La tribune de RPB dans le bulletin municipal (nov 2012)

Heureux lectrices et lecteurs de notre site, voici la version intégrale de la tribune que nous devions publier dans le dernier bulletin municipal. C’était avant que les services de communication du Maire ne nous invite à réduire notre texte pour le limiter à 180 mots. Dites le autour de vous…

Aucune posture aux côtés de tel ex-ministre, aucune promesse improvisée ne permettra à M. Bourbousson de se soustraire aux débats que nous engageons à chaque conseil municipal.

Combien de temps pourra-t-il encore justifier son manque d’autorité vis-à-vis de Veolia ? Comment peut-il expliquer le vote d’un rapport d’activités lors du conseil du 4 juillet dernier alors que les élus de gauche ont pointé des incohérences évidentes ?

Qu’attend-il pour agir en tant que responsable du service public de collecte et d’élimination des déchets ? N’a-t-il pas constaté que la collecte en centre-ville et en campagne ne donne pas satisfaction ? Se rend-il compte du niveau de désorganisation de cette filière, du mécontentement des agents qui subissent sa propre incurie ?

Pourquoi le maire ne défend-il pas avec acharnement les intérêts des Beaucairois lorsque la commune de Tarascon construit un appontement sur notre territoire ? Fait-il preuve de fermeté face à son homologue pour faire valoir les droits de ses administrés lorsque notre voisine se prépare pour accueillir 100 000 touristes par an ? Non, lui préfère aller chercher d’hypothétiques pèlerins en Pologne et promet une étude sur un projet similaire.

M. Bourbousson n’échappera pas à son bilan en 2014. Les travaux nécessaires engagés pour la réfection de grandes artères ne masquent pas son absence de vision politique. Tous les dossiers sont traités au coup par coup, sans concertation, sans idées directrices et avec la confiance aveugle de l’apprenti sorcier. Que faut-il penser de l’extension de la ville au-delà de la rocade à la grande joie de quelques propriétaires fonciers alors que de nombreux logements sont vacants en centre-ville ?

Il est urgent de rétablir l’autorité de l’action publique, d’engager une politique ambitieuse dirigée en priorité vers les Beaucairois et la défense de leurs intérêts. Fermeté face à Veolia qui, si nous sommes élus, rendra des comptes. Fermeté face à l’incivisme généralisé en centre-ville et à la petite délinquance en rétablissant l’autorité de la police municipale largement discréditée. Fermeté face aux différents acteurs de la filière de collecte et de traitement des ordures ménagères qui doivent collaborer pour optimiser ce service afin de contenir la hausse de la taxe des ordures ménagères. Fermeté face aux abus des constructions sans permis qui gangrènent des terres agricoles fertiles, déstabilisent le développement de la ville et augmente le coût des services publics.

L’autorité du Maire passe aussi par le respect de toutes les tendances religieuses de ses administrés en ne participant pas, en tant que premier magistrat, à des processions religieuses et ainsi rester le garant de la laïcité due à son mandat. D’une façon générale, aucune action d’un responsable politique ne doit laisser penser qu’il privilégie une religion plutôt qu’une autre. Que l’on soit catholique, musulman, protestant ou athée, on est avant tout citoyen de la République.

L’humanisme revendiqué régulièrement par M. Bourbousson au nom de valeurs universelles colle mal avec la présence d’élus sympathisants du FN dans sa majorité. De quel côté va-t-il se tourner aux prochaines élections pour garder sa place ? Se montrera-t-il suffisamment persuasif après sa débâcle aux élections législatives pour rallier des gens que tout oppose ?

Beaucaire a besoin d’élus solides dans leurs convictions républicaines et exemplaires dans leurs actions.

Lettre d’information d’octobre 2012

Ce ne sont pas les piètres résultats obtenus aux législatives qui vont décourager l’insatiable M. Bourbousson qui, après avoir cru ou fait semblant de croire qu’il pourrait siéger au Palais Bourbon, se lance dans la course à la présidence départementale du nouveau parti de droite l’UDI. Parions qu’à quelques mois des élections municipales, son aura dépassera les frontières du Gard pour illuminer la France entière.

Alors que l’opposition de droite gesticule sur le thème de la sécurité, M. Bourbousson s’invente un nouveau destin au sein d’un parti dont la paternité est aussi revendiquée localement par un certain Yvan Lachaud. Ces deux-là se retrouvent aujourd’hui pour briguer la tête du même parti alors qu’ils s’affrontaient violemment il y a quelques mois. Comprenne qui pourra.

Pendant ce temps, RPB poursuit son travail d’enquête et d’expertise sur des thèmes d’actualité et vous présente dans cette lettre d’information les derniers développements du dossier Veolia qui pourrait devenir « l’affaire Veolia » ainsi qu’un retour sur la réunion du conseil local de sécurité et prévention de la délinquance.

Le dialogue avec les responsables des partis de gauche est engagé. Ceux-ci ont répondu favorablement à notre lettre dans laquelle nous les invitions à venir débattre du contenu d’un programme ainsi que de la constitution d’une liste unique de gauche pour les élections municipales.

Quand Veolia prend l’eau !

Un petit goût d’été indien ce 24 octobre lors de la visite de la station de pompage des Arves, endroit stratégique de la commune, alimentant en eau potable tous les foyers beaucairois raccordés au réseau géré par Veolia.

RPB visite la station Veolia à  Beaucaire

Etaient présents : Christiane Rott et Claude Dubois, conseillers municipaux, André Piétri et Jacques Bacon, retraités actifs, M. Hernandez responsable d’exploitation de Veolia, Alain Ledur et Cédric Durand pour la Mairie.

Accueil courtois, présentation de l’installation, visite, photos en toute liberté.
Outre la visite de l’installation, l’enjeu de la visite est de vérifier la justification de la surconsommation d’électricité en 2011 (50 000Kw/h) alors que les pompes ont moins fonctionné cette année-là.

