Editorial des 3 singes n°7 (2e semestre 2011)

Le bilan de mi-mandat semble être un exercice obligé des droites beaucairoises.

D’un côté une majorité municipale qui imprime, au frais du contribuable, un livret dans lequel on cherche avec difficulté la mise en oeuvre des nombreuses promesses de M. Bourbousson faites en 2008, de l’autre un tract pitoyable à l’initiative du GEM où ne figure aucune proposition concrète.

La critique est aisée mais l’art est difficile, qu’ont-ils fait de Beaucaire, ceux du GEM, pendant les 25 ans où ils étaient aux affaires ?

Nous avions, au début du mandat de M. Bourbousson, salué et approuvé quelques décisions qui semblaient aller dans le bon sens : recrutement d’ATSEM pour les écoles maternelles, interdiction des OGM (à notre initiative) sur le territoire, instauration d’un climat plus serein dans la commune… Ce qui a, semble-t-il, alimenté la paranoïa du clan André-Cellier-Arèse qui pense toujours que nous sommes responsables de leur défaite en 2008. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois et reines…

Aujourd’hui RPB garde le cap et inscrit sa démarche dans l’idée de vous offrir une vraie alternative en 2014. Nous critiquons, certes, mais nous sommes capables de faire des propositions concrètes dont la mairie aurait d’ores et déjà dû s’emparer si elle était vraiment animée par le souci de l’intérêt général : baisse du prix de l’eau par un meilleur contrôle du délégataire Veolia, révision globale du plan local d’urbanisme qui, si nous étions écoutés, permettrait d’éviter les erreurs du passé en matière d’étalement urbain et d’asseoir les projets de la commune en matière d’équipements publics, etc. Et ce n’est pas fini ! Notre travail de fond se poursuit. Ainsi notre enquête en cours sur la collecte et le traitement des déchets auprès des acteurs locaux de la filière débouche une fois encore sur des propositions concrètes figurant dans le journal version PDF pages 6 et 7.

A l’heure où de grandes incertitudes pèsent sur l’avenir, vous ne devez pas douter de notre détermination à aller jusqu’au bout de notre démarche citoyenne qui doit nous conduire jusqu’aux élections municipales 2014.

Bonnes fêtes à tous !

Lettre d’information de novembre 2011

Un maire en action

L’autre soir, je dis à mon épouse : « Allons au Conseil municipal. Tout citoyen doit soutenir, sinon surveiller, ses élus. Même si l’animateur a une belle voix sédative… ». Elle me répond : « Oui, d’autant qu’il n’y en a pas si souvent ».

Pendant un long moment, le Maire essaie de réveiller ou d’intéresser ses quelques colistiers, occupés avec leurs voisins ou leur téléphone portable, en faisant voter des décisions ou des crédits déjà entérinés entre eux depuis longtemps et, en outre, périmés.

Heureusement qu’il y a les oppositions.

Il y a celle de droite. On dit « de droite » non pour la distinguer de la majorité municipale, c’est la même origine politique, mais parce qu’elle s’oppose à celle de gauche. Dans ce groupe, il y avait un brillant absent, Christophe André ; toujours prêt à affronter le danger, mais à distance. En effet, il devait craindre une avoinée de la part de Georges Cornillon, venu tout exprès pour causer du tract pondu peu auparavant par M. André, tract pitoyable et mensonger, diffamant en particulier le « Stade beaucairois ». Il a été très bien, Georges : non seulement il a remis les pendules à l’heure, mais il a également fait fuir Mme Cellier qui nous a fait un joli numéro de (fausse) vertu outragée, étant elle aussi, bien sûr, à l’origine du tract.

Le principal intérêt de la soirée a résidé dans les interventions de nos élus de gauche : Christiane Rott, Rose-Marie Cardona et Claude Dubois.

Ce dernier a d’abord donné de la voix pour la défense des emplois de Moncigale, ce qui nous a offert, en réponse, une de ces belles pages lyriques dont M. le Maire a le secret et dont nous sommes si friands. En effet, dans le but d’intervenir dans le C.A. de cette entreprise, il a acheté des actions de cette société. Devinez combien ? 2 !, Quel courage ! Quelle volonté ! Cette ambition « démesurée » tiendra-t-elle encore après les élections législatives de 2012 ?

