Lettre d’information de juillet 2012

Le conseil municipal du 3 juillet n’a pas tenu toutes ses promesses. Pourtant, l’ordre du jour était séduisant avec plusieurs rapports d’activités (CCBTA, élimination des ordures ménagères, Veolia, GrDF, GSM ) soumis à la sagacité de nos élus et du premier d’entre eux en particulier. L’occasion était excellente pour débattre des actions et compétences de la communauté de communes, de mettre à plat les dysfonctionnements de la filière de collecte et de traitement des ordures ménagères, de critiquer l’activité des délégataires Veolia et GrDF. Mais elle intervenait sûrement trop tôt après l’indigestion électorale de M. Bourbousson qui n’a répondu à aucune question. Trop tôt aussi pour une opposition de droite toujours divisée et qui n’avait manifestement pas très bien préparé ce conseil.

Deux décisions que nous jugeons positives ont cependant retenu notre attention : la déclaration du maire annonçant que ses services avaient enfin sollicité l’aide de la préfecture pour résoudre le problème des constructions sans permis. Et la création d’un café des parents proposée par l’adjointe à l’éducation Mme Navarro (rare élue de la majorité qui semble connaître les dossiers dont elle a la responsabilité) qui s’inscrit dans une réflexion indispensable à Beaucaire sur la parentalité.

Pour le reste, à vous de juger.

Veolia a-t-elle tenté de tromper les élus beaucairois ?

L’examen du rapport annuel de Veolia (p.j.) fait apparaître des incohérences lui permettant d’afficher un taux de rendement du réseau d’eau potable conforme aux objectifs fixés dans le contrat de délégation de service public et d’échapper ainsi aux pénalités prévues.

Lors du conseil municipal, nous avons pointé et explicité ces incohérences, ce qui a poussé M. le maire à reporter l’adoption du rapport du délégataire, … qu’il a ensuite soumis au vote dans un grand élan d’étourderie !!!

Très surprenante aussi l’attitude de plusieurs adjoints de la majorité qui ont essayé à travers toutes sortes d’arguments spécieux de tenter de sauver le soldat Veolia : alors que nous parlions de Kwh, l’un nous répondait «variation saisonnière des coûts», un autre évoquait «les compteurs de la station de relevage oubliés» (le rapport de Veolia précise pourtant clairement qu’il s’agit de la station de production). Bizarre, bizarre… Ne sont-ils pas là pour défendre les intérêts des Beaucairois ?

Quelques éléments de réflexion tirés du rapport de Veolia pour l’année 2011 sur la commune de Beaucaire :

  • comment expliquer qu’en 2011, alors qu’on a prélevé 10,12% d’eau en moins dans la nappe (-140 645 m3), on ait utilisé 5,74 % d’électricité en plus (17 967 Kwh) ?
  • à titre de comparaison, l’année 2006 avait connu une baisse des prélèvements du même ordre (- 144 769 m3) et une baisse induite de la consommation d’électricité (- 30 930 Kwh), ce qui est logique.
  • alors que de 2005 à 2010 il fallait utiliser entre 225 et 236 Wh pour pomper 1 m3 d’eau, comment se fait-il qu’il en faille 265 Wh en 2011 ?

N’ayant aucune confiance vis-à-vis des élus en place pour éclaircir cette situation et en tirer toutes les conséquences dans l’intérêt des Beaucairois lors de la renégociation quinquennale du contrat prévue en 2013, nous adressons un courrier à l’Agence de l’eau, partie prenante dans cette affaire, en espérant que celle-ci fera toute la lumière sur ces incohérences.

Ci-dessous les extraits des pages 27 et 39 du rapport du délégataire Véolia que nous remettons en cause

Rapport Veolia 2012 page 27

Rapport Veolia 2012 page 39

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Qui doit-on croire lorsqu’est évoquée la situation de la filière du traitement des ordures ménagères ? Hélène Deydier qui déclare dans le Midi Libre du 27 juin 2012 que le syndicat qu’elle préside n’est pas indifférent à la situation d’Ecoval 30, menacée par un dépôt de bilan ? Ou le premier adjoint de la commune de Beaucaire qui évoque (en le sortant de son chapeau) au cours du conseil municipal du 3 juillet la création d’une régie temporaire pour reprendre l’activité de l’usine défaillante ?

Une chose est sûre : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères va augmenter comme nous l’avions écrit en décembre 2011 dans notre journal : cette prévision a été confirmée par M. Ledur en conseil municipal.

