Retraites : Communiqué de presse

RPB : réagir pour les retraites

Ces dernières semaines, les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités se sont mobilisés de plus en plus massivement sur les retraites. Même si le texte a été voté à l’Assemblée, il reste encore le Sénat. Alors ne baissons pas les bras. Cette réforme, qui ne résout rien sur le moyen terme, est une des plus dures d’Europe. Elle constitue une mise à sac sans précédent du principe de solidarité entre les générations acquis de haute lutte par nos prédécesseurs. A l’heure où la collusion entre nos dirigeants et la haute finance internationale est de plus en plus évidente, les motivations de ce projet apparaissent de plus en plus clairement : préserver les profits du capital au détriment du travail. Parents, enfants, petits-enfants, nous sommes tous concernés car c’est l’équilibre de nos familles qui est en jeu. Alors pour battre en brèche cette arithmétique simpliste que nous servent nos élites, nous invitons tous les Beaucairois à entrer en résistance et à participer aux prochains mouvements interprofessionnels. Rendez-vous jeudi matin à 9h30 devant la passerelle du canal avec l’inter-syndicale en prélude à la manifestation de l’après-midi qui se tiendra à 15 h devant le Préfecture de Nîmes.

Contre les idées reçues et pour ne pas perdre tout espoir de victoire, nous vous invitons à regarder cette petite vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xeefhg_incultures-5-travailler-moins-pour_news

Le FN à Beaucaire

Le FN à Beaucaire : l’insécurité républicaine

Que faut-il retenir des résultats à Beaucaire des dernières élections régionales ? Avec une participation au premier tour de 42 % et d’un peu plus de 48 % au second tour, il serait hasardeux de tirer des conclusions définitives sur les rapports de force entre la gauche et la droite/extrême-droite.

Mais une nouvelle fois, Beaucaire offre au front national l’un des ses meilleurs scores, celui-ci dépassant la barre des 36 % au second tour. Cette situation n’est pas nouvelle, malheureusement, puisque Le Pen obtenait un score à peu près identique au premier tour des élections présidentielles de 2002. A cette époque les raisons de ce vote protestataire étaient déjà connues et analysées dans les médias : chômage et pauvreté endémiques, centre-ville transformé en ghetto social et ethnique, insécurité et impunité de petites frappes se livrant au commerce de stupéfiant, racisme viscéral d’une partie de la population.

En huit ans rien n’a changé, les mêmes causes entraînant les mêmes effets. La responsabilité des dirigeants politiques locaux est évidente, ceux-ci ayant systématiquement instrumentalisés le thème de l’insécurité à des fins électoralistes. A droite, Jean-Marie André et ses affidés, par ses nombreuses déclarations, a contribué à décomplexer les idées xénophobes et racistes. L’abandon du centre-ville, transformé en ghetto, ce vivier de peurs si fédératrices, a servi les discours sécuritaires de la droite locale et a justifié le recours massif à la vidéo-surveillance. Personne ne peut nier son inefficacité (sauf les démagogues et les actionnaires des sociétés commercialisant ce matériel) à Beaucaire, les dernières fusillades dans le centre en apportent une preuve flagrante et… détonante.

A droite toujours, un Bourbousson qui nie du bout des lèvres le soutien du FN local qui lui a permis d’être élu. Son action prolonge celle de ses prédécesseurs en matière de sécurité et son implication dans ce dossier inexistante.

A gauche le thème de la sécurité a été longtemps un sujet tabou, un thème sensible qu’il ne fallait pas aborder, une pente glissante sur laquelle il ne fallait pas se laisser entraîner. Mais ce déni de réalité ne répond pas à une attente des classes populaires, en particulier celles du centre-ville, qui souffrent quotidiennement du comportement déviant de certains individus qui méprisent les lois de la République.

