synthèse politique. Son orientation est le parti radical valoisien que l’on pourrait qualifier de centre droit. Ce mouvement se veut toujours à la recherche de, je cite, « la ligne médiane de l’intérêt général » et reposer sur les valeurs de la République et de l’humanisme. Appliquant ce principe à la lettre, M. Bourbousson a donc pu se faire élire avec des soutiens allant du Front National jusqu’à des sympathisants socialistes. Alors c’est vrai, mathématiquement, le centre de gravité politique de ses électeurs a bien été le centre droit lors des municipales. Dans un même registre il a soutenu Christian Jeanjean, divers droite, au premier tour des Régionales de 2010 puis feu Georges Frêche au second tour. Aux prochaines législatives, il se retrouvera vraisemblablement face au député sortant Yvan Lachaut du « nouveau centre », parti lui aussi de centre droit associé à l’UMP. Alors rassembler au-delà des extrêmes, soutenir des candidats de gauche et être prêt à en découdre avec des rivaux de centre droit, quoi de plus exemplaire en terme de modernité. Cette vision politique au-delà des clivages traditionnels, cette propension à l’ouverture, sont dignes des plus proches sujets de Sarkozy.

Donc en résumé, des opinions durables, des convictions politiques claires, une sincérité à toute épreuve ! Nous pouvons nous réjouir d’avoir au service des Beaucairois un parfait prototype de politicien professionnel bien qu’il s’en défende et se fasse souvent passer pour un amateur.

Alors on peut se demander pourquoi un tel acharnement de notre part à l’endroit de M. Bourbousson. Nous ne sommes pourtant pas en période de campagne électorale. En fait, ce n’est pas exactement la personne qui pose problème, mais plutôt ce qu’elle représente en tant que fruit d’un système de démocratie représentative moribond. En effet, les dignitaires issus pour beaucoup des mouvements de résistance de la seconde guerre mondiale ont peu à peu cédé la place à une classe politique organisée pour l’essentiel en caste consanguine pour qui le suffrage est devenu une rente. M. Bourbousson, pour ne prendre que cet exemple, passe ainsi du syndicalisme agricole à la Mairie, à la présidence de l’intercommunalité et brigue maintenant la députation.

Alors on pourra nous rétorquer à juste titre que ce propos s’apparente au « tous pourris » souvent colporté par les extrêmes et que rien ne prouve aux Beaucairois que s’ils nous font confiance nous ne deviendrons pas, nous aussi, des politiciens professionnels dispensant des discours démagogiques uniquement pour nous maintenir en place et satisfaire nos ambitions personnelles. La question est légitime et nous nous la posons régulièrement sans avoir de réponse évidente, si ce n’est que cela dépend avant tout de vous. En effet, nous sommes convaincus que ce sont les exigences et l’implication des citoyens qui rendront les politiques meilleurs. C’est d’ailleurs l’application de ce principe qui a conduit à la création de notre mouvement et à son développement. Ainsi notre nombre d’adhérents est, avec plus de 60 personnes, en augmentation de plus de 20% cette année. Notre site internet quant à lui, comptabilise à ce jour plus de 16000 visites avec une moyenne de 50 visites par jours. A RPB, point de personnage providentiel, notre intelligence, et c’est ce qui fait notre force, est celle du groupe. Ce qui nous importe le plus, ce ne sont pas les positions politiques que nous adoptons, mais plutôt le débat démocratique qui a permis d’y aboutir. C’est en effet l’apprentissage de ce débat et la découverte de l’enrichissement humain qui en découle qui est selon nous le meilleur terreau pour la démocratie de demain, c’est à dire celle de nos enfants.

Je voudrais personnellement insister, en tant que père de famille, sur la responsabilité de nos modes de vie actuels sur les conditions de vie auxquelles seront confrontés nos enfants dans le futur. Cette notion de responsabilité, qui ne veut pas dire culpabilité, est une graine que l’on se doit de laisser germer dans nos consciences comme l’ont fait nos aïeux et notamment ceux qui se sont battus durant la seconde guerre mondiale pour défendre nos valeurs républicaines contre le système fasciste de l’occupant. C’est cette notion de responsabilité vis-à-vis des générations futures qui a permis au Conseil National de la Résistance, comme le rappelle le dernier livre de Stéphane Hessel, d’élaborer un programme qui comprenait :

  • « […] Un plan complet de sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail
  • une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours
  • le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurance et des grandes banques
  • une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des états fascistes
  • la possibilité pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction la plus développée […] ».

