Lettre d’information de décembre 2010

Sport et culture pour tous

A l’ordre du jour du dernier Conseil municipal figurait l’approbation de l’actualisation des tarifs 2011 des services publics communaux dont ceux du Conservatoire de musique à rayonnement communal et de la Base nautique. De part l’épanouissement physique et intellectuel qu’elles procurent, utiles au développement de l’enfant et de l’adolescent, les activités sportives et culturelles se doivent, selon nous, d’être accessibles au plus grand nombre. Elles font partie du socle républicain indispensable à tout citoyen en devenir au même titre qu’un enseignement public laïque de qualité. Alors nous avons demandé une fois de plus à ce que le quotient familial soit appliqué à ces activités. Nous avons essuyé une fois de plus une fin de non-recevoir au motif qu’il est déjà bien suffisant que les tarifs soient dégressifs pour les fratries. La majorité ne se lasse pas d’être hors-sujet…

Télépathie pathétique ou la nouvelle communication municipale

Alors que le nombre d’employés municipaux a explosé depuis deux ans, alors que la Mairie s’est dotée d’une société de distribution d’outils de communication (conseil municipal du 16 décembre), la communication ne passe plus, la preuve en quatre actes :

  1. Samedi 11 décembre, réunion de quartier de la Moulinelle. Une majorité des participants affirme ne pas avoir été informée par courrier et a appris par le bouche à oreille le lieu et la date de cette rencontre entre élus et habitants du quartier.
  2. Mardi 14 décembre, autre réunion de quartier (déclenchée par un courrier recommandé adressé au maire en octobre par une association du centre-ville) : là aussi, on nous affirme que l’information a circulé dans les boîtes à lettres, là encore, une partie de l’assemblée n’a jamais reçu cette missive ; par chance, l’événement a été relayé par le Midi Libre.
  3. Jeudi 16 décembre, au Conseil municipal, le premier adjoint au maire nous apprenait qu’une étude sur le «cadre de vie» avait été menée auprès des habitants du centre-ville et se réjouissait du bon score de réponses : «20% des 4800 destinataires du document de travail ont répondu» affirmait-t-il. Plus de 900 réponses donc. Sur la cinquantaine de personnes interrogées par quelques habitants curieux le lendemain du conseil municipal dans la rue et les commerces du centre-ville, une infime minorité a été en fait destinataire de ce document. Sous réserve que cet échantillon puisse être considéré comme représentatif, moins de 10% des habitants auraient reçu ainsi reçu ce questionnaire. Qu’à cela ne tienne, ne boudons pas notre plaisir, pour une fois que la Mairie a plus de réponses que de questions.
  4. Vendredi 17 décembre, réunion concernant le CUCS (contrat urbain de cohésion sociale) : l’assemblée aurait dû recevoir, par courrier électronique, le dossier de préparation à cette table ronde, or les boîtes à lettres virtuelles sont restées désertes. Là, on a incriminé le «serveur», puis ce fut «la faute à l’informatique»…

Pour les prochaines actions de «communication», comptons donc sur le «don» de notre maire (Midi Libre du 20 décembre «Bourbousson, un élu dans le secret» où le maire affirme «Je coupe le feu» en appliquant le pouce mouillé sur le patient et en faisant des croix) : le message se fera par télépathie… Que n’utilise-t-il pas son don pour empêcher les dépenses de la commune de flamber !

100 % politique

Comme Monsieur Jourdain (1), M. Bourbousson fait de la politique sans le savoir…

Notre maire répète sans cesse :

Je ne fais pas de politique… pas de politique….

Etrange affirmation…

En effet, le mot «politique» vient du grec (du mot «polis», la cité) et signifie très exactement «gestion, organisation de la Cité».

Donc, ce que font le Maire et ses Conseillers municipaux, chaque fois qu’ils s’occupent à gérer notre bonne cité de Beaucaire, c’est de la politique au sens propre. Les réunions des Commissions municipales, c’est de la politique. Le Conseil municipal, c’est de la politique.

Chaque fois qu’un citoyen s’intéresse à sa ville, c’est de la politique. Qu’il demande qu’on goudronne son tronçon de rue ou qu’il se plaigne de la hausse des impôts, c’est de la politique…

Alors, nous suggérerons à M. Bourbousson, si vraiment il ne fait pas de politique, qu’il s’y mette rapidement car c’est pour ça qu’il a été élu : pour travailler à la gestion de sa ville !

(1) Monsieur Jourdain est le personnage principal d’une pièce de Molière « Le Bourgeois Gentilhomme ». Il découvre avec ravissement ( et étonnement) qu’il s’exprime en prose, tous les jours de sa vie, depuis sa naissance, car la prose est la manière ordinaire de s’exprimer ( opposée à la poésie). En fait, le problème de M. Jourdain est un problème de vocabulaire…

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