Réagir Pour Beaucaire s’est emparé du dossier de la sécurité et rappelle qu’il n’y a pas de fatalité à cet état de fait. Le maire est garant du bien-être de ses administrés et peut agir en interpellant les pouvoirs publics : police nationale, procureur de la République, préfet. Si son action est volontaire et courageuse, alors les choses peuvent changer.

Mais le courage et la volonté politique ne semblent pas faire partie des qualités du premier magistrat actuellement en poste. Beaucaire Espoir ?

Réunion publique du 20 mai : l’eau potable et l’assainissement non collectif

De l’avis de tous les participants, la réunion publique ayant pour thème l’eau potable et l’assainissement non collectif a été une réussite. Une quarantaine de personnes s’était déplacée pour assister à cette première réunion publique, les questions ont été nombreuses et témoignent de l’intérêt croissant des Beaucairois pour ce dossier.

Depuis maintenant deux ans, Réagir Pour Beaucaire travaille sur ce dossier et a mis en évidence de graves dysfonctionnements dans la gestion de l’entreprise Veolia qui a en charge le service de l’eau et de l’assainissement à Beaucaire. L’intervention au cours de cette réunion de M. Paul Linossier, expert auprès de plusieurs associations de défense des consommateurs, a confirmé que la situation que vivent les Beaucairois depuis plus de trente ans est caricaturale et scandaleuse.

Caricaturale car les indicateurs permettant d’évaluer la qualité du service sont dans le rouge et scandaleuse puisque dans le même temps Mme Cellier estimait en 2008 que «le niveau du service et les engagements pris sont satisfaisants » et que ceux-ci « répondent en tous points et de manière détaillée et précise aux attentes de la collectivité». Docte avis qui l’autorisait à renouveler le contrat pour une durée de 15 ans. Au pays des aveugles les borgnes sont rois… ou reine. Que de regrets quand on constate aujourd’hui que pour des renouvellements de contrats du même type, les multinationales de l’eau concèdent des rabais de 40 % et même jusqu’à 65 % (consentis par le délégataire sortant, un certain Veolia) pour une ville de 11 000 habitants dans le Var.

Toutefois le contrat signé en 2008 comprend une clause de révision quinquennale permettant à la municipalité de renégocier les tarifs. C’est pourquoi Réagir Pour Beaucaire demande à l’actuelle majorité de profiter de cette clause pour forcer Veolia à baisser substantiellement le prix de l’eau. Un rabais de 50 % ne nous paraît pas exagéré.

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Débat sur l’avenir de la poste à Tarascon

2,3 millions de Français ont voté contre la privatisation de La Poste

Le « Collectif contre la privatisation de La Poste »de Tarascon vous invite à un ciné-débat autour du film

La Poste, un drôle de pli

Vendredi 18 décembre à 18h30 à la salle Richelieu de Tarascon (boulevard Victor Hugo, proche du Super U), entrée libre

Venez débattre avec des syndicalistes et des usagers de la poste

La Poste a entrepris depuis le début des années 1990 des modifications de structure et une mutation commerciale: l’usager est devenu un client ; le « guichetier » doit promouvoir les produits maison, les services financiers de la Poste se sont transformés en Banque postale.

La problématique pour la Poste est le passage d’une mission de service public en situation de monopole à une culture d’entreprise concurrentielle.

Comment les dirigeants, les salariés et les clients entrevoient-ils cette évolution ?

La Poste dont l’identité est marquée par la proximité avec le public mène une opération de rationalisation à grande échelle de ses prestations, avec des conséquences économiques, politiques et surtout sociales.

Projection – débat « Nos enfants nous accuseront »

Quelle santé réservons-nous à nos enfants ?

Avons-nous le droit de les nourrir comme nous l’avons été ?

Pourquoi y a-t-il des pesticides dans nos aliments ?

Réagir Pour Beaucaire vous propose une projection-débat autour du film de Jean-Paul Jaud sur l’initiative de la Ville de Barjac qui offre à ses enfants une alimentation saine et biologique.