C’est pour éviter que ses enfants soient à nouveau confrontés à la guerre que la France de l’époque, pourtant ruinée, a approuvé ce programme. Aujourd’hui, alors que la richesse de la France a doublé en 20 ans (PIB), les héritiers du gaullisme piétinent sans complexe ce socle républicain garant de la cohésion nationale, ceci, au nom de la rigueur budgétaire et du libre-échange. Et la propagande des médias, détenus pour l’immense majorité par des financiers proches du pouvoir, de nous culpabiliser en nous invitant à nous estimer heureux de ce que nous avons : un CDD à temps partiel, c’est toujours mieux que le chômage, une retraite à 62 ans c’est toujours mieux que pas de retraite du tout, etc. Et les valeurs de l’économie de marché de nous inviter à oublier nos désirs de projets collectifs et solidaires au profit de petites satisfactions matérielles individuelles. C’est quand-même plus agréable de regarder la télé sur un écran plat au chaud dans son salon que d’aller à une manifestation pour défendre le commissariat. Peu importe que les conditions d’enseignement dans le public se dégradent, j’ai les moyens de mettre mes enfants dans le privé.

Alors ce que nous avons à proposer aujourd’hui, ce n’est pas un programme de campagne pour les prochaines municipales rempli de promesses sans lendemain et de Yaka Fauqu’on. Ce n’est pas non plus un prêt-à-penser idéologique qui exonère tout un chacun d’une réflexion personnelle et d’esprit critique. C’est tout bonnement, en toute humilité, et sans commune mesure avec la dimension héroïque des mouvements de nos anciens, une démarche de résistance citoyenne motivée par la survie des générations futures. Pour que nos enfants ne nous accusent pas.

Nous n’en sommes heureusement pas à vous promettre comme l’avait dit Churchill en 1940 au lendemain de la débâcle française « du sang et des larmes ». Nous espérons seulement qu’avec le temps et peut-être grâce à notre modeste contribution, les esprits beaucairois se libèrent enfin et qu’une indignation positive puisse fleurir à nouveau dans nos consciences. Pour que nous n’attendions pas une désolation des institutions similaires à celles de la Tunisie de Ben Ali, ex-ami des dirigeants français, pour nous révolter.

L’espoir est entre les mains de chacun de nous et chacun de nous peut, à son niveau, contribuer au changement. Comme l’avait dit l’imposteur Sarkozy pendant la campagne de 2007 : « Ensemble tout devient possible ». Nous tenons à remercier vivement les militants-citoyens que vous êtes pour vos engagements et votre fidélité et souhaitons vous retrouver encore plus nombreux et encore plus motivés en 2011.

Question de majorité

Réagir Pour Beaucaire écrit au Midi Libre et revient sur la composition des commissions municipales qui ont été renouvelées après les démissions de deux élus de la majorité. Le texte ayant été tronqué lors de sa parution dans la rubrique PAROLES DE DRAC , nous vous livrons l’intégralité de la lettre qui ne se contentait pas de relever les méthodes cavalières de M. le Maire, mais pointait aussi l’absence de culture démocratique au sein de la majorité municipale. Jugez vous même :

Le maire de Marseille a une équipe municipale, le maire de Tarascon a un conseil municipal, le maire de Beaucaire lui, a une majorité municipale. Quand M. Bourbousson invite la population beaucairoise à une inauguration, à une cérémonie, soit il le fait en son nom propre, soit avec ses adjoints et sa majorité. Et depuis peu il n’invite plus aucun élu d’opposition. Plus fort même, quand il dit se battre pour le maintien du commissariat à Beaucaire il y associe sa majorité et les Beaucairois, en excluant l’opposition qui pourtant s’est mobilisée bien avant lui. Monsieur le Maire veut-il ainsi oublier qu’il n’a été élu que par 41 % des Beaucairois et veut-il, dans une croyance enfantine d’un coup de baguette magique, faire ainsi disparaître ceux qui n’ont pas voté pour lui ? Ceci serait anecdotique si une véritable démocratie s’exerçait par ailleurs. Mais les commissions municipales (dont on a réélu récemment et à grand peine les membres suite aux démissions de deux adjoints) soit ne se réunissent pas, soit ne sont que le lieu d’entérinement de décisions prises par ailleurs, en réunions hebdomadaires de la majorité. Le seul intérêt que pourrait trouver l’opposition à un tel comportement antidémocratique est que ce maire et sa majorité prennent l’entière responsabilité de tous leurs faits et actes !

