Urbanisme à beaucaire : 30 ans d’anarchie et de gaspillage

30 ans d’anarchie et de gaspillage

Depuis 30 ans les André père et fils, Cellier, Arèse, Bourbousson ensemble ou séparément, gèrent cette ville et notamment l’urbanisme.

Leur approche, très simpliste, s’appuie sur deux idées :
l’observation aveugle des directives du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) pour atteindre 20 000 habitants en 2025, ce qui se traduit par l’ouverture des terrains à l’urbanisation, coûte que coûte, comme on pouvait le lire alors dans « Beaucaire Info » ou dans leurs programmes électoraux en 2008, tout en faisant plaisir aux promoteurs, les terrains agricoles en périphérie urbanisés un jour ou l’autre, ce qui se traduit par l’étalement de la zone urbaine au sud et à l’ouest. La surface urbanisée de Beaucaire fut multipliée par 2,5 en 25 ans, générant un formidable gaspillage du foncier tout en détruisant en parallèle les possibilités d’une urbanisation future harmonieuse.

Résultat : le déclin du petit commerce du centre-ville déserté par ses habitants au profit de la périphérie, l’arrivée de nouveaux résidents à faibles revenus en centre ancien, l’absence de lien entre anciens et nouveaux Beaucairois, l’environnement massacré sous l’assaut des pelleteuses en périphérie, l’augmentation de la circulation automobile, …
Dès son arrivée en 2008, le maire actuel a voulu urbaniser 240 ha au-delà de la rocade. L’Etat l’en a dissuadé.

Notre approche : que veut-on pour les Beaucairois en termes de logements, d’environnement, de commerces, de transports, de liens, … ?
Nous vous proposons une rupture avec les pratiques en cours depuis 30 ans en vue d’une utilisation harmonieuse de l’espace urbain beaucairois par ses habitants.

Cela passe par :

  • une réelle volonté de revalorisation du centre ville et son gisement de 600 logements vacants, avec l’aménagement d’espaces de détente, la création de vide,
  • le maintien et le développement des services au public, du commerce et de l’artisanat,
  • une action forte en faveur des déplacements doux (pistes cyclables, espaces piétons),
  • l’aménagement en périphérie immédiate de nombreux jardins familiaux afin de créer une ceinture verte et de lutter contre le désoeuvrement, la précarité, la malbouffe,
  • l’arrêt de l’étalement urbain afin de protéger les terres agricoles, la densification maîtrisée des secteurs ayant perdu leur vocation agricole,
  • la limitation des déplacements quotidiens grâce à la construction d’équipements publics (écoles, lieux de rencontre, …) dans les quartiers périphériques,

Toutes ces actions concourent à ouvrir de nouvelles perspectives dans une ville sclérosée par 30 ans de gestion à court terme sans vision globale des enjeux urbanistiques et de leurs effets sur le quotidien des utilisateurs.

Editorial des 3 singes n°9 (1e semestre 2013)

Les multiples rebondissements politico-judiciaires, l’inefficacité des décisions prises tant au niveau national que local, conduisent les Français en général, les Beaucairois en particulier, à rejeter tout ce qui touche de près ou de loin à la politique.
Le maire de Beaucaire déclare régulièrement en public qu’il ne fait pas de politique, suivi de près par ses opposants de droite qui justifient leur engagement par amour pour leur ville. Balivernes !

Ces belles déclarations ne font pas oublier que ceux qui s’affrontent aujourd’hui, Valérie Arèse, Christophe André, Michel Abric, Jean-Pierre Cambi, Jacques Bourbousson, sont tous issus du même sérail. Ils ont tous appartenu aux mêmes majorités dirigées par Jean-Marie André et sont donc comptables et responsables de l’état actuel de Beaucaire.

La sécurité ? Cela fait 30 ans que ce thème est repris par la droite et l’extrême-droite beaucairoise à la veille d’élections. Les caméras
de vidéo-surveillance devaient faire des miracles. Mais qui peut croire aujourd’hui qu’elles sont efficaces pour prévenir les incivilités et la délinquance ?

L’urbanisme ? Cela fait 30 ans que le territoire est vendu aux promoteurs immobiliers et aux grandes enseignes commerciales. L’extension irréfléchie de la ville à l’ouest, poursuivie par Jacques Bourbousson avec le projet de création d’un quartier sur le site de La Tapie, est une impasse. Le centre ancien a été délaissé par les responsables politiques qui n’ont rien fait pour le rendre attractif pour les Beaucairois, loin s’en faut ! Occupons-nous des résidents actuels avant de penser à faire venir de nouveaux habitants !
En 2014, il faudra faire le bilan de 30 ans de gestion de la ville par le même clan.
En 2014, place à la Politique !
Claude Dubois

Lettre d’information de juin 2013

Que d’eau ! Que d’eau !

C’est la phrase que prononça le Maréchal-Président Mac-Mahon devant la crue de la Garonne en 1875.

C’est aussi la pensée qui animait les heureux spectateurs du Conseil municipal du 26 juin.

Cela nous a bien changé des Conseils plus ou moins alcoolisés au cours desquels notre Maire, Mac-Bourbouhon, en bi-actionnaire moncigalien, sauvait les Chais Beaucairois, bâtiment et matelots compris.

Non, cette fois-ci, il était question de naufrages avec victimes passées ou à venir.

