Beaucaire vue du ciel

A l’instar de l’archéologue creusant le sol pour découvrir par strates successives les témoignages de l’activité humaine tout en remontant le temps, nous pouvons découvrir sur une vue aérienne de Beaucaire (Google maps) les éléments qui ont guidé, en matière d’urbanisme, les choix de nos édiles au cours des siècles passés.

Nos lointains prédécesseurs sur ce territoire avaient choisi les hauteurs ensoleillées des collines bordant le Rhône pour des raisons stratégiques. Puis l’enceinte protectrice des remparts permit l’occupation des quartiers bas compris entre les boulevards des maréchaux, la banquette et le canal. Les remparts détruits pour cause d’obsolescence, quelques timides tentatives d’extension au-delà des anciens fossés ceinturant la ville ne permettaient pas d’imaginer ce que la deuxième moitié du XXe siècle allait générer.

Des années 50 aux années 80, les élus en place ont privilégié le panachage : petit habitat collectif (les marronniers, les colombes…), habitat pavillonnaire (les patios, les mouettes…), équipements publics (école de Puech Cabrier, de la Moulinelle, gymnases, piscine…), espace de détente (petit bois).

Puis vînt le temps de la conquête de l’ouest : la surface urbanisée fut multipliée par 2,5 jusqu’à atteindre la rocade, alors que la population augmentait peu, passant de 12840 habitants en 1982 à 13748 en 1999.

1093 logements furent construits pour une augmentation de 908 habitants seulement (source Insee), soit moins d’un habitant supplémentaire par logement neuf. Les résidents de la vieille ville «faisaient construire».

Les années fric, l’idéologie ultra libérale -dont la crise actuelle est le fruit mûr – avaient toute leur place sous la férule des André père et fils, Cellier, Bourbousson, Arèse, Cambi…, qui avaient volontairement abandonné le centre-ville pour justifier artificiellement de nouveaux besoins en logements et servir ainsi la soupe à leurs amis promoteurs.

En 2003, la colline des Caunelles était sacrifiée sur l’autel du profit : 313 lots entassés dans un minimum d’espace par un promoteur et des élus peu regardants sur le respect des règlements, des équipements, de l’environnement, des végétaux en place, des futurs habitants…, pourvu que le fric rentre.

Il est temps de revenir à la raison, de stopper cette urbanisation galopante et de s’occuper efficacement de l’existant notamment en centre-ville qui en a bien besoin.

Au Planet, les toilettes se font désirer

De l’ultra libéralisme aux jardins familiaux

Vive la crise !!!

C’est en ces termes qu’Yves Montand, enterrant ses idéaux de jeunesse, plongeait dans le discours à la mode : finis la bureaucratie, le socialisme, vive la loi du marché, l’ultra-libéralisme, Bernard Tapie, Jean Marie Messier, Reagan et Thatcher… C’était dans les années 1980-90.

25 ans plus tard, la précarité guette chacun d’entre nous, chaque emploi est menacé, fragilisé par la concurrence étrangère, par les importations, par la loi du marché, par les millions de chômeurs…

Que peut faire une commune comme la nôtre face à cette déferlante qui n’épargne pas de nombreuses familles beaucairoises ? Gesticuler en espérant un sauveur suprême ou bien agir avec les moyens du bord ? Certains s’en remettent à Sainte Marine pour régler tous les maux de la Terre.

Une démarche plus rationnelle, plus «terre-à-terre», consiste à regarder ce qui se fait autour de nous, dans de nombreuses villes confrontées elles aussi aux effets néfastes de la mondialisation : trouver des solutions locales face au désordre global.

Recréer à Beaucaire un important parc de jardins familiaux, cette idée s’impose à nos yeux. Les multiples facettes de ce projet (économique, sociétale, sociale, écologique…) ont déjà été développées dans un précédent numéro des Trois singes. Nous espérions que l’actuelle majorité s’en inspire, bernique !, comme dans bien d’autres domaines, un embryon de début de projet de jardins familiaux a vu le jour, il y manque le dynamisme, l’ambition, la perspicacité, la volonté nécessaires pour qu’un tel projet voie le jour.