Réunion publique : le service publique de l’enseignement

Voici retranscrite dans son intégralité l’intervention de Jean-François Milesi qui animait la réunion publique sur les écoles et l’enseignement public à Beaucaire :

En préambule, il n’est peut-être pas inutile de signaler que cette réunion consacrée à l’Ecole Publique n’est pas motivée par l’actualité judiciaire ; c’est une problématique essentielle de la vie de la Cité, qui s’impose en cette période de rentrée, mais il est vrai que la démission de l’Adjointe à l’Enseignement, par la désorganisation ou les retards que cela risque d’occasionner, ne peut que nous rendre plus attentifs à ce sujet.

De même, si nous faisons un peu l’historique de la situation scolaire dans notre ville, ce n’est pas par nostalgie d’anciens combattants, mais parce que certaines prises de position, certains actes de gestion passés expliquent un certains nombre de difficultés présentes.

Dans cette trop rapide introduction, nous nous proposons d’évoquer des questions auxquelles Réagir Pour Beaucaire ne souhaite pas forcément imposer des réponses toutes faites : il s’agit de susciter un débat citoyen impliquant en premier lieu les acteurs que sont les parents et les personnels mais aussi l’ensemble de la population, afin de bâtir des propositions concrètes.

Tout d’abord, il parait difficile de séparer totalement la situation locale du contexte national : depuis plusieurs années, le gouvernement met en œuvre son dogme qui vise à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ; les Ministres de l’Education Nationale successifs, en dernier lieu Darcos puis Chatel, l’ont appliqué avec un zèle tout particulier, au rythme de 15 à 16.000 suppressions de postes par an (ce sera encore le cas en septembre 2011), alors même que la démographie contredit les discours officiels et que la population scolaire augmente ; c’est particulièrement vrai à Beaucaire où les effectifs des écoles publiques, maternelles et primaires, sont passés d’environ 1.300 à 1.500 élèves entre 2008 et 2010 (dont 532 en maternelles et 966 en primaire). Ce qui occasionne, nous allons le voir, des problèmes aigus de locaux, puisqu’il ne reste que 43 places disponibles pour l’ensemble des 5 écoles maternelles et seulement 18 pour les 6 écoles primaires !! En tout cas, on en vient presque à regretter le Ministre Allègre, qui parlait de « dégraisser le mammouth » ; il y a belle lurette qu’il n’y a plus de gras : hier, on mordait dans le muscle, aujourd’hui, c’est à l’os qu’on s’attaque : si quelques classes ont dû être ouvertes ces dernières années pour éviter que les moyennes par division ne deviennent insupportables, néanmoins, une CLIS (Classe d’Intégration Scolaire) a été fermée à l’Ecole Nationale en 2009 ; ces structures qui accueillent 12 enfants au maximum sont destinées à traiter les situations de handicap (d’ordre cognitif, mental, auditif, visuel ou dyspraxique…). De la même façon, les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) sont dépouillés de leurs moyens, alors même que Beaucaire concentre de multiples difficultés économiques, sociales et culturelles…Aujourd’hui, on s’attaque même aux personnels non titulaires, aux emplois précaires que sont les Auxiliaires de Vie Scolaire ou les Contrats Uniques d’Insertion (ex CAE : contrats d’accompagnement vers l’emploi) pour faire des économies. On pourrait encore évoquer les projets de suppression des écoles maternelles pour les remplacer par des « jardins d’enfants » payants ; à ce sujet, comment oublier le mépris et la méconnaissance des apprentissages qui se jouent en maternelle de la part du sieur Darcos qui s’indignait que l’on exige des diplômes pour enseigner en Maternelle, alors qu’il suffit à l’en croire, de savoir changer les couches-culottes ?! Tous les prétextes sont bons (réforme, rythmes scolaires, surcharge de travail des enfants….) pour justifier une vision purement comptable et financière de l’Ecole, vision dont les plus faibles sont les premières victimes.

