Lettre d’information de juin 2010

Eau potable – Rapport du délégataire 2010

Une nouvelle fois, Veolia se moque du monde. Dans le dernier rapport du délégataire, les rédacteurs découvrent «qu’une politique de maintenance construite sur le long terme et mise en oeuvre avec rigueur au quotidien est un facteur clé de pérennisation du patrimoine de la collectivité». Ces experts de la rhétorique affirment, non sans cynisme, «que la conservation et la valorisation du patrimoine résultent de l’optimisation en permanence des actions de maintenance et de renouvellement». Se parant de la tunique de grand contributeur au développement durable, ils affirment péremptoirement que «le bon entretien du réseau et des équipements de distribution est un facteur essentiel à cet égard, ainsi que les campagnes de recherche de fuites menées à échéances régulières». Voilà un professionnel qui découvrent qu’en recherchant les fuites, on peut les trouver et qu’en plus c’est bon pour l’environnement.

Reconnaissons le : en changeant de stratégie, c’est à dire en assurant sa mission de délégataire, Veolia obtient des résultats spectaculaires : 21 fuites réparées sur canalisations, soit une progression de près de 91 % par rapport à l’année précédente pour un rendement de 60 % c’est à dire 10 points de plus qu’en 2008. Au passage ces chiffres vont au delà de ceux annoncés dans la proposition approuvée par Madame Cellier au moment du renouvellement du contrat en 2008 puisque l’entreprise tablait sur une progression moyenne de 5 % par an sur le rendement. Preuve s’il en est de la modestie des ambitions affichées à l’époque et de la crédulité des élus qui ont reconduits Veolia dans ses fonctions.

Mais le compte n’y est pas. En effet dans la suite du rapport, Veolia reconnaît que «de nombreuses canalisations sont vétustes» et révèle sa nouvelle méthode de travail pour les années à venir :

Seule une action combinée du délégataire en matière de recherche de fuites et de la commune pour le renouvellement des canalisations les plus vétustes permettra de faire des gains significatifs.

Nous y sommes : après n’avoir rien fait pendant près de 30 ans, en ne réalisant pas l’entretien nécessaire du réseau, en ne recherchant par les fuites, Véolia ne peut que constater que les canalisations sont vétustes. Et l’entreprise redécouvre les vertus d’une action entre elle et la collectivité, propriétaire du réseau, surtout lorsque le renouvellement est à la charge de la commune.

Nous le répétons depuis maintenant deux ans : Veolia doit rendre des comptes et de l’argent à la commune. La renégociation quinquennale du contrat (prévue pour 2013) doit se préparer dès maintenant.

M. le Maire, vous êtes en position de force et vous devez imposer au délégataire vos conditions, cela doit commencer par une baisse du prix de l’eau d’au moins 50 %. Nous serons vigilants et vous rappellerons à vos obligations et à vos responsabilités chaque fois que nous le jugerons nécessaire.

COR à COR (Comité d’Orientation des Retraites)

2 millions de personnes dans le rue pour s’opposer au projet de réforme du gouvernement sur les retraites et parmi elles, les fidèles militants de RPB. Cette réforme injuste et irresponsable n’est pas plus durable que les précédentes, Balladur en 1993 et Fillon en 2003. La résistance citoyenne doit s’organiser contre ce projet de société qui met en péril le principe acquis de haute lutte de solidarité entre les générations. Selon le COR il manque 30 milliards en 2010 et il en manquera 45 en 2025. Le projet du gouvernement prévoit de faire payer 85% du coût de la réforme aux salariés quand la contribution demandée aux hauts revenus, au capital et aux entreprises représente à peine 10% du besoin de financement. Pourtant en 2010 on compte : 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales, 70 milliards d’euros de niches fiscales, 24 milliards d’euros de baisses d’impôts depuis 2000, 83 milliards d’euros de dividendes net, perçus par les actionnaires. Beaucairois, vous ne faites pas partie pour l’essentiel des catégories sociales les plus aisées. Alors tenez vous prêts pour les grandes mobilisations de septembre !

Une élue maladroite

Permettre à Beaucaire de rayonner au delà des frontières de la commune. Redorer le blason de la ville. Pari gagné après le placement en garde à vue et la mise en examen de Mme Vidal troisième adjointe de la ville. L’affaire des «bodégas», titre que l’on croirait emprunté à une mauvaise série télé estivale, alimente les pages «Régions» du Midi Libre et entretient l’idée qu’à Beaucaire rien ne se passe comme ailleurs.

