Lettre au président de la CNL du Gard (Condéfération Nationale du Logement)

Courrier adressé à Monsieur Bruno LEBEAU – Président départemental CNL

Beaucaire, le 20 septembre 2013

Monsieur Le Président,

L’association des locataires beaucairois affiliée à votre Confédération a récemment distribué, à l’initiative de son président Noël Guimera, un tract sur notre commune dont le contenu m’interroge.

En effet, il est troublant de constater que Noël Guimera, soutien déclaré d’un candidat aux élections municipales de 2014, s’empare de thèmes d’actualité qui seront, n’en doutons pas, au coeur de la campagne électorale. Est-il anodin de mettre en avant la sécurité, la lutte contre les incivilités, des missions qui relèvent avant tout des polices nationale et municipale ?

Il est tout aussi étonnant de constater que les mêmes éléments de langage sont repris par MM. Noël Guimera et Christophe André pour vanter leur engagement pour les Beaucairois.

Et pourquoi publier sur le site de l’association une lettre que M. Guimera a envoyée au Président de la République dans laquelle il conteste avec force la politique pénale du gouvernement ?

On est loin des combats menés par la CNL, de l’énergie que déploient ses membres pour la défense des droits des locataires face aux abus de certains bailleurs privés, de son engagement auprès des plus fragiles dans un contexte de crise économique chronique et de tension sur le marché de l’immobilier.

Beaucaire n’est pas épargnée. La situation dans le centre ancien reste préoccupante pour de nombreux locataires qui vivent dans des logements précaires et/ou insalubres.

Défendre au sein d’une association des locataires démunis face aux arcanes de l’administration ou confrontés à l’appétit de certains propriétaires est une chose, l’utiliser comme tribune pour une cause partisane en est une autre.

Espérant avoir retenu votre attention quant à une situation qui pourrait se révéler embarrassante pour la CNL, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux.

Stéphane LINOSSIER