Si l’on peut reprocher au maire actuel de se réclamer d’une majorité nationale qui applique une telle politique, on doit cependant reconnaître que son Conseil Municipal a fait l’effort d’embaucher un Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles (les ATSEM) par classe, ce qui n’était plus le cas depuis longtemps…

Il faut rappeler aussi que depuis les premières lois de Décentralisation, en 1983, les charges de construction, de fonctionnement et d’équipement des écoles relèvent des communes ; celles des collèges sont du ressort des départements et donc du Conseil Général (E.Vigne et E.Triolet), les Lycées comme le Lycée professionnel Paul Langevin dépendent de la Région. Les personnels enseignants, pour tous les établissements sont des fonctionnaires d’Etat ; en ce qui concerne les personnels de service, pour les écoles ce sont des agents municipaux ; pour les collèges, depuis la deuxième vague de décentralisation, en 2004/2005, ces personnels ont pu –pour la plupart, pas tous-choisir entre l’Etat et le Département…

Ces généralités rappelées, un petit retour en arrière s’impose : de 1959 à 2008, soit un demi-siècle, Beaucaire n’a connu que 2 équipes municipales qui ont dirigé la Ville pendant une durée équivalente et, toutes deux, ont eu un maire instituteur : José Boyer puis Jean-Marie André (ce dernier suppléé, sur le papier, par Mme Cellier lors de ses dernières années de mandat). Mais là s’arrête le parallèle car autant pour le premier l’Ecole était un investissement, une forme d’idéal républicain, autant pour l’autre, elle fut une charge, un poids, voire une monnaie d’échange, un objet de marchandage et de chantage, voire de prise d’otages pour de sordides mobiles politiciens. Beaucaire et sa jeunesse en paient encore le prix ! En effet, jusqu’en 1983, l’implantation des écoles a suivi le développement de la ville : au milieu du XXième Siècle, elles étaient situées dans ce qui est aujourd’hui le Centre ancien, ou en zone agricole, comme à Saujan ou plus tard à Nourriguier (ces 2 établissements étant aujourd’hui fermés) ; le développement de l’activité industrielle à Garrigues Planes autour de la cimenterie et de la brasserie, avec les cités ouvrières des Castors et des Houblons, fut accompagnée de l’implantation d’une école maternelle et primaire. Quand la ZUP sortit de terre, il y eut au cœur de celle-ci, l’Ecole de Puech-Cabrier, puis, vers 1980, celle de La Moulinelle, érigée en lien avec cet outil mis au service de la jeunesse qu’est la Halle des Sports. C’était là que se situait alors la limite de la ville avec, à proximité, au milieu de champs en friche, les baraquements d’un futur collège que l’Etat avait implantés dans la perspective du développement jusqu’à Beaucaire de la Zone Industrielle de Fos, qui devait devenir la Ruhr de la Méditerranée. Le choc pétrolier de 1974 mit un terme à ces espérances et il fallut tout la combativité des parents et des enseignants pour que les baraquements deviennent le Collège Elsa Triolet.

Par contre, au cours des trente dernières années, sous les municipalités André, Cellier et, dernièrement, Bourbousson, la population de Beaucaire a augmenté, grosso modo, de 10% mais la surface bâtie, elle, a explosé, a doublé durant la même période, une surface entièrement consacrée à la spéculation immobilière, aux lotissements et aux zones commerciales ; mais rien pour les équipements publics, pas une salle pour les associations, pas un lieu pour le développement de la vie citoyenne et culturelle, rien qui ne structure l’espace…Aucune école n’a été bâtie pour accompagner cette expansion qui a aussi correspondu à un déplacement sans précédent du centre de gravité urbain. Aucune école mis à part le déplacement de l’Ecole maternelle du Sizen dans l’enceinte de la Condamine, dans des conditions rocambolesques qu’il faut rapidement rappeler. Comme dit précédemment, J.M. André a toujours considéré l’Ecole comme une charge ou comme un moyen de pression : la reconstruction du Collège Vigne, qui touche enfin cette année à son terme, en est une illustration parfaite, caricaturale même ; la première demande de restructuration date de décembre 1991, voilà 20 ans déjà….La décentralisation fait que le Conseil Général doit en être le maitre d’œuvre, mais la commune doit proposer des terrains, soit pour déménager le collège soit pour agrandir son assise sur place. Le conseiller général de l’époque s’appelle Bernard Deschamps, il est communiste ; ce qui est insupportable pour monsieur André : les terrains proposés pour déplacer le collège sont tous, pour une raison ou une autre, inconstructibles ; par contre, le chantage financier sur le Conseil Général est permanent : on lui demande d’élargir la rue Henri Soulier, voie communale ; la chapelle, au bas du collège, est démontée, restaurée, reconstruite, elle aussi aux frais du département ; le terrain adjacent du Sizen, nécessaire à la reconstruction sur place, est vendu par la mairie au département au prix du terrain à bâtir, plusieurs dizaines de milliers d’euros- alors que la Municipalité Boyer avait vendu pour le Franc symbolique le terrain nécessaire à la construction d’Elsa Triolet- ; André exige et obtient également que la reconstruction de l’Ecole du Sizen, qui est de la responsabilité de la commune, soit également prise en charge par le Conseil Général…Bref, durant ces 20 années perdues en marchandages indécents, les bâtiments du Collège ont beaucoup souffert, les enfants de Beaucaire aussi, son image s’est dégradée, la mixité sociale y a disparu, aggravée ces derniers temps par la suppression de la sectorisation voulue par Sarkozy, mesure mise en œuvre depuis longtemps à Beaucaire dans le Primaire, qui a conduit à la ghettoïsation des écoles du centre ville en amont et du collège Vigne, en aval. Tant et si bien, que malgré des installations flambant neuves, ce collège a perdu 2 classes en cette rentrée et il va falloir les efforts de tous, Mairie comprise, pour qu’il retrouve la confiance des parents et redevienne un outil de développement local. Ces difficultés s’expriment aussi à travers le mal être des personnels : il n’y a pas si longtemps, 4 ou 5 ans je crois, c’est la totalité de l’équipe enseignante de l’Ecole rue Nationale qui a demandé et obtenu sa mutation sous d’autres cieux d’une année sur l’autre, alors que l’efficacité au service des enfants passe aussi par la stabilité des équipes qui en ont la charge, et donc la prise en compte par les élus locaux de leurs difficultés, de leurs projets, de leur parole….