On est prié de croire sur parole les propos rassurants de ce dernier lorsqu’il évoque un plan B pour pallier le retrait de Théolia, l’actionnaire majoritaire d’Ecoval 30. Sans s’étonner du mutisme nerveux d’Hélène Deydier, pourtant responsable de ce dossier en tant que présidente du syndicat mixte Sud Rhône Environnement !

Nous resterons vigilants et attentifs à la situation des salariés, aux conditions de reprise de l’usine si un dépôt de bilan était prononcé dans les mois à venir et à la sincérité de l’action des élus responsables de ce service public.

CCBTA – Ponton – GSM

L’examen du rapport annuel d’activité de la CCBTA en conseil municipal est le seul moment où la démocratie directe peut s’exercer à propos de l’intercommunalité.

Ce 3 juillet 2012, nous avons questionné son président multicartes M.Bourbousson.

Parmi les compétences obligatoires de la CCBTA figurent :

  • la mise en œuvre d’un plan d’action foncière avec la Safer, des actions de soutien aux productions agricoles et aux AOC…,
  • pour les compétences optionnelles, la construction, l’entretien, la gestion d’établissements sportifs d’intérêts communautaires, l’élimination et la valorisation des déchets ménagers et assimilés, l’étude d’une politique de gestion des espaces boisés, des zones humides

Sur tous ces points et bien d’autres encore M. Bourbousson est resté muet, s’en remettant aux réponses évasives du directeur général des Services de la CCBTA appelé en renfort sous l’orage.

Quant à l’investissement des élus dans leur délégation, jugez par vous-même :

  • aucune réunion en 2011 du groupe de travail sur les déchets ménagers et assimilés alors que ce sujet est abordé à chaque conseil municipal et que 54 des 84 employés de la CCBTA y sont affectés,
  • si l’Office de tourisme de Beaucaire fait des efforts pour attirer 5 000 à 10 000 visiteurs en plus par an, aucune réunion de la commission tourisme de la CCBTA n’a eu lieu alors que cette compétence lui a été transférée.

Au moment même où une délégation de l’Office de tourisme participait aux salons du tourisme de Bruxelles et de Berlin, se tenait à Beaucaire une enquête publique pour aménager sur le territoire beaucairois un ponton au seul profit de la commune de Tarascon. M Fabre, maire de Tarascon, en attend 100 000 visiteurs par an livrés à domicile.

Aucun élu de Beaucaire n’a émis un avis sur le registre d’enquête publique, enquête menée dans la plus grande discrétion, le conseil municipal de Beaucaire n’a pas été informé de ce projet et ne s’est donc pas prononcé.

L’extension de la carrière GSM au-delà de l’emprise de la carrière Calcia sur des terrains agricoles classés AOC Costières de Nîmes était également à l’ordre du jour du conseil municipal du 3 juillet.

Interrogé sur le fait de savoir si les agriculteurs avaient été consultés en amont, M. Bourbousson fut pris de court : lui, l’ex-syndicaliste agricole, n’y a même pas pensé !

L’agriculture locale avait consenti un gros effort à la fin des années 80 en acceptant de laisser 200 ha de terres agricoles aux carriers en échange des terrains situés au nord de la commune vers St-Roman. Cette transaction était à l’époque consentie «pour solde de tout compte».

Quelque 20 ans plus tard, les carriers reviennent à la charge et veulent 45 ha de plus, prétextant «fournir des produits locaux de qualité reconnue, limiter les distances de transports».

A l’AOC ‘graviers des costières’ en circuit court nous préférons notre vin AOC Costières de Nîmes, c’est pourquoi nous avons voté contre cette délibération.

Lettre d’information de juin 2012

Bourbousson est-il de gauche ?

Les électeurs beaucairois sont des ingrats. Ils ne sont que 840 à avoir reconnu le génie politique de M. Bourbousson qui s’emploie depuis maintenant quatre ans à «ne pas faire de politique» mais qui, en revanche, pratique allègrement la valse politicienne.

Le dernier pas de danse de notre chef de ballet l’a conduit à dépêcher deux de ses adjoints -Mme Deydier et M. Corrias- à la permanence de Françoise Dumas, la candidate socialiste, au soir du deuxième tour des élections législatives afin d’y célébrer sa victoire. Du grand art, quand on sait qu’un tract anonyme (hum hum…) dénonçait les palinodies de son concurrent à droite dans une feuille finement intitulée «La droite oui, Lachaud non». Préfiguration de la prochaine bataille municipale au cours de laquelle les Beaucairois devront supporter les boules puantes que ne manqueront de se lancer les multiples listes de droite ?