Par la suite, le débat sur le risque nucléaire a atteint des sommets. Les neutrons lents de la majorité municipale se sont un peu accélérés. Tout d’abord, ce fut M. Beltran qui s’offusqua, jouant la comédie du chef de service outragé par une « critique » de Claude Dubois qui avait osé s’étonner de recevoir une réponse du service Festivités à sa question sur le nucléaire, comme si ce n’était pas tout naturel ! Pourquoi, dans ce cas, ne pas s’adresser au rayon lingerie pour une réclamation concernant un frigo ?!! Tout s’expliqua par une omission : on avait oublié de préciser que la personne qui avait répondu portait deux casquettes, dont celle de responsable du Plan Communal de Sauvegarde.

Par ailleurs, on peut s’étonner du manque de réactivité de M. Bourbousson face à ce problème : aux interrogations des citoyens, quand il ne fait pas répondre ses administratifs à sa place, il répond systématiquement à côté ou, comme à son habitude, ses réponses sont toujours très primaires, à la limite de l’impolitesse, et il ironise sur la vie privée de ses interlocuteurs : les abeilles de M. Dubois, le chien de Mme Rott, etc… Triste spectacle, digne d’une cour d’école, et qui se renouvelle à chaque Conseil municipal.

Notre Maire a-t-il au moins une opinion sur la politique énergétique de son pays ? Et dire qu’il a des prétentions législatives !

Enquête publique ferme photovoltaïque

Voici l’intégralité de l’avis joint au registre de l’enquête publique à propos de la 9ème révision simplifiée du PLU.

La procédure citée en objet doit permettre d’adopter une réglementation spécifique sur la zone de la plaine où sera implanté le projet de ferme photovoltaïque. Cette zone est en effet actuellement classée en zone agricole et il s’agit donc d’y autoriser l’implantation d’une activité industrielle de production d’électricité d’origine solaire pour une durée déterminée à savoir 25 ans.

En premier lieu il convient de rappeler que l’emprise du projet est de 700 hectares ce qui représente près de 10% du territoire communal. Il nous semble que changer l’affectation d’une telle surface constitue un changement substantiel de l’économie du PLU. De fait la procédure à laquelle vous avez recours ne nous apparaît pas adaptée d’autant plus que d’autres projets conséquents sont actuellement en cours d’élaboration sur la commune. Par ailleurs l’article L 123-13 al 5 du code de l’urbanisme précise que la procédure de révision simplifiée peut être mise en œuvre lorsque la révision a pour seul objet la réalisation d’une construction ou une opération, à caractère public ou privé, présentant un intérêt général notamment pour la commune ou pour toute autre collectivité. Or que ce soient les propriétaires des terrains concernés ou le porteur du projet il s’agit en tout état de cause de personnes privées. De plus il convient de rappeler que l’électricité produite n’aura pas pour vocation à satisfaire la demande locale mais plutôt à être réinjectée dans le réseau global dont les flux sont régis par les lois de l’offre et de la demande du marché international de l’énergie. Il en résulte que le caractère d’intérêt général pour la commune ou toute autre collectivité n’apparait pas de manière évidente. Une procédure de révision, donnant lieu à l’établissement d’un nouveau diagnostic global du territoire communal et à une participation active de la population serait donc à nos yeux plus légitimes voire plus réglementaire.

Concernant le paragraphe 2.3.1 « Articulation avec les objectifs du SCOT Sud-Gard » il est indiqué que le projet est en conformité avec le SCOT dans la mesure où il permet le maintien des activités agricoles. Il nous semble que l’affirmation de la conformité du projet aux objectifs SCOT en matière agricole mériterait d’être étayée notamment en partant du rappel de ces objectifs. A notre connaissance, le document d’orientation générale (DOG) du SCOT, opposable au PLU indique en effet que le projet se situe dans une zone de paysage et d’agriculture de terre humide à préserver. L’implantation d’une ferme photovoltaïque au sol avec culture de fourrage ou mise en pâture des terres n’apparait donc pas de manière évidente comme un projet préservant une agriculture de terres humides.

La justification de l’impact du projet sur la dynamique agricole locale nous semble d’autant plus importante que la circulaire du 18 décembre 2009 de M. le Ministre BORLOO relative au développement et au contrôle des centrales photovoltaïques au sol précise que :

l’installation d’une centrale solaire sur un terrain situé dans une zone agricole, dites zone A du PLU, est généralement inadaptée compte-tenu de la nécessité de conserver la vocation agricole des terrains concernés.