Un jardin : un lien inter générations

Un jardin : un lien inter générations

L’antenne beaucairoise des restos du coeur accueille des personnes qui n’auraient jamais imaginé se retrouver en situation de grande précarité : retraités, artisans, commerçants, jeunes. Les jardins familiaux sont de nature à enrichir le dispositif communal d’aide aux plus démunis et peuvent permettre à d’autres d’éviter de côtoyer la précarité. Aramon vient d’inaugurer 50 jardins, Vallabrègues en a créés, à Beaucaire c’est la morne plaine.

Gouverner c’est prévoir,

paraît- il ! Vu l’évolution de la précarité et sachant, qu’une fois la décision prise, il faut des mois, voire des années, pour qu’un tel projet aboutisse, nous demandons aux élus de la majorité de rechercher dès à présent des terrains susceptibles d’accueillir des jardins. Ceux-ci doivent être proches du centre-ville pour favoriser les déplacements à vélo ou à pied, avec des terres aptes à recevoir du maraîchage, un accès à l’eau, et être suffisamment grands pour accueillir au moins une centaine de jardins de 150 à 200 m² chacun.

A la question d’un journaliste :

Quelle est l’alternative à la crise pour les familles ?

un grand économiste de renommée mondiale répondait il y a peu :

Le jardin.

L’autorité de Bourbousson

Cruelles, pour le maire, certaines conclusions de l’enquête publique sur le plan de prévention des risques d’inondations qui rappellent que «depuis 30 ans, l’urbanisme a été décentralisé aux collectivités et qu’il revient à la municipalité de contrôler le développement des constructions non autorisées», c’est-à-dire des constructions sans permis.

Pourquoi donc faire appel aux services de la Préfecture qui se chargeraient de faire respecter la loi alors que le premier magistrat dispose d’un arsenal législatif lui permettant d’intervenir sur ce dossier sensible ? Certainement parce que l’autorité et le courage de M. Bourbousson ne sont plus à démontrer…

Bourbousson et le syndrome de la mouche du coche

Jean de la Fontaine avait-il croisé la route de Jacques de Bourbougon avant d’écrire sa fable «La mouche du coche» ?

La question mérite d’être posée lorsque, quelques siècles plus tard, on observe l’actuel maire de Beaucaire. Laisser faire le travail aux autres, puis apparaître au dernier moment et s’approprier les lauriers de la victoire, telle est sa stratégie. Voici quelques exemples.

Agriculture

Les viticulteurs beaucairois travaillaient leurs vignes puis apportaient le fruit de leur dur labeur à la cave coopérative, lui déclare aujourd’hui :

J’ai fait vivre 200 familles !

A moins que ce ne soit l’inverse !

Décharge de Cante Perdrix

Les opposants se démenaient sur le terrain, engageaient des procédures au tribunal, obtenaient l’avis défavorable au projet lors de l’enquête publique, lui soutenait le projet en tant qu’adjoint de Jean-Marie André tout en prétendant s’y opposer quand il croisait un agriculteur.

Aujourd’hui il déclare sans vergogne qu’il a fait capoter ce projet grâce à ses mystérieuses relations en haut-lieu.

Poweo

Cette usine devait être implantée en zone industrielle. Face à la perspective de voir une ligne à très haute tension traverser la plaine, il proposa de la déplacer sur la Costière près du transformateur de Jonquières. Ensuite, face au tollé général il la vit à Aramon, puis retour en zone industrielle.

Les opposants mobilisaient, faisaient signer 50 000 personnes sur leur pétition, remplissaient 5 registres lors de l’enquête publique, manifestaient leur désaccord dans des dizaines de réunions, saisissaient les tribunaux…, lui préparait les élections municipales et, dans la dernière semaine de la campagne électorale, sentant le vent tourner, il se métamorphosa en opposant farouche.

Une fois élu, sous l’insistante pression du monde agricole, il dû retirer le projet.

Veolia

Dans le but d’obtenir une baisse importante du prix de l’eau, les élus de gauche au conseil municipal épluchent depuis quatre ans le contrat liant la commune à Veolia ainsi que les rapports annuels d’activité de cette entreprise.

