Lettre d’information de novembre 2013

Moncigale

Nous partageons la détresse des salariés : nous connaissons tous des salariés travaillant dans cette entreprise et nous comprenons l’angoisse que peut générer la fragilité actuelle de Moncigale.
De leur côté, tous les candidats de droite ont montré de l’empathie à l’égard des salariés de Moncigale menacés par un plan de licenciement. On cherche en vain dans leurs déclarations un début d’explication, une dénonciation de la cupidité des actionnaires, une critique d’un système auquel ils adhèrent.
La gauche a identifié depuis longtemps l’origine du mal : l’ultra-libéralisme, le capitalisme sauvage où l’homme doit se mettre au service de la finance et non l’inverse.

Cérémonies du 11 novembre : patriotisme ou exhibition ?

Comme chaque année, les Beaucairois étaient nombreux à honorer la mémoire des 225 enfants de Beaucaire morts au front, à la fleur de l’âge.
La sincérité de leur démarche ne peut être remise en cause, dans chaque ville et village de France il en est ainsi depuis la fin de la guerre, à l’exception de la période d’occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale.
Peut-on évoquer la même sincérité à propos de la présence à cette cérémonie du candidat parisien à la mairie de Beaucaire lequel enchaînait ce jour-là les commémorations comme d’autres enchaînent les tournées au bistrot ?
A 10 h il était à la commémoration nîmoise, à 11 h à Beaucaire : patriotisme exacerbé ou exhibition cynique ?

GSM : virage sur l’aile

Après avoir fait des pieds et des mains pendant des mois pour obtenir l’avis favorable de la Chambre d’agriculture, usant et abusant de son  « réseau » pour faire pencher la balance du côté des carriers, M. le maire a compris que les agriculteurs beaucairois ne lâcheraient pas le morceau.
Avis défavorable de la section cantonale de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles), avis défavorable de l’INAO (Institut national des appellations d’origine contrôlée), avis défavorable de l’appellation Costières de Nîmes, avis défavorable de la Chambre d’agriculture : il fallait se rendre à l’évidence, l’affaire était mal engagée.

Ne voulant pas fâcher les agriculteurs à la veille des élections municipales, M. le maire se résolut à donner lui aussi un avis défavorable.
Ainsi aperçut-on, après le conseil municipal, M. le maire rejoindre les agriculteurs locaux alors en réunion pour leur annoncer la bonne nouvelle : « C’est bon, on a voté contre ! ». Il fallait oser, il l’a fait !

Dès le départ, les élus de Réagir pour Beaucaire 2014 sont allés à la rencontre des riverains du site, des agriculteurs, pour évoquer cette création de carrière.

Lors du conseil municipal du 3 juillet 2012, seuls les élus de Réagir pour Beaucaire 2014 se sont opposés à ce projet néfaste pour l’environnement beaucairois et l’appellation Costières de Nîmes, seuls les élus de Réagir pour Beaucaire 2014 étaient en mesure d’argumenter lors du débat comme l’atteste le PV du conseil municipal du 3 juillet 2012 page 35.
Lire ici : http://www.beaucaire.fr/IMG/pdf/03_juillet_2012.pdf

L’opposition de droite, quant à elle, n’ayant pas mesuré l’impact de ce projet de carrière, n’avait rien à dire si ce n’est de reprendre mollement nos arguments. Comme d’habitude !

PLU (Plan local d’urbanisme)

Dès 2003, lors de l’enquête publique de la troisième révision du PLU, nous proposions d’ouvrir à l’urbanisation Garrigues Planes ouest. Ce quartier, qui a depuis longtemps perdu sa vocation agricole, est très mité.
Christophe André et Valérie Arèse, alors élus, n’ont pas retenu cette proposition, lui préférant le massacre de la colline des Caunelles.
En 2008, l’actuelle majorité lançait la quatrième révision du PLU, six ans plus tard elle n’est toujours pas achevée (trois ans en moyenne suffisent pour mener à bien une révision). Ainsi, 10 ans se sont écoulés et les résidents de ce quartier sont toujours dans l’attente.
Une fois élu, Réagir pour Beaucaire 2014 s’engage à faire aboutir cette ouverture à l’urbanisation dès 2014.

