D’après le maire tout va bien. La prime de présence qu’il a décidé d’appliquer pour les agents de la ville peu de temps après son élection serait efficace. Ne trouve-t-on pas sur le site de la ville ce grand moment d’autosatisfaction dont Sanchez a le secret : « La mesure a engendré une baisse de 30% de l’absentéisme de 2015 à 2016 et a parallèlement fait faire une économie de plus de 20.000€ annuels aux Beaucairois. Une mesure saluée par une grande majorité des employés de la ville que nous remercions pour leur grand sens du service public. ».
Des chiffres rapportés par une journaliste de France 3 dans une édition du 19/20 sans aucune vérification, « confirmés » par des agents complaisants et le tour est joué.
Sauf que la lecture des rapports sociaux 2013 et 2015 (rapports établis par la collectivité et présentés au comité technique) permet de douter de cette version idyllique où finalement seul l’argent et l’appât du gain motiverait les agents d’une ville de 16 000 habitants.
Qu’on en juge :
Alors que le nombre d’agents diminue de 12 % entre ces deux périodes, le nombre d’arrêt maladie explose en augmentant de 53 % !
Plus grave, sur la même période, le nombre de jours d’arrêt provoqués par un accident du travail fait un bon de 23 %.
Tous ces chiffres ne sont-ils pas le reflet d’un profond malaise chez les employés d’une collectivité où le maire, quand il n’est pas en campagne électorale, cumule aussi les fonctions d’adjoint au personnel et d’adjoint aux finances.
Dans une période où le FN prétend à un ancrage populaire et se revendique le premier parti de France chez les ouvriers (faux car le premier parti chez les ouvriers est celui des abstentionnistes) , on mesure l’imposture au regard du mépris du maire FN de Beaucaire vis à vis de ses agents qui sont en grande majorité des fonctionnaires de catégorie C.