Jeudi 19 Mars : jour de manif

RPB appelle les Beaucairois à la mobilisation pour la journée du 19 mars

Le 29 janvier a marqué un tournant dans la politique gouvernementale qui a été bien obligée de reconnaître l’existence du contre pouvoir de la rue sans pour autant remettre en question ses objectifs ultra-libéraux. La stratégie de rassemblement conduite par le LKP en Guadeloupe a réussi à gripper la belle mécanique sarkosienne à la solde des potentats locaux et à se préoccuper enfin des véritables victimes de la crise. Le contexte des DOM n’est pas aussi exotique qu’il n’y paraît. Si la concentration des pouvoirs dans les mains de quelques un remonte effectivement pour ce qui est des Antilles, à l’époque de l’esclavage, la financiarisation progressive de l’économie mondiale à la fin du siècle dernier a conduit à une situation similaire en métropole. Ainsi les dirigeants des plus grands groupes qui délocalisent à tour de bras et étranglent leurs fournisseurs sont les plus proches complices du pouvoir en place. Jusqu’où devrons nous subir le chômage de masse, la baisse du pouvoir d’achat, le démantèlement de l’école de la République, la remise en question de notre dispositif de protection sociale, de santé publique. Il est temps, à l’instar de nos concitoyens d’outre mer, de relever la tête ! RPB vous invite donc, vous, les BEAUCAIROIS, salariés, chômeurs, étudiants, parents d’élèves, retraités etc., à participer jeudi prochain, à la défense des valeurs humanistes d’un système français reconnu jusqu’à ce jour, dans le monde entier.

manifs_RPB

Les 3 Singes n°2 / mars 2009

Notre fameux journal que vous avez peut-être eu la chance de trouver dans votre boîte aux lettres et que vous pouvez également consulter au format PDF !

Cliquez sur le lien pour voir le journal de mars 2009 : Les trois singes mars 2009

L’édito : NO PASARAN !

Grâce à la mobilisation citoyenne, POWEO et les OGM ne passerons pas par Beaucaire. N’est ce pas une belle victoire qui illustre qu’en ces temps de crise où les difficultés matérielles pourraient nous inciter au repli sur soit, les combats collectifs sont pleinement d’actualité. Bien sur nous avons aussi connu des défaites comme la fermeture de LINPAC Tarascon par exemple. L’expérience nous montre pour autant qu’une population informée, utilisant les technologies les plus modernes de fonctionnement en réseau, et animée par un esprit créatif est tout à fait capable de faire reculer les pouvoirs en places et d’inventer les systèmes politiques de demain. La mise à sac du service public et le chômage de masse ne sont pas une fatalité mais le résultat de politiques n’ayant vocation que de servir une minorité dirigeante. Alors, voyez comment une initiative locale comme celle que connaît la Guadeloupe a pu essaimer jusqu’en métropole. Voyez comment le mouvement interprofessionnel du 29 janvier a pu rassembler et celui du 19 mars rassemblera en nombre autour de valeurs communes dont l’essence est bel et bien la revendication de notre dignité de citoyen non seulement français mais aussi du monde. Nos enfants nous condamne à l’optimisme car il est impensable que nous leur laissions un monde irrespirable sans que nous ayons au préalable tenté l’impossible. SARKOZY n’avait il pas comme slogan de campagne « ensemble tout devient possible » ? Montrons lui que sur ce point au moins, il avait raison.

ville_sans_ogm_reduit

Non aux OGM à Beaucaire

Intervention de M. Claude Dubois au conseil municipal du mardi 16 Décembre 2008 relative à la demande d’interdiction de la culture OGM sur le territoire de Beaucaire.

Mesdames, Messieurs les Elus,

Dans plus de 2000 communes françaises, des arrêtés municipaux interdisent la culture des OGM sur le territoire communal.

Ces décisions sont motivées par l’existence de plusieurs risques :

  • Risque éthique avec le brevetage du vivant au seul profit de quelques multinationales de l’agro-alimentaire.
  • Risque sanitaire (variation de croissance chez le rat nourri aux OGM, toxicité au niveau des reins et du foie… Réf. étude Professeur Séralini sur maïs Mon 863).
  • Risque environnemental avec la dissémination généralisée et irréversible des gènes modifiés. En effet, les précautions à prendre face au risque de dissémination sont impossibles à mettre en œuvre. De ce fait la biodiversité est menacée.
  • Risque économique pour les cultures traditionnelles et biologiques susceptibles d’être contaminées donc invendables sous ces labels.

De plus, l’appropriation par quelques firmes du tout premier maillon de la chaîne alimentaire a pour effet de rendre les agriculteurs prisonniers de la politique de ces entreprises.

De nombreux exemples attestent en France du danger de telles pratiques pour les agriculteurs (filières du porc, du poulet…) avec les conséquences humaines que l’on connaît (faillites, suicides, paupérisation …).