Il manque par ailleurs, au delà des engagements pris par le porteur du projet vis à vis de la Chambre d’Agriculture dont les aspects financiers ne sont pas rappelés dans le dossier, une analyse de l’impact que pourrait avoir l’effet « jurisprudence » du projet sur la dynamique agricole départementale. En effet on sait que la valeur à la vente des terres agricoles concernées peut être estimée à environ 10 000€ / ha tandis que le loyer qui sera perçu par les propriétaires au titre de la location des terres par EDF-EN sera d’environ 3000€/an/ha soit bien plus que ce que rapportent actuellement les cultures. Les revenus des bénéficiaires se trouveront ainsi sécurisés et ce sans rien faire pendant 25 ans. Ils vont ainsi passer du statut d’agriculteur à celui de « rentiers ». N’est ce pas contre-productif en termes d’image vis-à-vis d’une agriculture que l’on souhaite dynamique et réorientée vers les productions locales et le circuit court ? Face à une agriculture en crise, ne sera-t-il pas difficile de refuser des projets du même type, ou de taille plus réduite dans d’autres secteurs du département après avoir accepté celui de Beaucaire ? Pourra-t-on considérer comme irrecevable les demandes d’autres agriculteurs souhaitant sécuriser leur revenu pendant 25 ans au nom de la préservation des terres agricoles quand une implantation aura été acceptée sur les terres parmi les plus fertiles du département ?

Communiqué de presse : guerre des ego

Anosodiaphorie* ?

En 2014, ce n’est pas un bilan sur 3 ans mais sur 30 (trente) ans que les Beaucairois seront appelés à tirer. Trois décennies au cours desquelles les André père et fils, Cellier, Arèse, Cambi, Bourbousson, ont occupé l’espace politique local, les uns étant alternativement les adjoints des autres, 30 ans où la gestion des ego de ces vieux routards de la politique beaucairoise a pris le pas sur une saine gestion de la ville avec des conséquences gravissimes pour notre cité.

Faire du neuf avec du vieux est un art difficile, gageons que les Beaucairois lassés par ceux-là aspireront à un profond changement du paysage politique local.

(*) terme médical pour désigner l’indifférence d’un individu à sa propre maladie.

Lettre d’information d’octobre 2011

Grand oral

Le Maire annonçait en août dernier son entrée au conseil d’administration de BELVEDERE, groupe détenant MONCIGALE (ex-CHAIS BEAUCAIROIS) qui vient d’établir son siège social à Beaucaire. Face au déclin de MONCIGALE (depuis la prise de contrôle par BELVEDERE les effectifs sont passés de 354 à 250 personnes et les résultats de 2,6 M € de bénéfices à 7 M € de pertes), le Maire affirmait « il vaut mieux être dedans que dehors pour savoir ce qui se passe ».

Il nous a ensuite gratifiés d’une prestation orale sur ce sujet lors d’un entretien accordé à la station de radio RAJE début octobre. Ceci aura permis aux auditeurs d’apprécier sa connaissance du dossier, illustration évidente de son implication dans la défense de l’outil de travail beaucairois. Morceaux choisis : « La marque SOBRESKI la vodka, c’est 10 milliards d’euros, la dette de l’entreprise c’est 375 M d’euros ».

Après vérification, ces propos se doivent d’être rectifiés :

« SOBRESKI » : dommage, en fait le nom de la marque est SOBIESKI,

« 10 milliards d’euros » : raté, l’estimation de la valeur du groupe BELVEDERE qui détient la marque SOBIESKI ne dépasse pas 1 milliard d’euros,

« la dette de l’entreprise c’est 375 M € » : encore raté, elle approche plutôt des 600 M € d’après la dernière publication des comptes.

Communiquer de telles inexactitudes témoigne d’une profonde ignorance du dossier et de fait d’une réelle indifférence vis-à-vis des menaces qui pèsent à court terme sur les salariés de MONCIGALE. On en arriverait presque à se demander si cette désinvolture n’est pas la cause de la suspension de l’entrée de M. BOURBOUSSON au conseil d’administration de BELVEDERE. Sujet que M. TRYLINSKI, PDG du groupe, refusait étonnamment de commenter dans son entretien accordé au Midi Libre du 12 octobre.