Les arguments avancés par Veolia vont s’écrouler les uns après les autres :

  • la pose d’un surpresseur ne peut justifier que 3000 KW/h (la facture nous a été fournie)
  • la présence de radiateurs n’est plus retenue, ils viennent en remplacement d’anciens radiateurs = 0 KWh/h
  • le compteur de la station d’épuration évoqué par Veolia dans son courrier du 19/09/2012-repris par Alain Ledur dans la presse– ne peut être pris en compte, car il n’a aucune incidence sur celui de la station de pompage = 0 KWh/h (Alain Ledur l’a admis).

Reste l’argument « pompe défaillante ». Sur la facture datée du 15 juin 2012 figure la date d’intervention : 14 mars 2012. Il s’agit de la réparation d’une fuite sur un tuyau en sortie de pompe.

M. Hernandez nous explique que cette fuite a créé un désordre sur l’ensemble des pompes, impliquant une surconsommation de l’ordre de 20 %. C’est sur ce point que nous allons désormais concentrer nos recherches.

La technicité et la compétence revendiquées par Veolia ne laissent pas de place aux négligences : ainsi est-il très difficile d’envisager que Veolia ait pu ignorer pendant des mois un problème de fuite sur le refoulement de la pompe, surtout si ce problème, selon les explications de M. Hernandez, génère des désordres de l’ordre de 20%.
La date d’intervention laisse à penser que la panne date de 2012 et non de 2011, année concernée par la surconsommation électrique.
La station fait l’objet d’un contrôle permanent : là aussi, difficile de croire que Veolia n’ait pas constaté cet incident courant 2011.
Il existe un registre des visites tenu par les techniciens de Veolia, lesquels notent les incidents constatés lors de visites régulières, nous l’avons demandé : il n’était pas disponible.
S’il s’avère que cet ultime argument (pompe défaillante) ne peut être retenu, la majorité municipale devra en tenir compte notamment lors de la renégociation du contrat en exigeant de Veolia une baisse conséquente du prix de l’eau : c’est là l’objectif principal de notre démarche.

En cas de fraude avérée, la Mairie pourrait aussi poursuivre le délégataire en justice pour présentation de faux bilan, mais, là, ne nous berçons pas d’illusions !

Sécurité et prévention de la déliquance – Parlons-en !

Le 10 octobre dernier s’est tenue la réunion annuelle du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance en présence du préfet et de tous les acteurs concernés par cette thématique, qu’il s’agisse des polices nationale et municipale, du service politique de la ville ou du procureur de la République. Il ne faut pas être dupe face à ce genre de « grand-messe » où autosatisfaction et langue de bois marchent main dans la main. Les échanges de congratulations y sont légion et les vraies difficultés à peine évoquées : « la parfaite collaboration entre les deux polices », « si tous les maires suivaient les dossiers comme lui », « je n’entends pas de critiques, donc vous êtes rassurés » etc… Les questions et les réponses sont connues à l’avance, donc personne ne sera piégé… Ceci d’autant plus que la réunion n’était pas publique et que les élus d’opposition n’y étaient pas conviés. Heureusement qu’une de nos élus s’est invitée et a réussi à forcer les barrages…

Ceci dit, Il est vrai que mettre tout ce petit monde autour de la table n’est pas simple, car les acteurs de la prévention ont souvent une philosophie opposée à celle des acteurs de la répression, ce qui ne facilite l’instauration d’un dialogue qui se doit pourtant d’exister. C’est donc incontestablement une réussite au moins sur ce point car la réactivation du CLSPD est une démarche récente. Celle-ci est certainement à mettre au crédit du ton apaisant du service politique de la ville et de son élue de tutelle, Véronique Navarro, qui a succédé à Mme Vidal fin 2010. L’époque où l’ancien maire Jean-Marie André portait plainte contre le commissariat pour incapacité à faire respecter un arrêté municipal semble donc fort heureusement révolue.

Ce dialogue est indispensable car les chiffres sont difficilement interprétables. Ainsi si les procès-verbaux et rapports de la police en matière de rixes, différents et agressions sont passés de 9 en 2011 à 31 en 2012, est-ce parce que ces faits sont en augmentation ou grâce à un regain d’activité des agents de police sur le terrain ? De même comment mesurer le sentiment d’insécurité qui s’agrège souvent avec des préjugés racistes ou sociaux ? Pour notre part, ce qui nous interpelle -parce qu’il s’agit de données tangibles- est la part du budget consacré à la politique de la ville, à savoir 200 000 € (source site internet Ville de Beaucaire), à mettre en perspective avec celui de la police municipale, soit 876 000 € de frais fonctionnement (sources budget primitif 2012).

Ce dernier montant est d’autant plus préoccupant qu’il est en constante augmentation, + 56 % en 5 ans, sans augmentation significative des effectifs. C’est aussi le cas des investissements dans les caméras de vidéosurveillance dont le total sur la même période s’élève tout de même à 363 000 €.

Souhaitons qu’un rééquilibrage entre les services politiques de la ville et police municipale s’opère à l’avenir et que le savoir-faire des uns profite enfin aux autres. Il faudra pour cela que le projet politique de ces deux services converge, ce qui n’est pas gagné d’avance, compte-tenu des divergences de vues qui perdurent au sein de la majorité municipale.

Sécurité de droite : 20 ans de réchauffé

Christophe André talonné par Valérie Arèse sur le thème de l’insécurité, voilà qui rajeunit les moins jeunes d’entre-nous qui se souviennent que Jean-Marie André a longtemps agité cet épouvantail du temps de sa splendeur. C’était l’époque des hommes qui en ont, prêts à en découdre avec les délinquants. C’était en 1997 comme les coupures de presse ci-dessous le rappelle. Vingt ans de moulinets, de gesticulations, de coups de gueule pour constater que la droite, qu’elle soit représentée par la famille André, Valérie Arèse ou Jacques Bourbousson n’a jamais trouvé la solution à ce problème.

Coupures de journaux

Lettre d’information de septembre 2012

Les démocraties en danger

Le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG), appelé aussi Pacte Budgétaire européen, est dans le droit fil du Traité de Maastricht, adopté dans la douleur voici 20 ans. Tout comme lui, il met l’accent sur des objectifs économiques et financiers qui laissent sur le bord de la route les préoccupations démocratiques et sociales des peuples.

