Père, gardez-vous

« Père, gardez-vous à droite… ! Père, gardez-vous à gauche… !!! »

Non, cette phrase n’a pas été prononcée récemment dans l’entourage de notre insubmersible* Maire.
Elle est sortie du fond du cœur de Philippe-le-Hardi à son père Jean-le-Bon, roi de France, lors de la pitoyable bataille de Poitiers en 1356.
Ce pauvre et inconséquent souverain voulait bouter de vilains étrangers, des Anglais en l’occurrence, qui piétinaient ses terres d’élection.
Ne sachant avec qui s’associer, voulant jouer au rempart contre un prétendu ennemi (Edouard III d’Angleterre) qui était pourtant de sa famille (petit-cousin), Jean le Bon sombra dans un des plus fameux désastres de l’Histoire de France : il sera fait prisonnier et mourra, en 1364, à Londres, personne n’ayant voulu payer la rançon.
C’est à cette époque, cela ne s’invente pas, qu’ont commencé les Jacqueries, véritables émeutes paysannes.

Notre édile, Jacques-le-B…on, est tout aussi déraisonnable que ce pitoyable roi Jean.
Il se prend pour un rempart contre ses alliés naturels qui ont contribué pourtant à le placer sur le trône en 2008.
Véritable girouette politique, au point qu’il pourra se recycler en éolienne, il essaie de protéger son flanc gauche en récupérant une bande d’aventuriers autoproclamés « socialistes », la plupart d’entre eux n’ayant pas leur carte.
Pauvre Jaurès !
Pourtant, il a toujours été un homme de droite, adversaire de la municipalité de gauche avant 1983, ami puis colistier des municipalités André-Cellier, soutenant la candidature de Nicolas Sarkozy en 2007, formant une équipe municipale comportant nombre de personnalités sympathisantes de la droite extrême.
Comment alors comprendre que des citoyens prétendant se situer à gauche sur l’échiquier politique, puissent apporter leurs suffrages à ce personnage ?
Il est vrai que le clientélisme ou le népotisme passent, aux yeux de certains de nos concitoyens, pour un exemple de la vertu des Princes qui nous gouvernent.

* adjectif contenant un humour uniquement compréhensible des initiés des bords du Rhône… !
« immarcescible » conviendrait bien aussi…

Municipalité : 30 ans du même clan

Municipalité : 30 ans du même clan

En 2014, il faudra choisir ceux qui gèreront la ville jusqu’en 2020.
Comment parvenir à incarner le changement et la rupture alors que ce sont les mêmes qui, depuis maintenant 30 ans, aspirent à devenir Calife à la place du Calife ? C’est la prouesse que devront réaliser les Bourbousson, André-fils, Arèse, Abric qui tenteront pas tous les moyens de faire oublier un passé lourd à assumer.

État des lieux sur 30 ans de vie politique beaucairoise :

  • 1975 : Jacques Bourbousson présente une liste de droite. C’est l’échec.
  • 1983 : Élection de Jean-Marie André et Mireille Cellier.
  • 1989 : Élection de Jean-Marie André, Mireille Cellier et Jacques Bourbousson qui devient adjoint de Jean-Marie André.
  • 1995 : Élection de Jean-Marie André, Mireille Cellier, Valérie Arèse.
    Jacques Bourbousson présente une liste contre son ancien allié : c’est encore un échec.
  • 1995 :  Mireille Cellier s’allie avec le FN afin de garder la présidence du Conseil régional à droite (Jacques Blanc).
  • 2002 : Élection de Jean-Marie André, Mireille Cellier, Valérie Arèse, Christophe André, Michel Abric. Le FN donne alors sa procuration à une adjointe.
  • 2003 : Jean-Marie André devient premier adjoint de Mireille Cellier.
  • 2008 : Élection de Jacques Bourbousson, candidat recommandé par le responsable cantonal et départemental du FN.
  • 2012 : Tandis que Michel Abric rejoint Bourbousson, le désamour surgit entre les deux ex-alliés Christophe André et Valérie Arèse qui ambitionnent respectivement un troisième et quatrième mandat, en tête de liste, cette fois-ci.

Ainsi, depuis plus de trois décennies, les mêmes se partagent le pouvoir, s’alliant aujourd’hui, se haïssant le lendemain.
Leur credo : « On aime notre ville »… L’amour vache alors, parce que là, depuis trente ans, ils l’ont bien amochée notre Beaucaire !