Lettre d’information d’avril 2013

Rassemblement du 1er mai

La célébration de la Fête du travail aura lieu cette année à 10h30 face à l’Hôtel de ville. La réalité de la crise, son impact sur l’emploi et sur la remise en cause des acquis sociaux, nécessitent que tous les acteurs politiques et syndicaux se mobilisent pour faire de cette fête un rassemblement massif. Réagir Pour Beaucaire sera présente pour soutenir toutes les initiatives qui oeuvrent pour la défense de la dignité des travailleurs.

[Edit] du 1er mai : malgré la pluie, la Fête du travail s’est déroulée dans la bonne humeur. Quelques photos de la matinée :

Rassemblement de la Fête du travail Discours du 1er mai, place de la mairie, Beaucaire Claude Dubois

Moncigale et libéralisme

Le libéralisme est à la liberté ce que la musique militaire est à la musique.

Les dizaines de licenciements prévus au sein de Moncigale sont la conséquence locale d’une doctrine économique promue par un parti politique, l’UMP, auquel appartiennent les duettistes Christophe André et Valérie Arèse. C’est en effet bien le libéralisme financier qui a permis à Belvédère de spéculer, de s’endetter puis d’utiliser les entreprises bénéficiaires du groupe pour tenter de se renflouer.

Voir ces deux UMPistes s’époumoner en conseil municipal contre le maire de Beaucaire à propos de Moncigale relève de l’imposture et du calcul politicien.

Certes le maire n’est pas exempt de reproches tant ses prises de position depuis des mois se révèlent incohérentes et déplacées. Nos deux agités veulent faire croire qu’ils auraient pu influer sur le devenir de Moncigale : pure duperie de leur part. Qu’auraient-ils fait de plus ?

Les pouvoirs des élus locaux en matière industrielle sont limités : ils peuvent créer une zone industrielle (ce que la municipalité Boyer fit dans les années 70 à Beaucaire), ils fixent le montant de la taxe locale sur les entreprises, ils peuvent accompagner un industriel dans son parcours d’installation et c’est à peu près tout.

Dans le cas de Moncigale, la ville pourrait aider les salariés, s’ils le souhaitent, à créer une scop (société coopérative ouvrière).

Une première table ronde ayant déjà eu lieu à l’automne sans résultat positif, la demande au Préfet d’une nouvelle « table ronde » réunissant tous les acteurs, y compris des représentants de la direction de Belvédère, les représentants syndicaux, mais aussi le délégué régional du Ministère du redressement productif et des membres de la Chambre d’agriculture (la viticulture serait impactée par une réduction ou la disparition de l’activité de Moncigale) peut-elle être encore envisagée ?

Face à un tel gâchis nous devons tous nous interroger : où sont les origines du mal ?

La politique ultra-libérale, où la loi du marché, la concurrence libre et non faussée, la dérèglementation, le libre-échange…, devaient tout régler après la chute du totalitarisme des pays de l’Est à la fin des années 80, est un échec.

En réalité, l’idéologie ultra-libérale ne fait qu’engendrer drames sociaux, licenciements, fermetures d’usines et chômage.

L’économie mondiale doit être encadrée, les politiques ne peuvent offrir l’humanité en pâture à la finance mondiale. A notre niveau, il nous appartient d’inciter au développement d’une économie locale qui serve une demande locale. Parce qu’un modèle construit sur une direction polonaise, un actionnariat fait de fonds de pensions caribéens et ayant ses débouchés en Chine, n’est pas viable à long terme.

L’eau dans la plaine ?

L’une des nombreuses promesses du candidat Bourbousson en 2008 est-elle sur le point d’être tenue ? C’est en tout cas ce que prétendent l’intéressé et son premier adjoint lorsqu’ils projettent de «vendre» des m³ d’eau à Fourques en raccordant le réseau de cette commune directement à la station de pompage Les Arves, propriété de la ville de Beaucaire. Cette canalisation constituerait «l’épine dorsale» à partir de laquelle toute la plaine pourrait être desservie.

L’idée n’est pas nouvelle car déjà suggérée à l’ancienne municipalité André/Cellier, mais qui l’avait rejetée à l’époque pour incompatibilité politique, le maire de Fourques ayant le mauvais goût, selon eux, de trop pencher à gauche.