Dans cette démarche, ils se heurtent à deux écueils : l’absence de certains documents et l’inertie des élus de la majorité quand il s’agit de demander des explications ou des documents à Veolia. Les élus de gauche ont quand même obtenu la réalisation d’un audit sur le contrat.

Cependant les élus de la majorité devraient, eux aussi, s’imprégner du dossier au lieu de se reposer sur les conclusions de l’auditeur, la confiance n’excluant pas le contrôle. Il n’en est rien.

Si grâce au travail acharné des élus de gauche la perspective d’obtenir une réduction du prix de l’eau se dessine, les élus de la majorité ne manqueront pas l’occasion de faire encore une fois la mouche du coche.

Bourbousson, mouche du coche ?

Editorial des 3 singes n°8 (2e semestre 2012)

A quelques mois des élections municipales, les esprits s’échauffent à droite. Le thème de la sécurité repris en boucle dans les médias locaux par les chefs de file de la droite depuis quelques mois sert d’écran de fumée à l’absence de réflexion globale sur la gestion de la ville. Elle révèle aussi la grande fébrilité des Bourbousson, Arèse et André face à l’ambition du jeune loup du FN qui laisse planer le doute sur sa candidature à Beaucaire. Loin de ces calculs politiciens, RPB poursuit son travail et approfondit sa connaissance des compétences indispensables à la saine gestion d’une cité. Loin des propos simplistes qui alimentent les fantasmes sécuritaires, nous revenons dans ce numéro sur le dossier de la sécurité que nous ne dissocions pas de celui de la prévention de la délinquance. Lutter contre le désoeuvrement et l’inactivité, souvent subis, et la précarité est une priorité affichée lorsque nous proposons la création d’un parc important de jardins familiaux sur le territoire de la commune.

La bataille des egos à droite ne laisse pas beaucoup d’espace à la réflexion. Les militants d’RPB misent au contraire sur l’intelligence des citoyens qui devront choisir entre la poursuite d’une politique qui a largement montré ses limites depuis 30 ans et un projet structurant et innovant que nous proposerons aux Beaucairois en 2014.

Lettre d’information de décembre 2012

Sans vergogne …

Infatuée, drapée dans son autoproclamée noblesse d’âme, telle se montrait la B.B.B ( Bonne Bourgeoisie Beaucairoise ) lors du conseil municipal du 13 décembre.

Ces grandes âmes charitables trouvaient qu’offrir à des retraités une rémunération de 14€ bruts, pour 4 heures de surveillance des entrées et sorties des écoles, était une aubaine ( 10€ nets, soit 2,50 € de l’heure !) pour des personnes qui ont le plus souvent une pension de 600 à 800 € mensuels.

Ces « Papy-Mamy-school », âgés de 55 à 75 ans, devront être présents, par tous les temps, dès 8h00 du matin, et devront se faire obéir des bambins et, plus dur encore, des automobilistes…

Premier argument de « Saint Jacques B. » : il y aura beaucoup de candidats, c’est la preuve que 10€ sont suffisants. Dans ce cas, pourquoi ne pas baisser le montant, n’oublions pas qu’il y avait, dans l’Antiquité, des esclaves heureux…

Second argument tenu par « Sainte Véronique N. » : une somme plus élevée ferait dépasser le plafond de non-imposition de ces retraités.

Là, une telle sollicitude, un tel amour du prochain nous arrachent des larmes. Notons que c’est ce même souci qui anime la majorité des patrons d’entreprises en offrant des salaires dérisoires. On vous le dit : tous ces gens ne veulent que notre bonheur !

Mais, au fait, les indemnités versées à nos « chers » élus, Maire, Adjoints, Présidents de ceci ou de cela, en plus de leur salaire ou de leur pension, ça va chercher dans les combien ? Ils n’ont donc pas peur de changer de tranche d’imposition ?

Sans vergogne !

Ce sont les élus de gauche, par la voix de M. Dubois, qui ont tenté de montrer l’inanité de cette rémunération. Ce qui a déclenché un tollé, non contre les ridicules 10€ mais contre M.Dubois ! « Malheur à celui qui dit la vérité, il doit être exécuté », comme le chantait Guy Béart.

Cette B.B.B était si parfaite que les auréoles volaient bas, très bas : normal, Noël approchait.