Certains grattent les fonds de tiroir pour arrondir leurs fins de mois, M. Bourbousson racle les fonds d’urne. Homme public sans parti, sans vision et sans projet, au centre d’un jeu qui le dépasse, il ne lui reste plus qu’à invoquer des forces surnaturelles pour espérer rebondir après ce cuisant échec en essayant de persuader les naïfs qu’il pèse encore quelque chose à Beaucaire.

RPB fait de la politique

Faire de la politique à Beaucaire, c’est défendre les intérêts de ses habitants. C’est, par exemple, agir pour le pouvoir d’achat en réclamant régulièrement une baisse du prix de l’eau car le délégataire historique Veolia doit rendre des comptes et de l’argent. C’est aussi réfléchir à une autre politique sécuritaire en insistant sur le principe de redéploiement des policiers municipaux sur le terrain car les caméras sont inefficaces pour prévenir l’incivisme et la délinquance. C’est encore faire de la politique que de demander une compensation à la ville de Tarascon qui construit un port sur notre territoire.

C’est surtout défendre l’emploi quand celui-ci est menacé : c’est le cas pour les vingt-trois salariés d’Ecoval et c’est dans ce sens que nous avons écrit à tous les partenaires du syndicat mixte Sud Rhône Environnement : la lettre.

Dans sa réponse confuse à un article du Midi Libre consacré au sujet, Hélène Deydier s’interroge sur les motivations de notre action et nous place du côté des actionnaires de Theolia. Voilà une affirmation qui risque de déstabiliser nos plus virulents adversaires à droite qui voient en nous d’indécrottables gauchistes !

Faites de la politique !

Et le prochain journal ?

Les fidèles lecteurs de notre journal Les Trois Singes ne trouveront pas leur semestriel dans leur boîte aux lettres au mois de juin. La raison en est simple : après une très longue campagne présidentielle suivie de près par celle des législatives, nous avons souhaité marquer une pause afin de permettre aux citoyens de reprendre leur souffle.

Pas d’inquiétude cependant pour les mois à venir puisqu’un numéro est d’ores et déjà programmé pour la fin de l’année 2012.

A bientôt !

N’oubliez pas la Fête des Libertés !

Traitement des ordures : Ecoval, une usine en sursis ?

Voici la lettre que nous avons adressée aux collectivités et communes qui sont les partenaires du syndicat mixte Sud Rhone Environnement pour le traitement des ordures ménagères. (SICTOMU, Communauté d’Agglomération de Nîmes, CCBTA, Mairie de Tarascon, Mairie de Saint Etienne du Grès, Mairie de Boulbon, Mairie de Mas Blanc les Alpilles, Mairie de Saint Pierre de Mézoargues, Mairie d’Aureille, Mairie des Baux de Provence, Mairie de Maussane les Alpilles, Mairie de Mouries, Mairie de Fontvieille, Mairie du Paradou).

Nous souhaitons alerter les responsables politiques sur la situation de l’entreprise Ecoval chroniquement déficitaire et dont le dépôt de bilan n’est plus à exclure dans les mois à venir. Les conséquences sont inquiétantes : vingt trois emplois sont menacés et la fermeture de l’usine entrainerait inévitablement une hausse substantielle de la taxe d’enlèvement d’ordures ménagères.

Objet : Contrat entre le syndicat mixte Sud Rhône Environnement et Ecoval

Votre collectivité travaille en partenariat avec le syndicat mixte Sud Rhone Environnement pour la prise en charge du traitement des déchets d’ordures ménagères. Celui-ci sous-traite le tri et la valorisation à la société Ecoval 30 basée à Beaucaire.

Cette entreprise inaugurée en 2007 n’a jamais dégagé de bénéfices et enregistre des pertes annuelles de l’ordre du million d’euros depuis son entrée en activité. L’actionnaire principal d’Ecoval 30, le groupe THEOLIA, a lancé une action en référé auprès du tribunal administratif afin que les termes du contrat de délégation de service public liant l’entreprise au syndicat mixte soient expertisés Il espère un avis favorable du tribunal qui concernerait la ré-évaluation du prix de la tonne facturée par le syndicat, mesure qui pourrait permettre de rentabiliser l’installation.

THEOLIA pourra-t-elle supporter plus longtemps d’assumer les pertes d’une filiale dans un contexte de crise économique impactant son chiffre d’affaire et son cours en bourse ?