Les charges retenues par le procureur de la République contre Madame Vidal sont graves : faux et usage de faux, travail dissimulé. Bien sur la présomption d’innocence prévaut mais les arguments avancés par son avocat paraissent bien maigres : «maladresse administrative» pour justifier les 30 000 € déposés sur le compte personnel de Mme Vidal après les fêtes de la Madeleine. S’agit-il d’une étourderie, d’une négligence ? C’est à la justice de trancher mais cette perspective n’a rien de rassurant si on se souvient que cette élue a en charge l’enseignement et les affaires taurines et équestres. Il suffit de se rappeler avec quelle légèreté et quelle facilité des sommes considérables ont été dépensées pour l’organisation de corridas très controversées. Surement une maladresse administrative !

Cet événement sera probablement l’occasion d’une nouvelle passe d’armes stérile entre M. Bourbousson et l’opposition de droite. D’un coté des cris d’orfraie pour s’indigner et attirer l’attention des médias, de l’autre un maire qui distille les révélations et les insinuations sur la gestion des anciens locataires de son poste. Beau spectacle qui va surement permettre à notre ville de rayonner et de briller.

Quoi qu’il en soit, c’est une fois de plus la crédibilité de toute la majorité qui est engagée dans cette affaire. Madame Vidal fait partie du premier cercle de M. Bourbousson et elle est l’une des élues les plus influentes. L’embauche de son fils au cabinet du maire (maladresse administrative ou faute politique ?), les choix d’élevages de toros aussi prestigieux que coûteux en témoignent. Doit-elle démissionner en attendant le verdict de la justice ? Cette décision lui appartient, contrairement à son avenir politique qui semble des plus compromis…

Rendez-vous

Le 13 juillet : fête des libertés avec le groupe ADIOS AMOR à la base nautique

Réunion publique du 20 mai : l’eau potable et l’assainissement non collectif

De l’avis de tous les participants, la réunion publique ayant pour thème l’eau potable et l’assainissement non collectif a été une réussite. Une quarantaine de personnes s’était déplacée pour assister à cette première réunion publique, les questions ont été nombreuses et témoignent de l’intérêt croissant des Beaucairois pour ce dossier.

Depuis maintenant deux ans, Réagir Pour Beaucaire travaille sur ce dossier et a mis en évidence de graves dysfonctionnements dans la gestion de l’entreprise Veolia qui a en charge le service de l’eau et de l’assainissement à Beaucaire. L’intervention au cours de cette réunion de M. Paul Linossier, expert auprès de plusieurs associations de défense des consommateurs, a confirmé que la situation que vivent les Beaucairois depuis plus de trente ans est caricaturale et scandaleuse.

Caricaturale car les indicateurs permettant d’évaluer la qualité du service sont dans le rouge et scandaleuse puisque dans le même temps Mme Cellier estimait en 2008 que «le niveau du service et les engagements pris sont satisfaisants » et que ceux-ci « répondent en tous points et de manière détaillée et précise aux attentes de la collectivité». Docte avis qui l’autorisait à renouveler le contrat pour une durée de 15 ans. Au pays des aveugles les borgnes sont rois… ou reine. Que de regrets quand on constate aujourd’hui que pour des renouvellements de contrats du même type, les multinationales de l’eau concèdent des rabais de 40 % et même jusqu’à 65 % (consentis par le délégataire sortant, un certain Veolia) pour une ville de 11 000 habitants dans le Var.

Toutefois le contrat signé en 2008 comprend une clause de révision quinquennale permettant à la municipalité de renégocier les tarifs. C’est pourquoi Réagir Pour Beaucaire demande à l’actuelle majorité de profiter de cette clause pour forcer Veolia à baisser substantiellement le prix de l’eau. Un rabais de 50 % ne nous paraît pas exagéré.

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Assainissement collectif et Spanc

Le rapport annuel de Veolia relatif au service de l’assainissement 2009 (le traitement des eaux vannes) fait apparaître un coût de 1,61 €/m3 soit, pour une facture moyenne de 120 m3, un coût total de 193,2 € par an.