Nos poubelles valent de l’or

Le détail des comptes de la gestion des ordures ménagères et autres déchets est-il passé à la lessiveuse géante d’Ecoval ? En tout cas pas de trace de cette synthèse dans le dernier rapport d’activités de la CCBTA, collectivité en charge de ce service, alors que la loi l’impose depuis le décret du 11 mai 2000. Dans le même temps, la taxe d’ordures ménagères a augmenté cette année de plus de 4 % à Beaucaire.

Si des agents de la CCBTA assurent le ramassage de nos poubelles (ordures ménagères et sacs jaunes), garantissent la propreté de notre ville, gèrent les déchetteries sur la communauté, c’est le syndicat mixte Sud Rhône Environnement qui a la responsabilité du traitement de nos poubelles à Beaucaire depuis 2000. Il le fait en confiant les rebuts de notre société consumériste à la très odorante usine Ecoval qui absorbe aussi les déchets de toutes les communes adhérentes aux syndicats : Uzès, Les Baux de Provence, Tarascon, etc…, alors que Fourques, Vallabrègues et Bellegarde se délestent de leurs poubelles en faisant appel au SITOM Sud Gard qui les brûle dans l’incinérateur de Nîmes. Vaste écheveau qu’il convient de démêler pour espérer comprendre tous les arcanes financiers de ce marché très juteux.

Point noir de la collecte des ordures sur le territoire de la commuté de communes : le centre-ville de Beaucaire. Malgré un passage quotidien des camions, il reste des citoyens indisciplinés qui sortent leurs poubelles à n’importe quelle heure, méprisant le travail des agents. Ce sont souvent les mêmes qui se vantent d’avoir fait sauter le procès-verbal rédigé par la Police municipale après constatation de l’infraction.

Lorsqu’en Conseil municipal, Claude Dubois évoque les immondices qui s’accumulent au coin des rues, il ne vise pas les agents de la CCBTA, mais les responsables politiques qui n’agissent pas efficacement pour circonscrire l’incivisme.

Nous invitons M. Bourbousson à plus de fermeté face à ceux qui ne respectent rien, tout en lui suggérant qu’un PV qui saute renforce l’impunité, discrédite l’action de la Police municipale, augmente la charge de travail des agents, contribue à l’augmentation de nos impôts et contrarie un très grand nombre d’électeurs…

Poubelles, rue Emile Jamais à Beaucaire

Lettre d’information de septembre 2011

Poker Menteur

Samedi 2 septembre au matin, les salariés de MONCIGALE nous ont fait part de leurs soucis, de leurs souffrance. Ils ont pu ainsi exprimer, crier leur colère, en constatant l’absence de projets et la dégradation de leurs conditions de travail.

Petit retour en arrière, en 2006, les CHAIS BEAUCAIROIS est une entreprise qui emploient 354 personnes et génèrent 2,6M€ de profits. En 2007 le groupe BELVEDERE (BVD) rachète le groupe MARIE BRIZARD, détenteur des CHAIS BEAUCAIROIS et le rebaptise MONCIGALE pour faire plus « noble », dixit le PDG. De 2007 à nos jours, les pertes cumulées s’élèvent à 14M€, 114 personnes ont quitté l’entreprise tandis que MONCIGALE sert de réserve de « cash », comme bien d’autres filiales, pour éponger les dettes abyssales de la « holding » BVD. Qu’à cela ne tienne, cela n’empêche pas M. ROUVROY, PDG de BVD, de déclarer dans la presse en février 2011 :

Nous avons stoppé l’hémorragie […] nous sommes ambitieux pour MONCIGALE […] nous avons sauvé l’emploi de centaines de salariés dans le Gard.

Avec l’installation du siège social de BVD sur Beaucaire c’est donc la communauté locale des « décideurs-menteurs » qui devrait gagner au moins une recrue. De fait il n’y a donc rien de surprenant à voir M. BOURBOUSSON s’inviter au conseil d’administration de BVD. Ainsi, malgré les 375M€ de dette de BVD, malgré une absence de publication des comptes depuis 3 ans, malgré la condamnation de M. ROUVROY par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour manipulation des cours de l’action BVD, malgré l’annulation du plan de sauvegarde pour non respect du plan de désendettement, « dormez tranquille salariés et beaucairois , une nouvelle usine ultra-moderne sera bientôt construite en zone industrielle et d’ici là surtout, n’oubliez pas de voter J. BOURBOUSSON à chaque fois que vous en aurez l’occasion ».

Cette fuite en avant est suicidaire.