Curieusement, la municipalité ne se sent pas responsable alors qu’une centaine de véhicules a pris la tasse le 18 mai près du Casino. Pourtant nous faisions remarquer que Vigicrues (service de surveillance des cours d’eau) avait annoncé, dès 21 h 44, un risque de crue ! Le Maire ne veut pas écoper, avance des explications «vaseuses» et tire des bordées sur les services préfectoraux. «C’est pas ma faute…».

Ensuite, c’est du «Maréchal-Nous Veolia !».

Nous avons eu l’impression que les élus de la majorité, comme de l’opposition de droite, attendaient, avec un respect notable, l’intervention de Claude Dubois : ils n’ont pas dû être déçus car il a été convaincant, pugnace et efficace au point de laisser dans l’embarras le représentant de la célèbre société et quasiment de le mettre en «fuite», mais ça, Veolia sait faire !

En revanche -et c’était prévisible- la majorité municipale, aussi muette sur ce dossier que son capitaine, et malgré les preuves de la malhonnêteté de Veolia, a tout de même voté l’embarquement au long cours avec cette société !!!
Le plus important n’est pas tant le choix de la galère sur laquelle vont ramer les Beaucairois, mais la facture plus ou moins salée qu’ils vont devoir continuer d’acquitter !

Quant au projet de l’aqueduc alimentant la ville de Fourques, il semble être tombé à l’eau !

D’autres sujets, moins aqueux mais parfois en eaux troubles, ont été abordés : un immeuble va être alloué à la Ligue de l’Enseignement en vue de la création d’un centre socio-culturel et cette association est chargée d’étudier la faisabilité du projet. Ici nos élus firent remarquer que cette association était à la fois juge et partie, mais cela ne sembla pas gêner M. Bourbousson.

Autre curieux dossier : presque 240.000 € versés à la société Biancone pour le gardiennage de véhicules en fourrière, suite à l’incurie des dernières municipalités. Nous laissons à l’appréciation des membres de l’ancienne majorité, si prompts à donner des leçons de bonne gestion, le soin de faire leur mea-culpa sur la façon dont ils géraient l’argent public.

Réagir pour Beaucaire, par la voix de ses élus, a, encore une fois, montré son sérieux et sa compétence dans le traitement des dossiers municipaux. Notre bateau a un excellent capitaine, un équipage hors-pair, et est prêt à voguer en pleine mer !!!

Extrême-droite et droite extrême : 30 ans ça suffit

La présence d’une liste d’extrême-droite à Beaucaire n’est pas un événement.

Depuis 30 ans, les 5 municipalités de droite et le FN n’ont jamais cessé de se faire la cour.

Jean-Marie André déclare dans les années 1990: «Ce n’est pas moi qui prends les idées du FN, c’est le FN qui reprend mes idées».

Dès 1983 figuraient sur sa liste des personnalités qui plus tard allaient se présenter aux élections locales sous la bannière FN.

En 1995, Mireille Cellier fut la première élue RPR (ancêtre de l’UMP) à trouver normal de se tourner vers le FN pour permettre à Jacques Blanc de garder la présidence du Conseil régional.

Peu avant les élections municipales de 2002, l’adjointe à l’agriculture de la municipalité André demandait par courrier au responsable local du FN de l’aider à battre la gauche.

Cette adjointe avait en Conseil municipal la procuration du FN jusqu’à ce que Georges Cornillon s’en émeuve. Christophe André et Valérie Arèse, déjà élus à l’époque, acceptaient cela sans broncher.

En 2008, les mouches changent d’ânes et c’est sur la liste de l’actuel maire de Beaucaire que se portent les faveurs du FN.

Pendant toute la campagne des municipales, le responsable cantonal de ce parti a eu droit à toutes les attentions de la part de Jacques Bourbousson, ce dernier l’invitant à tenir la buvette lors de ses réunions publiques, à partager la galette des rois…

Dans les jours qui ont précédé le premier tour de scrutin, un tract signé par les responsables cantonal et départemental du FN appelait à voter et faire voter pour le maire actuel.

L’état actuel de Beaucaire démontre chaque jour que la droite locale et son allié FN n’ont pas été à la hauteur des défis qu’ils ont eu à affronter.

La Nouvelle Star

Dans le cadre de la programmation culturelle des Estivales, M. BOURBOUSSON vous propose Jean-Luc Lahaye, Nicole Croisille, Gilbert Montagné et Chantal Goya. C’est donc sans ambiguïté un festival des jeunes talents dont nous gratifie encore une fois la Mairie. Curieusement, ces artistes-là sont semblables à nos dirigeants municipaux, depuis trente qu’on les connaît, on ne les a pas vu vieillir.

Fête des Libertés

Cette année RPB n’organisera pas sa fameuse Fête des Libertés pour cause de campagne électorale et de surcharge de travail.

Lettre d’information de mai 2013

Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de recevoir notre lettre d’information, la voici !

Crise de bonne foi(e)

La gestion de crise de l’inondation du 18 au 19 mai 2013 et les tentatives d’explications données en conseil municipal par le Maire sont symptomatiques des errances et des approximations du premier magistrat et de sa majorité. Mais les faits sont là : près de deux cents voitures, stationnées sur le parking du Casino de Beaucaire, se sont retrouvées dans l’eau, plus ou moins immergées dans un bain de boue.

