Tweet de Julien Sanchez envoyé le 23/03 /2015 : « La Foire de l’Ascension de #Beaucaire cette année (le 14 mai) sera une Foire de qualité, faisant place à l’artisanat et non un bazar à 1€ ».
Bazar à 1 euro ? Vous vous rendez compte un bazar, un bazar à Beaucaire, et à 1 euro en plus, Sanchez, tout de suite, il a ses vapeurs, il défaille !
Bazar, pour eux, c’est un gros mot, une insulte, parce que ça fait oriental, arabe, pas français, pas assez blanc, pas propre quoi ! Bazar est un mot persan mais pour eux, les Fhaineux, persan, arabe, tout ça, c’est du pareil au même.
Faut pas trop leur en demander ! Bazar, souk, ach verboten ! Non, ce qu’il leur faut, c’est du pseudo-local aseptisé, du folklore sous cellophane, une Provence (dont ils ignorent tout, d’ailleurs, langue, histoire, culture et véritables traditions) touristifiée, une Provence de Disneyland… et qui rapporte.
Et pourtant, qu’était la Foire de Beaucaire, à sa grande époque, sinon un immense bazar à ciel ouvert qui envahissait toute la ville et d’où l’on venait de partout, d’Europe du nord et de tout le pourtour de la Méditerranée ? « C’était l’époque, en ce temps-là, où Beaucaire, avec sa foire, faisait merveille sur le Rhône ; il venait là du monde, soit par eau, soit par terre, de toutes les nations, jusqu’à des Turcs et des nègres », écrit Mistral dans ses « Memori e raconte ».
Vous imaginez Sanchez, Fuster et toute la « raille » municipale actuelle au milieu de ce souk gigantesque où abondaient, en plus des Turcs en turban, des noirs et des gitans, les putes et les voleurs… et ne parlons pas de l’hygiène ! Elle n’aurait pas duré longtemps avec eux la Foire de Beaucaire, ils auraient trié, eux, ils auraient mis de l’ordre ! Donc, vous les trop bronzés et vous les pauvres qui n’avez que peu à dépenser, dehors, allez voir ailleurs, vous passerez le pont pour aller à Tarascon ou irez faire un tour à Arles !
La Beaucaire dont rêvent Julien l’Inhospitalier et sa bande me rappelle une petite histoire que vous connaissez peut-être. Celle du paysan qui apprenait à son âne à se passer de manger ; au bout d’un certain temps, l’âne mourut évidemment et le paysan de déclarer : « Il est mort juste au moment où il commençait à s’habituer ! ».
1 commentaire
Le 28 mars 2015, anne moiroud a écrit :
et encore, je pense que l’inertie de Beaucaire et son côté populaire et un frein à toute bobohisation de la ville… je pense que même pour la carte postale le FN n’y arrivera pas. Le centre ville c’est là où vivent tous les ouvriers agricoles de la ville et si la ville se bobohise et que les loyers deviennent impayables qui ira travailler dans les champs et remplira la corbeille de fruit de toute la France : les touristes ? les Bourgeois Bohèmes ? ( la Bosse c’est le grenier à blé, ici c’est le panier de fruits)