« Nos enfants nous accuseront » au cinéma Rex de Tarascon le jeudi 28 mai 2009  à 20h30 avec le concours de Monsieur Chaulet, Maire de Barjac. Participation à la soirée : 5€

Nos enfants nous accuseront

Jeudi 19 Mars : jour de manif

RPB appelle les Beaucairois à la mobilisation pour la journée du 19 mars

Le 29 janvier a marqué un tournant dans la politique gouvernementale qui a été bien obligée de reconnaître l’existence du contre pouvoir de la rue sans pour autant remettre en question ses objectifs ultra-libéraux. La stratégie de rassemblement conduite par le LKP en Guadeloupe a réussi à gripper la belle mécanique sarkosienne à la solde des potentats locaux et à se préoccuper enfin des véritables victimes de la crise. Le contexte des DOM n’est pas aussi exotique qu’il n’y paraît. Si la concentration des pouvoirs dans les mains de quelques un remonte effectivement pour ce qui est des Antilles, à l’époque de l’esclavage, la financiarisation progressive de l’économie mondiale à la fin du siècle dernier a conduit à une situation similaire en métropole. Ainsi les dirigeants des plus grands groupes qui délocalisent à tour de bras et étranglent leurs fournisseurs sont les plus proches complices du pouvoir en place. Jusqu’où devrons nous subir le chômage de masse, la baisse du pouvoir d’achat, le démantèlement de l’école de la République, la remise en question de notre dispositif de protection sociale, de santé publique. Il est temps, à l’instar de nos concitoyens d’outre mer, de relever la tête ! RPB vous invite donc, vous, les BEAUCAIROIS, salariés, chômeurs, étudiants, parents d’élèves, retraités etc., à participer jeudi prochain, à la défense des valeurs humanistes d’un système français reconnu jusqu’à ce jour, dans le monde entier.

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Rencontre avec les salariés de LINPAC

LINPAC : les prédateurs

L’entreprise britannique LINPAC PLASTICS, à gestion familiale, a été rachetée en 2003 par un fonds de pension anglo-saxon, MONTAGU, détenteur, entre autres, de PICARD (surgelés), Bilto (journal hippique), etc. Ce rachat (500 millions de livres sterling soit environ 700 millions d’euros) s’est fait dans le cadre d’une LBO (Leverage Buy Out), pratique de plus en plus développée (4,5 milliards d’euros d’achats par ce biais, en France en 2002), légale bien que s’apparentant à la razzia flibustière ! Il s’agit d’acheter à crédit, avec très peu de mise personnelle : la dette est ensuite remboursée avec les profits de l’entreprise achetée…et de sa revente la plus rapide possible ; il faut ajouter que les frais financiers liés à la dette sont déduits du bénéfice imposable de la société rachetée (autrement dit, le plus souvent, les fonds en question ne paient pas d’impôts !). L’un des premiers à avoir tenté une opération qui y ressemble s’appelle Bernard Tapie (achat à crédit d’Adidas) ! La structure de ces sociétés est très enchevêtrée et opaque : les expertises comptables ont du mal à y voir clair !

Les Fonds de Pension, qui prospèrent dans les pays où n’existe pas le principe de retraite par répartition (et donc de solidarité entre les cotisants et entre les générations) n’ont pas pour philosophie d’investir dans les entreprises achetées, mais d’y faire le plus de profits possible le plus vite possible, pour racheter ailleurs et servir les retraites de leurs souscripteurs. L’achat par LBO aggrave encore cette rapacité financière : LINPAC est donc victime d’une double peine (fonds de pension+achat par LBO) !C’est ce type de pratiques, privilégiant les opérations financières au détriment des investissements productifs, qui est l’une des causes de la crise mondiale actuelle. Notons que, dans ce contexte, des salariés qui ont épargné toute leur vie pour investir dans ces fonds de pension, peuvent se retrouver ruinés et privés de retraite ! (cf l’affaire ENRON aux USA, il y a quelques années).