Outre les effets sur les risques précités, la décision d’interdire la culture d’OGM sur la commune présente un avantage commercial certain : plusieurs sondages d’opinion ont démontré que les Français étaient très largement hostiles aux aliments transgéniques. Ceci n’a pas échappé à la grande distribution et c’est ainsi que des enseignes comme Carrefour exigent désormais pour leurs produits de marque une garantie « sans OGM » de la part de leurs fournisseurs avec mise en place de plans de traçabilité.

Les produits sans OGM présentent un plus commercialement.

Dans ces conditions je vous demande de prendre un arrêté interdisant la culture d’OGM plein champ sur le territoire communal au titre de votre pouvoir de police générale (L.2210-1 et L.2212-2 du code des collectivités territoriales).

La culture d’OGM dans le cadre de la recherche peut être envisagée dans la mesure où elle a lieu sous abri évitant ainsi toute dispersion des pollens.

Par ailleurs, dans le cadre du principe de précaution, je vous demande d’exiger de la part des fournisseurs de la restauration collective sur la commune l’absence d’OGM dans les aliments proposés. Beaucaire le 7 décembre 2008

Claude DUBOIS

Les 3 Singes n°1 / décembre 2008

Notre fameux journal que vous avez peut-être eu la chance de trouver dans votre boîte aux lettres et que vous pouvez également consulter au format PDF !

Cliquez sur le lien pour voir le journal (collector !) de décembre 2008 : Les trois singes décembre 2008

les-trois-singes_decembre-2008_RPB

L’édito

L’actu c’est d’abord le projet POWEO qui fait le forcing pour s’implanter en zone industrielle histoire de donner une symétrie au soyeux panache blanc de l’usine TEMBEC. Pour une fois que l’on pourra dire que le Gard est au même niveau que les Bouches du Rhône… C’est aussi la fermeture probable à la fin de l’année de l’usine LINPAC de Tarascon avec 130 licenciements à la clé dont de nombreux Gardois. Vous allez me dire qu’est ce qu’on peut faire contre l’opacité de la gestion financière d’une multinationale qui ferme et ouvre des sites partout dans le monde comme bon lui semble ? Je vous répondrai qu’effectivement on ne peut pas faire grand-chose, mais ne pas dénoncer cette situation serait à mon sens être complice de ce genre de politique. Enfin l’actu c’est le rapport d’activités du délégataire du service de l’eau, à savoir VEOLIA qui nous apprend que lorsqu’il pompe 1000 litres d’eau dans la nappe phréatique, moins de 500 arrivent chez l’usager. Tout ça pourquoi me direz vous, parce que VEOLIA ne répare pas les fuites ! Pour une compagnie des eaux c’est tout de même navrant. Ne me demandez pas qui paie la facture car ça, bien sûr, vous le savez déjà. Concernant cette actu brûlante et parfois dramatique, je vous renvoie aux articles de fond de ce numéro, rédigés par mes brillants camarades.

Le (gros) mot du président

J’ai un gros problème existentiel, comment vaincre cette foutue angoisse de la page blanche ? C’est un moment historique, un premier édito, pour la première édition du journal de la première association de gauche de la première ville de la Région Languedoc en matière de rejet de monoxyde d’azote. Pour ceux qui n’avaient pas suivi, cette ville c’est Beaucaire. Donc, comme je le disais, j’ai un peu la pression et je me dis qu’à force de parler pour ne rien dire je vais bien finir par noircir ma page.

Tout d’abord savez vous ce qu’est Réagir pour Beaucaire (RPB pour les branchés) ? Une salle de fitness ? Un nouveau club taurin ? La réponse est non. Cherchez bien, je suis sûr que ce nom vous dit quelque chose. Un groupuscule d’auto-défense contre les invasions tarasconnaises ? Toujours pas. Une antenne locale du fan club de Michelle Torr ? Alors là, vous n’y êtes pas du tout. Je vais vous donner un indice : si je vous dis « Votez Georges Cornillon », ça vous rappelle quelque chose ? Bien entendu, les dernières municipales, la liste de gauche, le débat sur POWEO, le tandem André-Cellier pris dans une triangulaire etc. C’est bon, vous nous remettez ?

Eh bien figurez-vous que nous, les femmes et hommes issus de cette liste, venus de tous les horizons géographiques, Paris, province, Gard et même Beaucaire et de tous les courants politiques, socialos, cocos, écolos, tranquilos etc., n’avions pas envie d’attendre 6 ans pour nous revoir. Oh, bien sûr nous aurions pu créer un comité du souvenir et organiser des réunions durant lesquelles nous nous serions remémorés les grands moments de la campagne 2008, ses intrigues, ses coups-bas, ses héros, tout en sirotant un « La belle Pierre » rosé bien frais avec en fond sonore le dernier album d’Adamo. Mais vraiment ce n’était pas l’esprit de ce collectif, riche de sa diversité et durablement soudé. Et puis nous avions trois élus à soutenir au Conseil Municipal et une nouvelle majorité à mettre sous observation afin d’éviter, autant que faire se peut, des dérapages opportunistes et clientélistes du type de ceux connus durant l’ère André-Cellier.