Intervention Saint-Félix Conseil municipal du 13/12/2012

Je pourrais commencer mon intervention en utilisant les mots qu’affectionne Mme Arèse : « Je vous l’avais dit ».

En effet nous vous l’avions dit le 10 juillet 2009 : « garantir un emprunt peut conduire à être amené à le payer ». Nous trois, élus de gauche, avions voté contre.

Vous, les élus de droite, les Bourbousson, Ledur, Mourlot, Cellier, André père, Arèse et compagnie vous ne nous avez pas écoutés et aujourd’hui les Beaucairois vont devoir payer votre erreur. 25 000 € avec les frais de contentieux. Gaspillage  !

Quand on gère de l’argent, il faut faire preuve de pragmatisme et de sagesse, surtout lorsqu’il s’agit de l’argent des autres. Le 10 juillet 2009 vous n’étiez ni pragmatiques ni sages.

Pas plus que vous ne l’aviez été lorsque, malgré mon intervention, en juillet 2008, vous avez souscrit des emprunts à taux fixe ou variable qui se sont révélés être des emprunts toxiques.

Ces deux exemples relèvent d’une gestion irresponsable et hasardeuse de l’argent public.

Le 10 juillet 2009 M. Durand est sorti de sa réserve pour critiquer la qualité de l’enseignement public en déclarant que :

Si de plus en plus de familles mettent leurs enfants dans le privé, notamment des enseignants, c’est peut-être parce qu’elles ont un peu plus confiance dans l’enseignement qui y est donné.

Une question, M. Durand : est-ce que dans l’enseignement privé on enseigne le fait de ne pas honorer ses dettes ?

Pourquoi l’OGEC ne paie pas ce qu’elle s’est engagée à payer ?

L’OGEC ? C’est un mauvais payeur !

Que vaut la parole de Mme Cellier et M. Christophe André lorsqu’ils prétendent que la nouvelle OGEC disposerait de 12 M d’euros pour faire des travaux à Saint-Félix ?

Comment peut-on prétendre d’un côté disposer de 12 millions d’euros et de l’autre demander au crédit coopératif de réclamer le solde de la dette au contribuable beaucairois ?

Peut-on faire confiance à l’OGEC nouveau qui fonctionne sur le même principe que l’ancien quand il s’agit de recruter ses administrateurs ?

En effet ceux ci sont recrutés non pas en fonction de leurs compétences en matière de gestion mais grâce à leurs affinités avec tel ou tel ,ce qui est un peu léger ,on le voit aujourd’hui.

Lettre d’information de novembre 2012

Cantines scolaires – Pourquoi RPB veut du bio ?

Pour protéger l’eau, l’air, les sols et la biodiversité : la bio est un mode de production agricole autonome et respectueux de l’environnement et du bien-être animal, excluant notamment l’emploi de substances de synthèse (engrais et pesticides), et dont les produits sont certifiés par un organisme tiers de contrôle.

Pour améliorer la qualité de notre alimentation :

  •  l’agriculture biologique propose des produits frais, elle bannit les colorants, conservateurs et autres composants chimiques,
  • elle utilise plus fréquemment des céréales semi complètes ou complètes plus riches en fibres, et ses produits contiennent davantage de matière sèche et de micronutriments.

Pour développer et revaloriser les emplois : l’agriculture bio emploie près de 30% de main-d’oeuvre en plus que l’agriculture conventionnelle.

Parce que ce n’est pas forcément plus cher sous réserve de :

  • commencer par les aliments les moins chers et dont les caractéristiques peuvent se rapprocher de celles des produits classiques,
  • travailler avec des fruits et légumes de saison plus facilement disponibles, à maturité et moins chers,
  • valoriser les protéines d’origine végétale (céréales et légumineuses),
  • faire des repas à 4 composantes, au lieu de 5 habituellement servis,
  • proposer des portions de viande en accord avec les recommandations diététiques,
  • privilégier l’introduction de produits bruts (fruits et légumes).