Dans le même temps les Beaucairois non desservis par le tout à l’égout doivent assurer eux-mêmes le traitement de leurs effluents pour un coût total d’environ 400 €/an qui se décline de la façon suivante :

  • Amortissement de l’installation (fosse + drains) 5000 €/25 ans = 200 €/an
  • Vidange 300 €/3ans = 100 €/an
  • Activateurs biologiques 12 €/3 mois = 48 €/an
  • Total 348 €/an

La maintenance des installations individuelles (tuyauterie, regard, bac à graisse, …) est assurée gratuitement par les particuliers (est à la charge des particuliers).

A cela s’ajoute désormais la redevance due au titre du Spanc ainsi qu’une participation au financement de la station d’épuration dont ils ne peuvent bénéficier.

Le coût annuel du service public de l’assainissement non collectif (Spanc) est de l’ordre de 55 000 € pour l’ensemble de la CCBTA qui gère ce service.

Sur les 1200 installations d’assainissement individuel de la CCBTA, la moitié se situe sur la commune de Beaucaire.

Dans un souci d’équité, la prise en charge par la collectivité du Spanc serait bienvenue.

Brève : utilité publique

JMA et Mme Cellier en appellent au préfet afin qu’il saisisse la Chambre régionale des comptes pour une expertise des comptes de Veolia… avec 2 ans de retard. RPB se félicite d’avoir participé à l’éveil des consciences de nos deux opposants de droite préférés et ne désespère pas que ceux-ci saisissent le président de la République afin de déclarer votre association préférée d’utilité publique.

Brève : le pot de confiture

Après la délibération sur le rapport du délégataire Veolia 2009 lors du conseil municipal, Mme Cellier botte en touche : c’est pas moi c’est les administratifs qui m’ont dit de signer le contrat en 2008.

M. André : c’est pas que nous y’ avait aussi la gauche.

Un comportement qui ressemble à celui de grands enfants pris la main dans le pot de confiture.

Brève : l’enfer de Matignon

Vous connaissez l’enfer de Matignon : un premier ministre pressuré par la démagogie et le clientélisme de son patron.

Eh bien il semblerait qu’à notre échelle, nous assistions au même phénomène : Un Bourbousson qui dit oui à tout le monde et derrière un premier adjoint qui rame pour donner un peu de cohérence aux actions municipales.

Courage M. Ledur, plus que 4 ans…

Un Pôle solaire va-t-il voir le jour à Beaucaire à l’instar du Pôle mécanique d’Alès ?

C’est en tout cas ce qui est ressorti de la supercommission municipale regroupant les membres des commissions PLU, environnement, agriculture et urbanisme au cours de laquelle les représentants d’EDF Energies Nouvelles ont présenté le projet de ferme photovoltaïque sur 900 ha au sud de la plaine de Beaucaire.

Outre cette ferme, le site de Bieudon abriterait une installation plus modeste où seraient testés de nouveaux matériels, une unité de production d’onduleurs s’implanterait sur la Zone industrielle Domitia. Par ailleurs, le lycée Paul Langevin serait sollicité pour former des techniciens compétents dans le domaine de l’énergie photovoltaïque. Voilà un programme alléchant, l’impact économique d’un tel projet étant bien réel pour Beaucaire.

Plusieurs aspects du projet de ferme photovoltaïque doivent être abordés

Contrairement aux apparences, ce projet n’est pas très vertueux en matière écologique. Alors que l’éclatement des lieux de production d’électricité vers les lieux de consommation éviterait de multiplier les lignes électriques et les pertes en charges (7 % de l’électricité produite en France disparaît dans le réseau), ce projet concentre la production au même endroit : la Vallée du Rhône, les lieux déficitaires étant l’extrême sudest (Nice) et la Bretagne. Par ailleurs, la production nocturne est nulle. Autre inconvénient, il faut mobiliser de très grandes surfaces au sol pour obtenir une production conséquente.

Ici les terrains concernés ont été gagnés sur les marais du delta du Rhône, aménagés pour permettre la culture du riz (nivellement, désalinisation, ressuyage). La qualité esthétique des paysages ainsi créés est réelle, mais reflète assez mal les contraintes subies par la flore et la faune pour mener à bien cette culture très gourmande en pesticides. La configuration du terrain (altitude 1 à 4 m) atténue l’impact visuel, les panneaux ayant une hauteur de 3 m, la ligne électrique étant quand à elle enterrée jusqu’à Jonquières.