Enfin l’expérience de la campagne nous a montré que nos convictions profondes, nos valeurs de solidarité, de fraternité, d’écologie, qui caractérisent la gauche en général et plus spécifiquement celles de notre collectif, n’avaient pas suffisamment été entendues par les Beaucairois. Si Beaucaire s’appelait Neuilly, le ghetto de riches préféré de notre cher président, où le taux de logement social est inférieur à 5%, on pourrait comprendre que les questions sociales et environnementales ne soient pas une préoccupation majeure de la population. Mais justement, Beaucaire n’est pas Neuilly. Nous avons donc abouti à la conclusion que si nous n’avons pas été entendus, c’est parce que nous n’avons pas été compris. Le « prime » de TF1, les têtes de gondoles de Carrefour, et les 25 ans incompressibles de Jean Marie-André ont eu raison de la conscience politique de gauche de nombreux Beaucairois. Notre souci à ce jour est donc, au-delà de notre implication dans les conseils municipaux, de mener un travail de fond auprès de la population.

L’objectif de ce travail est la sensibilisation aux problématiques locales relevant de l’intérêt général sur lesquelles l’échelon politique communal peut encore avoir une influence. Cette sensibilisation implique aussi une mise en perspectives de ces problématiques avec les phénomènes globaux qui font malheureusement l’actualité nationale et internationale quotidienne. Ouvrir l’esprit et le cœur des beaucairois, tel est donc notre ambitieux projet.

Bon, maintenant que vous savez qui nous sommes vous avez peut-être, pour ceux qui ont tenu le coup jusque là sans zapper sur « La nouvelle Star » ou le championnat de football, envie de savoir quelle est notre lecture de l’actu beaucairoise. Alors ne bougez plus nous avons ce qu’il vous faut, à savoir le journal que vous avez entre les mains que nous souhaitons trimestriel si nos moyens nous le permettent. Si vous voulez du moderne et de l’interactif il y a aussi le site internet où vous pourrez faire des commentaires sur nos articles jusqu’au bout de la nuit. Si d’aventure vous deveniez accro à notre ligne éditoriale croustillante et solidaire vous pourrez aussi nous transmettre votre adresse email via notre site internet afin de vous abonner à notre lettre d’information.

Enfin si par une nuit sans lune, alors que vous cherchez un raccourci que vous ne trouverez jamais, un spectre de lumière aux traits de Georges Cornillon éblouissait vos yeux incrédules, surtout pas de panique, il s’agit juste d’un message vous informant que vous êtes prêt psychologiquement et spirituellement à adhérer à Réagir pour Beaucaire pour la modique somme de 10 € par an.

Avec tout ça je n’ai toujours pas parlé d’actu. Enfin ce qui me console c’est que j’ ai fini mon édito, et oui j’ai droit à une page, et que je vais donc pouvoir aller me coucher. Ben oui je vous rappelle qu’à moins de bénéficier d’un emploi fictif, les activités politiques c’est en dehors des heures de travail.

Sur ce, bonne nuit à tous

Le Président

Rencontre avec les salariés de LINPAC

LINPAC : les prédateurs

L’entreprise britannique LINPAC PLASTICS, à gestion familiale, a été rachetée en 2003 par un fonds de pension anglo-saxon, MONTAGU, détenteur, entre autres, de PICARD (surgelés), Bilto (journal hippique), etc. Ce rachat (500 millions de livres sterling soit environ 700 millions d’euros) s’est fait dans le cadre d’une LBO (Leverage Buy Out), pratique de plus en plus développée (4,5 milliards d’euros d’achats par ce biais, en France en 2002), légale bien que s’apparentant à la razzia flibustière ! Il s’agit d’acheter à crédit, avec très peu de mise personnelle : la dette est ensuite remboursée avec les profits de l’entreprise achetée…et de sa revente la plus rapide possible ; il faut ajouter que les frais financiers liés à la dette sont déduits du bénéfice imposable de la société rachetée (autrement dit, le plus souvent, les fonds en question ne paient pas d’impôts !). L’un des premiers à avoir tenté une opération qui y ressemble s’appelle Bernard Tapie (achat à crédit d’Adidas) ! La structure de ces sociétés est très enchevêtrée et opaque : les expertises comptables ont du mal à y voir clair !

