Le 24 août 1944, la libération de Beaucaire, c’est la joie, la fin de la propagande raciste qui a tué tant d’innocents coupables seulement d’être juifs, homosexuels ou gitans. C’est l’espoir d’un monde d’égalité et de justice sociale, un monde de fraternité dans lequel les appels à la haine, à la discrimination, à la xénophobie n’auraient plus d’actualité. D’où qu’ils viennent.
Le 24 août 2017, c’est le souvenir de celles et ceux qui sont morts pour la France, de ces combattant-e-s de la liberté qui n’avaient pas tous la nationalité française, de ces combattant-e-s de la Résistance au fascisme qui ont su porter, sur la durée, des valeurs humaines que des « pourtant » français avaient oubliées. Et dans ce combat, celui qui croyait au ciel a côtoyé celui qui n’y croyait pas.
Parce que la haine n’engendre que haine en retour, le souvenir de ces morts, de ces résistant-e-s nous oblige à dénoncer les amalgames irresponsables qui fleurissent si facilement dans la bouche et les discours qu’on entend parfois aujourd’hui, et à Beaucaire trop souvent.