Il a été concocté par Mme Merkel et M. Sarkozy, en collaboration avec Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne, qui fut précédemment un des hauts responsables de Goldmann Sachs, la banque à l’origine de l’explosion de la bulle financière de 2008, plus spécialement chargé en ces temps-là de conseiller le gouvernement grec et dont on peut juger aujourd’hui de l’excellence des remèdes ! Il prévoit, entre autres dispositions liberticides, des amendes en cas de non-respect des nouvelles règles budgétaires (0,1% du PIB soit 2 milliards pour la France) et, en cas de récidive, la mise sous tutelle du Budget de l’Etat fautif, sous la haute autorité de la Commission de Bruxelles et de la Banque Centrale Européenne épaulée par le Fonds Monétaire International : ce serait la légalisation et la généralisation des coups d’Etat financiers qui ont conduit voici peu à l’éviction de M. Papandréou en Grèce et de Berlusconi en Italie, sans que les peuples grecs et italiens n’aient eu le moindre mot à dire !

En chassant Nicolas Sarkozy, bien des citoyens, en mai et juin derniers, pensaient aussi avoir chassé le Pacte Budgétaire, d’autant plus que François Hollande s’était engagé à le renégocier. Pas un mot, pas une ligne n’a bougé ! Et sur les 120 milliards de mesures dites de « croissance » qui accompagnent le texte, 110 avaient déjà été actées ! On aurait pu espérer un grand débat pédagogique, à la hauteur des enjeux : il n’en sera rien ! Le silence a régné sur le document ; bien des Français ignorent jusqu’à son existence : pourtant, il sera présenté aux députés dans la 1ere semaine d’octobre, pour devenir (s’il est adopté) une loi organique, c’est-à-dire une loi supérieure aux autres lois de la République, considérée comme une forme d’annexe à la Constitution mais qui ne nécessite pas la convocation du Parlement (Sénat et Assemblée siégeant ensemble), ni un referendum populaire.

Mais rien n’est joué, pour peu que les citoyens s’en mêlent, les promesses peuvent ne pas être oubliées, et l’austérité n’est pas inéluctable. Il est grand temps de construire une véritable Europe des solidarités !!!! Aussi nous vous invitons à vous rendre au plus vite sur le site ci-après afin de signer la pétition unitaire contre l’austérité.

http://www.stopausterite.org/ ?p=104

Bourbousson et Ledur couvrent Veolia

Affligeants, consternants, désolants, pitoyables : comment qualifier les propos de M. le Maire de Beaucaire lorsque l’on constate sa méconnaissance des dossiers qu’il soumet à l’avis du Conseil municipal ?

Dernier exemple en date, sa gestion du dossier Veolia : il reproche à un élu de l’opposition de gauche son mutisme lors d’une commission qui se serait tenue en présence des représentants de Veolia. D’une part, lors de ladite commission, ce n’étaient pas les représentants de Veolia qui étaient présents, mais l’expert du cabinet d’étude mandaté par la mairie pour étudier le contrat liant la commune à Veolia. D’autre part, M. le Maire assistait à cette commission et, si mutisme il y avait, c’était bien le sien. En fait, il était venu à la pêche aux infos, comme il le fait souvent, espérant piocher dans les observations des uns et des autres quelques éléments pour les intégrer ensuite dans un de ces discours confus et inaudibles fait d’approximations et d’amalgames dont il a le secret.

Pendant ce temps, Veolia boit du petit-lait, face à des élus dont on se demande désormais s’ils défendent les intérêts des Beaucairois ou ceux de Veolia. Le réseau d’eau en ville, réalisé en fonte cassante dans les années soixante, fuit comme un panier. Les quelques menus travaux réalisés pour colmater les fuites ne permettent pas à Veolia d’échapper aux pénalités prévues au contrat en cas d’objectifs de rendement du réseau non atteints. Reste à Veolia à trouver, à travers ses bilans tronqués, la possibilité d’atteindre sur le papier les objectifs de rendement jamais atteints sur le terrain. Tous les moyens sont bons : année de 342 jours, volume de service estimé depuis des années de façon constante à 65 000 m3, pompes qui consomment plus d’électricité quand elles sont au repos que lorsqu’elles fonctionnent… Et le tandem Ledur-Bourbousson qui gobe tout !

Nous ne lâcherons pas l’affaire. Veolia justifiant ses errements par des défaillances techniques, nous allons exiger qu’elle en apporte la preuve à travers les factures de réparations, les relevés de compteurs… Toutes choses qu’aurait dû faire la majorité municipale si elle avait vraiment la volonté de défendre les intérêts des Beaucairois !

2013 sera l’année où le contrat liant la commune à Veolia sera révisé. En approuvant les rapports d’activité du délégataire, malgré les défaillances que nous avons pointées du doigt, la majorité municipale s’est mise en position de faiblesse. Veolia aura beau jeu de dire qu’en approuvant chaque année la qualité de son travail, la municipalité ne peut exiger une révision à la baisse du prix de l’eau et dans cette affaire les grands perdants ce seront les Beaucairois.

(Sur) vie associative

Le site de la Ville de Beaucaire affirme :

À Beaucaire, la vie associative est très développée. L’occasion de rencontrer d’autres personnes partageant vos passions ou engagements.

RPB est d’accord : nous partageons ce point de vue et confirmons que la vie associative est indispensable à la cohésion sociale d’une commune car la vie de chacun ne peut être guidée exclusivement par des activités lucratives.

Le forum des associations est un temps fort de la vie associative. Il permet aux associations de se rencontrer et aux Beaucairois de découvrir l’offre associative sur la commune au fil des conversations ou des démonstrations, le tout dans une ambiance conviviale et bon enfant. Eh bien cela fait deux ans que la commune n’organise plus de forum des associations sous prétexte que la date prévue est la même que celle du forum de Tarascon. Si la justification frise l’absurde, le résultat n’en est pas moins navrant. Cette attitude traduit, selon nous, le peu de considération qu’accorde la majorité à tous les bénévoles qui se mobilisent sur notre commune.