Malgré tout c’est avec la précision d’un horloger suisse qu’il annonce que les portes de la banquette ont été fermées vers 21 h (sic) alors que le débit du Rhône était selon lui de 4 573 m³ / seconde (re-sic). Midi Libre du 24 mai 2013.

«C’est pas ma faute» semble dire le Maire dans des propos confus où il met en cause les services de l’Etat qui n’ont pas pris la peine de l’informer d’une «montée brutale et soudaine» laissant penser qu’on avait dû faire face à un raz-de-marée plutôt qu’à une crue dont le Rhône est coutumier. Ceci expliquerait alors la cécité des caméras de vidéo-surveillance implantées sur le parking du Casino.

Comment cela a-t-il pu se produire dans une ville où la cote du Rhône est mesurée et disponible sur internet (http://www.vigicrues.gouv.fr/niv_spc.php?idspc=20) et où il existe un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) établi par la mairie, qui détermine précisément les actions à mener en fonction de la cote du Rhône ?

Toujours est-il que ce soir-là, le Maire n’était pas à Beaucaire au moment où les habitants du centre-ville auraient apprécié sa présence.

Pour en savoir plus, un article plus complet sur ce dossier : lire l’article.

Erreurs manifestes d’appréciation

Les chiffres ce n’est pas trop le truc de la municipalité. On le savait déjà pour les finances, on le découvre pour la lecture de la cote du Rhône, mais voyez plutôt, ce n’est pas tout.

Niko Pneu : cette entreprise a reçu en juillet 2012, contre notre avis, 150 000 € prélevés sur nos impôts pour évacuer ses pneus 45 jours au plus tard après le versement de cette somme.
10 mois plus tard, les pneus sont toujours là.

Papy et Mamy école : le 13 décembre 2012, les élus de la majorité, contre notre avis, ont cru pouvoir payer 14 € pour 2 heures de travail par jour ces braves gens. Le 22 mai 2013, contraints par le code du travail, ils ont été obligés de voter un salaire de 18 € par heure.
Dans le même registre, est-il légal de laisser le soin à des personnes qui ne sont pas assermentées par la Préfecture de réguler le trafic à des heures de grande circulation ? A cette question M. le Maire répond que les papy et mamy «ne font pas la circulation». On vous laisse juge de la sincérité de cette réponse.

Colis de Noël : souhaitant faire bénéficier nos aînés d’un colis de Noël, les élus de la majorité à l’initiative du président du CCAS, s’affranchissant du code des marchés publics, en ont acquis pour 24 000 € en deux fois sans mise en concurrence. Or le code des marchés publics donne obligation à recourir à une procédure adaptée avec mise en concurrence dès que la dépense prévue est supérieure à 15 000 €.
Cela s’appelle du saucissonnage de marché public et Didier Corrias devrait savoir que c’est un acte puni par la loi.

Viticulteurs : M. le Maire aime à dire qu’il porte sur ses épaules le poids de l’avenir de 12 000 viticulteurs dont 80 % dans le Gard.
Renseignements pris, il y a actuellement dans le Gard 6700 exploitations agricoles dont 3600 viticulteurs. A noter que parmi ces derniers un quart vend son vin directement et pour les 2700 autres, tous ne vendent pas leur vin à Moncigale.

Un peu plus de sérieux dans les chiffres rendrait la parole de notre maire crédible aux yeux des autorités qui elles, n’en doutons pas, connaissent la réalité des chiffres de l’agriculture gardoise.

Tous ces exemples démontrent la mauvaise foi et le manque d’implication des élus de la majorité dans les dossiers dont ils ont la charge.

 

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La tribune de RPB dans le bulletin municipal (mars/avril 2013)

Après les “rois fainéants” (sic), voici les “rois arrogants”

Ils se targuent de leur participation aux salons de tourisme en Europe : le Château de Beaucaire est l’unique monument de la région fermé les jours fériés et durant les vacances de Noël.

Ils plastronnent “Nouvelle signalétique urbaine, pour mieux circuler dans votre ville” : deux larges boulevards rénovés sans pistes cyclables, pourtant obligatoires depuis la loi LAURE de 1996.

Ils prétendent “donner un nouvel élan à la ville, en associant son potentiel patrimonial et commercial” : les voilà qui bradent des terrains mitoyens de la zone commerciale route de Nîmes pour y créer encore des locaux commerciaux, alors que de nombreuses surfaces restent vacantes au Forum et au cœur de la ville !
Conséquence concrète : l’opticien de la rue Nationale quitte le centre-ville.

Ils pérorent du haut de leur estrade et jugent accessoire l’avis des Beaucairois : la réunion publique du 4 février sur le Plan local d’urbanisme, enjeu majeur pour l’avenir de la ville, n’a fait l’objet que d’une maigre publicité dans la presse.

Les élus de gauche : Rose-Marie CARDONA, Claude DUBOIS et Christiane ROTT

Lettre d’information de février 2013

Puis viendra le déluge…

Perché sur une estrade dominant le public, M. le maire tentait de prendre de la hauteur pour présenter à un maigre public ce lundi 4 février 2013 le plan d’aménagement durable de la commune de Beaucaire (PADD).

Il introduisit la réunion ainsi :

Aujourd’hui c’est le PADD, puis viendra le PLU.