 

Lettre d’information de février 2013

Puis viendra le déluge…

Perché sur une estrade dominant le public, M. le maire tentait de prendre de la hauteur pour présenter à un maigre public ce lundi 4 février 2013 le plan d’aménagement durable de la commune de Beaucaire (PADD).

Il introduisit la réunion ainsi :

Aujourd’hui c’est le PADD, puis viendra le PLU.

C’est la première approximation de la soirée, car tout élu impliqué dans les affaires de sa commune est censé savoir que le PADD est l’une des composantes majeures du plan local d’urbanisme (PLU).

Cela commençait bien !

Il avait pris soin de s’entourer de son premier adjoint, du responsable de l’urbanisme à la mairie -qui ne pipèrent mot-, et surtout de la représentante du bureau d’étude qui a planché sur le dossier.

Elle présenta donc le projet où l’on découvrit tout et son contraire. Jugez-en vous-mêmes : « Limiter l’étalement urbain, protéger des terres agricoles » tout en urbanisant au-delà de la rocade, dans le secteur de la Tapie, tout en projetant d’étendre la carrière GSM, sur 45 ha de terres agricoles. Les objectifs du SCOT (schéma de cohérence territoriale) sont aveuglément suivis quand il s’agit d’augmentation de la population : il prévoit une agglomération de 20 000 habitants à l’horizon 2020-2025. Ils le sont beaucoup moins quand ce dernier préconise la limitation de la consommation des terres agricoles.

« Où caser ces nouveaux arrivants » semble être la seule thématique abordée par le PADD. Ainsi 2000 logements devraient sortir de terre dans les 15 ans qui viennent, quelques-uns entre le canal et la voie ferrée, d’autres à Gaudon ou à Saint-Joseph, à Garrigues Planes Est, enfin 500 constructions seraient projetées au-delà de la rocade dans le cadre d’une densification justifiée à nos yeux à Garrigues Planes Ouest, mais totalement injustifiée à La Tapie.

Le gisement que constitue le parc de logements vacants, estimé à 10 % du parc total, soit 700 sur la commune, a été occulté. Celui-ci ne nécessite aucun investissement communal, les réseaux et la voirie étant déjà en place.

Les programmes structurants furent à peine évoqués avec le projet mal engagé de parc photovoltaïque. Les équipements publics (écoles, centre social, petite enfance, lycée, équipements sportifs, …), les modes de déplacements, les liens entre les différents quartiers, … furent tout simplement oubliés.

Les nombreuses confusions sur les lieux-dits et la toponymie n’ont pas sorti le maire et son adjoint de leur léthargie, rien de bien passionnant, la ville est au point mort, Jacques Bourbousson élude les questions et donne rendez-vous aux calendes grecques pour la prochaine étape.

Si dans le public, Réagir pour Beaucaire s’est largement exprimée, contestant l’urbanisation de la Tapie, l’extension de la carrière GSM, l’absence de réflexion sur les liens inter-quartiers, la non prise en compte du parc de logements vacants, le peu d’intérêt pour la voie verte, l’absence de véritable projet de mixité sociale en centre-ville…, l’opposition de droite ne s’est pas manifestée ou était absente.

Il est certes plus facile de gesticuler sur le thème de la sécurité que d’opposer des arguments justifiés sur un projet majeur pour l’avenir de la commune.

L’expert, l’élu et le lampiste

La commission consultative des services publics locaux, qui s’est déroulée le 25 janvier 2013, avait pour objet la renégociation du contrat liant la commune à Veolia. L’enjeu est d’importance pour les Beaucairois puisqu’il s’agit, comme le précise le contrat, de réviser les tarifs à travers une modification de la formule du calcul du prix de l’eau.

Etaient réunis autour d’une table MM. Alain Ledur, premier adjoint, Jérôme Nouzaret responsable des services techniques, Christian Ferrand, auditeur en charge de l’expertise du rapport, Mme Nadine Braud, présidente du club de handball, et Claude Dubois, conseiller municipal.

La confiance aveugle accordée à Veolia par l’ancienne municipalité, dirigée par le couple Cellier/André qui a reconduit le contrat en 2007 pour 15 ans, est toujours de mise : aucun représentant de l’opposition de droite ne s’est déplacé pour assister aux débats qui ont animé cette commission.