Pour 2014, nous nous engageons à travailler main dans la main avec les associations et notre premier objectif à ce sujet sera la construction d’un véritable projet partagé de maison des associations au cœur de notre cité et qui soit le centre de gravité de toutes les activités citoyennes de la ville.

Lettre d’information de juillet 2012

Le conseil municipal du 3 juillet n’a pas tenu toutes ses promesses. Pourtant, l’ordre du jour était séduisant avec plusieurs rapports d’activités (CCBTA, élimination des ordures ménagères, Veolia, GrDF, GSM ) soumis à la sagacité de nos élus et du premier d’entre eux en particulier. L’occasion était excellente pour débattre des actions et compétences de la communauté de communes, de mettre à plat les dysfonctionnements de la filière de collecte et de traitement des ordures ménagères, de critiquer l’activité des délégataires Veolia et GrDF. Mais elle intervenait sûrement trop tôt après l’indigestion électorale de M. Bourbousson qui n’a répondu à aucune question. Trop tôt aussi pour une opposition de droite toujours divisée et qui n’avait manifestement pas très bien préparé ce conseil.

Deux décisions que nous jugeons positives ont cependant retenu notre attention : la déclaration du maire annonçant que ses services avaient enfin sollicité l’aide de la préfecture pour résoudre le problème des constructions sans permis. Et la création d’un café des parents proposée par l’adjointe à l’éducation Mme Navarro (rare élue de la majorité qui semble connaître les dossiers dont elle a la responsabilité) qui s’inscrit dans une réflexion indispensable à Beaucaire sur la parentalité.

Pour le reste, à vous de juger.

Veolia a-t-elle tenté de tromper les élus beaucairois ?

L’examen du rapport annuel de Veolia (p.j.) fait apparaître des incohérences lui permettant d’afficher un taux de rendement du réseau d’eau potable conforme aux objectifs fixés dans le contrat de délégation de service public et d’échapper ainsi aux pénalités prévues.

Lors du conseil municipal, nous avons pointé et explicité ces incohérences, ce qui a poussé M. le maire à reporter l’adoption du rapport du délégataire, … qu’il a ensuite soumis au vote dans un grand élan d’étourderie !!!

Très surprenante aussi l’attitude de plusieurs adjoints de la majorité qui ont essayé à travers toutes sortes d’arguments spécieux de tenter de sauver le soldat Veolia : alors que nous parlions de Kwh, l’un nous répondait «variation saisonnière des coûts», un autre évoquait «les compteurs de la station de relevage oubliés» (le rapport de Veolia précise pourtant clairement qu’il s’agit de la station de production). Bizarre, bizarre… Ne sont-ils pas là pour défendre les intérêts des Beaucairois ?

Quelques éléments de réflexion tirés du rapport de Veolia pour l’année 2011 sur la commune de Beaucaire :

  • comment expliquer qu’en 2011, alors qu’on a prélevé 10,12% d’eau en moins dans la nappe (-140 645 m3), on ait utilisé 5,74 % d’électricité en plus (17 967 Kwh) ?
  • à titre de comparaison, l’année 2006 avait connu une baisse des prélèvements du même ordre (- 144 769 m3) et une baisse induite de la consommation d’électricité (- 30 930 Kwh), ce qui est logique.
  • alors que de 2005 à 2010 il fallait utiliser entre 225 et 236 Wh pour pomper 1 m3 d’eau, comment se fait-il qu’il en faille 265 Wh en 2011 ?

N’ayant aucune confiance vis-à-vis des élus en place pour éclaircir cette situation et en tirer toutes les conséquences dans l’intérêt des Beaucairois lors de la renégociation quinquennale du contrat prévue en 2013, nous adressons un courrier à l’Agence de l’eau, partie prenante dans cette affaire, en espérant que celle-ci fera toute la lumière sur ces incohérences.

Ci-dessous les extraits des pages 27 et 39 du rapport du délégataire Véolia que nous remettons en cause

Rapport Veolia 2012 page 27

Rapport Veolia 2012 page 39

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Qui doit-on croire lorsqu’est évoquée la situation de la filière du traitement des ordures ménagères ? Hélène Deydier qui déclare dans le Midi Libre du 27 juin 2012 que le syndicat qu’elle préside n’est pas indifférent à la situation d’Ecoval 30, menacée par un dépôt de bilan ? Ou le premier adjoint de la commune de Beaucaire qui évoque (en le sortant de son chapeau) au cours du conseil municipal du 3 juillet la création d’une régie temporaire pour reprendre l’activité de l’usine défaillante ?

Une chose est sûre : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères va augmenter comme nous l’avions écrit en décembre 2011 dans notre journal : cette prévision a été confirmée par M. Ledur en conseil municipal.

On est prié de croire sur parole les propos rassurants de ce dernier lorsqu’il évoque un plan B pour pallier le retrait de Théolia, l’actionnaire majoritaire d’Ecoval 30. Sans s’étonner du mutisme nerveux d’Hélène Deydier, pourtant responsable de ce dossier en tant que présidente du syndicat mixte Sud Rhône Environnement !

Nous resterons vigilants et attentifs à la situation des salariés, aux conditions de reprise de l’usine si un dépôt de bilan était prononcé dans les mois à venir et à la sincérité de l’action des élus responsables de ce service public.

CCBTA – Ponton – GSM

L’examen du rapport annuel d’activité de la CCBTA en conseil municipal est le seul moment où la démocratie directe peut s’exercer à propos de l’intercommunalité.

Ce 3 juillet 2012, nous avons questionné son président multicartes M.Bourbousson.