C’est la première approximation de la soirée, car tout élu impliqué dans les affaires de sa commune est censé savoir que le PADD est l’une des composantes majeures du plan local d’urbanisme (PLU).

Cela commençait bien !

Il avait pris soin de s’entourer de son premier adjoint, du responsable de l’urbanisme à la mairie -qui ne pipèrent mot-, et surtout de la représentante du bureau d’étude qui a planché sur le dossier.

Elle présenta donc le projet où l’on découvrit tout et son contraire. Jugez-en vous-mêmes : « Limiter l’étalement urbain, protéger des terres agricoles » tout en urbanisant au-delà de la rocade, dans le secteur de la Tapie, tout en projetant d’étendre la carrière GSM, sur 45 ha de terres agricoles. Les objectifs du SCOT (schéma de cohérence territoriale) sont aveuglément suivis quand il s’agit d’augmentation de la population : il prévoit une agglomération de 20 000 habitants à l’horizon 2020-2025. Ils le sont beaucoup moins quand ce dernier préconise la limitation de la consommation des terres agricoles.

« Où caser ces nouveaux arrivants » semble être la seule thématique abordée par le PADD. Ainsi 2000 logements devraient sortir de terre dans les 15 ans qui viennent, quelques-uns entre le canal et la voie ferrée, d’autres à Gaudon ou à Saint-Joseph, à Garrigues Planes Est, enfin 500 constructions seraient projetées au-delà de la rocade dans le cadre d’une densification justifiée à nos yeux à Garrigues Planes Ouest, mais totalement injustifiée à La Tapie.

Le gisement que constitue le parc de logements vacants, estimé à 10 % du parc total, soit 700 sur la commune, a été occulté. Celui-ci ne nécessite aucun investissement communal, les réseaux et la voirie étant déjà en place.

Les programmes structurants furent à peine évoqués avec le projet mal engagé de parc photovoltaïque. Les équipements publics (écoles, centre social, petite enfance, lycée, équipements sportifs, …), les modes de déplacements, les liens entre les différents quartiers, … furent tout simplement oubliés.

Les nombreuses confusions sur les lieux-dits et la toponymie n’ont pas sorti le maire et son adjoint de leur léthargie, rien de bien passionnant, la ville est au point mort, Jacques Bourbousson élude les questions et donne rendez-vous aux calendes grecques pour la prochaine étape.

Si dans le public, Réagir pour Beaucaire s’est largement exprimée, contestant l’urbanisation de la Tapie, l’extension de la carrière GSM, l’absence de réflexion sur les liens inter-quartiers, la non prise en compte du parc de logements vacants, le peu d’intérêt pour la voie verte, l’absence de véritable projet de mixité sociale en centre-ville…, l’opposition de droite ne s’est pas manifestée ou était absente.

Il est certes plus facile de gesticuler sur le thème de la sécurité que d’opposer des arguments justifiés sur un projet majeur pour l’avenir de la commune.

L’expert, l’élu et le lampiste

La commission consultative des services publics locaux, qui s’est déroulée le 25 janvier 2013, avait pour objet la renégociation du contrat liant la commune à Veolia. L’enjeu est d’importance pour les Beaucairois puisqu’il s’agit, comme le précise le contrat, de réviser les tarifs à travers une modification de la formule du calcul du prix de l’eau.

Etaient réunis autour d’une table MM. Alain Ledur, premier adjoint, Jérôme Nouzaret responsable des services techniques, Christian Ferrand, auditeur en charge de l’expertise du rapport, Mme Nadine Braud, présidente du club de handball, et Claude Dubois, conseiller municipal.

La confiance aveugle accordée à Veolia par l’ancienne municipalité, dirigée par le couple Cellier/André qui a reconduit le contrat en 2007 pour 15 ans, est toujours de mise : aucun représentant de l’opposition de droite ne s’est déplacé pour assister aux débats qui ont animé cette commission.

Les diverses révélations des élus de gauche portées sur la place publique n’ont ébranlé ni M. Ledur, ni l’expert mandaté par la commune dans leurs certitudes. Ils s’accordent tous deux pour convenir des efforts de Veolia depuis quelques années dans la recherche des fuites : depuis cinq ans, précisément, et les premiers articles de Réagir Pour Beaucaire qui démontraient clairement les carences de Veolia et des élus de l’époque qui se satisfaisaient d’un rendement de réseau dépassant péniblement 50 % pour un nombre de fuites réparées ridiculement bas compte-tenu de l’importance du réseau.

Plus grave encore, les incohérences du dernier rapport 2011 d’activité du délégataire (cf. lettre d’information juillet 2012) ont échappé à notre expert. Il justifie aujourd’hui la surconsommation électrique par une panne de l’une des pompes de la station. Or, celle-ci n’est jamais mentionnée dans le rapport d’activité comme le prévoient les articles 51, 52 et 53 du contrat liant la commune à Veolia.

Un expert qui aligne en réunion les poncifs lui permettant de justifier ses émoluments payés par nos impôts, un premier adjoint qui botte en touche en reportant la responsabilité des nombreuses zones d’ombre de ce dossier sur le chef de secteur de Veolia qui devrait se préparer à endosser le costume du parfait lampiste : vous l’aurez compris, il n’y a rien à espérer de la majorité municipale.

