Mais ou sont passés les enfants ?

Les Rencontres équestres se terminent.

Une réussite : ciel bleu, petit vent sous les platanes, chevaux magnifiques…

Mais réussite pour qui ? Les éleveurs qui trouvent le cadre enchanteur ? Les organisateurs du concours des chevaux lusitaniens et ibériques ? Le public de connaisseurs triés sur le volet ? Certes ils auraient mauvaise grâce de se plaindre d’une ville qui grève son budget  de 80 000 € pour les recevoir.

Mais qu’en est-il des retombées pour Beaucaire ? Pas de bilan malgré la promesse de Julien Sanchez en conseil municipal. Et qu’en est-il surtout de l’apport culturel pour les petits beaucairois de Quartiers Prioritaires de la Ville pour lesquels le maire a demandé l’aide de la Région ?

Délib subventions rencontres equestres enfants

En 2015 alors qu’aucune subvention de la Région n’a été attribuée, les écoliers sont venus suivre des ateliers le vendredi, premier jour des Rencontres.

Cette année, malgré les 25 000 € tombés dans l’escarcelle de la ville, rien !

Voilà comment le FN joue sur la corde sensible des parents beaucairois, se victimise dans les médias, et traite la population des quartiers défavorisés pour qui il dit réclamer la signature du Contrat de Ville 2015-2020 par la Région.

 

La fondation est-elle solide ?

Bourbousson l’a annoncé dans la presse : il veut créer une fondation pour défendre la tauromachie espagnole. Dans les statuts de cette institution (source Wikipédia), il est précisé qu’elle doit «participer à la réalisation d’une oeuvre d’intérêt général et à but non lucratif». Le dernier objectif est déjà rempli puisque les corridas génèrent depuis leur retour à Beaucaire des déficits de l’ordre de 100 000 € chaque année, soit 500 000 € depuis le début du mandat de la nouvelle municipalité…

Chronique taurine

Si la course libre, les abrivados, gazes et autres bandidos ont toute leur place dans les fêtes locales où elles sont pratiquées depuis des lustres entre Vidourle et Durance, il est une dérive qui devrait inquiéter le milieu taurin.

Le taureau, seigneur de Camargue, est de plus en plus utilisé à des fins commerciales pour rameuter la foule autour de bistroquets et faire ainsi prospérer les affaires. N’est-ce-pas là rabaisser le noble animal à un rôle d’appelant quitte à le faire choir à terme de son piédestal ? La banalisation des encierros de bistrots reçoit de surcroît le soutien de certaines communes qui n’hésitent pas, comme Beaucaire, à mobiliser le personnel et utiliser le matériel communal (barrières, véhicules) sans sourciller ?

Le taureau de Camargue mérite mieux que cela.

Saison 2010

Courses camarguaises

Nous commencerons par un point positif ; le programme de la temporada en matière de courses camarguaises à Beaucaire est bien monté et partagé par l’ensemble des clubs taurins représentés à la commission taurine municipale. Rien à redire sur une organisation démocratique où chaque représentant peut s’exprimer à sa convenance au nom du groupe qu’il représente. Ce qui ne fut pas toujours le cas dans le passé.

De derrière le sòuvadou

Corridas

La municipalité beaucairoise, sûre de ses choix les deux années précédentes, avait organisée des cartels de prestige pour marquer un tournant avec ce qui se pratiquait jusqu’alors de plus minable en matière de corrida à Beaucaire. Souvenons-nous de cette parodie de corrida du 29 juillet 2007 où CASAS et JALABERT nous avaient fait avaler des couleuvres avec des matadors incapables de trouver une inspiration devant des TABERNERO totalement indigents.

Pour autant fallait-il redorer le blason de Beaucaire avec des ganadérias dont la marque labellisée coûte à elle seule la moitié du lot des toros ? Et pour voir quoi au final au cours de cette deuxième année ? Rien de bien reluisant et digne d’intérêt. Par contre la note a été tellement salée qu’il s’en parle encore dans toutes les chaumières. Depuis, la polémique ayant enflée dans des proportions imprévues, la municipalité revient à des choix plus conformes à ses possibilités d’un point de vue strictement financier.

Que dire alors du plateau en préparation pour les futures corridas de cet été ? Curro DIAZ, Miguel TENDERO, Léandro MARCOS sont des toréros que l’on voit peu, mais qui ont des qualités certaines. Quant aux élevages JARAL de la MIRA de même encaste que les Balatazar IBAN, ils peuvent apporter des satisfactions auprès d’un public en recherche d’authenticité.

Cependant, nous avons fort à parier que du côté des guichets aux entrées, avec une telle affiche lisible que par d’authentiques connaisseurs, le compte n’y sera toujours pas.

Nous le disons et le redisons, pourquoi ne pas prédestiner cette « placita » de toros à des concours de novilladas avec des jeunes novilleros en quête de reconnaissance et des novillos de notre crû sur les terres camarguaises ? « Les jeunes attirent les jeunes ». Cette maxime est bien connue. Tout l’attrait de ce choix réside dans le nouveau souffle que peut apporter la jeunesse dans ce monde gangrené par le fric.

De derrière le burladero

Tauromachie : petit bilan de la temporada 2009 à Beaucaire

L’ensemble de la temporada de Beaucaire s’est soldé par un total de 7 courses comptant pour le trophée taurin.

Mais parlons de ce qui fait la renommée de nos arènes depuis des lustres : La Palme d’Or.

1ère journée, le dimanche 12 juillet

L’essentiel de cette journée est marquée par 2 grosses pointures : Rodin des Baumelles, excellent cocardier et Mathis de Lautier, spectaculaire qui recevra le prix du meilleur taureau de la journée par l’AT Camarina. Chez les hommes en blanc, la compétition exacerbée entre les as du crochet du moment Allouani et Villard, n’incline pas toujours à la qualité en piste et génère même des querelles dont on se passerait bien.

2ème journée, le dimanche 19 juillet

Une course marquée par la compétition aux points car côté taureaux, si la déception fut grande avec un «Andalou» méconnaissable, le reste du bétail fut très abordable.

3ème journée, finale du lundi 27 juillet

A égalité de points en fin de compétition, Allouani l’emporte devant Villard au bénéfice des cocardes enlevées (6 Allouani pour 5 Villard). Belle bataille, propre, avec le suspens jusqu’au dernier taureau, voilà ce que le public attendait. Coté taureaux, Jéricho de Chauvet remporte la Palme 2009 avec panache. Une valeur confirmée, puisqu’il recevra le prix de la finale des As à Arles au mois d’octobre.

Et puis, hors palme d’or, pendant les fêtes de la foire, une nouvelle compétition initiée par la FFCC et développée grâce au soutien du Conseil Régional et des communes organisatrices, les «Masters».

Le 23 juillet à Beaucaire, cette finale tiendra les promesses des deux courses précédentes à Vauvert et Lunel. Une nouvelle forme de compétition est née mettant en valeur le travail appliqué des acteurs en piste. En résumé un bilan globalement positif de cette temporada camarguaise.