Père, gardez-vous

« Père, gardez-vous à droite… ! Père, gardez-vous à gauche… !!! »

Non, cette phrase n’a pas été prononcée récemment dans l’entourage de notre insubmersible* Maire.
Elle est sortie du fond du cœur de Philippe-le-Hardi à son père Jean-le-Bon, roi de France, lors de la pitoyable bataille de Poitiers en 1356.
Ce pauvre et inconséquent souverain voulait bouter de vilains étrangers, des Anglais en l’occurrence, qui piétinaient ses terres d’élection.
Ne sachant avec qui s’associer, voulant jouer au rempart contre un prétendu ennemi (Edouard III d’Angleterre) qui était pourtant de sa famille (petit-cousin), Jean le Bon sombra dans un des plus fameux désastres de l’Histoire de France : il sera fait prisonnier et mourra, en 1364, à Londres, personne n’ayant voulu payer la rançon.
C’est à cette époque, cela ne s’invente pas, qu’ont commencé les Jacqueries, véritables émeutes paysannes.

Notre édile, Jacques-le-B…on, est tout aussi déraisonnable que ce pitoyable roi Jean.
Il se prend pour un rempart contre ses alliés naturels qui ont contribué pourtant à le placer sur le trône en 2008.
Véritable girouette politique, au point qu’il pourra se recycler en éolienne, il essaie de protéger son flanc gauche en récupérant une bande d’aventuriers autoproclamés « socialistes », la plupart d’entre eux n’ayant pas leur carte.
Pauvre Jaurès !
Pourtant, il a toujours été un homme de droite, adversaire de la municipalité de gauche avant 1983, ami puis colistier des municipalités André-Cellier, soutenant la candidature de Nicolas Sarkozy en 2007, formant une équipe municipale comportant nombre de personnalités sympathisantes de la droite extrême.
Comment alors comprendre que des citoyens prétendant se situer à gauche sur l’échiquier politique, puissent apporter leurs suffrages à ce personnage ?
Il est vrai que le clientélisme ou le népotisme passent, aux yeux de certains de nos concitoyens, pour un exemple de la vertu des Princes qui nous gouvernent.

* adjectif contenant un humour uniquement compréhensible des initiés des bords du Rhône… !
« immarcescible » conviendrait bien aussi…

Une réflexion sur « Père, gardez-vous »

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