Si une négociation n’intervient pas rapidement entre le syndicat SRE et Ecoval 30, le dépôt de bilan de l’entreprise est une perspective qu’il ne faut pas écarter. Vingt-trois emplois sont menacés et la période de transition entre la fermeture de l’usine et le reprise éventuelle de l’activité par un acheteur risque de coûter très cher à tous les partenaires de SRE.

Ne doutant pas que Madame Deydier, comme elle s’y est engagée au cours de la réunion du conseil syndical du 22 septembre 2011, vous tienne informée des suites de ce dossier, nous restons à votre disposition si vous jugez utile de nous contacter.

Lettre d’information de mars 2012

«Ça fait un an et demi qu’on travaille dessus»

Quand le Maire, répondant à une question des élus d’opposition de gauche à propos de l’augmentation régulière de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), dit :

Ça fait un an et demi qu’on y travaille

…il y a tout lieu d’être inquiets.

Depuis quelques mois, RPB s’intéresse de près à la problématique de la collecte et du traitement des ordures ménagères. La CCBTA collecte, le syndicat mixte Sud Rhône Environnement délègue le traitement des déchets à la société Ecoval et le contribuable paie la facture via la TEOM dont le coût a augmenté de 4% en 2010 et de 4,6% en 2011.

Et ça risque de flamber dans les années à venir ! Pourquoi ?

Ecoval est déficitaire à hauteur de plusieurs millions d’euros depuis son inauguration par Mme Cellier en 2007. Les actionnaires, n’acceptant plus de perdre de l’argent, souhaitent renégocier le contrat qu’ils jugent déséquilibré.

Qui est en face pour discuter ? Mme Deydier, présidente de Sud Rhône Environnement, qui confirme que le coût de la collecte ne cesse de croître, rejetant ainsi la responsabilité sur la CCBTA, ou M. Dufour, adjoint à la susnommée, qui nous renvoie au syndicat mixte, donc à Mme Deydier, pour les détails de la facture ? Et tout ça en plein Conseil municipal…

Dans ce jeu de patate chaude dont tout le monde veut se débarrasser, il n’y a que Jacques Bourbousson pour afficher sa confiance et sa sérénité. La campagne électorale grise notre homme, le transcende dans son art de la pirouette et de la dérobade.

Mais la politique n’est pas un art, encore moins un artifice.

Nous demandons d’urgence aux élus en charge de ce dossier de prendre leurs responsabilités en mettant tout en œuvre pour limiter la hausse de la TEOM. La situation l’exige.

Négligence ou incompétence ?

A l’évidence les intérêts des beaucairois ne sont pas mieux défendus aujourd’hui pour l’appontement qu’ils ne le furent naguère auprès de Veolia :

Comment les élus de la majorité municipale ont-ils pu ignorer l’enquête publique relative à l’appontement pour paquebots à passagers prévu sur les communes de Beaucaire et Tarascon, enquête qui s’est tenue pendant tout le mois de novembre en Mairie de Beaucaire ?

Aucun avis d’élu sur le registre prévu à cet effet, aucune délibération en Conseil municipal, aucune publicité de l’enquête publique sur le site officiel de la ville, plus grave encore, aucune participation à l’élaboration de ce projet qui mobilise pourtant depuis 5 ans la CNR et la Mairie de Tarascon.

Nos voisins d’outre-Rhône n’ayant visiblement pas envie de partager les retombées touristiques et donc économiques de cette halte sur le fleuve, le secret était bien gardé.

Tarascon, qui n’a pas d’accès direct au Rhône, doit traverser la partie de territoire beaucairois située en rive gauche depuis le rattachement de la Provence au Royaume de France en 1487.

Cet élément, connu de nombreux Beaucairois, nous a alertés lorsque, lors d’un passage en Mairie, nous avons découvert l’existence d’un arrêté inter-préfectoral autorisant le dit appontement sur la seule commune de Tarascon.

Alerté par nos soins, puis interrogé à ce sujet en Conseil municipal, M. le Maire de Beaucaire, après avoir consulté les services, a exhibé maladroitement une carte émanant de la CNR redéfinissant les limites départementales.

Poussé dans ses retranchements par l’opposition de gauche, il a fini par admettre qu’il y avait bien un problème et qu’il s’en était entretenu la veille avec un adjoint de la Mairie de Tarascon.

Un accord serait envisagé pour partager un peu les profits de cette halte, nous disait-il alors, avant de proposer le lendemain dans la presse la création d’une halte sur la commune de Beaucaire.