Parmi les compétences obligatoires de la CCBTA figurent :

  • la mise en œuvre d’un plan d’action foncière avec la Safer, des actions de soutien aux productions agricoles et aux AOC…,
  • pour les compétences optionnelles, la construction, l’entretien, la gestion d’établissements sportifs d’intérêts communautaires, l’élimination et la valorisation des déchets ménagers et assimilés, l’étude d’une politique de gestion des espaces boisés, des zones humides

Sur tous ces points et bien d’autres encore M. Bourbousson est resté muet, s’en remettant aux réponses évasives du directeur général des Services de la CCBTA appelé en renfort sous l’orage.

Quant à l’investissement des élus dans leur délégation, jugez par vous-même :

  • aucune réunion en 2011 du groupe de travail sur les déchets ménagers et assimilés alors que ce sujet est abordé à chaque conseil municipal et que 54 des 84 employés de la CCBTA y sont affectés,
  • si l’Office de tourisme de Beaucaire fait des efforts pour attirer 5 000 à 10 000 visiteurs en plus par an, aucune réunion de la commission tourisme de la CCBTA n’a eu lieu alors que cette compétence lui a été transférée.

Au moment même où une délégation de l’Office de tourisme participait aux salons du tourisme de Bruxelles et de Berlin, se tenait à Beaucaire une enquête publique pour aménager sur le territoire beaucairois un ponton au seul profit de la commune de Tarascon. M Fabre, maire de Tarascon, en attend 100 000 visiteurs par an livrés à domicile.

Aucun élu de Beaucaire n’a émis un avis sur le registre d’enquête publique, enquête menée dans la plus grande discrétion, le conseil municipal de Beaucaire n’a pas été informé de ce projet et ne s’est donc pas prononcé.

L’extension de la carrière GSM au-delà de l’emprise de la carrière Calcia sur des terrains agricoles classés AOC Costières de Nîmes était également à l’ordre du jour du conseil municipal du 3 juillet.

Interrogé sur le fait de savoir si les agriculteurs avaient été consultés en amont, M. Bourbousson fut pris de court : lui, l’ex-syndicaliste agricole, n’y a même pas pensé !

L’agriculture locale avait consenti un gros effort à la fin des années 80 en acceptant de laisser 200 ha de terres agricoles aux carriers en échange des terrains situés au nord de la commune vers St-Roman. Cette transaction était à l’époque consentie «pour solde de tout compte».

Quelque 20 ans plus tard, les carriers reviennent à la charge et veulent 45 ha de plus, prétextant «fournir des produits locaux de qualité reconnue, limiter les distances de transports».

A l’AOC ‘graviers des costières’ en circuit court nous préférons notre vin AOC Costières de Nîmes, c’est pourquoi nous avons voté contre cette délibération.

Beaucaire l’a rêvé, Antibes l’a fait

En renégociant son contrat avec Veolia qui arrivait à terme fin 2012, la ville d’Antibes a obtenu une baisse du tarif de l’eau de 43 % :
voir l’article des Echos du 10 avril 2012.

Alors pourquoi pas à Beaucaire ?

RPB le répète depuis maintenant quatre ans : il est possible de faire plier la multi-nationale, c’est une question de volonté politique.

La tribune de RPB dans le bulletin municipal (2e trimestre 2012)

Voici l’intégralité du texte publié par nos trois élus dans le dernier bulletin municipal

Pour une démocratie locale et participative

Faire de la politique autrement, c’est ce à quoi s’emploie Réagir Pour Beaucaire depuis 4 ans. Nous croyons à la mobilisation citoyenne, à l’investissement de chacun pour l’intérêt général et refusons l’idée que la démocratie ne vive qu’au moment des élections. Alors que ce temps démocratique devrait être le creuset de débats contradictoires, d’émulation entre candidats afin de permettre au peuple de s’emparer des affaires, il ne se résume souvent qu’à une bataille où le propos démagogique l’emporte sur les propositions argumentées et réalistes. Relisez notre programme de la campagne de 2008, vous n’y trouverez aucune promesse inconsidérée.

La suspicion qui pèse sur les hommes et femmes politiques n’est pas une fatalité. C’est aux citoyennes et aux citoyens de reprendre le pouvoir. Les associations de quartier, celles qui défendent les intérêts des consommateurs, les associations de parents d’élèves, et d’autres encore, peuvent constituer le chaînon manquant entre les élus et les Beaucairois, pour autant qu’elles soient considérées et écoutées.

Elles peuvent l’être si on leur permet de participer aux commissions extra-municipales (pour cela faudrait-il encore qu’elles se réunissent !), aux commissions de consultations des services publics locaux et à toutes les instances où leur présence peut faire avancer les dossiers. Les concertations avec la population doivent être systématiques avant toute mise en œuvre par la commune de travaux impactant la vie des habitants. C’est ce que nous aurions fait avant la réfection du boulevard Foch et celle du quai de l’Ecluse.

Nous appelons d’ores et déjà la Mairie à généraliser les échanges, comme ceux à l’initiative de l’association des résidents de la rue Nationale.

C’est pourquoi, si nous sommes élus en 2014, nous nous engageons à réactiver et à faire vivre toutes les commissions extra-municipales en invitant les associations concernées à y participer, ainsi que toutes celles et ceux qui se sentent concernés par les sujets, à diffuser le plus largement possible les rapports d’activités de toutes les sociétés en contrat de délégation de service public avec la Mairie, la Communauté de communes et le Syndicat mixte Sud Rhône Environnement. Parce qu’on ne délègue pas un service public sans exercer un contrôle strict de son activité, une attention particulière sera portée aux sociétés Veolia (eau et assainissement à Beaucaire), Ecoval (traitement des déchets en contrat avec Sud Rhône Environnement) et ETDE (éclairage public pour la CCBTA).

Si nous sommes majoritaires en 2014, nous respecterons le droit des élus de l’opposition en les invitant à toutes les cérémonies officielles. En revalorisant le rôle de tous les élus, nous affirmons notre volonté d’être une majorité au service de tous les Beaucairois et pas exclusivement à l’écoute de ceux qui nous auraient élus.

Ces mesures ne sont pas symboliques : elles témoignent de la volonté des membres de Réagir Pour Beaucaire d’instaurer une vraie démocratie locale et participative sur notre territoire.