Les Fonds de Pension, qui prospèrent dans les pays où n’existe pas le principe de retraite par répartition (et donc de solidarité entre les cotisants et entre les générations) n’ont pas pour philosophie d’investir dans les entreprises achetées, mais d’y faire le plus de profits possible le plus vite possible, pour racheter ailleurs et servir les retraites de leurs souscripteurs. L’achat par LBO aggrave encore cette rapacité financière : LINPAC est donc victime d’une double peine (fonds de pension+achat par LBO) !C’est ce type de pratiques, privilégiant les opérations financières au détriment des investissements productifs, qui est l’une des causes de la crise mondiale actuelle. Notons que, dans ce contexte, des salariés qui ont épargné toute leur vie pour investir dans ces fonds de pension, peuvent se retrouver ruinés et privés de retraite ! (cf l’affaire ENRON aux USA, il y a quelques années).

Une proie dépecée

A Tarascon, l’usine produit des emballages alimentaires en plastique (surtout pour les fast-food et la grande distribution) ; elle est liée à une autre usine, à Pontivy, qui produits des films plastiques étirables (pour couvrir les barquettes) et à un centre de distribution. Le groupe possède des sites à travers toute l’Europe (Grande Bretagne, Espagne, Pays de l’Est) et des ateliers assurant la fabrication d’autres produits, en France même (Allibert : articles sanitaires). A son rachat, il y avait 240 salariés.

Mais, à partir de 2004, Mc Do, qui veut se donner une image écolo ( !) souhaite des emballages plus facilement recyclables ; aucun investissement n’est fait : le marché Mc Do (50% du chiffre) est progressivement perdu et 52 licenciements sont prononcés. En 2005, la direction recherche des économies, allège le poids des barquettes (moins de matière première) et augmente les cadences.

A cela s’ajoutent les pratiques très contestables de la grande distribution qui à recours auprès de ses fournisseurs aux enchères inversées sur internet : on part d’un prix maximum et les enchères consistent à baisser de plus en plus ce prix ! Les fournisseurs, vendant parfois à perte, se rattrapent sur l’augmentation des cadences et le blocage des salaires.

Les salariés dénoncent les problèmes de gestion, l’absence de stratégie claire : emblématique, le « turn-over » des cadres dirigeants ; ainsi, au cours de la dernière année (2007/2008), 4 directions se sont succédées ! Cela conduit à des retards, qui se traduisent par des pénalités à payer aux clients, à la difficulté de développer l’informatisation du site, et donc à des surcoûts…32 nouveaux licenciements, en décembre 2007, ponctuent ces incohérences. En contrepartie, promesse est faite de fermer de petits dépôts pour faire de Tarascon un Centre National de Distribution : nouvel échec ! Quand on veut noyer son chien…

En Avril 2008, le Comité d’Entreprise choisit un expert pour examiner les comptes 2007 mais il se heurte à de multiples difficultés pour se faire remettre les documents nécessaires Ce qui apparaît de plus en plus clairement, c’est que le groupe LINPAC Europe serait à vendre, en élaguant les sites les moins rentables (dont Tarascon) pour rendre le « produit » plus attractif ! Les 28 millions d’euros du marché français seraient redistribués sur les sites anglais, espagnol ou polonais.

Un second expert sollicité par le C.E. travaille sur des contre-propositions industrielles, avec, par exemple, une spécialisation sur un produit original mais le temps presse : la direction annonce (évidemment pendant les congés, le 31 juillet !) la fermeture et 130 licenciements pour cette fin d’année !

Résister avec ceux de LINPAC et inventer du neuf !

La résistance des salariés de LINPAC s’est d’abord exprimée par des cadences ralenties de moitié puis la grève ; mais le découragement gagne et il y a des dégâts psychologiques, d’autant que la crise mondiale pousse au renoncement. Les 130 souhaitent que leur situation soit beaucoup plus médiatisée, que le Rhône ne soit plus une frontière, que les syndicats et les militants des deux rives les soutiennent et organisent, pourquoi pas, une réunion publique de grande ampleur sur l’emploi et la popularisation des solutions alternatives pour sauver le site de Tarascon. Ils sont les victimes emblématiques d’un capitalisme financier et spéculatif qui « nationalise » les pertes (les citoyens paient de leurs deniers et les salariés de leur emploi !) mais continue à privatiser les profits pour une infime minorité ! 10,5 milliards d’euros distribués aux banques françaises, 360 milliards de garanties fournis par monsieur le Président aux requins de la Finance, ceux-là même qui veulent dévorer LINPAC et ses salariés ! Est ce donc cela la « nouvelle morale » prêchée par Sarkozy ? Il appartient aux citoyens, d’ici et d’ailleurs, d’imposer de nouvelles règles pour que, enfin, il ne pleuve plus toujours où c’est mouillé…