Si vous le permettez, je voudrais dire un dernier mot sur l’Histoire récente qui éclaire le présent : en 1989, Beaucaire a défrayé la chronique sur le plan national, à travers l’instrumentalisation politicienne de ses écoles par J.M.André et son équipe ; cette année-là, il décida d’exclure 42 enfants des listes d’inscription dans les écoles, puis des cantines et des transports scolaires, au motif qu’en raison de leurs origines, ils constituaient un handicap pour leurs camarades d’études, en violation de toutes les règles internationales. Cet élu, qui espérait ainsi chasser sur les terres du Front National, fut condamné à Grenoble mais les écoles de Beaucaire, leur image, en ont été durablement salis !

Vous le voyez, un quart de siècle de mépris, de désintérêt pour l’Ecole Publique, ici, nécessite une mobilisation, une réflexion et des actions fortes pour reconstruire. Il y a d’abord, cela a déjà été évoqué, le manque de places et la vétusté de certains locaux. Tout est plein : le seul local susceptible de pouvoir accueillir une éventuelle classe supplémentaire est, aujourd’hui, le logement de fonction de la Condamine ! Mais, enfin, pour la première fois depuis bien longtemps, la municipalité actuelle évoque la possibilité d’une école nouvelle, près du canal et de la capitainerie, sur les surfaces libérées des projets extravagants de Marinas caressés par André et Cellier. D’une part, ce projet, s’il se réalise demandera du temps : il ne saurait donc, en aucun cas, justifier le blocage actuel d’environ 50.000 euros de travaux qui s’imposent dans les écoles existantes. Par ailleurs, on annonce qu’il s’accompagnerait de la disparition de 2 écoles du Centre Ancien (Le Château et Nationale) : on peut se demander si cette décision ne précipiterait pas la mort du cœur historique, déjà déserté par bien des services publics ou commerciaux. Si l’on a à cœur de le revitaliser ne serait-il pas possible de profiter d’une construction nouvelle pour dédoubler les écoles existantes et offrir aux élèves qui les fréquenteraient plus d’espaces, plus de services, plus de moyens par exemple pour l’expression théâtrale, les Arts plastiques, le sport en salle etc. ? Fermer 2 écoles pour en ouvrir une ne va pas en tout cas augmenter sensiblement les capacités d’accueil, ce qui est pourtant l’une des difficultés actuelles…On peut aussi s’interroger sur la pertinence du lieu choisi : il est davantage tourné vers le Sud et le quartier St Joseph, des zones où l’expansion urbaine parait condamnée depuis les inondations de 2003. Ne serait-il pas plus judicieux d’examiner aussi (mais cela ne condamne pas forcément le projet municipal) l’opportunité d’une nouvelle école dans les zones nouvellement urbanisées, à l’Ouest ou au Nord, avec là aussi des structures comme une salle polyvalente, un jardin, une place publique, des aires de sport qui permettent l’émergence d’une vraie vie de quartier, qui structurent ces étendues aujourd’hui invertébrées où les populations n’ont aucun lieu, aucune occasion de se rencontrer, de se parler, de se connaître…Ces questionnements sont d’autant plus urgents que les derniers projets de révision du Plan Local d’Urbanisme laissent entrevoir une volonté d’urbaniser au-delà de la Rocade, mais aussi autour de la nouvelle caserne des pompiers. Le lien entre urbanisme, équipements collectifs, services publics comme les écoles, est absolument indispensable, ou alors on se précipite vers des villes éclatées, inhumaines et invivables !