Le bras dormant du Rhône n’étant pas navigable, cette halte beaucairoise ne pourrait voir le jour qu’à proximité de la zone industrielle.

Si cette curieuse option était retenue, nous signalons à la majorité municipale qu’un appontement existe déjà sur la commune de Beaucaire, de l’autre côté du Rhône à proximité de l’usine Tembec…

Plus sérieusement : le Maire de Tarascon, qui installe son appontement sur le sol beaucairois sans autorisation, estime qu’en plus de se faire spolier, les Beaucairois devraient payer 260 000 € pour bénéficier des quelques subsides qu’il voudrait bien, dans sa grande générosité leur accorder.

Comme on peut s’en rendre compte sur la carte ci-dessous, l’appontement en cours de réalisation est bien situé dans le Gard, donc sur la commune de Beaucaire.

Projet d'appontement

La tribune de RPB dans le bulletin municipal (2e trimestre 2012)

Voici l’intégralité du texte publié par nos trois élus dans le dernier bulletin municipal

Pour une démocratie locale et participative

Faire de la politique autrement, c’est ce à quoi s’emploie Réagir Pour Beaucaire depuis 4 ans. Nous croyons à la mobilisation citoyenne, à l’investissement de chacun pour l’intérêt général et refusons l’idée que la démocratie ne vive qu’au moment des élections. Alors que ce temps démocratique devrait être le creuset de débats contradictoires, d’émulation entre candidats afin de permettre au peuple de s’emparer des affaires, il ne se résume souvent qu’à une bataille où le propos démagogique l’emporte sur les propositions argumentées et réalistes. Relisez notre programme de la campagne de 2008, vous n’y trouverez aucune promesse inconsidérée.

La suspicion qui pèse sur les hommes et femmes politiques n’est pas une fatalité. C’est aux citoyennes et aux citoyens de reprendre le pouvoir. Les associations de quartier, celles qui défendent les intérêts des consommateurs, les associations de parents d’élèves, et d’autres encore, peuvent constituer le chaînon manquant entre les élus et les Beaucairois, pour autant qu’elles soient considérées et écoutées.

Elles peuvent l’être si on leur permet de participer aux commissions extra-municipales (pour cela faudrait-il encore qu’elles se réunissent !), aux commissions de consultations des services publics locaux et à toutes les instances où leur présence peut faire avancer les dossiers. Les concertations avec la population doivent être systématiques avant toute mise en œuvre par la commune de travaux impactant la vie des habitants. C’est ce que nous aurions fait avant la réfection du boulevard Foch et celle du quai de l’Ecluse.

Nous appelons d’ores et déjà la Mairie à généraliser les échanges, comme ceux à l’initiative de l’association des résidents de la rue Nationale.

C’est pourquoi, si nous sommes élus en 2014, nous nous engageons à réactiver et à faire vivre toutes les commissions extra-municipales en invitant les associations concernées à y participer, ainsi que toutes celles et ceux qui se sentent concernés par les sujets, à diffuser le plus largement possible les rapports d’activités de toutes les sociétés en contrat de délégation de service public avec la Mairie, la Communauté de communes et le Syndicat mixte Sud Rhône Environnement. Parce qu’on ne délègue pas un service public sans exercer un contrôle strict de son activité, une attention particulière sera portée aux sociétés Veolia (eau et assainissement à Beaucaire), Ecoval (traitement des déchets en contrat avec Sud Rhône Environnement) et ETDE (éclairage public pour la CCBTA).

Si nous sommes majoritaires en 2014, nous respecterons le droit des élus de l’opposition en les invitant à toutes les cérémonies officielles. En revalorisant le rôle de tous les élus, nous affirmons notre volonté d’être une majorité au service de tous les Beaucairois et pas exclusivement à l’écoute de ceux qui nous auraient élus.

Ces mesures ne sont pas symboliques : elles témoignent de la volonté des membres de Réagir Pour Beaucaire d’instaurer une vraie démocratie locale et participative sur notre territoire.

Si nous sommes élus en 2014

Parce que nous croyons à la notion d’exemplarité d’une collectivité, de son administration et de ses élus, nous engagerons une politique éco-exemplaire en matière de gestion des déchets. Achats éco-responsables pour des équipements communaux, optimisation de l’utilisation des consommables et des outils informatiques, alternatives à l’abandon afin de privilégier la réutilisation, développement d’outils de tri au sein de l’administration, ces démarches doivent permettre de légitimer auprès du grand public les actions de sensibilisation et peut créer une dynamique et une mobilisation des citoyens.