Si nous sommes élus en 2014

Parce que nous croyons à la notion d’exemplarité d’une collectivité, de son administration et de ses élus, nous engagerons une politique éco-exemplaire en matière de gestion des déchets. Achats éco-responsables pour des équipements communaux, optimisation de l’utilisation des consommables et des outils informatiques, alternatives à l’abandon afin de privilégier la réutilisation, développement d’outils de tri au sein de l’administration, ces démarches doivent permettre de légitimer auprès du grand public les actions de sensibilisation et peut créer une dynamique et une mobilisation des citoyens.

Parce que la maîtrise des coûts de la collecte et du traitement des déchets devient une priorité à l’échelle nationale, il conviendra de renforcer la politique de tri sur le territoire communal (actuellement la plaine n’est pas concernée par la collecte de sacs jaunes) et d’initier à travers un plan local de prévention une réflexion sur les possibilités de réduction à la source des déchets. Il s’agit par exemple de promouvoir le compostage individuel pour celles et ceux qui le peuvent (les contraintes imposées par le stockage de poubelles pour une famille vivant en appartement ne sont pas les mêmes qu’une personne vivant seule dans un pavillon), de soutenir les initiatives et démarches exemplaires de particuliers ou de groupes appartenant à une même copropriété (avec expérimentation d’une taxe incitative récompensant les foyers qui produisent peu de déchets).

Parce qu’on ne délègue pas un service sans exercer un contrôle de l’activité du délégataire -l’exemple Veolia est un cas d’école- une attention particulière sera portée à la situation de l’entreprise Ecoval. Des solutions pour pérenniser son activité actuellement menacée devront être discutées par les acteurs (syndicat mixte et entreprise) afin qu’ils parviennent enfin à maîtriser les coûts du traitement et ainsi contenir la hausse des impôts, voire les baisser.

Caricature RPB

Veolia continue de se goinfrer sur le dos des Beaucairois !

On le savait déjà : le renouvellement du contrat de Veolia par la majorité André/Cellier/Arèse en 2008 relève soit de l’incompétence crasse, soit du mépris des usagers citoyens, soit… Car comment expliquer une décision autant défavorable aux usagers ? A chacun de se faire une opinion !

L’analyse des termes de ce contrat le confirme : la part fixe que paye chaque usager (l’abonnement) a augmenté de près de 50 %, que vous soyez petit ou gros consommateur. Cette nouvelle tarification pénalise avant tout les ménages aux revenus modestes. Plus la consommation est faible, plus le prix du m3 équivalent augmente. En plus de son caractère antisocial marqué, cette tarification n’incite pas à des économies d’utilisation de l’eau. En revanche, elle garantit à Veolia des recettes fixes élevées quelle que soit la quantité d’eau facturée. La formule d’évolution automatique du prix de l’eau qui permet d’ajuster les tarifs chaque année est largement défavorable aux usagers, qu’on en juge : le rythme annuel d’augmentation du prix de l’eau est de 2,95 % depuis 2008, un chiffre largement supérieur à celui de l’inflation. Le principe consiste à faire évoluer les prix de manière inflationniste sans tenir compte de l’évolution des charges réelles du service. Charges réelles que la municipalité accepte allégrement de ne pas connaître.

Incroyable, mais vrai !

RPB propose d’instaurer un tarif progressif (plus vous consommez, plus vous payez cher le m3 d’eau) favorisant la lutte anti-gaspillage. Cette révision des prix devra bien sûr s’accompagner d’une baisse importante du coût de l’abonnement ainsi que d’une révision de la formule d’indexation des prix (calculée au détriment du consommateur et au bénéfice du délégataire) qui a montré sa nocivité pour les consommateurs. Les petits consommateurs moyens et bien sûr les consommateurs modestes verraient baisser considérablement leur facture.

Depuis 3 ans, RPB a alerté la nouvelle majorité municipale sur les agissements de Veolia. On devrait attendre des élus responsables des affaires municipales une vigilance de tous les instants face à ces méthodes de voyous.

Qu’on en juge : la municipalité a accepté de faire payer par les usagers des moyens qui auraient dû être normalement à la charge de Veolia : c’est la sectorisation du réseau. Elle consiste à découper le réseau en soussecteurs équipés de compteurs permettant de mesurer le débit en temps réel afin de faciliter à Veolia la recherche des fuites. Fuites dont les abonnés avaient payé la réparation avant la signature du contrat actuel.

Il n’appartient pas aux usagers de financer cette opération puisque celle-ci relève de la responsabilité de Veolia, rappelée dans le contrat. Veolia a toujours eu au titre des contrats d’affermage antérieurs une obligation de résultats. Les moyens pour atteindre ces résultats ne relèvent, en droit, que de ses propres choix et de sa responsabilité.Veolia a obtenu de la municipalité de faire payer aux usagers la totalité du coût du remplacement des branchements en plomb, alors que ces mêmes usagers ont déjà payé ce renouvellement au cours des contrats d’affermage précédents conclus avec la Compagnie Générale des Eaux, devenue Veolia. Que sont donc devenues les sommes encaissées avant 2008 au titre du renouvellement des branchements ?

De plus, l’argument avancé par Veolia (Veolia affirmait que la suppression des branchements plomb est une obligation légale) pour convaincre la municipalité est erroné.

Dans le cas d’une décision de remplacement des branchements plomb qui subsistent, une participation importante de Veolia aurait dû être exigée au titre des redevances déjà payées par les abonnés et le chantier traité en application du code des marchés publics afin d’obtenir les meilleures conditions financières.

De plus, on a pu remarquer que les montants finalement payés par les abonnés du service dépasseront de 932 180 € les montants correspondants prévus au contrat.

Dans ces conditions et pour préparer efficacement la renégociation quinquennale prévue dans le contrat, il apparaît nécessaire, pour la municipalité, de mandater un cabinet d’experts capable d’analyser les comptes de la société afin d’évaluer le coût réel du service et de donner un avis argumenté en droit sur les diverses dispositions du contrat.