Les diverses révélations des élus de gauche portées sur la place publique n’ont ébranlé ni M. Ledur, ni l’expert mandaté par la commune dans leurs certitudes. Ils s’accordent tous deux pour convenir des efforts de Veolia depuis quelques années dans la recherche des fuites : depuis cinq ans, précisément, et les premiers articles de Réagir Pour Beaucaire qui démontraient clairement les carences de Veolia et des élus de l’époque qui se satisfaisaient d’un rendement de réseau dépassant péniblement 50 % pour un nombre de fuites réparées ridiculement bas compte-tenu de l’importance du réseau.

Plus grave encore, les incohérences du dernier rapport 2011 d’activité du délégataire (cf. lettre d’information juillet 2012) ont échappé à notre expert. Il justifie aujourd’hui la surconsommation électrique par une panne de l’une des pompes de la station. Or, celle-ci n’est jamais mentionnée dans le rapport d’activité comme le prévoient les articles 51, 52 et 53 du contrat liant la commune à Veolia.

Un expert qui aligne en réunion les poncifs lui permettant de justifier ses émoluments payés par nos impôts, un premier adjoint qui botte en touche en reportant la responsabilité des nombreuses zones d’ombre de ce dossier sur le chef de secteur de Veolia qui devrait se préparer à endosser le costume du parfait lampiste : vous l’aurez compris, il n’y a rien à espérer de la majorité municipale.

Nous répéterons inlassablement que la commune est en position de force pour imposer une baisse conséquente du prix de l’eau. Rien n’explique la complaisance M. Ledur face à une entreprise qui produit des faux documents et se moque de lui, rien ne justifie les propos approximatifs et lacunaires de M. Ferrand qui doit rédiger un audit qui servira de base de discussion pour la renégociation.

Bienvenue chez Cro-Magnon

Assister à un conseil communautaire est une expérience singulière, elle pourrait intéresser un ethno-paléontologue ou un sociologue.

Dans cette assemblée de mâles, le mâle dominant, Alpha, doit désigner un(e) secrétaire de séance.

Après avoir cherché autour de lui un(e) élu(e), pour assurer ce rôle subalterne qui ne peut échoir dans son esprit qu’à une représentante du sexe dit communément «faible», il désigne avec un peu de gêne la seule femme présente.

Celle-ci accepte, sans y voir malice, sans percevoir que, ce faisant, elle contribue à perpétuer la dévalorisation du rôle de la femme dans la société.

La pire ennemie de la femme, c’est la femme,

me glisse souvent une amie féministe.

Bien entendu, aucun des autres mâles n’y trouve à redire et pour cause : si l’un d’entre eux venait à être désigné secrétaire de séance par le mâle Alpha, il y perdrait un peu de sa masculinité aux yeux des autres et se retrouverait dans la position de la femme soumise visée plus haut. Ouf, l’honneur est sauf : il y avait une femme dans l’assemblée !

La réunion se poursuit, le débat démocratique est totalement absent, les élus présents, censés être de tout bord politique, entérinent les délibérations les unes après les autres.

La chambre d’enregistrement fonctionne à plein régime, les décisions sont prises dans les alcôves, dans la plus totale opacité pour le public et la presse dont on se demande ce qu’elle vient encore faire là : il lui suffit de lire l’ordre du jour et de téléphoner au directeur général des services le lendemain pour savoir si l’encéphalogramme de la démocratie est toujours aussi plat.

Face à l’archaïsme de ce mode de fonctionnement, le législateur envisage de faire désigner les élu(e)s communautaires au suffrage universel direct.

La démocratie et le féminisme y gagneront certainement.

Note : pour le mâle dominant, Bêta eut été plus approprié, mais l’usage veut que ce soit Alpha.

Des cailloux et des hommes…

Lorsque l’on évoque GSM à Beaucaire, il ne s’agit pas de téléphonie mobile, mais d’exploitation de sables, cailloux et granulats.

Fin des années 1980, un échange de terrains entre la commune et la cimenterie, sur le plateau, entraîne l’implantation de la société GSM pour exploiter la couche de graves qui recouvre le calcaire, matière première, elle, exploitée par la cimenterie Calcia.

Pendant plus de 20 ans, des millions de tonnes de matériaux sont prélevées, traitées et commercialisées. La commune n’en tire aucun profit, Jean-Marie André ayant estimé lors de l’échange des terrains que ces millions de tonnes de graves «ne valaient rien !». Pas pour tout le monde !