Nous répéterons inlassablement que la commune est en position de force pour imposer une baisse conséquente du prix de l’eau. Rien n’explique la complaisance M. Ledur face à une entreprise qui produit des faux documents et se moque de lui, rien ne justifie les propos approximatifs et lacunaires de M. Ferrand qui doit rédiger un audit qui servira de base de discussion pour la renégociation.

Bienvenue chez Cro-Magnon

Assister à un conseil communautaire est une expérience singulière, elle pourrait intéresser un ethno-paléontologue ou un sociologue.

Dans cette assemblée de mâles, le mâle dominant, Alpha, doit désigner un(e) secrétaire de séance.

Après avoir cherché autour de lui un(e) élu(e), pour assurer ce rôle subalterne qui ne peut échoir dans son esprit qu’à une représentante du sexe dit communément «faible», il désigne avec un peu de gêne la seule femme présente.

Celle-ci accepte, sans y voir malice, sans percevoir que, ce faisant, elle contribue à perpétuer la dévalorisation du rôle de la femme dans la société.

La pire ennemie de la femme, c’est la femme,

me glisse souvent une amie féministe.

Bien entendu, aucun des autres mâles n’y trouve à redire et pour cause : si l’un d’entre eux venait à être désigné secrétaire de séance par le mâle Alpha, il y perdrait un peu de sa masculinité aux yeux des autres et se retrouverait dans la position de la femme soumise visée plus haut. Ouf, l’honneur est sauf : il y avait une femme dans l’assemblée !

La réunion se poursuit, le débat démocratique est totalement absent, les élus présents, censés être de tout bord politique, entérinent les délibérations les unes après les autres.

La chambre d’enregistrement fonctionne à plein régime, les décisions sont prises dans les alcôves, dans la plus totale opacité pour le public et la presse dont on se demande ce qu’elle vient encore faire là : il lui suffit de lire l’ordre du jour et de téléphoner au directeur général des services le lendemain pour savoir si l’encéphalogramme de la démocratie est toujours aussi plat.

Face à l’archaïsme de ce mode de fonctionnement, le législateur envisage de faire désigner les élu(e)s communautaires au suffrage universel direct.

La démocratie et le féminisme y gagneront certainement.

Note : pour le mâle dominant, Bêta eut été plus approprié, mais l’usage veut que ce soit Alpha.

Lettre d’information de janvier 2013

Réunion publique

L’élaboration du PLU est une démarche étroitement partagée avec les Beaucairois. La concertation publique prendra une place particulière dans l’ensemble de la démarche d’élaboration du projet. Sollicités aux temps forts de la démarche, les idées que vous nous apporterez pourront aider élus et services municipaux à construire un projet partagé pour notre ville, adaptés aux besoins de chacun.

Extrait tiré du site internet dédié à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme (http://www.plu-beaucaire.org/home). C’est pourquoi La majorité municipale organise en « toute discrétion » (un simple encart dans la presse…) une réunion publique pour présenter à la population le plan d’aménagement et de développement durable (PADD) lundi 4 février à 18h00 au Casino municipal. Il s’agit ni plus ni moins de définir les priorités urbanistiques et environnementales qui conditionneront le développement de notre ville pour les prochaines années.
Alors venez nombreux pour donner votre avis.

Les voeux : la vidéo

Toutes les composantes de la gauche beaucairoise et au-delà étaient réunies à l’occasion des vœux de l’association Réagir Pour Beaucaire en janvier dernier. Juan Martinez, responsable cantonal du Parti socialiste, conseiller général du canton et vice-président du Conseil général, Jean-François Milesi, responsable cantonal du Front de gauche, ont, à cette occasion, réaffirmé leur volonté de soutenir les membres de Réagir Pour Beaucaire afin d’offrir une réelle alternative après 30 ans de gestion hégémonique de la droite à Beaucaire.

La vidéo :

Dents creuses et idées creuses

Une illusion, très courante dans les municipalités de droite (mais pas seulement), est de s’imaginer rendre une ville plus vivante en multipliant les zones commerciales, ce qui revient à une équation bien illogique : plus il y a de misère, plus on met de vitrines. Croit-on que les habitants seront assez sots pour acheter deux fois plus avec trois fois moins ? Le peu d’emplois ainsi créés (et qui compensent à peine les emplois supprimés au centre ville) ne sont que des emplois précaires, sous-payés et souvent pénibles. C’est ainsi qu’à la fin des années 80, la municipalité André-Cellier a fait péricliter les commerces du centre de Beaucaire en installant un hypermarché à la périphérie. Rappelons-nous, par exemple, la rue Nationale en 1983 : elle offrait, au total, bien plus de commerces, et plus variés, que les nouvelles zones !

Autre illusion : celle que le nombre des habitants de la commune doive augmenter sans cesse. Ce qui donne un bon prétexte pour combler les moindres « dents creuses* » qui seront sacrifiées au dieu Commerce. Alors qu’il aurait été plus bénéfique aux habitants d’installer à ces endroits un espace de jeux pour les enfants ou une école. En effet, d’ici peu, le manque de structures scolaires va être problématique au vu du nombre élevé de naissances.