Réagir Pour Beaucaire - repas bio cantines scolaires

(Source – Guide de la restauration collective du Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)

Parce que le département du Gard est pionnier dans le développement du bio :

  • 2ème département français en nombre de producteurs bio avec 550 producteurs,
  • 10ème département français en surfaces bio avec plus de 9 000 ha,
  • leader national du développement des produits biologiques en restauration collective,
  • 1er par le nombre de producteurs en Languedoc-Roussillon et leader régional en fruits et légumes et vins bio.

Parce que le marché des produits bio est en pleine expansion : le marché de produits bio a connu en effet une croissance moyenne annuelle de 10 % entre 1999 et 2005. En 2008, les ventes aux consommateurs finaux de produits biologiques ont même progressé de 25 % par rapport à 2007. D’où une conversion croissante d’exploitations en bio.

Pendant ce temps notre ex-syndicaliste agricole, ex-président de la Cave coopérative de Beaucaire, ex-vice-président de la Chambre d’agriculture du Gard et accessoirement maire de Beaucaire et président de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence, rêve d’urbaniser en zone agricole au-delà de la rocade et justifie l’extension de la carrière GSM en zone AOC Costières de Nîmes par la valorisation d’une spécialité locale : le granulat. Il ferait mieux, selon nous, d’aider l’installation d’agriculteurs bio sur la commune pour alimenter les cantines scolaires.

Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom… !

Le Conseil municipal de Beaucaire envisage d’offrir une route neuve à l’école privée confessionnelle « d’Alzon » qui entamerait une partie de la Montagnette. La majorité municipale vient de faire le premier pas dans ce sens en votant une révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme.

Pourquoi ? On nous dit : « Parce qu’on ne peut pas laisser à la rue tant de charmants bambins ». Ne pourraient-ils pas aller dans les écoles publiques ? « Non, elles sont surchargées ». Mais si les écoles de Beaucaire sont surchargées et incapables d’accueillir tous les enfants vivant sur la commune, c’est sans doute qu’il serait nécessaire d’en construire une autre ? « Oui, mais la commune de Beaucaire n’en a pas les moyens ». Ah bon ? Elle a les moyens d’offrir des travaux très complexes (et donc coûteux) pour construire l’accès d’une école privée, mais pas pour construire une nouvelle école publique ?

De toute façon, certains parents ne souhaitent pas mettre leurs enfants à l’école publique mais à l’école libre.

Vous avez dit « libre » ? Mais quelle liberté ? Celle qui permet d’accepter à la fois l’argent des parents (car l’école « libre » est payante) et l’argent de la commune et de l’Etat ?

Rappelons que la désignation des « écoles libres » est introduite en 1850 (par la loi du 15 mars 1850 dite « loi Falloux », article 17) et sa définition toujours en vigueur aujourd’hui : « Les écoles fondées et entretenues par les communes, les départements, ou l’Etat, prennent le nom d’écoles publiques. Les écoles fondées et entretenues par des particuliers ou des associations prennent le nom d’écoles libres ».

Sans répondre à ces arguments on nous en assène un autre : « Vous ne voudriez tout de même pas que ce magnifique bâtiment beaucairois disparaisse ?!… ». Bien sûr que non, mais n’y a-t-il aucun autre moyen ? La Mairie doit-elle vraiment employer des fonds publics pour sauver un bâtiment privé alors que, ces dernières années, elle a revendu d’aussi magnifiques édifices parce qu’elle était incapable de les entretenir ??! C’est d’ailleurs sans doute pour cette même raison qu’en 1826 la commune de Beaucaire en fit don à la Congrégation de la Vierge chargée de gérer le Petit Séminaire…

Il serait peut-être temps de rappeler l’adage de notre République laïque :

Fonds publics pour les écoles publiques, fonds privés pour les écoles privées !

Rappelons également que le bâtiment qui abrite cette école ne date pas du moyen-âge*, mais du deuxième quart du XIXème siècle et qu’il est dans un état plus que problématique. A cause de cela, il coûtera très cher en réfections régulières. Et qui paiera ? On peut deviner : M. Lachaud, ou son successeur, viendra pleurer et faire pleurer devant les médias sur les centaines de petites victimes potentielles. Et on trouvera un M. Bourbousson pour sortir le portefeuille des contribuables.

Certes, le cadre est plaisant mais il y aurait possibilité, en modifiant son affectation et avec peu de frais (privés), de le conserver.