Le projet présenté artificialiserait les terres de façon temporaire et réversibles, celles-ci étant rendues en l’état après 20 ans d’exploitation, sauf nouvelle autorisation d’exploiter et accord des agriculteurs concernés. Pendant 20 ans les sols seraient rendus à la nature, sans utilisation de désherbant, une coupe mécanique des végétaux étant envisagée.

Dans le même temps, soustraire 900 ha de rizière à l’agriculture gardoise n’est pas anodin pour les entreprises sous-traitantes. Ces arguments sont essentiels pour bien apprécier les enjeux pour l’agriculture et l’environnement.

La Chambre d’agriculture du Gard, longtemps opposée aux fermes photovoltaïques au sol, ainsi que le Scot (Schéma de cohérence territoriale) Sud Gard et le Ministre de l’écologie vont-ils voir d’un bon oeil le projet beaucairois ?

Les enjeux sont de taille : en admettant que ce dernier ait un avis favorable de la part de la Chambre d’agriculture, du Scot et du Ministère, sur quel argument juridique pourraient s’appuyer ces trois institutions pour refuser à d’autres opérateurs, présentant des projets de même nature, un même avis favorable ?

La difficulté de mener à terme ce projet ne viendra sans doute pas de Beaucaire, mais de l’extérieur.

Politique culturelle

Une politique culturelle ne consiste pas seulement en une programmation de spectacles ou d’évènements… Nous pensons que la culture doit contribuer largement à développer la société, les quartiers, en permettant au plus grand nombre de découvrir, de transmettre, de s’exprimer, bref de développer nos capacités à VIVRE ENSEMBLE.

A Beaucaire, les lieux de rencontre sont rares, c’est pourquoi nous sommes favorables à la création de lieux tels le centre socio-culturel, la Maison des Jeunes et de la Culture ou même la maison de quartier hébergeant des artistes sur les lieux d’activité.

A RPB, nous voudrions que le plus grand nombre de Beaucairois trouvent un lieu pluridisciplinaire de rencontre entre l’Homme et l’Art où il serait possible de confronter des idées, partager une vie de groupe… De nombreux appartements sont encore vides et non rénovés : pourquoi ne pas les transformer en locaux disponibles pour des artistes animateurs ? Ces lieux auraient rapidement une âme, donneraient du sens à la vie collective… Chaque Beaucairois pourrait ainsi trouver écoute, conseils à travers le sport, la formation, les Arts (peinture, théâtre, cinéma, danse, musique…).

Qui pourrait faire croire que le centre ville de Beaucaire ne peut connaître que la violence, l’indifférence, la médiocrité ??

RPB ne rêve pas : OUI, c’est possible !!! Chiche !

La culture à Beaucaire : où en est-on ?

Plus de deux années sont passées depuis les dernières élections municipales et nous pouvons déja constater les dégâts du choix de la majorité des beaucairois.
Que ce soit dans le domaine des finances, de l’urbanisme, de la voirie,… combien de rêves se sont envolés, combien de gens se sont un jour réveillés, la bouche bien pâteuse d’avoir trop fait du lèche pendant la campagne électorale ? Tous, non, bien sûr, car le copinage fonctionne encore mieux que sous l’ancien régime. Copinage et embauchage sont les deux mamelles de la politique locale, faits pourtant décriés et reprochés à la municipalité précédente afin de mieux se faire élire.

Alors qu’en est-il, me diriez-vous, de cette satanée culture à Beaucaire, après tous ces constats alarmants ? Qu’en est-il de cette chose assez vague et cuisinée à toutes les sauces, entendue dans toutes les bouches, et dont on ne sait vraiment pas grand-chose, bien qu’on en parle et reparle ?

L’enfant pauvre de la politique locale, la culture, se porte-t-il bien ? Nous fait-il un mauvais rhume ? En tout cas, on ne voit toujours pas de caca nerveux à l’horizon.

Un petit récapitulatif s’impose pour résumer le temps passé depuis plus de deux ans.

La municipalité Bourbousson a fait principalement le choix culturel du théâtre, de l’humour et des traditions. Elle a confié la programmation du casino municipal à une seule et unique personne apparue dès le lendemain des élections et, à part quelques renvois d’ascenseurs dont le choix est quelque peu douteux, les investissements culturels tant en personnes qu’en finances n’ont pas vu le jour. La culture taurine, elle, a eu droit à plus d’égards, mais est-ce là de la même culture dont nous parlons ? Sauf, bien sûr, si on considère que les toreros sont des artistes à part entière (mais dans quelle discipline les classer : chorégraphes peut-être ?).