La dent creuse qui était à l’ordre du jour du dernier conseil municipal se situe dans la ZAC de Genestet derrière le supermarché Leader Price. Les enseignes de cette ZAC ont du mal à trouver un équilibre financiers, certains locaux sont inoccupés depuis plusieurs années. Les commerçants de la galerie de carrefour ont eux aussi des difficultés économiques. Quant au commerce du centre-ville agonisant, il attend désespérément un projet global de redynamisation qui attire enfin des enseignes de moyen-haut de gamme à même de proposer une offre et une qualité de service absente des grandes surfaces beaucairoises.

Alors quel est le projet de la municipalité dans cette dent creuse ? Sert-il une politique visant à corriger ces déséquilibres qui s’accentuent avec les années à savoir la saturation de l’offre à la périphérie et la désertification commerciale du centre. Il faut croire que non car derrière Leader Price ce sont encore des commerces qui vont voir le jour. Le centre-ville va même y perdre son dernier opticien dans la bataille. La prochaine étape sera peut-être la concrétisation du projet de maison de santé à côté de la trésorerie qui verra cette fois le départ des médecins. Heureusement pour le moment, il reste encore une boutique de pompes funèbres sur le canal.

* Note = une dent creuse, en jargon urbanistique libéral, désigne un espace non construit dans une ville. Le terme est bien choisi, car il montre avec quel appétit les bétonneurs vont s’y engouffrer pour une juteuse opération immobilière…

Au sujet du SPANC (Service public d’assainissement non collectif)

Le SPANC contrôle le bon fonctionnement du traitement des eaux usées des habitations non reliées au tout-à-l’égout.

Ce service public relève de la compétence de la CCBTA depuis sa création en 2006. Le contrôle, effectué au départ par un agent de la CCBTA, a été confié à Veolia en 2009.

Pour financer ce service, M. Bataille, président de la CCBTA à l’époque, avait créé une redevance. Celle-ci, plus quelques subventions, devait couvrir le coût du service.

Il fût alors décidé d’évaluer ce coût, de le diviser par le nombre d’habitations équipées d’un système d’assainissement autonome, le résultat serait alors le montant de la redevance.

C’est ainsi que depuis plusieurs années des habitants reçoivent une facture de 38 € émise par le Trésor public alors même qu’ils n’ont jamais été contrôlés.

Cette démarche est pourtant illégale comme l’indiquait à l’Assemblée nationale Mme Alliot Marie, ministre de l’intérieur, en mars 2008 en réponse à une question de M. Jean Glavany (J.O. du 4/03/2008, p. 1868) « Les redevances constituent la contrepartie d’un service rendu ce qui signifie : elles ne peuvent être réclamées à l’usager qu’une fois la prestation réalisée…. ».

http://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/financement-r58.html

Ainsi, en toute illégalité, plusieurs dizaines de milliers d’euros ont été prélevés dans la poche de nombreux habitants de la CCBTA.

Interpellé à ce sujet en conseil municipal par nos soins, M. Bourbousson, qui est aussi président de la CCBTA, a essayé d’expliquer « qu’il fallait s’estimer heureux, car à Beaucaire c’était moins cher qu’ailleurs » avant de reconnaître finalement qu’il y avait bien un problème avec le financement du service. Il entend l’examiner lors de la reconduction du contrat avec Veolia.

Certes ! Mais c’est, compte-tenu de la loi, insuffisant et surtout irresponsable : en effet, M. Bourbousson doit examiner les modalités d’une restitution des sommes indûment perçues par le SPANC depuis sa création.
« Nous entrerons dans la carrière… »

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus.

Voilà un quatrain de l’hymne national qui, jeu de mots aidant, mériterait d’être repris en chœur par les joyeux lurons de la majorité municipale et certains ténors de la Fédération Départementale du Syndicat des Exploitants Agricoles (FDSEA).

En effet, par un communiqué paru le 24 Janvier dans l’Hebdomadaire « Paysan du Midi » ce syndicat professionnel rappelle avoir évoqué, lors de l’Assemblée Générale des exploitants agricoles du canton de Beaucaire, le problème de l’extension des carrières sur le plateau des Costières (29/11/2012). « Après un vote à main levée où la salle s’est majoritairement prononcée contre ce projet, le syndicat des exploitants agricoles de Beaucaire a émis un avis défavorable… » poursuit avec détermination le communiqué…Détermination, ils vont en avoir besoin nos paysans locaux, puisque la majorité municipale conduite par un ancien agriculteur, ancien président de cave coopérative, ancien syndicaliste…agricole, a décidé de lancer une révision du Plan Local d’Urbanisme pour permettre une extension de la carrière GSM, en plein cœur de vignobles de qualité ! On n’est jamais si bien trahi que par les siens !

C’est qu’il a l’expérience, l’élu en question : n’avait-il pas, alors simple membre de la Chambre d’Agriculture, cadre de… la FDSEA et président de la Cave locale, demandé à ce que la centrale thermique POWEO s’installe sur le même malheureux plateau des Costières plutôt qu’en Zone Industrielle ? La tête vous tourne ?? Ce n’est pas fini !! Voilà –t’y pas que ce fameux maire, en ce mois de Janvier 2013, se représente aux élections de la Chambre d’Agriculture sous l’étiquette….FDSEA !!! Vous le voyez bien que la quadrature du cercle, c’est possible, ça existe, bande d’incrédules ! En tout cas, si par malheur les citoyen(ne)s le renvoyaient dans ses foyers à l’occasion des Municipales 2014, le grand homme pourrait sans problème retrouver un emploi dans un grand music hall parisien : transformiste, illusionniste, voire spécialiste du grand écart dans un french cancan endiablé !

