« Retraite à 60 ans : Marine Le Pen corrige sa copie. » Rappel en 2022

Présidentielle : Marine Le Pen détaille son projet de réforme des retraites

La candidate à la présidentielle du RN a présenté ce jeudi 17 février les contours d’un système progressif réservant la retraite à 60 ans aux personnes entrées dans la vie active entre 17 et 20 ans, une proposition éloignée de ses précédents programmes à la présidentielle défendant une retraite à 60 ans pour tous.  

C’est un sujet sur lequel la candidate se sait attendue. La dernière fois que Marine Le Pen s’est exprimée sur cette thématique, la députée du Pas-de-Calais promettait de rétablir une retraite pour tous à taux plein à partir de 60 ans. Jugée irréaliste d’un point de vue budgétaire par de nombreux observateurs, cette mesure phare avait fait grincer les dents d’une partie de ses partisans et des membres du RN aux idées économiques d’inspiration libérale.

La candidate d’extrême-droite rejette l’idée d’un possible rétropédalage et explique cette redéfinition de promesse comme une nécessité au vu de la situation budgétaire, « nous héritons de 600 milliards d’euros de dette », a expliqué la candidate du RN. Interrogé le 16 février sur les raisons de ce renoncement de cet indicateur fort dans la matinale de France Inter, le président par intérim du RN Jordan Bardella a défendu les choix faits par sa famille politique. « Ce n’est pas un revirement, nous sommes pragmatiques […] et prenons en compte la situation économique du pays », avait-il alors déclaré.

Un système progressif de départ à la retraite, « c’est simple et pourtant si révolutionnaire »

La candidate promet désormais l’instauration d’un système progressif de départ à la retraite « dès son élection. » Marine Le Pen envisage toujours une retraite à 60 ans avec 40 annuités mais plus pour tout le monde. L’âge légal de départ dépendrait de la date d’entrée dans la vie active. « Travailler plus tôt, c’est travailler plus dur et donc partir à la retraite plus tôt », a-t-elle expliqué. Les principaux bénéficiaires de ce système progressif seraient ceux qui ont commencé une carrière professionnelle entre 17 et 20 ans. Ces derniers bénéficieraient d’une retraite à taux plein à 60 ans s’ils ont cotisé quarante ans (160 trimestres). « Plus l’âge d’entrée dans l’emploi sera bas, plus le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier du taux plein le sera aussi », a résumé la candidate. Pour les personnes entrées dans la vie active entre 20 et 24, la candidate envisage une retraite à taux plein entre 160 et 168 trimestres de cotisation. Selon la candidate, cette réforme permettrait de stimuler l’activité des jeunes en les encourageant « à privilégier l’activité, la création de valeur à la poursuite d’études ne leur garantissant pas toujours un emploi. » Pour les personnes entrant dans la vie active à partir de 25 ans, le projet prévoit qu’ils devront cotiser au minimum 42 annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein sans décote.

La candidate rappelle que cette proposition de réforme des retraites occupe une place « centrale » dans son projet présidentiel. Marine Le Pen propose également plusieurs mesures pour améliorer la vie des retraités en revalorisant le minimum vieillesse à 1 000 euros par mois et en indexant les pensions sur l’inflation.

« Mes adversaires veulent encore limiter le droit à prendre une retraite digne pour financer leur mauvaise gestion »

Au coude-à-coude avec Valérie Pécresse, Marine Le Pen a critiqué l’incohérence du programme sur les retraites de la présidente de région, « ça a déjà changé trois fois ». « Pour une ‘Mozart ’de l’économie, j’ai du mal à comprendre la mélodie. » L’ancienne ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy fixe un départ à 65 ans. La candidate RN s’en est également prise à l’autre candidat d’extrême-droite, Éric Zemmour. L’ex-polémiste a récemment proposé un allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans et a proposé lors de son meeting à Lille la possibilité d’accorder une prime annuelle sans taxe salariale ou patronale aux employés pour un montant supérieur à « trois mois de salaire net » par an. « C’est la pire des propositions, une philosophie de trader appliquée aux salariés du privé », selon Marine Le Pen. Pour la députée du Pas-de-Calais, ses deux adversaires partagent la même ambition : « Ils sont tous les deux favorables à un report de l’âge légal de la retraite ce qui signifie une augmentation du nombre d’annuité pour obtenir un taux plein, comment feront les salariés pour travailler à un âge avancé ? ».