Il serait plus judicieux que M le Maire s’emploie à sortir MONCIGALE du giron de BVD et à lui trouver un repreneur parmi les groupes vinicoles régionaux. L’entreprise n’a en effet pas besoin de spéculateurs qui ne visent que les taux de profits à 15% à cours terme que permet de dégager le grand casino des marchés financiers au prix de la casse de l’outil industriel.

Patron de droit divin ?

Comment qualifier les méthodes employées par l’Enseignement catholique dans la solution trouvée pour « sauver St Roman » ? (cf Midi Libre des 2 et 7 septembre 2011)

Pendant des années la Direction diocésaine et l’Union Départementale des Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique gèrent de façon catastrophique la fusion prévue entre les deux établissements beaucairois. Et leur incompétence entraîne la mise en péril de toute la nouvelle structure. Or, l’enseignement privé scolarise en Primaire 350 enfants que la Mairie serait bien en peine d’accueillir en urgence dans de bonnes conditions : pas de locaux, pas de places en cantine… Donc d’Alzon, avec sa réputation d’efficience, est accueilli en sauveur. Qu’importe que 6 licenciements « seulement » aient été prévus, c’est 15 lettres qui sont envoyées pendant les vacances, ce sont 15 personnes qui sont traitées en parias devant les grilles de leur école. Et celles qui restent ou viennent de Nîmes, du Grau du Roi ou de Vestric et Candiac, devront savoir, au nom de Dieu, donner de leur temps pour assurer les tâches non compressibles…

Lettre d’information d’août 2011

Questions naïves et estivales

Sur la crise

L’emploi de prénoms féminins pour nommer les tempêtes, les ouragans, les typhons n’est pas l’usage pour désigner les ratés de l’économie mondialisée. On lui préfère des termes techniques. Crise des subprimes en 2008, crise de la dette des Etats en 2011. Parce que l’affaire est compliquée, parce qu’il faut être initié pour comprendre la mécanique des échanges et du commerce, on circonscrit le débat entre spécialistes qui nous expliquent que nous vivons au-dessus de nos moyens (la preuve : nous sommes endettés) et que maintenant il va falloir se serrer la ceinture.

Sarkozy s’agite pour sauver la Grèce en juillet, Sarkozy s’agite pour sauver l’Europe en août, devra-t-il s’agiter à l’automne pour sauver le monde ? Mais il le fait les poches vides, pressé qu’il est par les investisseurs privés (fonds de pensions que vous nourrissez peut-être si vous possédez des assurances-vie), par les agences de notation, par les banques privées qui lui prêtent de l’argent qu’elles ont elles-mêmes emprunté à la Banque centrale européenne. Tiens, par exemple, ne serait-il pas judicieux de permettre aux Etats souverains d’emprunter directement auprès de la Banque centrale, sans commission ? Un peu comme les consommateurs toujours plus nombreux qui achètent directement leurs légumes chez les producteurs pour court-circuiter la grande distribution ? Question naïve ou stupide pour un économiste de tendance libérale, question de bon sens pour le simple citoyen qui achète des légumes.

Sur Belvédère

M. Bourbousson s’est affiché dans le Midi Libre du 2 août aux côtés d’un dirigeant de Belvédère qui a racheté la société beaucairoise Moncigale en 2007. Belvédère rencontre des difficultés financières depuis plusieurs années, son PDG vient d’être condamné par l’autorité des marchés financiers, le gendarme de la bourse, pour défaut d’information et manipulation de cours. Dans le même temps, on promet aux salariés la construction d’une unité moderne en zone industrielle. Mais avec quel argent ? Peut-être avec celui de M. Bourbousson qui entre au conseil d’administration.

Sur la droite à Beaucaire

Face à face d’anthologie qui opposa jeudi 23 Juillet la majorité de droite dirigée par M. Bourbousson et l’opposition de droite réincarnée en Christophe André. Théâtre des grandes manoeuvres : deux terrasses envahissantes de restaurants. Quelles différences entre ces deux personnalités ? Un simple boulevard, pas plus.