Quant à la trace de ses vertus, quand beaucairoises et beaucairois l’auront sorti de sa carrière, il est fort à parier que la poussière aura tôt fait de la couvrir !

De son côté RPB réaffirme son opposition totale au projet du Maire et défend avec force la préservation des terres agricoles et le développement d’une agriculture de proximité.

Communiqué de presse

Entre 1990 et 2000, la droite Beaucairoise accueillait à bras ouverts les grandes surfaces en périphérie de la ville, créait une zone commerciale à proximité de la rocade. A l’époque il s’agissait de faire rentrer des sous dans les caisses de la commune. Aujourd’hui le même argument est utilisé par M. Bourbousson pour justifier la vente d’une parcelle communale à un promoteur qui envisage la création d’un forum. A l’époque, M. Christophe André n’a pas mené d’enquête de proximité auprès des commerçants du centre-ville, il n’était pas inquiet au sujet d’une concurrence qui mettrait en péril le commerce de proximité.

RPB rappelle sa farouche opposition au projet de M. Bourbousson dont la vision comptable de la politique, comme celle de ses prédécesseurs et anciens alliés, est une impasse qui condamne un peu plus le centre ancien.

Communiqué de presse

Entre 1990 et 2000, la droite Beaucairoise accueillait à bras ouverts les grandes surfaces en périphérie de la ville, créait une zone commerciale à proximité de la rocade. A l’époque il s’agissait de faire rentrer des sous dans les caisses de la commune. Aujourd’hui le même argument est utilisé par M. Bourbousson pour justifier la vente d’une parcelle communale à un promoteur qui envisage la création d’un forum. A l’époque, M. Christophe André n’a pas mené d’enquête de proximité auprès des commerçants du centre-ville, il n’était pas inquiet au sujet d’une concurrence qui mettrait en péril le commerce de proximité.

RPB rappelle sa farouche opposition au projet de M. Bourbousson dont la vision comptable de la politique, comme celle de ses prédécesseurs et anciens alliés, est une impasse qui condamne un peu plus le centre ancien.

Rhône rive gauche

L’actualité récente (ponton rive gauche) révèle une curiosité géographique locale qui nous interpelle : pourquoi la rive gauche du Rhône appartient-elle souvent aux communes situées en rive droite ?

Il faut remonter au traité de Verdun en 843 pour trouver une explication. Cette année-là, peu après la mort de leur père Louis le pieux, les trois petits-fils de Charlemagne se partagent l’héritage du grand père : l’Empire carolingien.

A Charles le Chauve l’Ouest, en gros une ligne allant du Rhône à l’Escaut en passant par la Saône, la Marne et la Meuse, à ses frères Lothaire et Louis tout le reste.

Charles impose les règles du jeu, il s’occupera de la gestion des cours d’eau de ce qui sera désormais le royaume des Francs, le Rhône en fait partie.

Le Rhône, ses îles et les « laisses du Rhône » (les nouveaux terrains apparaissant après inondations ou simplement baisse des eaux) appartenaient au Royaume de France, au-delà, c’était le Saint Empire Romain Germanique… ou un bout des États du Pape : Avignon n’est devenue française qu’en 1793.

Cette situation va durer jusqu’en 1480, date à laquelle le Bon roi René, celui du château de Tarascon mais aussi Duc d’Anjou, Roi de Naples, de Sicile et d’ailleurs, va quitter le bon peuple de Provence.

Sa succession fut quelque peu tourmentée, et, en 1482, les Etats généraux provençaux reconnaissaient le Roi de France Louis XI comme Comte de Provence.

La Provence faisait désormais partie du Royaume de France, mais les limites de l’ancien royaume n’étant pas remises en cause, la rive gauche du fleuve demeurait propriété des villes situées en rive droite.

D’où la présence de Vallabrègues dans le Gard. D’où un malaise à Tarascon lors des inondations, bien des Beaucairois, considérant cela comme une aubaine, tentaient d’y piller les maisons abandonnées «puisque le Rhône était beaucairois à cet endroit».

D’où les procès lors de la création d’une île artificielle par Beaucaire, qui rabattait le fleuve sur le nord de Tarascon ; cette île a été rapprochée de la rive droite (aujourd’hui le Pré).

D’où des procès pour attribuer la Camargue à l’une ou à l’autre rive (après tout, c’était une île !).

Mais Arles a su préserver son arrière pays…

Les vagues du Rhône et d’Alzon Saint-Felix

Le 30 octobre 2012, les élus de gauche ont voté contre la délibération visant à créer une route dans un espace boisé classé afin de permettre l’extension in situ de l’institut privé d’Alzon Saint-Félix. Pourquoi ?

Beaucaire a reçu les directives du Plan de Prévention des Risques inondations. Saint-Félix se trouve en Zone Non Urbanisée, et situé soit en alea fort, soit en alea modéré. Dans les deux cas, il y a interdiction de toute construction nouvelle. Et interdiction d’augmenter la vulnérabilité des biens et des personnes.

Reprenons les arguments de la commission d’enquête

Saint-Félix est situé en zone inondable par une crue de type 1856, et se trouve géographiquement isolé et directement exposé aux crues.