Interrogée sur son âge de départ à la retraite dans le cadre de sa réforme, la candidate avoue ne pas s’être interrogée sur ce point. « J’ai commencé à travailler à 23 ans et quelques, ça veut dire que je partirai à la retraite à 65 ans », explique-t-elle.

Départ de Nicolas Bay, de mauvaises manières

Interrogée sur les propos de son ex-porte-parole de campagne Nicolas Bay, jugeant le Rassemblement National, « plus proche d’une secte que d’un parti mature », Marin Le Pen regrette de mauvaises manières, « La manière dont ces gens partent, ça en dit beaucoup plus sur eux que sur nous. » La candidate rappelle que depuis qu’elle a pris la présidence de son parti en 2011, son rassemblement a enregistré de nombreux ralliements : Thierry Mariani, Jean-Philippe Tanguy, Alexandre Loubet, Jean-Paul Garraud… « Ils se sont tous bien tenus avec la formation qu’ils ont quittée ou le dirigeant avec lequel ils ont combattu politiquement, parce que ce sont des gens bien et que c’était une condition qui était posée pour leur ralliement. »

47°1 le matin, 44°3 le midi, 49°3 le soir !

Même si la Constitution de la Vème République a été calquée sur la monarchie constitutionnelle anglaise, elle avait surtout, dans l’esprit des Gaullistes de 1958, des bases bonapartistes. Le prétexte officiel des législateurs de 1958 était d’arriver à un bipartisme, un grand parti de droite et un éternel parti minoritaire de gauche. Finis les gouvernements qui sautaient après un mois d’exercice sous la IVème République.

Au rôle prépondérant du gouvernement, appuyé par une majorité de « godillots », s’ajoute la mission présidentielle des relations extérieures, de la paix comme de la guerre, des crédits militaires sans discussion à l’Assemblée.

Depuis la Constitution, mise en place par le référendum de 1959, la tendance bonapartiste n’a cessé de se révéler jusqu’à ce jour avec son dernier avatar : Macro Léon.

Comme un Tsar, il règne par oukase, sans tenir compte des promesses précédentes et se montre, à ce sujet, bon disciple de Chirac qui disait : « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».

Miracle à Beaucaire !

C’est tout récent et surprenant : certes, l’arrivée d’une nouvelle famille avec un bébé en bas-âge dans la ville de Beaucaire est quelque chose de plutôt banal mais cette famille-là a eu le privilège d’être hébergée dans une mairie habituellement peu accueillante.

Autre surprise rapportée par nos correspondants Balthazar, Gaspard et Melchior, venus dans notre cité pour des livraisons : à Beaucaire, on ne s’en prend plus au port du voile ! En effet, la nouvelle maman porte un beau voile bleu sans que cela ne semble choquer l’hôte des lieux.

Et, autour de cette petite famille, les autres femmes ne sont pas « en cheveux » non plus.

Julien Sanchez bientôt prix Nobel de la Paix ?

« Cachez ce cheveu que je ne saurais voir… »

Avant de critiquer certaines attitudes envers les femmes, balayons devant notre porte…

Le statut de la femme a toujours gêné les tenants du pouvoir, politiques ou religieux. C’est ainsi qu’on peut lire dans le Lévitique, troisième livre du Pentateuque de la Bible, des choses savoureuses mais tenons-nous en pour le moment à Paul de Tarse, « Saint-Paul » pour les catholiques, et son côté primesautier quand il parlait des femmes.

Ci-dessous des extraits de sa célèbre 1èreEpître aux Corinthiens :

« Tout homme qui prie ou prophétise ayant quelque chose sur la tête fait honte à sa tête.