RPB le répète depuis maintenant trois ans : les comptes de Veolia sont fantaisistes et si la majorité municipale s’en donne les moyens, elle peut obtenir une baisse conséquente du prix de l’eau, estimée à 50 % minimum.

Il s’agit de volonté politique. Mais il paraît que M. le Maire ne fait pas de politique… malheureusement.

Lettre d’information de février 2011

Ter répétita

C’est reparti pour un tour de piste à 100 000 €. Après avoir déclaré que cette fois-ci ils avaient compris, ils seraient raisonnables, les élus de la majorité ont changé d’avis. Cette attitude vertueuse n’aura duré que quelques mois, place au gaspi.

 Les corridas de l’été 2011 ne devaient coûter « que » 30 000 € aux Beaucairois, elles coûteront bien plus cher, à minima 150 000 € moins les entrées et la vente des carcasses d’animaux, soit, en étant optimiste, 100 000 € à la charge des contribuables.

Organiser une seule corrida ou une bonne novillada aurait été plus adapté à la situation financière de la ville et à son statut dans le mundillo, les aficionados locaux ne manquant pas d’occasions d’assouvir leur passion dans les arènes prestigieuses de Nîmes, Arles ou Béziers.

En estimant à 500 le nombre d’aficionados beaucairois, le coût pour ces deux corridas programmées est de 100 000€ : 500 = 200€/aficionado.

Ce chiffre est à mettre en perspective avec la subvention accordée par la mairie au stade beaucairois 30, soit 88 000 €. Avec cette somme et l’aide de quelques sponsors, les dirigeants du stade prennent en charge 400 licenciés et leurs éducateurs pendant toute une année.

Communauté de commune Beaucaire Terre d’Argence ou armée mexicaine en déroute ?

Plusieurs délibérations votées en conseil municipal ont élargi les compétences de la CCBTA : éclairage public, Château de Beaucaire, assainissement non collectif, Fisac, collecte des déchets,… Certaines de ces décisions peuvent se justifier par les économies d’échelle réalisées.

 Mais qu’en est-il de l’efficacité d’une telle structure et de sa réactivité face aux demandes des citoyens ?

Les deux exemples qui suivent permettent de répondre en partie à cette question :

  • le 14 décembre 2010, au cours de la réunion de quartier, initiée par l’ARCA, des habitants du centre-ville ont souligné l’absence d’éclairage à la tombée de la nuit rue de la République. Demande transmise par Mme Bourgues à la CCBTA qui n’a pas réagi. Nouvelle réclamation auprès de Mme Bourgues à l’issue du conseil municipal le 19 janvier dernier, sans effet.
  • le 25 janvier, M. Bourbousson appelait, en présence de deux élus de l’opposition de gauche, un responsable de la CCBTA afin de lui demander de laver quotidiennement la Montée du château, vespasienne pour certains locaux et venelle « accessoirement » empruntée par les touristes dès les premières vacances de février. On aurait pu croire que l’autorité naturelle et l’exemplarité de notre maire auraient suffi. On aurait pu le croire, mais à ce jour rien n’a été fait.

Pour compléter le tableau, deux membres de RPB se sont rendus au siège de la CCBTA jeudi 24 février afin de consulter les documents administratifs relatifs au marché du SPANC (assainissement non collectif) attribué à Veolia. Pas de chance, aucun cadre présent ce jour-là pour les renseigner : certains étant en vacances, d’autres en arrêt maladie, personne pour assurer la continuité du service.

Quand le chat n’est pas là, les souris dansent…

Stupeur et tremblements

Le 8 février dernier, le projet de loi « inique » d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI) a été approuvé définitivement par le Sénat et l’Assemblée Nationale. Sans surprise, ce texte entérine des transferts de compétences massifs aux communes, alors qu’elles étaient jusque-là assumées par la Police nationale. Ainsi, pour ne citer que cet exemple, les directeurs de services de Police municipale pourront conduire des enquêtes du « quotidien » ce qui leur permettra de constater les crimes et les délits, de recueillir des renseignements sur l’auteur des infractions, voire de procéder à des perquisitions. La stratégie est évidente et est illustrée parfaitement avec le cas de Beaucaire : déploiement de la vidéosurveillance avec l’aide de l’Etat, recrutement dans la Police municipale, démantèlement de la Police nationale avec la fusion des commissariats de Beaucaire et de Tarascon. Avec cette politique, la droite locale et nationale remet donc une nouvelle fois en cause l’égalité d’accès à un droit fondamental, à savoir, ici, celui à la sûreté. Ainsi, selon que vous vivrez dans une commune riche ou pauvre, la qualité des missions rendues par la Police municipale ne sera pas la même. Depuis la suppression par la droite de la police de proximité, les missions de la Police nationale n’étaient déjà plus remplies de façon satisfaisante. Qu’en sera-t-il demain à Beaucaire : le pire est à craindre. Ceci d’autant plus que la LOPPSI va permettre de déléguer le visionnage des images de la vidéosurveillance à des opérateurs privés. On voit poindre ici le troisième étage de la fusée gouvernementale, après le désengagement de l’Etat, le transfert aux communes, voici la privatisation. Alors M. le Maire peut bien nous réciter en conseil municipal une lettre sans faute de français, qu’il a envoyée aux préfets des départements du Gard et des Bouches du Rhône où il exprime son opposition à la fusion des commissariats. Tout ceci n’est qu’imposture. A quand une mobilisation massive des Beaucairois au nom du respect de leur dignité de citoyen ?

Les enfoirés sont à Beaucaire

Lundi 7 février 2011 l’antenne beaucairoise des restos du cœur était inaugurée en présence de M. le préfet du Gard.

Ambiance :

Parmi les soixante participants, une trentaine de bénévoles, féminines pour la plupart, les « autorités locales et départementales », masculines exclusivement, et la présence insolite des représentants du parti radical décidément de plus en plus présents sur Beaucaire et dont on se demande ce qu’ils font là, au resto du cœur.