Sur Veolia encore

La majorité a permis à Veolia d’étendre son emprise sur la ville en lui offrant le contrat d’entretien du réseau pluvial, ceci sous la forme d’un avenant au contrat d’assainissement voté par la majorité municipale le 28 avril. Qui dit avenant, dit marché de gré à gré, c’est-à-dire sans avoir recours à une procédure d’appel d’offre, sans concurrence quoi. Pas mal pour un contrat d’au moins 800 000 €. Saisi par les élus de gauche, le préfet n’a rien trouvé à redire à cette procédure dans un courrier daté du 10 août. Circulez, y’a rien à voir ! semble nous dire le représentant de l’Etat. Alors la question est candide : M. Bourbousson défend-il avant tout les intérêts des Beaucairois ou ceux de Véolia ? Quant à savoir si Veolia est capable de déboucher un déversoir, un élément de réponse dans ce diaporama : Ca pue ! qui date de septembre 2010.

Lettre d’information de juillet 2011

L’école est finie !!!

A l’ordre du jour du dernier Conseil Municipal le renouvellement d’une convention entre le collège Eugène Vigne et la commune afin de permettre à une partie des enfants en surnombre à la cantine de la Condamines de prendre leurs repas à celle du collège. On pourrait se féliciter de cette collaboration entre collectivités locales, en l’occurrence ici la Mairie et le Conseil Général. Et puis les enfants de la Condamines apprécient la cuisine qui leur est servie au collège qui, conformément à la politique du Conseil Général favorise des approvisionnements diversifiés et locaux, la confection des repas sur place, et l’intégration de 20% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique dans les menus. Mais que dire de ceux qui continuent, souvent à contre-coeur, à manger la cuisine de la cantine municipale, approvisionnée en quasi-intégralité par un groupe de la région marseillaise et son discret repas BIO par mois. Que dire des travaux cosmétiques effectués par l’équipe Bourbousson et revendiqués dans le bilan de mi-mandat : faux plafond, remplacement des portes de classes en aluminium. Combien de temps encore le collège devra-t-il voler au secours de la Mairie pour que cette école fonctionne normalement ? Que dire de l’argument « bateau » déployé par la Mairie jusqu’à récemment pour ne pas en faire plus : contraintes budgétaires… En ce qui nous concerne nous pensons que la contrainte est plus d’ordre politique. L’éducation est elle une charge du présent ou un investissement pour l’avenir ? Clairement, la municipalité a sa réponse et ce n’est pas celle de RPB, ni maintenant ni en 2014.

La culture à Beaucaire ? C’est possible !

La compagnie LOUXOR spectacle a présenté « Human 2 O », un spectacle sur le Rhône mêlant arts du cirque et machineries flottantes. Tout public, gratuit, mettant en valeur le patrimoine fluvial et rappelant cette préoccupation majeure que sera l’accès à l’eau pour les générations futures, cette manifestation culturelle a été une des plus intelligentes que l’on ait vues sur Beaucaire depuis longtemps. La municipalité serait-elle en train d’amorcer une révision de sa politique culturelle ? Souhaitons le.

Eaux troubles

N’importe quel maquignon (*) pourrait vous le dire : pour entamer une négociation serrée avec une partie adverse, ne dîtes pas oui les yeux fermés dès le début du match. Si nous étions aux responsabilités, nous aurions voté contre le rapport du délégataire pour la distribution de l’eau afin d’arriver en position de force au moment de la re-négociation quinquennale du contrat en 2013. Une fois encore la majorité municipale a raté le coche et a approuvé sans sourciller des chiffres fantaisistes présentés par deux cadres de Véolia. Le débat démocratique et public qui aurait dû s’engager entre TOUS les élus du conseil municipal et les représentants du marchand d’eau s’est résumé à un dialogue musclé entre Claude Dubois et les représentants de la multinationale. Tout semblait joué d’avance puisqu’aucun membre de la majorité ne s’est exprimé sur le fond du dossier. Le Maire a évoqué un nouveau cahier des charges pour clore une discussion qui a semblé l’ennuyer.

Christophe André, qui semble bien connaître l’arrière cuisine de ces négociations, a perfidement évoqué au cours du débat la participation de Véolia au sponsoring des corridas. Penser que le Maire ait pu être attendri par la participation financière du groupe à cette manifestation taurine est une idée qui n’engage que lui.

(*) Maquignon : n. m.

1.Marchand de chevaux. – Marchand de bestiaux peu scrupuleux et truqueur.
2.Négociateur ou entremetteur malhonnête, syn. margoulin

Une mairie ne se gère pas en maquignon inféodé aux puissances de l’argent (RPB 2011)

Veolia continue de se goinfrer sur le dos des Beaucairois !

