L’acculturation de nos édiles

Au rond-point des Fontêtes trônait une oeuvre d’art représentant Beaucaire : une colonne sur deux pierres d’où jaillissait une fontaine d’eau.

Cette oeuvre réalisée par un artiste témoignait du mariage de l’eau et de la pierre, figures emblématiques de notre cité. Quels que soient les sentiments des Beaucairois sur cette oeuvre, celle-ci appartenait au patrimoine local.

De quel droit les élus actuels s’en autorisent-ils la destruction sans en avoir référé au préalable aux citoyens et au créateur de l’oeuvre ? On ne peut être qu’horrifié par les propos tenus par notre maire, se réjouissant de sa démolition. Rien ne l’autorise a être le censeur de la qualité d’une oeuvre dont la propriété artistique relève uniquement de son créateur. A quoi donc se résument la culture et l’art à Beaucaire lorsque notre premier magistrat s’autorise de juger de la «valeur» intrinsèque d’une oeuvre artistique ?

La misère culturelle de notre cité témoigne de l’incurie intellectuelle et morale de nos édiles.

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