Sur le papier, l’idée est séduisante : le délégataire Veolia prend en charge la pose d’une canalisation jusqu’au canal Philippe Lamour sans que la commune n’ait à verser 1 liard. En contrepartie c’est Veolia qui aurait l’exclusivité de la vente de l’eau à Fourques et cela pour une durée de 20 ans.

Alors, si vous avez aimé la reconduction du contrat d’eau et d’assainissement en 2007 pour une durée de 15 ans sans que la commune n’exerce le moindre contrôle de l’activité du délégataire, si vous avez apprécié l’attribution du marché de remplacement des branchements au plomb sans appel d’offre, signé les yeux fermés par la vertueuse Mme Cellier, alors vous adorerez la confiance désintéressée de la majorité municipale qui s’apprête à confier un chantier de plus d’un million d’euros à Veolia. Sans mise en concurrence, sans commission d’appel d’offre. En toute transparence…

La durée de l’amortissement calculée sur un coin de table est une aubaine pour Veolia qui exploiterait cette mine d’or pendant 20 ans. Vingt ans de plus à se remplir les poches sur le dos des Beaucairois.

Une autre solution est possible : organiser une commission d’appel d’offre afin de mettre en concurrence les entreprises capables de poser cette canalisation et garder la maîtrise de la vente de l’eau qui appartient aux Beaucairois sans avoir à prolonger notre «partenariat» avec l’ogre Veolia.

Budget municipal : dernier arrêt avant le terminus

Que nous apprend le budget prévisionnel de la dernière année de mandat de M. Bourbousson ? Une fois de plus que la commune a de l’argent et donc des marges de manœuvre car son volume budgétaire est largement au-dessus de la moyenne des communes de population équivalente. Malheureusement les qualités de gestionnaire de M. le Maire pèsent sur l’usage de cette manne et donc sur le niveau de service rendu aux Beaucairois. Avec un niveau d’investissement élevé on pourrait croire que le maire mise sur l’avenir. Que nenni ! A la fin de l’année comptable, le bilan montrera une fois encore que moins de 50 % des investissements auront été réalisés.

Alors pourquoi diable un tel écart entre la prévision et la réalisation si le budget est disponible ? Pour mieux comprendre, il est nécessaire de préciser le qualificatif «disponible» appliqué au budget municipal. Tout d’abord, l’augmentation constante des dépenses de fonctionnement (personnel, fêtes, etc.) fait que le montant annuel pouvant être transféré sur les opérations d’investissement est en chute libre. Il passe ainsi de 2,5 M€ en 2012 à 0,96 M€ en 2013. Ensuite parce que les opérations d’investissement sont financées dans le budget prévisionnel par des emprunts. Naturellement ces emprunts ne sont pas signés, ils ne le seront que si les opérations débutent. C’est pourquoi la municipalité ne se précipite pas pour exécuter son budget d’investissement en totalité car elle serait alors tenue d’emprunter 6 M€ supplémentaires alors qu’elle est déjà endettée à hauteur d’environ 10 M€. Elle pratique donc ce que l’on appelle couramment de «l’affichage budgétaire». C’est-à-dire qu’elle inscrit comme en 2012 une prévision d’investissement à hauteur de 13 M€ alors qu’elle sait dès le départ qu’elle n’en dépensera que 5. Il en résulte alors ce que l’on appelle un manque de sincérité budgétaire. Ceci dit, il est vrai que par les temps qui courent, sincérité et politique ne font plus nécessairement bon ménage. Alors un peu plus un peu moins…

Selon nous, faire de la politique au sens noble du terme, c’est avant tout être capables de faire des choix, de les justifier et de les assumer. Aussi le vote du budget est-il l’un des actes politiques majeurs car il est l’outil financier qui va permettre de réaliser les choix politiques. Il se doit donc à ce titre d’être «lisible». C’est-à-dire que les priorités doivent être facilement identifiables, ce qui n’est pas le cas dans la situation actuelle puisque les 5 M€ d’investissements qui seront finalement réalisés et qui sont de fait la priorité de M. Bourbousson sont perdus au milieu des 13 M€ prévus.

De notre côté, si nous sommes élus en 2014, nous nous engageons à présenter des budgets annuels sincères et à faire preuve de transparence afin que les Beaucairois comprennent vraiment quelles sont les marges de manœuvre de la commune et comment notre politique se traduirait budgétairement.