Linpac RPB

Chez Veolia ça fuit comme un panier

Petit historique

Le premier réseau d’eau potable à Beaucaire date de 1912 puis a été complété en 1929. Jusqu’à la fin des années 50, aucun travail d’envergure n’a été entrepris. Le réseau de canalisations dépassait à peine 3 km, le seul réservoir de 500 m³ (situé à proximité de l’actuel LEP Paul Langevin) alimentait quelques rues du centre ancien, la rue de Nîmes et le rez-de-chaussée de maisons de la rue de la République. La capacité de production restait insuffisante. « L’eau de la ville », eau du canal d’irrigation et donc impropre à la consommation, apportait le complément nécessaire à la population. Il fallut attendre 1959 pour que l’adduction d’eau devienne « la priorité des priorités » de la nouvelle municipalité. En juin 1964, la nouvelle station de pompage fut mise en service après la construction d’un nouveau réservoir de 1000 m³, de 10 km de canalisations posées et de l’ouverture d’un nouveau puits de captage au lieu-dit « les 5 platanes ». L’effort fut poursuivi au cours du second mandat de la majorité Boyer par la construction d’un nouveau réservoir et l’extension du réseau qui atteignait en 1971 plus de 20 km.

En 1974 la nouvelle équipe, toujours dirigée par José Boyer, accorda sa confiance à la CGE (maintenant Veolia) pour la gestion du service de l’eau potable. Des problèmes liés à la gestion du personnel et la complexité croissante du réseau nécessitant davantage de compétences motivèrent sa décision. Cependant on peut affirmer que le réseau confié aux bons soins de cette entreprise était en parfait état.

Fuites d'eau chez Veolia

Qu’il semble naturel et évident aujourd’hui de disposer de ce bien souvent qualifié « d’or bleu » dans nos logements ! Imagine-t-on de nos jours vivre sans elle comme c’est le cas pour près de 1,1 milliards de personnes dans le monde ? Pourtant ce patrimoine universel, bien commun des peuples, et source de vie -l’eau potable- est plus que jamais en péril. Réchauffement climatique, pollutions, rupture naturelle du cycle de l’eau sont autant de menaces qui doivent nous conduire à être de plus en plus vigilants sur l’utilisation que nous faisons de l’eau potable. L’heure est à l’économie des ressources naturelles, de l’eau potable en particulier.

Oui mais pas à Beaucaire ! En effet la lecture des rapports annuels du délégataire pour le service de l’eau potable 2006 et 2007 est particulièrement accablante pour Veolia, entreprise qui a pourtant en charge la gestion de ce service depuis 1974.

Parmi les indicateurs les plus inquiétants figurent :

  • Le taux de rendement du réseau qui dépasse péniblement les 50 %. Cela revient à dire que près de la moitié de l’eau pompée et traitée est perdue dans les canalisations.
  • Le nombre de fuites réparées sur l’ensemble du réseau qui dépasse 85 km actuellement (9 fuites réparées en 2006, 8 en 2007) est anormalement faible en regard des pertes enregistrées. Cela signifie que Veolia ne recherche pas les fuites existantes dont le coût est supporté par les usagers du service public, alors que le contrat d’affermage lui en fait obligation.

Mais que fait Veolia depuis plus de 30 ans ? Elle relève les compteurs, facture l’eau consommée et entretient les canalisations.

Personne ne peut contester la ponctualité des factures. Pour ce qui est des compteurs relevés, nous sommes de plus en plus invités à le faire nous-mêmes en renvoyant une carte dûment affranchie. Quant à l’entretien des canalisations, il est permis de douter de l’efficacité de cette entreprise puisque les chiffres précédemment cités montrent un réseau d’adduction d’eau en piteux état, un délégataire qui ne satisfait pas à ses obligations contractuelles et laisse se dégrader la situation. L’usager ne paie-t-il pas deux fois la prestation d’entretien ? Une première fois au délégataire qui ne l’exécute pas et une seconde fois à la commune au titre du renouvellement. Par renouvellement il faut comprendre le remplacement des canalisations à la charge de la collectivité (et donc de l’usager). En réalité, le rapport révèle une gestion du réseau de canalisations par Veolia gravement défaillante. Si la municipalité ne réagit pas, il en résultera un coût supplémentaire très important pour les usagers.

Que valent alors les campagnes de sensibilisation des consommateurs qui « sont incités à un usage responsable de l’eau » ? L’économie d’eau réalisée par l’ensemble des citoyens qui ferment le robinet pendant qu’ils se lavent les dents n’est-elle pas dérisoire comparée à la quantité d’eau perdue dans le réseau de Beaucaire (880 000 m³ en 2007 !) ?

Nous sommes une fois de plus confrontés à une gestion productiviste d’un service public où la recherche du profit prend le pas sur les besoins humains. Dans ces conditions, il nous apparaît urgent que la majorité municipale entre en relation avec des dirigeants de Veolia afin de redéfinir les missions du délégataire dont le contrat a été renouvelé en 2007 par l’ancienne majorité.

