Retour à l’authentique ?

Défendre nos racines, nos traditions et nos produits locaux , tel est le programme du maire qui a débarqué à Beaucaire il y a un peu plus d’un an. Pourquoi pas ?

Mais de quelles racines parle-t-il et qui a bien pu lui faire croire que les Chippendales, la Saint-Patrick ou les Bikers appartiennent à notre patrimoine culturel?

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Une réflexion sur « Retour à l’authentique ? »

  1. Je me souviens, petit garçon explorant la nature, j’avais eu un jour la curiosité de retourner une grosse pierre. Là, sous mes yeux, apparut un monde que je n’avais jamais vu. Un monde terrifiant, grouillant, rampant, sinistre, hostile, angoissant, oppressant, sombre et menaçant… Une vie inconnue, fait d’insectes, d’animaux impossibles à identifier. Tous semblaient être sur le point de se dévorer les uns les autres, ils s’épiaient, s’éviter soigneusement, et parfois un cadavre faisait le dîner de je ne sais quel nécrophage. Une odeur âcre et suffocante de moisi, de pourriture organique, augmentait la sensation d’angoisse accablante que je ressentais à la vue de ce spectacle épouvantable, monstrueux, qui s’offrait à moi.

    … Larves de diptère, curculio, nécrophages, Perce-oreilles, Gendarmes, Cloportes, scolopendre, Mille-pattes, Iules, Tiques en sommeille, Nématodes, Acariens, Araignée, Scorpions, Limaces, Lombrics, Champignons, moisissures, Symphile, Lule, Polydesme, Géophile, Gloméris, Lithobie, Polyxène, chilopodes, Collemboles, Thysanoures, Protoures, Chelidurella acanthopygia, Scutigera coleoptrata…

    L’effroi l’emporta sur la curiosité. Je lâchais avec force cette pierre pour rendre aux ténèbres ces êtres que j’aurais voulus ne jamais découvrir.
    Beaucaire ?
    Cette émotion de l’enfant que j’étais alors m’est revenue en mémoire en découvrant cette ville.
    Pour moi, Beaucaire, c’est cela, une grosse pierre qu’il ne faudrait à aucun prix et sous aucun prétexte soulever.

    P.S. je tiens avant toute chose, avant d’être taxé « d’insectophobie », à m’excuser auprès de tous les insectes qui m’auraient lu, et qui auraient été choqué par mes propos, et mes comparaisons.
    Car nul part ailleur qu’à Beaucaire, je n’aurais eu le loisir de toucher du doigt la petitesse et la lourdeur de l’homme, sa bassesse et son avilissement, son indigence morale et culturelle, intellectuelle, sa fourberie et sa déchéance, son abrutissement et sa brutalité, sa grossièreté rustique dominé par ses plus vils et médiocres bas instincts. En un mot, « Ils sont lourds », Céline.

    https://www.youtube.com/watch?v=W4WHXcIwhXc

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