Cela pose aussi le problème des déplacements et en particulier de la sécurité des enfants sur le chemin d’écoles de plus en plus éloignées des quartiers récents, de l’engorgement automobile aux heures de rentrée et de sortie, de son impact sur l’environnement ; le moment n’est-il pas venu de mettre à l’ordre du jour un Service de Transport Scolaire desservant par bus la périphérie urbaine, et plus seulement les écarts de la Plaine ?

Dans les autres domaines du ressort de la Mairie, ne faudrait-il pas dans une Zone d’Education Prioritaire comme la nôtre remettre en place vigoureusement des études surveillées, des groupes d’aide aux devoirs, et travailler très en détail, très en profondeur, tout ce qui concerne les activités périscolaires (au-delà du seul Centre Aéré) de façon à retirer certains enfants de la rue et à offrir au plus grand nombre l’accès à des domaines, à des modes d’expression, qu’ils ne peuvent trouver chez eux.

Ne peut-on aussi réfléchir à une aide véritable à la parentalité, à travers des dispositifs, des intervenants, qui permettent à des parents parfois dépassés, de réfléchir, de s’organiser, de retrouver une maîtrise perdue sur leurs enfants, en amont des problèmes, plutôt que d’invoquer de façon rituelle la suppression des allocations familiales ou la prison pour les parents d’enfants délinquants, mesures qui aggravent plus qu’elles ne règlent les problèmes ?

Enfin, en guise de dessert pour cette trop longue introduction, qui n’avait d’ailleurs pas pour objet de faire une revue détaillée et complète, il parait nécessaire d’évoquer les cantines, au sujet desquelles il semble que de nombreuses plaintes se fassent entendre : problèmes de rations et de quantité, à propos desquels les services municipaux répondent qu’un tiers des convives participeraient aux repas de façon indûe, soit parce que les enfants en question soit parce que les enfants en question seraient « oubliés » par leurs parents à midi, soit parce que les familles ne règleraient pas le forfait demandé. Le chiffre avancé parait ahurissant ! Soit les familles ont les moyens de payer et la Mairie est en droit de l’exiger, soit les familles sont en difficulté et les services municipaux savent très bien de quels services sociaux ils doivent se rapprocher, que ce soit le Centre Communal d’Action Sociale ou le Centre Médico-Social, mais il n’y a aucun argument valable pour que les rations servies demeurent insuffisantes et il est hors de question que les écoliers fassent les frais d’une politique d’austérité municipale ! Une autre demande remonte fortement, qui est celle de la compétence des personnels employés dans les cantines, surtout dans le domaine de la gestion des groupes d’enfants : beaucoup de contrats précaires (CUI/CAE) sont utilisés ; il serait temps que les élus se rendent compte que ces personnes ne sont pas seulement de la main d’œuvre bon marché, mais des citoyens en difficulté momentanée pour qui le contrat doit aussi comprendre un volet formation de façon à acquérir une qualification, un surcroît d’autonomie et de dignité. Il y en a assez de cette conception des contrats précaires qui consistent à ne voir en eux que de la main d’œuvre corvéable et jetable à merci : il y a d’abord et avant tout des êtres humains, des citoyens en quête de reconnaissance, d’utilité sociale et de dignité ! D’autant plus que la cantine, dans des villes en difficulté comme la nôtre est, pour beaucoup d’enfants, la seule occasion de prendre un vrai repas, vraiment équilibré, dans la journée et, avec du personnel compétent et bien formé, cela peut constituer une séquence éducative, tout aussi importante que d’autres dans la journée scolaire ! Il peut y avoir une approche pédagogique de l’alimentation ! C’est d’ailleurs l’un des enjeux de la cantine bio qui pourrait petit à petit se mettre en place, au lieu du simulacre actuel qui semble n’être qu’un effet d’annonce…