Quant à l’établissement privé, il peut toujours se reconstruire ailleurs. Mme Cellier, lors du dernier Conseil municipal, signalait que d’Alzon disposait d’un budget de 12 millions d’euros. Le collège de Manduel a coûté moins que cela !

* Note : le Petit Séminaire s’est installé en 1823 dans le Château des Comtes de Porcellets offert par la Ville à cet effet. Repris par la Ville en 1906, il a été racheté par une société civile. De l’antique château des Porcellets, il ne reste aujourd’hui que très peu de choses.

La tribune de RPB dans le bulletin municipal (nov 2012)

Heureux lectrices et lecteurs de notre site, voici la version intégrale de la tribune que nous devions publier dans le dernier bulletin municipal. C’était avant que les services de communication du Maire ne nous invite à réduire notre texte pour le limiter à 180 mots. Dites le autour de vous…

Aucune posture aux côtés de tel ex-ministre, aucune promesse improvisée ne permettra à M. Bourbousson de se soustraire aux débats que nous engageons à chaque conseil municipal.

Combien de temps pourra-t-il encore justifier son manque d’autorité vis-à-vis de Veolia ? Comment peut-il expliquer le vote d’un rapport d’activités lors du conseil du 4 juillet dernier alors que les élus de gauche ont pointé des incohérences évidentes ?

Qu’attend-il pour agir en tant que responsable du service public de collecte et d’élimination des déchets ? N’a-t-il pas constaté que la collecte en centre-ville et en campagne ne donne pas satisfaction ? Se rend-il compte du niveau de désorganisation de cette filière, du mécontentement des agents qui subissent sa propre incurie ?

Pourquoi le maire ne défend-il pas avec acharnement les intérêts des Beaucairois lorsque la commune de Tarascon construit un appontement sur notre territoire ? Fait-il preuve de fermeté face à son homologue pour faire valoir les droits de ses administrés lorsque notre voisine se prépare pour accueillir 100 000 touristes par an ? Non, lui préfère aller chercher d’hypothétiques pèlerins en Pologne et promet une étude sur un projet similaire.

M. Bourbousson n’échappera pas à son bilan en 2014. Les travaux nécessaires engagés pour la réfection de grandes artères ne masquent pas son absence de vision politique. Tous les dossiers sont traités au coup par coup, sans concertation, sans idées directrices et avec la confiance aveugle de l’apprenti sorcier. Que faut-il penser de l’extension de la ville au-delà de la rocade à la grande joie de quelques propriétaires fonciers alors que de nombreux logements sont vacants en centre-ville ?

Il est urgent de rétablir l’autorité de l’action publique, d’engager une politique ambitieuse dirigée en priorité vers les Beaucairois et la défense de leurs intérêts. Fermeté face à Veolia qui, si nous sommes élus, rendra des comptes. Fermeté face à l’incivisme généralisé en centre-ville et à la petite délinquance en rétablissant l’autorité de la police municipale largement discréditée. Fermeté face aux différents acteurs de la filière de collecte et de traitement des ordures ménagères qui doivent collaborer pour optimiser ce service afin de contenir la hausse de la taxe des ordures ménagères. Fermeté face aux abus des constructions sans permis qui gangrènent des terres agricoles fertiles, déstabilisent le développement de la ville et augmente le coût des services publics.

L’autorité du Maire passe aussi par le respect de toutes les tendances religieuses de ses administrés en ne participant pas, en tant que premier magistrat, à des processions religieuses et ainsi rester le garant de la laïcité due à son mandat. D’une façon générale, aucune action d’un responsable politique ne doit laisser penser qu’il privilégie une religion plutôt qu’une autre. Que l’on soit catholique, musulman, protestant ou athée, on est avant tout citoyen de la République.

L’humanisme revendiqué régulièrement par M. Bourbousson au nom de valeurs universelles colle mal avec la présence d’élus sympathisants du FN dans sa majorité. De quel côté va-t-il se tourner aux prochaines élections pour garder sa place ? Se montrera-t-il suffisamment persuasif après sa débâcle aux élections législatives pour rallier des gens que tout oppose ?