Aujourd’hui GSM, ayant épuisé le juteux filon, en veut un peu plus, au sud, sur des terres classées en AOC Costières de Nîmes. Et voilà que notre maire, qui jadis s’est essayé à l’agriculture tout en faisant carrière dans le syndicalisme agricole, n’y trouve rien à redire.

Mieux encore, sans avoir consulté ses anciens collègues, voilà qu’il déroule le tapis rouge aux carriers, sans état d’âme, en lançant une nouvelle révision simplifié du PLU afin de permettre l’exploitation du granulat, oubliant par là-même sa promesse de campagne visant à protéger les terres agricoles.

Nul doute qu’une fois encore les agriculteurs, ainsi que l’association RPB et les 3 élu(e)s de l’opposition, sauront se mobiliser lors de l’enquête publique pour faire capoter ce projet.

Communiqué de presse

Le thème de la sécurité n’est pas de droite. Réagir Pour Beaucaire n’a pas attendu les sorties récentes de Christophe André pour alerter les Beaucairois sur la menace de fermeture du commissariat dès le printemps 2010 dans son journal. Nous mesurons chaque jour les dégâts de la politique du chiffre conduite par l’UMP pendant dix ans : abandon de la police de proximité, recours massif à la vidéo-surveillance. Méthodes appliquées ici à Beaucaire jusqu’à l’aveuglement pendant 20 ans par Jean-Marie André, Mireille Cellier et maintenant Jacques Bourbousson. Pour quels résultats ?

Les élus de gauche ne fuient pas le débat, au contraire. Nous appelons l’ensemble de nos concitoyens à se mobiliser sur ce thème pour réclamer le redéploiement des forces de police sur le territoire tout en redéfinissant le rôle très contesté de la vidéo-surveillance. Au lieu des petits mots du Conseil, les droites locales feraient bien mieux de s’investir dans l’organisation d’un véritable débat citoyen autour du bilan du Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.

Collège Eugène Vigne : 20 ans, 20 millions d’euros !

Lors de l’inauguration récente du Collège Eugène Vigne, le Président du Conseil Général rappelait le coût de l’ouvrage pour le Département : 20 millions d’euros, au bas mot ! Sans aucun doute possible, le plus cher du Gard ! C’est parce qu’il le vaut bien, diront les optimistes. Certes, ce sont de magnifiques locaux, accompagnés d’un gymnase haut de gamme, qui ne peuvent que redorer une image bien ternie et battre, enfin, en brèche, les effets de la désectorisation voulue par Sarkozy.

Mais que de temps perdu, que d’élèves sacrifiés, que de millions dilapidés qui auraient pu être si utiles ailleurs, depuis ce 5 décembre 1991 où le Conseil d’Administration du Collège demandait pour la première fois la reconstruction d’un édifice bâti pour l’essentiel près d’un demisiècle plus tôt et qui avait bien mal vieilli.

Vingt ans ! Un délai démesuré et grotesque, à l’image de la haine vouée par Jean-Marie André au conseiller général de l’époque, le communiste Bernard Deschamps : il était hors de propos de permettre à ce dernier la réalisation d’un équipement de premier plan pour la ville et son avenir (rappelons que, depuis les lois de décentralisation de 1982, les collèges sont de la responsabilité du Conseil Général). Il y avait aussi des raisons encore plus mesquines : les lois de décentralisation avaient prévu que les mairies participeraient financièrement aux nouvelles constructions, mais de manière décroissante chaque année, pour atteindre 0 % en 2000. Il suffisait donc d’attendre cette date en utilisant tous les stratagèmes possibles pour retarder l’opération.

Mais Jean-Marie le Grand, ce Rhône de la pensée, voyait plus loin : il tenait avec le collège et ses élèves un otage de choix dont il entendait bien tirer rançon ! Il exigea donc, pour donner son accord, d’abord l’élargissement de la rue Henri Soulier (pourtant voie communale) aux frais du Conseil Général, puis le démontage, nettoyage et remontage de la chapelle à la vierge au bas de ladite voie, la reconstruction de l’école maternelle du Sizen, etc… Chantage chaque fois, hélas, réussi, sans que le dossier n’avance. Dans sa grande prévoyance, au lieu de geler les terrains nécessaires à la reconstruction sur place (en particulier ceux au-dessus de la station-service, aujourd’hui disparue, au bord de la route de Nîmes), il distribua allègrement des permis de construire, bloquant ainsi provisoirement toute solution in situ… Les emplacements proposés pour une reconstruction ailleurs étaient tous plus farfelus les uns que les autres : depuis le pied d’une falaise instable et dangereuse, dans une ancienne carrière (port du casque obligatoire !), non loin du Lycée professionnel, jusqu’à une zone inondable entre St-Joseph et la Croix Couverte (pilotis indispensables !). D’échec en échec, on en revint à la reconstruction sur place, avec vente par la Mairie, au prix du terrain à bâtir (!!!), de la zone occupée par l’école maternelle voisine. Rappelons qu’à la fin des années 70, la municipalité Boyer avait cédé pour le franc symbolique (!) les milliers de mètres carrés nécessaires à la construction du Collège Elsa Triolet. Autres temps autres moeurs ! Autres hommes aussi !