Communiqué de presse

Refuser d’entendre le désarroi et la détresse des employés de Moncigale avant le début du Conseil municipal du 10 avril dernier constitue un intolérable déni de démocratie de la part de M. Bourbousson. Après avoir dit tout et n’importe quoi sur la situation du groupe, parlant d’un retrait de l’actionnaire principal Belvédère, plastronnant en s’affichant comme le sauveur du groupe et de la totalité des emplois sur le site de Beaucaire, il fuit aujourd’hui le débat public, préférant les conversations feutrées et polies dans l’enceinte de son bureau de l’Hôtel de ville.

La situation dramatique que doivent supporter les salariés de Moncigale nécessite une mobilisation de tous les instants des responsables politiques, quels que soient leur niveau et leur étiquette, afin de constituer un front commun contre les dérives d’un capitalisme mondialisé et destructeur.

Réagir Pour Beaucaire met en garde toutes celles et ceux qui dans un passé proche défendaient une conception libérale de l’économie et qui tentent aujourd’hui de récupérer la colère légitime de salariés plongés dans l’angoisse.

Reagir Pour Beaucaire à la manifestation pour Moncigale

Conseil municipal du 5 Mars 2013

Après l’andouillette AAAAA, l’élu BBBBB

Mardi 5 mars 2013, a eu lieu un conseil municipal aussi long qu’un conclave au Vatican. A la fin, on aurait pu dire «Habemus Bourboussam» mais il manquait de quoi faire de la fumée blanche. On aurait pu allumer le fagot avec les 2 actions Moncigale de Monsieur le Maire, mais il y tenait : il n’en a que deux et elles lui servent à accéder au Paradis du Conseil d’Administration où il va siéger à la droite du Père…

A la perspective d’un ordre du jour démoniaquement copieux, au moins dix des élus de la majorité s’étaient envolés vers d’autres cieux… !

Nos élus R.P.B., après avoir dû étudier les 700 pages des dossiers fournis dans le délai anormalement court de deux jours !!!, ont fait face avec courage et énergie à la densité et la longueur du Conseil : 4 heures, sans même l’apéro !

Dans l’opposition de droite, la Mère Denis se rêvait déjà à nouveau Calife à la place du Calife, en 2014, toute émoustillée à l’idée de couper le ruban inaugural de la Maison Gothique enfin restaurée : on a les plaisirs qu’on peut.

La Pythie, Madame «je vous avais dit»…, nous a surpris à dire une fois «nous» !, une seule fois il est vrai, mais cela nous plonge dans de profondes conjectures…

Enfin, n’oublions pas le sémillant Barabas. ( Barabas, de l’Araméen : «fils du père») : sa seule préoccupation est d’être le dernier à parler, quitte à se contenter de répéter, en moins bien, ce qui vient d’être dit…

Que retenir de cette soirée ?

Le débat démocratique aurait gagné en qualité d’écoute et en concentration si le conseil avait été scindé en deux soirées : comment discuter encore efficacement du Développement Durable (P.A.D.D.) après quatre heures d’étalages de chiffres concernant les différents budgets de la ville. Pourtant, ce sujet méritait d’être traité plus minutieusement.

A noter, parmi les projets lourds de menace, celui de confier à Veolia la mise en œuvre d’une conduite d’eau dans la plaine qui, après avoir arrosé quelques notables beaucairois, desservirait également la ville de Fourques. Ce projet permettrait à Veolia d’étendre ses tentacules un peu plus loin et plus longtemps…

Les textes d’autosatisfaction (sans fondement) du Maire à propos de Moncigale ont fait un flop et ont permis à nos duettistes comiques de nous détendre un peu. En tous cas, le «sauveur de Moncigale» nous a fait découvrir un nouveau label : Bourbousson, le Beau, le Bon, le Brillant Beaucairois. Nous nous arrêterons, pour le moment, à 5 B, comme pour les andouillettes 5A, mais nul doute que les prochains évènements nous amèneront d’autres B, à moins que l’on passe aux C…

Bourbousson Golden Boy !