Toute femme qui prie ou prophétise sans avoir la tête couverte fait honte à sa tête : c’est exactement comme si elle était rasée. En effet, si elle ne se couvre pas, qu’elle aille jusqu’à se faire tondre ; et si c’est une honte pour la femme d’être tondue ou rasée, qu’elle se couvre. L’homme, lui, ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est image et gloire de Dieu, alors que la femme est la gloire de l’homme. »

Et tais-toi !

« Que les femmes gardent le silence dans les assemblées, car elles n’ont pas la permission de parler ; mais qu’elles restent dans la soumission, comme le dit la Loi.

Et si elles veulent obtenir un éclaircissement, qu’elles interrogent leur mari à la maison. Car, pour une femme, c’est une honte de parler dans l’assemblée. »

Extrait de la 1ère Lettre aux Corinthiens de Paul de Tarse 

Aux rames citoyens !

Notre petit maire-champion, pas encore olympique, dans les catégories « récup » et «agit-prop », va pérorer : une base fluviale va être construite dans notre ville pour accueillir l’entraînement des rameurs des J-O 2024.

Quel signal fort et paradoxal, dans une municipalité qui tempête au sujet des milliers de rameurs qui traversent la Méditerranée au prix de souffrances terribles et de très nombreux morts.

On préfère les rameurs olympiques sans doute car on suppose qu’ils amèneront du fric. Peut-être, en effet, M. Sanchez pourra-t-il se targuer des retombées de quelques miettes sur la ville et ses commerçants. Mais cela n’est pas si sûr quand on voit le peu de bénéfices financiers que retire la ville lors des Rencontres équestres de juillet. Il est vrai qu’on peut se contenter du spectacle et de la publicité et, comme le dit le chanteur Alain Souchon, « Rêver c’est déjà ça ».

Sans parler de rentabilité, si on considère le coût de l’opération, Beaucaire dépensera 3,5 millions d’euros de la ville auxquels s’ajouteront 2 millions de la région et 1,5 million de l’Etat.

Le choix budgétaire de la ville pose question.

En effet, cet argent aurait pu servir à la construction de l’école qui manque à Beaucaire, toutes les écoles existantes étant surchargées. A noter qu’alors que le nombre d’habitants ne cesse d’augmenter, qu’on construit sans cesse de nouveaux logements, aucune école n’a été créée à Beaucaire depuis 1975 !

On aurait pu aussi trouver le budget pour la remise en état de certaines des écoles de la ville, qui sont dans un état inquiétant. Mais il paraît que l’argent manque pour cela !

Mécompte de Noël

C’est un berger qui faisait paître ses moutons près du fleuve qui les a vus le premier.

Ils longeaient le fleuve, l’air épuisés et pitoyables.

Un homme et une femme. Arrivés par bateau ? Ont-ils débarqué du côté des Saintes et suivi le petit bras du fleuve ? D’où viennent-ils ? De très loin, assurément. De l’autre côté de la mer, c’est sûr, car ils ont la peau hâlée des gens de là-bas.

Ils parlent une langue étrange mais, avec du temps et de l’attention, on arrive à saisir qu’ils ont fui une contrée gouvernée par un roi terrible nommé HèRèNode. Ce roi utilise des quasi-voyous, appelés des « dentitaires » car ils montrent les crocs quand on veut se plaindre ou seulement parler.

Aux abords de notre ville, un paysan, comprenant l’état d’épuisement et de détresse de la jeune femme, lui a suggéré d’aller demander un abri convenable pour mettre bas son petit, pensant naïvement qu’elle serait bien reçue.

Mauvais conseil car, dans notre ville, il leur est fait un très méchant accueil. Comme s’ils allaient prendre la nourriture et la place des habitants. Les plus hargneux de ces gens se sont même vantés de pourchasser ces maudits voyageurs jusqu’au-delà des limites du pays.

Alors, le même berger les a vus longer à nouveau le fleuve vers le sud. La femme avait le cœur aussi gros que le ventre et les yeux remplis de larmes…

Et puis le silence… Le silence de la mer, la mer qui servira de maternité au bébé de cette pauvre jeune femme. Nouveau-né, nouveau-noyé.

La mer encore qui servira de tombeau à toutes les espérances humaines.