Donc, au début de ce siècle nouveau tout semble réglé, d’autant qu’un conseiller général UMP (M. Bataille) est élu : mais le potentat beaucairois voit en lui un rival potentiel dans son pré carré ; personne ne doit lui faire d’ombre ! Opportunément, alors que les engins commencent à rugir, que des préfabriqués sont installés pour accueillir les élèves pendant les travaux, un recours en justice fait tout capoter pour des litiges portant sur quelques centimètres concernant la dimension des bâtiments prévus ! Tout est à refaire ! Concours d’architectes, appels d’offres…

Quelques années et quelques centaines de milliers d’euros perdus plus tard, la construction commence : elle coïncide avec la chute de la maison André/Cellier au sein de laquelle travaillèrent au fil des mandats des élus aussi candides et politiquement vierges qu’André fils, Bourbousson Jacques ou Arèse Valérie…

La ténacité des parents d’élèves, des enseignants a fini par payer, eux qui ont porté cette lutte à bout de bras (tracts, grèves, délégations, barrages de routes…), mais que de pots cassés, que de gâchis humains ! RPB souhaite bonne route à ce beau vaisseau et à ses occupants !

L’Ecole est une chance, jamais un coût, n’en déplaise à ceux qui se demandent encore pourquoi ils ont été évincés de la Mairie en 2008 !

Veolia continue de se goinfrer sur le dos des Beaucairois !

On le savait déjà : le renouvellement du contrat de Veolia par la majorité André/Cellier/Arèse en 2008 relève soit de l’incompétence crasse, soit du mépris des usagers citoyens, soit… Car comment expliquer une décision autant défavorable aux usagers ? A chacun de se faire une opinion !

L’analyse des termes de ce contrat le confirme : la part fixe que paye chaque usager (l’abonnement) a augmenté de près de 50 %, que vous soyez petit ou gros consommateur. Cette nouvelle tarification pénalise avant tout les ménages aux revenus modestes. Plus la consommation est faible, plus le prix du m3 équivalent augmente. En plus de son caractère antisocial marqué, cette tarification n’incite pas à des économies d’utilisation de l’eau. En revanche, elle garantit à Veolia des recettes fixes élevées quelle que soit la quantité d’eau facturée. La formule d’évolution automatique du prix de l’eau qui permet d’ajuster les tarifs chaque année est largement défavorable aux usagers, qu’on en juge : le rythme annuel d’augmentation du prix de l’eau est de 2,95 % depuis 2008, un chiffre largement supérieur à celui de l’inflation. Le principe consiste à faire évoluer les prix de manière inflationniste sans tenir compte de l’évolution des charges réelles du service. Charges réelles que la municipalité accepte allégrement de ne pas connaître.

Incroyable, mais vrai !

RPB propose d’instaurer un tarif progressif (plus vous consommez, plus vous payez cher le m3 d’eau) favorisant la lutte anti-gaspillage. Cette révision des prix devra bien sûr s’accompagner d’une baisse importante du coût de l’abonnement ainsi que d’une révision de la formule d’indexation des prix (calculée au détriment du consommateur et au bénéfice du délégataire) qui a montré sa nocivité pour les consommateurs. Les petits consommateurs moyens et bien sûr les consommateurs modestes verraient baisser considérablement leur facture.

Depuis 3 ans, RPB a alerté la nouvelle majorité municipale sur les agissements de Veolia. On devrait attendre des élus responsables des affaires municipales une vigilance de tous les instants face à ces méthodes de voyous.

Qu’on en juge : la municipalité a accepté de faire payer par les usagers des moyens qui auraient dû être normalement à la charge de Veolia : c’est la sectorisation du réseau. Elle consiste à découper le réseau en soussecteurs équipés de compteurs permettant de mesurer le débit en temps réel afin de faciliter à Veolia la recherche des fuites. Fuites dont les abonnés avaient payé la réparation avant la signature du contrat actuel.