Parce que la maîtrise des coûts de la collecte et du traitement des déchets devient une priorité à l’échelle nationale, il conviendra de renforcer la politique de tri sur le territoire communal (actuellement la plaine n’est pas concernée par la collecte de sacs jaunes) et d’initier à travers un plan local de prévention une réflexion sur les possibilités de réduction à la source des déchets. Il s’agit par exemple de promouvoir le compostage individuel pour celles et ceux qui le peuvent (les contraintes imposées par le stockage de poubelles pour une famille vivant en appartement ne sont pas les mêmes qu’une personne vivant seule dans un pavillon), de soutenir les initiatives et démarches exemplaires de particuliers ou de groupes appartenant à une même copropriété (avec expérimentation d’une taxe incitative récompensant les foyers qui produisent peu de déchets).

Parce qu’on ne délègue pas un service sans exercer un contrôle de l’activité du délégataire -l’exemple Veolia est un cas d’école- une attention particulière sera portée à la situation de l’entreprise Ecoval. Des solutions pour pérenniser son activité actuellement menacée devront être discutées par les acteurs (syndicat mixte et entreprise) afin qu’ils parviennent enfin à maîtriser les coûts du traitement et ainsi contenir la hausse des impôts, voire les baisser.

Caricature RPB

Le saviez-vous ?

Le prix de la tonne de carton recyclé s’envole depuis quelques années. Au point de devenir un produit que l’on exporte jusqu’en Chine pour satisfaire la demande locale. Alors écolo le recyclage ?

Cette situation n’a pas échappé aux industriels et entreprises artisanales qui s’équipent de plus en plus de presse pour conditionner les cartons d’emballage afin de les vendre. Court-circuitant ainsi Ecoval 30 qui voit là un marché lui échapper.

ECOVAL 30 et SUD Environnement : un mariage sous contrat

En service depuis 2007, Ecoval 30 n’a jamais dégagé de bénéfices et ne doit sa survie qu’à la générosité de sa maison mère Théolia qui renfloue les caisses chaque année. Pour combien de temps encore ?

Le site de Beaucaire est une plate-forme de tri et un site de production de compost. Compost que l’entreprise cède gracieusement (sans doute vaudrait- il mieux le vendre pour combler un peu le déficit) aux arboriculteurs qui en font la demande. Elle trie pour le compte de Sud Rhône Environnement les sacs jaunes qui se charge ensuite d’écouler les balles compactées sur le grand marché des produits recyclés. Alors quel est le problème ? Pourquoi Ecoval perd-elle de l’argent ?

Erreur de calibrage d’une usine qui ne serait pas viable, manque d’ambition des dirigeants pour aller chercher d’autres marchés vers les entreprises et les commerçants comme le contrat le lui permet ? Peu probable ou alors c’est admettre que des gens investissent de l’argent pour le perdre. En revanche le syndicat Sud Rhône Environnement est capable de dégager un bénéfice de 233 € par tonne à partir des sacs jaunes pour son propre compte puisque ces sacs lui appartiennent. Situation plutôt cocasse où l’on voit une entreprise déficitaire partenaire d’un syndicat mixte plutôt en forme qui regroupe 51 communes et capable de rémunérer généreusement sa présidente Mme Deydier.

Une nouvelle situation de grande complexité…

Nos ordures valent de l’or ? Peut-être pas pour tous!

Une grande complexité

Comment expliquer l’augmentation régulière de la taxe de prélèvement des ordures ménagères (cette année plus de 4 %) ? Est-il possible d’infléchir cette tendance alors que le coût de la gestion des déchets en France a doublé en 10 ans ? RPB a tenté de répondre à ces questions en rencontrant les différents acteurs de la gestion des déchets à Beaucaire : d’un côté la CCBTA qui assure la collecte et de l’autre le syndicat mixte Sud Rhône Environnement (SRE) qui a la responsabilité du traitement (tri et valorisation) et qui délègue une partie de ses activités à l’entreprise Ecoval à partir d’un contrat de délégation de service public (DSP). Voir lettre d’information d’octobre 2011.

Comme le pointe le dernier rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des déchets ménagers et assimilés :

l’organisation intercommunale mise en place atteint une grande complexité et peut se révéler peu efficiente. Ces situations, qui résultent d’évolutions inabouties, laissent donc subsister plusieurs niveaux de gestion, ce qui peut être préjudiciable.

Il conviendrait donc de rationaliser cette organisation pour atteindre l’efficience ardemment souhaitée par les usagers de ce service public.