Une proie dépecée

A Tarascon, l’usine produit des emballages alimentaires en plastique (surtout pour les fast-food et la grande distribution) ; elle est liée à une autre usine, à Pontivy, qui produits des films plastiques étirables (pour couvrir les barquettes) et à un centre de distribution. Le groupe possède des sites à travers toute l’Europe (Grande Bretagne, Espagne, Pays de l’Est) et des ateliers assurant la fabrication d’autres produits, en France même (Allibert : articles sanitaires). A son rachat, il y avait 240 salariés.

Mais, à partir de 2004, Mc Do, qui veut se donner une image écolo ( !) souhaite des emballages plus facilement recyclables ; aucun investissement n’est fait : le marché Mc Do (50% du chiffre) est progressivement perdu et 52 licenciements sont prononcés. En 2005, la direction recherche des économies, allège le poids des barquettes (moins de matière première) et augmente les cadences.

A cela s’ajoutent les pratiques très contestables de la grande distribution qui à recours auprès de ses fournisseurs aux enchères inversées sur internet : on part d’un prix maximum et les enchères consistent à baisser de plus en plus ce prix ! Les fournisseurs, vendant parfois à perte, se rattrapent sur l’augmentation des cadences et le blocage des salaires.

Les salariés dénoncent les problèmes de gestion, l’absence de stratégie claire : emblématique, le « turn-over » des cadres dirigeants ; ainsi, au cours de la dernière année (2007/2008), 4 directions se sont succédées ! Cela conduit à des retards, qui se traduisent par des pénalités à payer aux clients, à la difficulté de développer l’informatisation du site, et donc à des surcoûts…32 nouveaux licenciements, en décembre 2007, ponctuent ces incohérences. En contrepartie, promesse est faite de fermer de petits dépôts pour faire de Tarascon un Centre National de Distribution : nouvel échec ! Quand on veut noyer son chien…

En Avril 2008, le Comité d’Entreprise choisit un expert pour examiner les comptes 2007 mais il se heurte à de multiples difficultés pour se faire remettre les documents nécessaires Ce qui apparaît de plus en plus clairement, c’est que le groupe LINPAC Europe serait à vendre, en élaguant les sites les moins rentables (dont Tarascon) pour rendre le « produit » plus attractif ! Les 28 millions d’euros du marché français seraient redistribués sur les sites anglais, espagnol ou polonais.

Un second expert sollicité par le C.E. travaille sur des contre-propositions industrielles, avec, par exemple, une spécialisation sur un produit original mais le temps presse : la direction annonce (évidemment pendant les congés, le 31 juillet !) la fermeture et 130 licenciements pour cette fin d’année !

Résister avec ceux de LINPAC et inventer du neuf !

La résistance des salariés de LINPAC s’est d’abord exprimée par des cadences ralenties de moitié puis la grève ; mais le découragement gagne et il y a des dégâts psychologiques, d’autant que la crise mondiale pousse au renoncement. Les 130 souhaitent que leur situation soit beaucoup plus médiatisée, que le Rhône ne soit plus une frontière, que les syndicats et les militants des deux rives les soutiennent et organisent, pourquoi pas, une réunion publique de grande ampleur sur l’emploi et la popularisation des solutions alternatives pour sauver le site de Tarascon. Ils sont les victimes emblématiques d’un capitalisme financier et spéculatif qui « nationalise » les pertes (les citoyens paient de leurs deniers et les salariés de leur emploi !) mais continue à privatiser les profits pour une infime minorité ! 10,5 milliards d’euros distribués aux banques françaises, 360 milliards de garanties fournis par monsieur le Président aux requins de la Finance, ceux-là même qui veulent dévorer LINPAC et ses salariés ! Est ce donc cela la « nouvelle morale » prêchée par Sarkozy ? Il appartient aux citoyens, d’ici et d’ailleurs, d’imposer de nouvelles règles pour que, enfin, il ne pleuve plus toujours où c’est mouillé…

Linpac RPB