Il n’appartient pas aux usagers de financer cette opération puisque celle-ci relève de la responsabilité de Veolia, rappelée dans le contrat. Veolia a toujours eu au titre des contrats d’affermage antérieurs une obligation de résultats. Les moyens pour atteindre ces résultats ne relèvent, en droit, que de ses propres choix et de sa responsabilité.Veolia a obtenu de la municipalité de faire payer aux usagers la totalité du coût du remplacement des branchements en plomb, alors que ces mêmes usagers ont déjà payé ce renouvellement au cours des contrats d’affermage précédents conclus avec la Compagnie Générale des Eaux, devenue Veolia. Que sont donc devenues les sommes encaissées avant 2008 au titre du renouvellement des branchements ?

De plus, l’argument avancé par Veolia (Veolia affirmait que la suppression des branchements plomb est une obligation légale) pour convaincre la municipalité est erroné.

Dans le cas d’une décision de remplacement des branchements plomb qui subsistent, une participation importante de Veolia aurait dû être exigée au titre des redevances déjà payées par les abonnés et le chantier traité en application du code des marchés publics afin d’obtenir les meilleures conditions financières.

De plus, on a pu remarquer que les montants finalement payés par les abonnés du service dépasseront de 932 180 € les montants correspondants prévus au contrat.

Dans ces conditions et pour préparer efficacement la renégociation quinquennale prévue dans le contrat, il apparaît nécessaire, pour la municipalité, de mandater un cabinet d’experts capable d’analyser les comptes de la société afin d’évaluer le coût réel du service et de donner un avis argumenté en droit sur les diverses dispositions du contrat.

RPB le répète depuis maintenant trois ans : les comptes de Veolia sont fantaisistes et si la majorité municipale s’en donne les moyens, elle peut obtenir une baisse conséquente du prix de l’eau, estimée à 50 % minimum.

Il s’agit de volonté politique. Mais il paraît que M. le Maire ne fait pas de politique… malheureusement.

Lettre aux néo-Beaucairois

Le promeneur qui s’aventure aujourd’hui en centre-ville aura du mal à imaginer ce qu’était le coeur de la cité il y a 25 ans : très animé, point de ghetto alors, mais une centaine de petits commerces égayant les rues Nationale, Ledru-Rollin, des Bijoutiers, de Nîmes et place de la Mairie : quincailler, traiteurs, bouchers, charcutiers, pâtissiers, boulangers, épiciers, droguistes, marchands d’articles de sport, de camping, de chasse et pêche, de vélos, de cyclomoteurs, de disques, de vin, de chaussures, de nouveautés, d’électroménager, de jouets, de lait, de fleurs, de pâtes, de peinture et papier peint, assureurs, bureaux de tabac, pressing, modiste, chapeliers, maroquinier, bazar, horlogers, pharmaciens, bijoutiers, électriciens, photographes, serruriers, réparateurs de chaussures, poissonniers, tailleurs…

Comment en est-on arrivé à la situation actuelle ?

Nous allons tenter d’y répondre à partir de notre vécu, fondé sur trois éléments.

L’arrivée aux affaires d’une nouvelle équipe municipale

Dirigée par Jean-Marie André, Mireille Cellier, accompagnés de Jacques Bourbousson, Valérie Arèse, elle met en place une nouvelle politique : finie l’urbanisation réfléchie, contrôlée par les élus, timorée disaient certains, place aux promoteurs, aux affairistes, au libéralisme débridé, on allait voir ce que l’on allait voir.

A grand coup de fanfaronnades médiatiques les nouveaux-venus montraient leurs muscles :

  • les Beaucairois ne trouvant pas de terrains constructibles sur la commune partaient dans les communes voisines, les nouveaux élus réagissaient en ouvrant à l’urbanisation le quartier St-Joseph au sud de la ville, en zone inondable, puis la ZAC de Genestet et le lotissement des Milliaires. Les promoteurs se frottaient les mains, les maisons émergeaient, mais aucun aménagement d’ensemble n’étant prévu, les équipements publics (écoles, jardins publics, commerces de proximité…) font aujourd’hui cruellement défaut.
  • les Beaucairois, n’ayant pas de grande surface sur place, allaient à Nîmes ou Avignon. Qu’à cela ne tienne, on allait faire venir la grande surface à Beaucaire. Enfin presque, en fait à Genestet, à 3 km du centre-ville, au bord de la rocade, pour faire plaisir au promoteur qui souhaitait capter la clientèle de passage. Ainsi les 70 millions de francs « d’évasion financière » vers Nîmes/Arles/Avignon (estimés par la CCI) resteraient sur Beaucaire.