Notre commentaire : quand le petit séminaire s’est installé en 1823, tout Beaucaire était soumis aux crues du Rhône. C’est dans les mêmes temps qu’ont été construite la digue pour protéger la ville et creusée la colline du Sizen pour surélever les bâtiments de Saint-Félix. Cependant il y existe toujours des caves qui se remplissent de vase et d’eau et qui maintiennent l’humidité des locaux. Et si le logement du gardien a été inondé lors des inondations de 2003, le rez-de-chaussée d’autres bâtiments, situés au même niveau, l’a forcément été aussi. Ceci pour un débit estimé de 11 500 m³/s, alors que celui de référence est 12 500 m³/s.

L’implantation d’un millier d’élèves dans ce secteur ne peut que générer des difficultés de gestion de crise.

et

La concertation du PPRi a abordé ce dossier à plusieurs reprises, conduisant les interlocuteurs à constater le risque du site et à refuser toute augmentation de vulnérabilité.

Notre commentaire : le danger est reconnu par la commune, la Préfecture… On peut ajouter que le parc, soumis à une «petite» inondation, se retrouve envahi de vase et inutilisable durant un temps plus ou moins long. Comment 1000 élèves pourront-ils se retrouver dans les petites cours de récréation ?

L’invocation du patrimoine architectural ne peut être un argument pour exposer les personnes à un risque majeur.

La concertation n’a pas mis en évidence un soutien de la mairie sur cet accueil supplémentaire d’élèves, d’autant que le mairie a proposé des solutions foncières alternatives hors zone inondable à l’institut.

Notre commentaire : le 23 février 2012, le conseil municipal approuve sans réserve le PPRi.

M. Bourbousson, sur son blog du 24 février, donne ses arguments pour ne pas augmenter les effectifs de d’Alzon Saint-Félix au-delà des 20 % autorisés, puis il les reprend dans le bulletin municipal Vivre à Beaucaire du 2ème trimestre 2012. Le 24 avril, avec les représentants de la commission d’enquête, il cherche une solution pour l’établissement «dans le respect des règles dictées par le PPRi».

Or les responsables de l’établissement privé affirment lors de l’enquête publique que la commune s’est engagée à réaliser un chemin de sortie hors d’eau. Et ils refusent la solution proposée de terrains sécurisés loin du Rhône. Ce n’est pas le rôle de la commune de financer ni une étude, ni la construction d’une route pour une entreprise privée qui maintient sa volonté de passer outre une législation qui s’impose à tous les Beaucairois, comme à tous les riverains du Rhône.

Et cela, en «explosant» une partie de la colline du Sizen, espace boisé classé !

Que M. Bourbousson soit logique avec lui-même et nous reprenons ici sa conclusion dans Vivre à Beaucaire :

La vraie responsabilité, c’est de ne pas s’entendre dire plus tard « On ne savait pas » !

De 300 à 900 enfants dans le lit majeur du Rhône… LÀ, ON SAIT !!!

Beaucaire vue du ciel

A l’instar de l’archéologue creusant le sol pour découvrir par strates successives les témoignages de l’activité humaine tout en remontant le temps, nous pouvons découvrir sur une vue aérienne de Beaucaire (Google maps) les éléments qui ont guidé, en matière d’urbanisme, les choix de nos édiles au cours des siècles passés.

Nos lointains prédécesseurs sur ce territoire avaient choisi les hauteurs ensoleillées des collines bordant le Rhône pour des raisons stratégiques. Puis l’enceinte protectrice des remparts permit l’occupation des quartiers bas compris entre les boulevards des maréchaux, la banquette et le canal. Les remparts détruits pour cause d’obsolescence, quelques timides tentatives d’extension au-delà des anciens fossés ceinturant la ville ne permettaient pas d’imaginer ce que la deuxième moitié du XXe siècle allait générer.

Des années 50 aux années 80, les élus en place ont privilégié le panachage : petit habitat collectif (les marronniers, les colombes…), habitat pavillonnaire (les patios, les mouettes…), équipements publics (école de Puech Cabrier, de la Moulinelle, gymnases, piscine…), espace de détente (petit bois).

Puis vînt le temps de la conquête de l’ouest : la surface urbanisée fut multipliée par 2,5 jusqu’à atteindre la rocade, alors que la population augmentait peu, passant de 12840 habitants en 1982 à 13748 en 1999.

1093 logements furent construits pour une augmentation de 908 habitants seulement (source Insee), soit moins d’un habitant supplémentaire par logement neuf. Les résidents de la vieille ville «faisaient construire».

Les années fric, l’idéologie ultra libérale -dont la crise actuelle est le fruit mûr – avaient toute leur place sous la férule des André père et fils, Cellier, Bourbousson, Arèse, Cambi…, qui avaient volontairement abandonné le centre-ville pour justifier artificiellement de nouveaux besoins en logements et servir ainsi la soupe à leurs amis promoteurs.

En 2003, la colline des Caunelles était sacrifiée sur l’autel du profit : 313 lots entassés dans un minimum d’espace par un promoteur et des élus peu regardants sur le respect des règlements, des équipements, de l’environnement, des végétaux en place, des futurs habitants…, pourvu que le fric rentre.

Il est temps de revenir à la raison, de stopper cette urbanisation galopante et de s’occuper efficacement de l’existant notamment en centre-ville qui en a bien besoin.

Au Planet, les toilettes se font désirer