D’autant plus urgent qu’une extension du réseau d’eau potable à la plaine est prévue…

Peut-être faut-il aussi s’interroger sur l’opportunité, face aux carences avérées de Veolia, d’engager une procédure de déchéance, ou tout au moins d’obtenir une renégociation à la baisse des tarifs parfaitement injustifiés. Rappelons quand même que le prix de l’eau a triplé entre 1992 et 2002 atteignant à cette date 2,60 € le m³ alors que la moyenne pour le Gard à la même époque ne dépassait pas 2,37 €. Renégocier à la baisse le prix de l’eau de 50% ne relève pas de l’utopie, prenons pour exemples des agglomérations importantes comme celle du Grand Lyon qui ont obtenu des réductions substantielles sur les factures d’eau.

Il convient de rappeler par ailleurs que nos investigations ne se sont portées à ce jour que sur la délégation du service publique d’eau potable. Or sa facturation contribue à moins de 50% du prix du m3. Le reste est en effet imputable au service public d’assainissement collectif, collecte et traitement, lui aussi délégué à Véolia. Nous vous tiendrons donc informés dans les mois à venir, avec le plus d’objectivité possible, de la situation technico-économique de ce service. En se basant dès à présent sur la fréquence des rejets hors normes de la station d’épuration et sur celle des dysfonctionnements des postes de relèvement du réseau, il y a malheureusement fort à parier que nous aboutissions à un constat analogue.

POWEO ? Il est passé par ici, il repassera par là…(air connu)

Un projet enterré ?

En Terre d’Argence, depuis le mois de mars et les élections municipales et cantonales qui ont vu la défaite de 4 conseils municipaux et du conseiller général sortants, tous partisans de l’implantation de la centrale à gaz POWEO, un grand silence plane. Les nouveaux élus, opposants de longue date ou convertis récents, semblent tenir pour acquis que l’essentiel a été fait, que le pire a été écarté, que tout se serait réglé dans les urnes. Les promoteurs du projet restent muets, comme saisis de respect devant le verdict populaire ; les fonds de pension, les actionnaires renonçant aux profits espérés, touchés par la grâce environnementale !

Dormez, braves gens ! Ou circulez, y’a plus rien à voir !

Sauf qu’à y regarder de près, les eaux dormantes sont beaucoup plus troubles qu’il n’y paraît. Si l’opposition au projet a marqué des points, c’est en divulguant les faits et les chiffres, en argumentant, en agissant au grand jour, en organisant des réunions, en animant des débats, bref en faisant œuvre civique. Voilà pourquoi Poweo (émanation française d’un fonds de pension autrichien qui n’a rien à faire des besoins réels du pays en matière d’électricité) préfère désormais esquiver, faire le mort, jouer discret : la confrontation publique le rend vulnérable. D’autant que si le site de Saint Paul Valor, sur la Costières, paraît désormais compromis pour les pollueurs, il ne leur est pas encore totalement inaccessible : le permis de construire délivré par le préfet est toujours valide et si la commune de Beaucaire a retiré du périmètre menacé les parcelles qu’elle possède, quelques hectares appartenant à des particuliers restent disponibles.

Mais le risque majeur est ailleurs, le marchand de gaz a d’autres atouts : il semble prêt à monnayer un retour vers la zone industrielle de Beaucaire, à faire le forcing auprès des pouvoirs publics pour l’obtenir. Les Beaucairois qui auraient eu la tentation de s’endormir sur un premier succès risquent de connaître un réveil difficile ! Poweo a trop dépensé pour lâcher le morceau : il veut cette implantation, qui sera aussi nocive, où qu’elle se fasse !

Des risques sanitaires et environnementaux majeurs

Au moment où il est demandé aux citoyens de faire un effort, y compris financier, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette usine qui tournera à plein régime 333 jours par an ( et pas seulement pendant les pics de consommation, comme le font les centrales thermiques d’EDF), produira à elle seule 2 fois plus de CO2 (gaz à effet de serre) qu’Aramon et Calcia réunis (à elle seule 2,4 millions de tonnes de CO2 soit 2% de l’ensemble des émissions de l’industrie française). Pour ceux qui considèrent que le réchauffement climatique ne les concerne pas, qu’ils méditent simplement, pour eux-mêmes ou la santé de leurs enfants, surtout s’ils souffrent d’asthme, d’insuffisance respiratoire, de bronchiolites, que nos généreux bienfaiteurs déverseront annuellement dans nos poumons 1430 tonnes d’Oxyde d’Azote, une substance très irritante pour les poumons, suspectée de toxicité sur le système cardio-vasculaire, responsable des pluies acides qui détruisent les forêts de résineux. Ce délicieux cocktail s’ajoutera aux presque 3.000 tonnes déjà rejetées par Aramon, Tembec et Calcia . Parmi les autres joyeusetés promises, il y aussi l’ozone et d’importantes quantités de Monoxyde de Carbone (ce gaz qui tue quand les poêles sont défectueux) .En termes de poisons, la zone de Beaucaire, à elle seule, recevra plus qu’il n’est admissible pour la totalité de la Région Languedoc Roussillon, si l’on en croit les autorités sanitaires ! Beaucairois, n’oubliez pas de recharger vos cartes VITALE !

