Sécurité : rendez-vous avec XL

RPB : Alors M. XL, il semblerait que l’insécurité refasse parler d’elle à Beaucaire ?

XL : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. RPB : Des coups de feu rue Nationale, devant la Police municipale. On ne parle que de ça en centre-ville.

XL : Oh, vous savez ce n’est pas la première fois que cela arrive. En fait ce n’est qu’une manifestation parmi d’autres du folklore beaucairois. Toutefois il est vrai que cet événement est survenu après plusieurs mois de dégradation d’une situation déjà précaire et s’est produit devant le bâtiment de l’autorité qui devait, d’après le programme de M. BOURBOUSSON, rétablir la sécurité. Rappelez-vous les écrits de ce dernier lors de la campagne 2008 :

Nombre de Beaucairois se plaignent d’un manque évident de présence policière sur la commune. Nos propositions : donner à la Police municipale les moyens de retrouver pleinement son rôle….

RPB : Je crois me souvenir qu’en ce qui vous concerne, vous jugez que la Police municipale n’est pas compétente en matière de lutte contre la délinquance et le trafic de stupéfiant.

XL : En fait il conviendrait de nuancer les propos de notre dernière entrevue. En effet l’article 73 du code de procédure pénale stipule ceci :

Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche.

La Police municipale, sous réserve d’une réelle volonté politique de son donneur d’ordre, est donc tout à fait compétente pour assurer, en partenariat avec la Police nationale, des missions de prévention et de répression de la délinquance et du trafic de stupéfiants. D’ailleurs M. BOURBOUSSON ne s’était pas trompé dans son programme en proposant de «développer le travail en réseau avec les différents partenaires […] : Police municipale, Police nationale, Gendarmerie et Douanes».

RPB : Oui, enfin il avait juste oublié les travailleurs sociaux.

XL : Certes, mais le principe était pertinent en tout cas.

RPB : Au moins autant que les résultats !!! Quand M. BOURBOUSSON disait «Notre objectif est de faire rapidement de Beaucaire une ville plus sûre», à votre avis il raisonnait sur combien de mandats ?

XL : Vous savez M. Le maire pourrait vous répondre que les statistiques de la délinquance sont restées stables durant les deux premières années de son mandat.

RPB : Mauvaise foi, langue de bois, tout est possible. Mais enfin tout le monde sait que la majorité des violences et des incivilités du centre-ville est transparente aux statistiques car elles ne font que rarement l’objet d’un dépôt de plainte. Les coups de feu c’est juste la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le ressenti de la population n’est pas mesurable avec des chiffres.

XL : Vous avez raison, mais n’oubliez pas que la Police municipale n’est pas seule en cause. Compte-tenu des moyens mis à la disposition de la brigade des STUP au niveau national, la priorité dans notre région ce sont des grandes villes comme Nîmes ou Marseille. Même si au demeurant tout le monde sait que Beaucaire est une plaque tournante.

RPB : A vous entendre la situation est grave…

XL : Non, ça risque d’être pire lorsque les commissariats de Beaucaire et de Tarascon auront fusionné et je ne parle pas de la perspective de passer à terme Beaucaire sous le contrôle de la Gendarmerie nationale.

RPB : Mais alors qu’est ce qu’on peut faire ?

XL : Je ne sais pas moi, créer une association, publier un journal, organiser des manifestations citoyennes…

Beaucaire-caméras-surveillance

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