Cet argument, repris il y a peu encore par André/Cellier en conseil municipal pour justifier les choix de l’époque, mérite que l’on s’y attarde un peu.

Si les petits commerçants beaucairois employaient la main-d’oeuvre locale et réinvestissaient leurs bénéfices localement, faisant ainsi tourner l’économie locale, on peut s’interroger : où le groupe Carrefour – Promodès réinvestit-il ses bénéfices ? A Beaucaire ? En Chine ? En Amérique latine ?

Autre argument pour justifier la venue d’une grande surface : la création d’emplois. De quels emplois s’agit-il ?

Premier constat : de nombreux employés des grandes surfaces n’habitent pas Beaucaire. Quant aux emplois, il s’agit de temps partiels subis pour la plupart, avec des horaires fractionnés pour un personnel désormais taillable et corvéable.

La main d’oeuvre agricole

De tout temps l’agriculture beaucairoise a attiré une main-d’oeuvre importante et peu qualifiée. Les grosses exploitations employaient des dizaines de journaliers chacune et quelques permanents.

Cette main-d’oeuvre issue du Massif Central (les gavots), d’Italie, d’Espagne, du Portugal, fuyant la misère, trouvait à Beaucaire du travail et s’y installait dans les logements modestes du centre-ville. Il suffit de parcourir l’annuaire téléphonique pour voir les noms de leurs nombreux descendants, dont certains ont tendance à oublier aujourd’hui le parcours précaire et difficile de leurs aïeux bien contents de trouver ici une terre accueillante.

L’exploitation agricole beaucairoise a évolué. Si le nombre d’exploitations et d’exploitants a fortement diminué, la nature même des exploitations agricoles a nécessité de plus en plus de main-d’oeuvre.

Ainsi, en avril 2002, alors que Chirac et Le Pen s’affrontaient au deuxième tour de l’élection présidentielle sur le thème de l’immigration, les agriculteurs gardois demandaient l’ouverture de 10000 contrats OMI (Office des migrations internationales) pour subvenir à leurs besoins. Plusieurs exploitations beaucairoises emploient des dizaines d’ouvriers, quelques-unes dépassant la centaine en période de récolte. Le recours à la main-d’oeuvre maghrébine docile et compétente s’est accentué après 1962. Ces Maghrébins, hébergés dans les mas dans des conditions bien souvent misérables, ne se rendaient en ville que le dimanche pour s’approvisionner et de ce fait étaient invisibles.

Aujourd’hui les exploitations se tournent vers les pays de l’Est et d’Amérique latine pour trouver de la main-d’oeuvre.

La loi sur le regroupement familial

Voulue par Giscard et Chirac, alors premier ministre, cette loi humaniste et économique, votée en 1976, permettait à la famille des travailleurs immigrés de s’installer en France dès lors qu’ils avaient un emploi stable et un logement. Ainsi ceux-ci n’étaient plus coupés de leurs proches pendant 10 mois par an et leur salaire restait en France.

A Beaucaire, cela s’est traduit par une arrivée massive de ces familles qui se sont installées en centre-ville dans les maisons libérées par leurs prédécesseurs, lesquels sont allés habiter dans les lotissements nouvellement créés. Ainsi, en 20 ans, un ghetto s’est créé en centre-ville, les petits commerces fermant les uns après les autres sous la double pression de la grande surface et de cette nouvelle population qui a créé ses propres commerces.

Les responsables politiques ne doivent pas céder aux modes du moment, aux lobbies. Les commerçants doivent faire du commerce, les promoteurs des maisons et les politiques de la politique, c’est-à- dire de la gestion de la cité. Quant aux agriculteurs, s’ils sont responsables de ces vagues d’immigrations successives, ils n’en sont pas coupables.

Paroles, paroles, paroles…

En 25 ans, faute de vision à long terme, Jean-Marie André, puis Mireille Cellier ont laissé le commerce du centre-ville péricliter.