Les associations beaucairoises ont une grande part dans les propositions culturelles de la ville. Nombre de bénévoles oeuvrent en ce sens et mériteraient un soutien plus conséquent au niveau des subventions. Mais le budget de Beaucaire, pas mal amputé par celui de la corrida, le peut-il encore ? Les 11 et 14 % d’augmentation des impositions locales prouvent que non. Est-ce qu’il faut se résigner à éduquer nos enfants uniquement par le biais des biou ? Peut-être que les générations futures penseront que Léonard de Vinci a pris l’alternative en estoquant la Joconde de la manade L’Amista et que Rudolf Noureev faisait des shows humoristiques avec Roumanoff sur M6 ! Toute une génération sacrifiée pour assouvir les plaisirs de quelques élus férus de cette lointaine Andalousie chère aux contribuables ? Non nous ne le croyons pas.

La culture à Beaucaire c’est aussi le véritable et très beau musée Auguste Jacquet, mais qui, à notre sens, mériterait plus. Gageons sur les compétences de la nouvelle conservatrice. C’est aussi une école de musique dont les tarifs, trop élevés durant l’ancienne municipalité, ont été, à la demande de Réagir pour Beaucaire, indexés sur le quotient familial, permettant ainsi aux familles les plus démunies d’y entrer. Une bibliothèque, des bouquinistes et des artisans d’art. Ces deux dernières initiatives s’apparentant plus à une course aux labels, avec leurs lots de subventions pour la ville, plutôt qu’à une véritable volonté culturelle.

La culture à Beaucaire c’est encore le manque de lieux spécifiques pour que des manifestations puissent se produire. Là encore, le manque de budget nous diriez- vous, mais n’oublions pas que dans un budget communal il y a des chiffres mais aussi des orientations. Et nous ne croyons pas qu’à Beaucaire la culture fasse partie des principaux soucis des élus de la majorité. La culture populaire, bien que pour satisfaire un électorat, c’est bien, mais il en faut aussi pour tous les goûts. La culture n’est pas qu’un divertissement, elle a principalement un rôle éducatif. Les Beaucairoises et Beaucairois de toutes origines sociales et de toutes générations confondues y ont droit.

Réagir pour Beaucaire, durant la campagne, contrairement aux autres listes électorales, proposait plusieurs axes de travail pour que Beaucaire et les Beaucairois puissent bénéficier d’une véritable politique culturelle digne de ce nom.

Pour la culture, Réagir pour Beaucaire a des choses à dire !

Les propositions de Réagir pour Beaucaire peuvent se résumer en trois points principaux :

  • La création d’une véritable médiathèque. Il semblerait que la municipalité en place ait entendu la demande des Beaucairois, mais ne soit pas pressée de leur répondre.
  • La création d’une école municipale d’art plastique. Là encore la demande est forte, des associations locales se sont impliquées et ont déposé un projet en ce sens, mais comme toujours les crédits ne sont pas au rendez-vous.
  • La mise en place de résidences d’artistes afin de fédérer les diverses actions culturelles locales en partenariat avec le service des affaires culturelles de la mairie, la Direction régionale des affaires culturelles, les associations locales et des artistes confirmés.

Les projets d’artistes en résidence permettent de générer des actions culturelles réfléchies, intelligentes, budgétisées, ouvertes à tous dans tous les domaines artistiques. Plutôt que de proposer aux Beaucairois la culture du consommable( genre un spectacle tout prêt et bien emballé), un artiste en résidence par le biais d’un contrat va pouvoir pendant une période donnée proposer à tout public (enfants, adultes, scolaires, 3ème âge, …) tout un échange, une communication de son travail (visites d’atelier, conférences, interventions en milieu scolaire, spectacles, expositions, etc…). Les financements pour ce genre de projets existent, mais il s’agit de monter des dossiers parfois lourds (il y a des personnes compétentes à la mairie pour ça), mais surtout les choix et les orientations culturelles de la ville doivent satisfaire le maximum de gens et non pas faire le bonheur de certains élus. Pour ce faire on attend encore la création et surtout les réunions des commissions extra-municipales de la culture.

Mais, paraît il, Monsieur Bourbousson, que les vendanges tardives font les meilleurs vins, à condition bien sûr que les intempéries ne viennent pas pourrir les grappes (encore un vieux proverbe chinois à méditer !)

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