Un non sens économique, une insulte à l’avenir !

Le risque est d’autant plus pressant que tous les arguments vont être utilisés : au moment où 130 emplois sont menacés (dont de nombreux beaucairois), à LINPAC Tarascon, où l’économie mondiale paraît vaciller, la tentation du chantage à l’emploi, aux ressources fiscales, sera forte. Cela souligne, d’une part, la nécessité d’être aux côtés des salariés inquiets ou en lutte pour leur emploi ,de façon à repousser ce moyen de pression .D’autre part, Il convient de rappeler que le nombre d’emplois durables (et hautement qualifiés) sur le site, sera faible ; que la construction de l’usine sera assurée, pour l’essentiel, par des équipes spécialisées, venues d’ailleurs, appartenant aux géants industriels Siemens et Westinghouse ; que la production ne durera pas plus de 20 à 25 ans…Si tant est qu’elle dure aussi longtemps, car qui peut prédire à quels sommets de prix se hisseront pétrole et gaz naturel dans 5 ou 10 ans ? Ce qui risque fort de condamner très vite un tel équipement, avec son cortège de dégâts humains, de gâchis financiers, d’atteintes à l’environnement. Qui peut prédire aussi où en seront les réserves de cette énergie non renouvelable, qui se raréfie et dont il conviendrait de limiter l’utilisation aux seuls emplois pour lesquels elle est vraiment irremplaçable (industrie pharmaceutique, par exemple) ? Spéculer sur une ressource en voie de disparition est un non-sens économique et environnemental, un crime contre les générations futures pour lesquelles nous n’aurons pas voulu préparer des solutions ! Il est de notre devoir de développer une économie respectueuse des Hommes, des ressources et des territoires .

Tel élu qui, hier, clamait haut et fort, campagne électorale oblige, que la santé humaine n’a pas de prix et ne se négocie pas, se doit aujourd’hui, à l’heure des choix, de mettre en pratique cette noble et généreuse profession de foi ! Il peut compter sur nous pour l’y aider car, les Beaucairoises et les Beaucairois le savent, sur ce point, nous, nous n’avons pas varié, nous ne varierons jamais !

POWEO, NI ICI NI AILLEURS !

angelus, l'art vulgaire

Intervention CM du 25/09/08 à propos de la révision simplifiée du PLU

Observations délibération D3 et D4 Conseil Municipal du 25 septembre 2008

Intervention de Claude Dubois à propos du 7ieme et 8ieme révision simplifiées du PLU

1er point

Le PADD (plan d’aménagement et de développement durable) de l’actuel PLU ne prévoit pas d’urbanisation au delà de la rocade. En ouvrant à l’urbanisation 240 Ha du territoire communal classé en zone agricole et en zone naturelle l’économie générale du PLU est remise en cause. Un nouveau PADD doit à notre sens définir les nouvelles orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble de la commune. Cela ne peut être fait que dans le cadre d’une révision du Plu.

2e point

Deux outils très utiles pour élaborer le futur PLU de Beaucaire vont être portés à la connaissance du public d’ici quelques mois : le recensement et le plan de prévention des risques d’inondation.
La sagesse voudrait que l’on attende ces deux documents avant d’ouvrir de nouveaux secteurs à l’urbanisation.
Nous rappelons que par excès de précipitation le tandem André Cellier dès qu’il fut élu a facilité l’urbanisation du bas de la route de Comps jusqu’alors peu construit avec les conséquences que l’on sait (Crue en 1994, digue de margailliers, crues en 2002 et 2003).

3e point

Nous pensions nous aussi dès 2001 que si une extention de la commune devait se faire ce devait être dans la zone déjà très mitée située à garrigues planes ouest. Nous l’avions d’ailleurs proposé lors de l’enquête publique du PLU en lieu et place de la colline des Caunelle massacrée depuis.
Dans la zone concernée par la 7ième révision simplifiée du Plu nous tenons à signaler qu’une partie non négligeable des terrains est située en zone inondable pouvant être recouverte par plusieurs mètres d’eau car à une altitude inférieure à 5m.
D’autre part l’activité agricole étant encore très présente sur certains secteurs la volonté de l’actuelle majorité de protéger les terres agricoles s’en trouve écornée.