Le maire actuel, dans sa campagne électorale, déclarait :

Beaucaire subit une désertification commerciale flagrante du centre ville et un déficit d’attractivité. Notre objectif est de tout mettre en oeuvre pour revitaliser le commerce.

Mais…, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Les fermetures de commerces du centre-ville se poursuivent inéluctablement, les rideaux restent baissés. Il n’y a plus guère que le commerce de produits stupéfiants qui, sans recours au Fisac, prospère au vu et au su de tous.

Les raisons de cette déroute sont évidentes :

Beaucaire est une ville sale

disait encore M. Bourbousson.

Elle l’est toujours, et davantage encore comme l’expriment les habitants du centre-ville.

Beaucaire véhicule aujourd’hui une forte image négative que nous ne pouvons plus tolérer. Notre objectif est de corriger sans attendre ce reflet car c’est l’une des clés du développement touristique et commercial

constatait-il il y a un peu plus de deux ans.

A la question posée par les élus de gauche lors du conseil municipal du 8 novembre dernier :

Qu’avez-vous fait en terme de communication pour changer l’image négative de la ville ?

Le maire répond :

Beaucoup

«Beaucaire est une ville sortie de la délinquance» déclarait-il récemment encore dans «Vivre à Beaucaire». Que nenni ! clament les habitants du centre-ville. Incivilités, stationnements interdits perdurent, les cambriolages se multiplient sous l’oeil «dissuasif» des caméras de vidéosurveillance, pardon, de vidéoprotection comme l’on dit en novlangue politique !

J’ai le devoir de protéger ma ville

déclare-t- il dans la presse le 21 novembre dernier. Ah bon ? Comment justifier alors, rue de la République et rue Ledru-Rollin, les trous béants laissés dans la chaussée par la disparition des bornes installées par l’ancienne municipalité en désespoir de cause pour éviter le stationnement dans ces rues étroites (dans la seule rue de la République 32 bornes se sont volatilisées transformant une banale promenade en parcours d’obstacles) ?

Plus préoccupant encore : l’absence de patrouille de police à pied en ville… La Police, volet que le premier magistrat a bien voulu aborder fin novembre enfin devant l’émoi suscité par le projet de fusion des commissariats de Beaucaire et Tarascon dont il est pourtant question depuis quelques mois déjà.

Le hiatus entre les déclarations et les actions, l’immobilisme de la municipalité sont consternants.

Comment espère-t-elle redynamiser le centre-ville, quels arguments peut-elle avancer afin d’attirer de nouveaux commerçants à Beaucaire alors qu’elle a abandonné avec un bel aplomb ce remarquable ensemble architectural que représentent la ville et son centre ancien ?

Sur les 33 élus, seuls deux habitent le centre- ville…

Beaucaire, centre ville

Brève : ingratitude

Voilà que l’impayable tandem André/Cellier découvre l’aspect ingrat et fastidieux de la fonction d’élus d’opposition : finie la presse locale pendue à leurs lèvres, les moyens de communication de la mairie, bonjour la photocopieuse, les tracts, la tournée des boîtes à lettres.

C’est ainsi qu’ils se sont collés à la distribution en ville d’un mauvais tract intitulé «Construction sans permis : scandales à la pelle». Pourraient-ils faire la tournée des mas aussi ?

l’Ecole, une chance ! Pas une charge !

Après le service de distribution de l’eau potable, abandonné aux appétits d’une multinationale à laquelle aucune municipalité de Droite ne s’est avisée de demander des comptes, RPB a mis en débat l’Ecole Publique à Beaucaire, le 22 octobre.

Un état des lieux bien peu glorieux, après 25 ans de pouvoir André/Cellier : si la population s’est accrue de plus de 10%, si la surface urbanisée a plus que doublé, aucune nouvelle école n’a vu le jour depuis 1980. Les établissements existants sont aujourd’hui, pour certains, particulièrement vétustes ! Eugène Vigne, enfin reconstruit, a attendu 20 ans pour renaître, pris en otage par Jean-Marie André qui en avait fait un objet de chantage sur le Conseil Général pour essayer de «gratter» quelques avantages… La Droite locale a toujours considéré l’Ecole comme un coût à réduire, jamais comme un investissement d’avenir. Notre jeunesse, notre économie, en paient encore le prix ! Il est urgent de rattraper un quart de siècle de retard ! Ce n’est pas le chemin que semble vouloir prendre la municipalité actuelle qui mobilise les bétonnières des promoteurs et oublie tout équipement public dans ses projets !