Le Maire annonçait en août dernier son entrée au conseil d’administration de BELVEDERE, groupe détenant MONCIGALE (ex. CHAIS BEAUCAIROIS), qui vient d’établir son siège social à Beaucaire. Lorsque Claude Dubois lui a demandé lors du Conseil municipal de novembre dernier ce qu’il comptait faire à la fois en tant que Maire et éventuel administrateur de Belvédère pour sauver les emplois de MONCIGALE, il a répondu :

Il vaut mieux être dedans que dehors pour savoir ce qui se passe.

Il nous a par la même occasion informés qu’il était détenteur de deux actions à 26 € pièce.

Mais qu’est-ce qu’une holding employant plus de 3600 salariés dont 750 en France et dont la valeur est estimée à 1 milliard d’euros est venue faire à Beaucaire ? Et puis comment notre premier magistrat avec ses 52 € d’actions espère-t-il peser dans les décisions stratégiques du groupe ?

Décryptage de RPB : début 2011, la dette de Belvédère, dont le siège est alors à Dijon, est estimée à 500 millions d’euros. Protégée par un plan de sauvegarde, son remboursement est échelonné sur 10 ans. Les créanciers, lassés du non-respect des échéances par Belvédère l’attaquent en justice et la Cour d’appel de Dijon met fin à la sauvegarde en juin 2011, ce qui oblige théoriquement l’entreprise à rembourser séance tenante l’intégralité de la dette. Dans le même temps, Moncigale obtient elle aussi du Tribunal de commerce de Nîmes son placement en procédure de sauvegarde. Moncigale étant filiale de Belvédère, cette dernière se retrouve donc de nouveau couvert par un plan de sauvegarde. Au vu de la clémence du tribunal de Nîmes, les dirigeants du groupe décident donc d’installer leur siège à Beaucaire.

Stupéfiant, la décision d’un tribunal peut être bafouée par un tribunal d’une autre région. De là à imaginer que la holding bourguignonne aurait cherché en s’implantant en Languedoc- Roussillon une terre moins hostile il n’y a qu’un pas.

Qu’en est-il maintenant des motivations de M. le Maire ?

Qu’est-ce qu’un «ex-professionnel» du syndicalisme agricole gardois vient faire dans un groupe industriel international ? Les perspectives électorales y sont sûrement pour quelque chose. 2012 les législatives, 2014 les municipales, c’est demain. Faute de pouvoir à ce jour défendre un bilan positif en matière d’emploi (on attend toujours les 400 emplois promis en zone industrielle), s’afficher comme défenseur des emplois de MONCIGALE, ça ne peut pas faire de mal. D’ailleurs une partie de la droite sortante ne s’y est pas trompée non plus. Ainsi, malgré son adhésion indéfectible aux valeurs du MEDEF, elle n’a pas manqué de s’afficher ostensiblement au milieu des salariés de l’entreprise beaucairoise lors de leur manifestation du 2 septembre. C’est ainsi qu’on a vu une Valérie Arèse issue d’une droite décomplexée venir pour se faire tirer le portrait et puis partir. Qui peut croire à la sincérité de sa démarche ?

Et puis, quand Belvédère affiche des projets d’investissement, une usine de spiritueux de 80 salariés en zone industrielle, que demander de plus ?

Un groupe en redressement judiciaire dont le jugement sera rendu début janvier et qui va certainement devoir céder ses deux marques les plus populaires pour rembourser ses dettes est incontestablement « très crédible » lorsqu’il parle d’investissement à Beaucaire, a fortiori dans un contexte de crise économique internationale majeure. Qu’à cela ne tienne, en période de campagne électorale, on le sait, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Peu importe, pour le maire, que cette usine ne voie pas le jour et que MONCIGALE mette la clé sous la porte en 2015. Ce qui compte, ce sont les législatives de 2012 et les municipales de 2014. Enfin pour finir il ne faut pas oublier qu’être « copain » avec un PDG qui gagne 570 000 € par an ça peut toujours être utile en période de campagne électorale.

Alors tout ça pour 52€, si ce n’est pas un investissement rentable??? En plus il paraît que ces derniers jours le cours de l’action Belvédère est reparti à la hausse…

Brève

Après avoir déménagé le siège social de la multinationale Belvédère à Beaucaire, le nouveau PDG Krzysztof Trylinski ne souhaite pas commenter l’éventuelle participation de Jacques Bourbousson au conseil d’administration. Ca ressemble à un coup de pied au…