4e point

L’ouverture à l’urbanisation de 240 Ha implique une multitude de conséquences dont voici une liste brève et sans doute incomplète :

  • 5 000 à 10 000 habitants supplémentaires donc création de crèches, écoles, collège, terrains de sports espaces de loisirs, espaces publics, culturels …
  • Un plan de circulation à mettre en place pour des milliers de véhicules qui devront chaque jours, plusieurs fois par jours couper la rocade.
  • Des réseaux d’eaux potables et d’assainissement avec stations de relevage à créer et à entretenir (quand on voit l’état des réseaux existants tels que les ont laissés vos prédécesseurs on peut penser qu’il y a d’autres priorités)
  • Des services publics à rendre de plus en plus excentrés (collecte des ordures …)
  • Une cohabitation difficile avec les agriculteurs (atomiseurs, tracteurs remorques agricoles …)
  • Les coûts induits par cette urbanisation pèseraient lourdement sur les finances communales.

C’est un investissement important pour la commune qui doit être quantifié avec précision.

5e point

Toutes ces questions méritent d’être étudiées nous semble-t-il dans le cadre de la 4iéme révision du PLU.
Un travail en profondeur avec des professionnels indépendants nous semble indispensable.

6e point

Pourquoi ces 2 sujets n’ont ils pas été évoqués lors de la réunion de la commission d’urbanisme du 4 septembre 2008 ? Pourquoi cet emballement ?

7e point

Une commission s’est elle réunie pour décider des 2 révisions simplifiées envisagées ? Si oui qu’elle ont été les observations des participants et qui étaient ils ?

Vous écriviez dans votre programme électoral :

Beaucaire souffre de l’absence d’une politique d’urbanisme d’ensemble conçue sur le long terme. L’urbanisation est revue au coup par coup, au gré des demandes et des opportunités, ce qui ne reflète pas une gestion responsable.

Nous vous demandons au vu de ce qui précède de retirer les 2 délibérations concernées.

Merci

Fête des Libertés

Rendez-vous le 13 juillet pour la fête des libertés de RPB !

L’association « Réagir pour Beaucaire » reprend à son compte l’organisation de la fête des libertés après deux ans d’interruption. Elle aura lieu dimanche 13 juillet à partir de 18 h au champ de foire. Les participants pourront se restaurer sur place pour la modique somme de 10 euros. Les bénéfices de cette soirée iront remplir les caisses de l’association.

Deux artistes engagés animeront la soirée. Divers intervenants prendront la parole autour de thèmes d’actualité (immigration, environnement, …)

Venez nombreux !

Au programme : buvette, grillades hallal, animations, spectacle avec un solo de percussions et Michèle Lého, « chants de lutte »

Infos et réservations au 06 68 48 11 70

La Gauche continue à réagir

La Gauche continue à réagir

Lors des dernières élections municipales, la gauche était représentée par la liste « Réagir pour Beaucaire » conduite par Georges Cornillon. Cette liste, qui a bénéficié du soutien officiel à la fois du PS, du PC et des Verts était caractérisée tant par sa diversité que par la forte implication de la société civile. Les résultats obtenus par la liste ont montré d’une part le progrès sensible des valeurs de gauche dans la ville, et d’autre part la prise de conscience par la population des enjeux relatifs au projet POWEO. La liste Cornillon est en effet à l’origine de l’introduction du sujet dans le débat électoral.

Fort de la dynamique créée autour de son animateur, le collectif a souhaité poursuivre son action au quotidien sans attendre les prochaines échéances électorales. Cette volonté a pris la forme d’une association dont le nom reste celui adopté durant la campagne afin que l’identification soit la plus claire possible par les Beaucairois.

Georges Cornillon, président d’honneur de l’association a fait le choix de prendre une retraite politique bien méritée après des années de lutte. C’est pourquoi il a décidé de renoncer à la Présidence et, comme il aime à le dire, « laisser la place aux jeunes ».

L’objet de l’association est triple : soutenir et défendre les valeurs de gauche dans la commune et l’intercommunalité, appuyer les élus de gauche du Conseil Municipal, organiser des manifestations citoyennes.
La première assemblée générale s’est tenue le 16 mai 2008 et a permis d’élire le premier conseil d’administration dont les membres sont les suivants : Francis Foussard, Stéphane Linossier, Rose Marie Cardona, Gérard Abizanda, Claude Dubois, Paul Jallat, Jean François Milesi, André Piétri, Christiane Rott, Christian Bastet et Denise Jiollent.

Un journal local et un site Internet sont d’ores et déjà en cours d’élaboration.
Par ailleurs, l’association nous donne rendez-vous le 13 juillet en fin d’après-midi au « Pré » à Beaucaire pour un rassemblement convivial et citoyen intitulé « fête des libertés ».

Nous contacter : F. Foussard – 06.77.96.47.96 ou via notre formulaire de contact