Beaucaire a besoin d’élus solides dans leurs convictions républicaines et exemplaires dans leurs actions.

Lettre d’information d’octobre 2012

Ce ne sont pas les piètres résultats obtenus aux législatives qui vont décourager l’insatiable M. Bourbousson qui, après avoir cru ou fait semblant de croire qu’il pourrait siéger au Palais Bourbon, se lance dans la course à la présidence départementale du nouveau parti de droite l’UDI. Parions qu’à quelques mois des élections municipales, son aura dépassera les frontières du Gard pour illuminer la France entière.

Alors que l’opposition de droite gesticule sur le thème de la sécurité, M. Bourbousson s’invente un nouveau destin au sein d’un parti dont la paternité est aussi revendiquée localement par un certain Yvan Lachaud. Ces deux-là se retrouvent aujourd’hui pour briguer la tête du même parti alors qu’ils s’affrontaient violemment il y a quelques mois. Comprenne qui pourra.

Pendant ce temps, RPB poursuit son travail d’enquête et d’expertise sur des thèmes d’actualité et vous présente dans cette lettre d’information les derniers développements du dossier Veolia qui pourrait devenir « l’affaire Veolia » ainsi qu’un retour sur la réunion du conseil local de sécurité et prévention de la délinquance.

Le dialogue avec les responsables des partis de gauche est engagé. Ceux-ci ont répondu favorablement à notre lettre dans laquelle nous les invitions à venir débattre du contenu d’un programme ainsi que de la constitution d’une liste unique de gauche pour les élections municipales.

Quand Veolia prend l’eau !

Un petit goût d’été indien ce 24 octobre lors de la visite de la station de pompage des Arves, endroit stratégique de la commune, alimentant en eau potable tous les foyers beaucairois raccordés au réseau géré par Veolia.

RPB visite la station Veolia à  Beaucaire

Etaient présents : Christiane Rott et Claude Dubois, conseillers municipaux, André Piétri et Jacques Bacon, retraités actifs, M. Hernandez responsable d’exploitation de Veolia, Alain Ledur et Cédric Durand pour la Mairie.

Accueil courtois, présentation de l’installation, visite, photos en toute liberté.
Outre la visite de l’installation, l’enjeu de la visite est de vérifier la justification de la surconsommation d’électricité en 2011 (50 000Kw/h) alors que les pompes ont moins fonctionné cette année-là.

Les arguments avancés par Veolia vont s’écrouler les uns après les autres :

  • la pose d’un surpresseur ne peut justifier que 3000 KW/h (la facture nous a été fournie)
  • la présence de radiateurs n’est plus retenue, ils viennent en remplacement d’anciens radiateurs = 0 KWh/h
  • le compteur de la station d’épuration évoqué par Veolia dans son courrier du 19/09/2012-repris par Alain Ledur dans la presse– ne peut être pris en compte, car il n’a aucune incidence sur celui de la station de pompage = 0 KWh/h (Alain Ledur l’a admis).

Reste l’argument « pompe défaillante ». Sur la facture datée du 15 juin 2012 figure la date d’intervention : 14 mars 2012. Il s’agit de la réparation d’une fuite sur un tuyau en sortie de pompe.

M. Hernandez nous explique que cette fuite a créé un désordre sur l’ensemble des pompes, impliquant une surconsommation de l’ordre de 20 %. C’est sur ce point que nous allons désormais concentrer nos recherches.

La technicité et la compétence revendiquées par Veolia ne laissent pas de place aux négligences : ainsi est-il très difficile d’envisager que Veolia ait pu ignorer pendant des mois un problème de fuite sur le refoulement de la pompe, surtout si ce problème, selon les explications de M. Hernandez, génère des désordres de l’ordre de 20%.
La date d’intervention laisse à penser que la panne date de 2012 et non de 2011, année concernée par la surconsommation électrique.
La station fait l’objet d’un contrôle permanent : là aussi, difficile de croire que Veolia n’ait pas constaté cet incident courant 2011.
Il existe un registre des visites tenu par les techniciens de Veolia, lesquels notent les incidents constatés lors de visites régulières, nous l’avons demandé : il n’était pas disponible.
S’il s’avère que cet ultime argument (pompe défaillante) ne peut être retenu, la majorité municipale devra en tenir compte notamment lors de la renégociation du contrat en exigeant de Veolia une baisse conséquente du prix de l’eau : c’est là l’objectif principal de notre démarche.