On le savait déjà : le renouvellement du contrat de Veolia par la majorité André/Cellier/Arèse en 2008 relève soit de l’incompétence crasse, soit du mépris des usagers citoyens, soit… Car comment expliquer une décision autant défavorable aux usagers ? A chacun de se faire une opinion !

L’analyse des termes de ce contrat le confirme : la part fixe que paye chaque usager (l’abonnement) a augmenté de près de 50 %, que vous soyez petit ou gros consommateur. Cette nouvelle tarification pénalise avant tout les ménages aux revenus modestes. Plus la consommation est faible, plus le prix du m3 équivalent augmente. En plus de son caractère antisocial marqué, cette tarification n’incite pas à des économies d’utilisation de l’eau. En revanche, elle garantit à Veolia des recettes fixes élevées quelle que soit la quantité d’eau facturée. La formule d’évolution automatique du prix de l’eau qui permet d’ajuster les tarifs chaque année est largement défavorable aux usagers, qu’on en juge : le rythme annuel d’augmentation du prix de l’eau est de 2,95 % depuis 2008, un chiffre largement supérieur à celui de l’inflation. Le principe consiste à faire évoluer les prix de manière inflationniste sans tenir compte de l’évolution des charges réelles du service. Charges réelles que la municipalité accepte allégrement de ne pas connaître.

Incroyable, mais vrai !

RPB propose d’instaurer un tarif progressif (plus vous consommez, plus vous payez cher le m3 d’eau) favorisant la lutte anti-gaspillage. Cette révision des prix devra bien sûr s’accompagner d’une baisse importante du coût de l’abonnement ainsi que d’une révision de la formule d’indexation des prix (calculée au détriment du consommateur et au bénéfice du délégataire) qui a montré sa nocivité pour les consommateurs. Les petits consommateurs moyens et bien sûr les consommateurs modestes verraient baisser considérablement leur facture.

Depuis 3 ans, RPB a alerté la nouvelle majorité municipale sur les agissements de Veolia. On devrait attendre des élus responsables des affaires municipales une vigilance de tous les instants face à ces méthodes de voyous.

Qu’on en juge : la municipalité a accepté de faire payer par les usagers des moyens qui auraient dû être normalement à la charge de Veolia : c’est la sectorisation du réseau. Elle consiste à découper le réseau en soussecteurs équipés de compteurs permettant de mesurer le débit en temps réel afin de faciliter à Veolia la recherche des fuites. Fuites dont les abonnés avaient payé la réparation avant la signature du contrat actuel.

Il n’appartient pas aux usagers de financer cette opération puisque celle-ci relève de la responsabilité de Veolia, rappelée dans le contrat. Veolia a toujours eu au titre des contrats d’affermage antérieurs une obligation de résultats. Les moyens pour atteindre ces résultats ne relèvent, en droit, que de ses propres choix et de sa responsabilité.Veolia a obtenu de la municipalité de faire payer aux usagers la totalité du coût du remplacement des branchements en plomb, alors que ces mêmes usagers ont déjà payé ce renouvellement au cours des contrats d’affermage précédents conclus avec la Compagnie Générale des Eaux, devenue Veolia. Que sont donc devenues les sommes encaissées avant 2008 au titre du renouvellement des branchements ?

De plus, l’argument avancé par Veolia (Veolia affirmait que la suppression des branchements plomb est une obligation légale) pour convaincre la municipalité est erroné.

Dans le cas d’une décision de remplacement des branchements plomb qui subsistent, une participation importante de Veolia aurait dû être exigée au titre des redevances déjà payées par les abonnés et le chantier traité en application du code des marchés publics afin d’obtenir les meilleures conditions financières.

De plus, on a pu remarquer que les montants finalement payés par les abonnés du service dépasseront de 932 180 € les montants correspondants prévus au contrat.

Dans ces conditions et pour préparer efficacement la renégociation quinquennale prévue dans le contrat, il apparaît nécessaire, pour la municipalité, de mandater un cabinet d’experts capable d’analyser les comptes de la société afin d’évaluer le coût réel du service et de donner un avis argumenté en droit sur les diverses dispositions du contrat.

RPB le répète depuis maintenant trois ans : les comptes de Veolia sont fantaisistes et si la majorité municipale s’en donne les moyens, elle peut obtenir une baisse conséquente du prix de l’eau, estimée à 50 % minimum.

Il s’agit de volonté politique. Mais il paraît que M. le Maire ne fait pas de politique… malheureusement.