Après la traversée rapide des réserves alimentaires (produits premier prix) de l’association, lait, pâtes, conserves, pommes de terres, pommes,… exposées sur des étagères, l’assemblée se dirige vers la salle de restaurant du foyer où un copieux buffet servi par un traiteur l’attend.

Avant les agapes, quelques-uns de ces messieurs costumés et cravatés ont discouru, faisant l’éloge de la fraternité, soulignant que manger c’est le premier des droits de l’homme, vantant les mérites de Coluche, énumérant les chiffres de la misère (1 milliard de repas servis, 8 millions de Français sous le seuil de pauvreté, 52 % des Beaucairois non soumis à l’impôt sur le revenu, 170 foyers déjà inscrits sur Beaucaire, 400 attendus…). Aucun ne s’est indigné des chiffres publiés le jour-même : ceux de l’industrie du luxe qui ne s’est jamais aussi bien porté, LVMH + 73% de chiffre d’affaires en 2010, Hermès + 13%. Etait-ce indécent ?

Sans aucun doute non, en revanche, comme l’a souligné un participant anonyme, qui a quitté la salle sitôt les discours terminés, il était indécent d’organiser un buffet à l’issue de cette inauguration.

Révision du contrat d’affermage pour le service public de l’eau

Le contrat d’affermage du service public de l’eau, renouvelé en 2008 au très grand profit de Veolia, prévoit que les tarifs de base ainsi que les formules de variation pourront être soumis à révision tous les cinq ans. Cette révision pourra donc intervenir au 1er janvier 2013 et devrait permettre aux élus de la majorité de faire valoir les droits des consommateurs après des années de négligence de la part des majorités de droite et de mépris de Veolia.

Les révélations de RPB, qui dénonce depuis maintenant deux ans la gestion calamiteuse du délégataire historique, placent le maire et son équipe en position de force. Nous leur suggérons de commander un audit comptable des comptes de Veolia comme le prévoient les articles R2222-1 et R2222-4 du Code général des collectivités locales tout en convoquant la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) afin que cette négociation ne soit pas entachée de suspicion.

Pour attester de la nécessité de définir de nouvelles dispositions d’évolution des nouveaux tarifs de base, il suffit de rappeler que durant l’année 2009, le tarif fermier eau a augmenté de 3,9 % et que Veolia « oublie » de joindre à son rapport annuel de délégataire depuis 2008 ses comptes prévisionnels…

Les effluves de la route de Saint-Gilles

Quel que soit le temps, mais surtout en période estivale, un parfum «fécal» se dégage de la station de relevage des eaux usées située route de Saint-Gilles. Ces odeurs viennent alors titiller les narines «réjouies» des riverains et des passants.

En cas de pluies intenses, la station est saturée et la route de Saint-Gilles se transforme en «cloaque» d’où jaillissent des geysers d’eaux usées. Dans ces circonstances, riverains et passants devraient s’équiper de tenues étanches afin d’éviter tout risque de contamination.

La route de Saint-Gilles est de plus caractérisée par une circulation à forte allure des automobiles, ce qui, combiné à l’inondation de la route, augmente d’autant les risques de projections d’eaux usées et d’aquaplaning. La vitesse limite signalée par des panneaux a beau être de 50 km/h, rares sont ceux qui la respectent et ce malgré un trafic de centre-ville. Faudra-t-il un accident mortel pour que des ralentisseurs soient enfin installés ?

Pourquoi le Maire ne sollicite-t-il pas le Conseil Général, propriétaire de la voirie, pour qu’il effectue ces travaux peu coûteux et de bon sens ? Pourquoi ne demande-t-il pas à Veolia, délégataire du service public de l’assainissement, de revoir l’entretien et le dimensionnement de la station de relevage ?

Qu’il s’agisse de l’assainissement ou de la voirie, les riverains ont sollicité M. Bourbousson à moult reprises, mais ce dernier n’a jamais donné suite. RPB soutiendra toute initiative prise par les riverains et leur association «Les Aires» : pétitions au Maire, au Conseiller général du Canton, barrage de route, etc…, afin qu’enfin des mesures soient prises. Laissez nous vos suggestions d’action sur notre site, rubrique contact, ou en commentaire.

Réunion publique du 20 mai : l’eau potable et l’assainissement non collectif

De l’avis de tous les participants, la réunion publique ayant pour thème l’eau potable et l’assainissement non collectif a été une réussite. Une quarantaine de personnes s’était déplacée pour assister à cette première réunion publique, les questions ont été nombreuses et témoignent de l’intérêt croissant des Beaucairois pour ce dossier.

Depuis maintenant deux ans, Réagir Pour Beaucaire travaille sur ce dossier et a mis en évidence de graves dysfonctionnements dans la gestion de l’entreprise Veolia qui a en charge le service de l’eau et de l’assainissement à Beaucaire. L’intervention au cours de cette réunion de M. Paul Linossier, expert auprès de plusieurs associations de défense des consommateurs, a confirmé que la situation que vivent les Beaucairois depuis plus de trente ans est caricaturale et scandaleuse.

Caricaturale car les indicateurs permettant d’évaluer la qualité du service sont dans le rouge et scandaleuse puisque dans le même temps Mme Cellier estimait en 2008 que «le niveau du service et les engagements pris sont satisfaisants » et que ceux-ci « répondent en tous points et de manière détaillée et précise aux attentes de la collectivité». Docte avis qui l’autorisait à renouveler le contrat pour une durée de 15 ans. Au pays des aveugles les borgnes sont rois… ou reine. Que de regrets quand on constate aujourd’hui que pour des renouvellements de contrats du même type, les multinationales de l’eau concèdent des rabais de 40 % et même jusqu’à 65 % (consentis par le délégataire sortant, un certain Veolia) pour une ville de 11 000 habitants dans le Var.

Toutefois le contrat signé en 2008 comprend une clause de révision quinquennale permettant à la municipalité de renégocier les tarifs. C’est pourquoi Réagir Pour Beaucaire demande à l’actuelle majorité de profiter de cette clause pour forcer Veolia à baisser substantiellement le prix de l’eau. Un rabais de 50 % ne nous paraît pas exagéré.

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