En cas de fraude avérée, la Mairie pourrait aussi poursuivre le délégataire en justice pour présentation de faux bilan, mais, là, ne nous berçons pas d’illusions !

Sécurité et prévention de la déliquance – Parlons-en !

Le 10 octobre dernier s’est tenue la réunion annuelle du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance en présence du préfet et de tous les acteurs concernés par cette thématique, qu’il s’agisse des polices nationale et municipale, du service politique de la ville ou du procureur de la République. Il ne faut pas être dupe face à ce genre de « grand-messe » où autosatisfaction et langue de bois marchent main dans la main. Les échanges de congratulations y sont légion et les vraies difficultés à peine évoquées : « la parfaite collaboration entre les deux polices », « si tous les maires suivaient les dossiers comme lui », « je n’entends pas de critiques, donc vous êtes rassurés » etc… Les questions et les réponses sont connues à l’avance, donc personne ne sera piégé… Ceci d’autant plus que la réunion n’était pas publique et que les élus d’opposition n’y étaient pas conviés. Heureusement qu’une de nos élus s’est invitée et a réussi à forcer les barrages…

Ceci dit, Il est vrai que mettre tout ce petit monde autour de la table n’est pas simple, car les acteurs de la prévention ont souvent une philosophie opposée à celle des acteurs de la répression, ce qui ne facilite l’instauration d’un dialogue qui se doit pourtant d’exister. C’est donc incontestablement une réussite au moins sur ce point car la réactivation du CLSPD est une démarche récente. Celle-ci est certainement à mettre au crédit du ton apaisant du service politique de la ville et de son élue de tutelle, Véronique Navarro, qui a succédé à Mme Vidal fin 2010. L’époque où l’ancien maire Jean-Marie André portait plainte contre le commissariat pour incapacité à faire respecter un arrêté municipal semble donc fort heureusement révolue.

Ce dialogue est indispensable car les chiffres sont difficilement interprétables. Ainsi si les procès-verbaux et rapports de la police en matière de rixes, différents et agressions sont passés de 9 en 2011 à 31 en 2012, est-ce parce que ces faits sont en augmentation ou grâce à un regain d’activité des agents de police sur le terrain ? De même comment mesurer le sentiment d’insécurité qui s’agrège souvent avec des préjugés racistes ou sociaux ? Pour notre part, ce qui nous interpelle -parce qu’il s’agit de données tangibles- est la part du budget consacré à la politique de la ville, à savoir 200 000 € (source site internet Ville de Beaucaire), à mettre en perspective avec celui de la police municipale, soit 876 000 € de frais fonctionnement (sources budget primitif 2012).

Ce dernier montant est d’autant plus préoccupant qu’il est en constante augmentation, + 56 % en 5 ans, sans augmentation significative des effectifs. C’est aussi le cas des investissements dans les caméras de vidéosurveillance dont le total sur la même période s’élève tout de même à 363 000 €.

Souhaitons qu’un rééquilibrage entre les services politiques de la ville et police municipale s’opère à l’avenir et que le savoir-faire des uns profite enfin aux autres. Il faudra pour cela que le projet politique de ces deux services converge, ce qui n’est pas gagné d’avance, compte-tenu des divergences de vues qui perdurent au sein de la majorité municipale.

Sécurité de droite : 20 ans de réchauffé

Christophe André talonné par Valérie Arèse sur le thème de l’insécurité, voilà qui rajeunit les moins jeunes d’entre-nous qui se souviennent que Jean-Marie André a longtemps agité cet épouvantail du temps de sa splendeur. C’était l’époque des hommes qui en ont, prêts à en découdre avec les délinquants. C’était en 1997 comme les coupures de presse ci-dessous le rappelle. Vingt ans de moulinets, de gesticulations, de coups de gueule pour constater que la droite, qu’elle soit représentée par la famille André, Valérie Arèse ou Jacques Bourbousson n’a jamais trouvé la solution à ce problème.

Coupures de journaux